Peter Stastny: «Je suis endetté envers le Québec»

Me Marcel Aubut ne fait pas toujours l’unanimité avec ses gros sabots, mais il a bien fait les choses lorsqu’on l’a invité à présenter Peter Stastny aux convives dans le cadre du 23e gala du Panthéon des sports du Québec. Trop long, mais quand même!

«Peter a transformé les Nordiques et la vie de bien des gens, dont la mienne, a-t-il dit. Nous étions des héros après avoir obtenu une concession dans la Ligue nationale, mais nous avions peu de bons joueurs capables de rivaliser avec la grosse machine du Canadien. Il fallait trouver un «raccourci» et nous avons décidé de franchir le mur communiste pour aller chercher les frères Stastny en Slovaquie.

Marcel Aubut a rendu un vibrant hommage à Peter Stastny lors de son intronisation au Panthéon des sports du Québec.

Marcel Aubut, ex-président des Nordiques, a rendu un vibrant hommage à Peter Stastny lors de son intronisation au Panthéon des sports du Québec.

«Je n’oublierai jamais la grande aventure du mois d’août 1980. N’oubliez pas que les Stastny ont tout abandonné pour venir ici et trouver la liberté. Sur la patinoire, Peter a connu des succès incroyables. Durant les années 1980, il a obtenu plus de points que tout autre joueur sauf un: Wayne Gretzky, un extra-terrestre. Et je peux vous dire que l’individu est encore mieux que le joueur de hockey.

«Peter est un modèle d’intégrité, un homme de famille et un gars super intelligent. Il est aussi le parfait exemple d’intégration sociale. Il s’est vite adapté à son nouveau milieu et il est devenu un formidable ambassadeur pour les Nordiques et pour la ville de Québec».

Bien dit.

Redevable

Invité à prendre la parole, l’ancien numéro 26 a déclaré: «Cette élection au Panthéon des sports du Québec renforcit davantage les liens que nous avons ici. En 1980, j’ai pris la décision la plus diffcile de ma vie. J’avais peu de temps pour agir, mais je voulais sortir d’un régime criminel et vivre ma vie comme je l’entendais.

«Je suis endetté envers Marcel, les Nordiques et la ville de Québec pour le reste de mes jours. J’ai eu beaucoup de succès sur la patinoire, mais ma plus grande réussite demeure ma famille. Darina et moi avons eu quatre enfants à Québec et ils ont tous eu l’opportunité de s’épanouir. Darina, c’est ma femme, mon amour et mon âme. Je dois aussi beaucoup à mes frères Marian et à Anton. Ils ont été mes deux meilleurs ailiers».

Les autres lauréats

  • CHANTAL PETITCLERC: «On ne gagne jamais seul. Il y a plein de gens que je dois remercier pour mes 21 médailles paralympiques. Je suis enceinte de huit mois et je vivrai bientôt une nouvelle étape de ma vie. Il s’en est passé des choses durant les 25 dernières années et je suis fière de ce que j’ai pu accomplir. Dans une foule de 90 000 personnes, je parvenais toujours à repérer le petit drapeau du Québec».

    Chantal Petitclerc attend la visite de la cygogne.

    Chantal Petitclerc attend la visite de la cygogne.

  • JOHN LIMNIATIS: «J’ai loué un tuxedo parce que je n’entrais plus dans mes habits. Merci à mes entraîneurs même s’ils m’ont rendu fou! Merci à l’Impact pour les belles et les moins belles années. Ma présence sur cette tribune démntre que le soccer prend de plus en plus de place au Québec. Le panthéon avait besoin d’un Grec! Ce n’était qu’une question de temps».
  • MARILOU COUSINEAU: «Je ne serais pas ici s’il n’y avait pas eu le club Gymnix. Merci à mes parents, à mon frère Martin et à la ville de Repentigny. L’an passé à la même date, on m’a annoncé que j’avais le cancer du sein et je me bats pour gagner la plus dure épreuve de ma vie. Sachez profiter de chaque moment que vous donne la vie».
  • MAURICE LECLERC: «J’ai eu beaucoup de plaisir dans ma vie. J’ai voyagé partout et j’ai côtoyé les plus grandes vedettes du tennis. Je dois une fière chandelle à des gens comme Richard Garneau, Joey Richman, Pierre Lebreux, François Godbout, Richard Legendre, Réjean Genois, Jean-François Manibal, Gilles Blanchard et Mario Brisebois».
  • DENIS BOUCHER: «Je suis fier de représenter Gary Carter. S’il avait été mon receveur, peut-être que j’aurais lancé dans les majeures plus longtemps».

    Le sénateur Jacques Demers était président d'honneur de la soirée.

    Le sénateur Jacques Demers était président d’honneur de la soirée.

  • JACQUES DEMERS: «Merci d’avoir pensé à moi comme président d’honneur. Je salue tous les élus, en particulier Peter Stastny et Gary Carter. Ils sont venus ici, ils ont appris le français et ils étaient fiers de représenter la province de Québec».
  • DENIS LEBEL, ministre: «Je suis un ancien joueur de badminton à Roberval. J’ai aussi été arbitre en natation. Je salue Régent Lacoursière qui a participé 15 fois de suite à la Traversée internationale du lac Saint-Jean, Marcel Aubut, président du Comité olympique canadien, Peter Stastny, membre de l’Union européenne, et Jacques Demers qui est pour moi une source d’inspiration».
  • JACQUES BARIL: «J’ai de grands souliers à chausser comme successeur d’Edgar Théorêt. Je pense que le temps est venu d’influencer nos élus et de nous battre pour la création d’un Musée des sports. Tous ensemble, nous y arriverons».
  • À suivre.