Marcel Bonin m’en avait parlé lors d’un tournoi de golf à Saint-Jean-de-Matha et je viens de recevoir la confirmation par courriel.
En 1955-56, alors qu’il était au sommet de sa gloire et le joueur le plus populaire de la Ligue nationale, Maurice Richard a signé un contrat lui assurant un salaire de base de 12 000$. Quand on pense que des joueurs marginaux touchent aujourd’hui des sommes faramineuses, on ne peut que s’indigner du sort qui lui a été réservé.
Gordie Howe, avec qui il a si souvent été comparé à cause de l’immense rivalité entre le Canadien et les Red Wings, a vécu le même cauchemar à Détroit. Il était indigné, vers la fin de sa carrière, quand il a appris que le défenseur Bobby Baun gagnait plus cher que lui. Heureusement, Howe a pu se racheter dans l’Association mondiale avec les Aeros de Houston. De meilleurs salaires l’ont incité à jouer jusqu’à l’âge de 52 ans.
Je me souviens d’une discussion avec le Rocket quelques années avant sa mort. Ça se passait lors d’un lancement de livre au centre-ville de Montréal. Interrogé sur sa carrière, il m’avait dit: «Je ne regrette rien, mais j’ai été exploité à 100 pour cent».
Il aurait pu dire 200 pour cent et il ne se serait pas trompé.
On se souviendra que Richard et son coéquipier Butch Bouchard avaient dû faire la grève durant une couple de jours pour arracher quelques centaines de dollars de plus à Frank Selke, un négociateur sans aucun scrupule.
Les propriétaires avaient alors le gros bout du bâton et ne se privaient pas pour imposer leurs conditions. C’était à prendre ou à laisser. Si un joueur n’était pas satisfait de son pécule, il n’avait qu’à rentrer à la maison. Dans les ligues mineures, plein de joueurs attendaient leur chance d’évoluer sous la grande tente.
Une fois à la retraite, le Rocket n’arrivait pas à croire qu’on puisse verser autant d’argent à des joueurs de hockey. Il avait le sentiment d’avoir été dupé et il avait parfaitement raison de réagir de la sorte.
Pendant 15 ans, il a fait courir les foules aux quatre coins de la Ligue nationale et ce sont les propriétaires qui s’en sont mis plein les poches. Heureusement, sa légende n’a jamais cessé de grandir et il a pu capitaliser en participant à la tournée des Anciens Canadiens, à des banquets ou encore à des séances d’autographes.
Lorsque je pense au contrat du Rocket, ça me fait chier de voir que les joueurs et les propriétaires sont incapables de se partager une enveloppe de 3,3 milliards de dollars. Pas vous?
Les échos du mercredi
- L’ex-gardien de but JOHN DAVIDSON, qui vient de perdre son poste comme président des Blues de Saint-Louis, a joué sous les ordres de JEAN-GUY TALBOT à Denver, à Saint-Louis et chez les Rangers. J.D. est un monsieur avec un grand M.
- Parmi mes plus beaux souvenirs d’enfance, il y a les SÉRIES MONDIALES de la fin des années 1950 et du début des années 1960 avec les MICKEY MANTLE, Yogi Berra, Whitey Ford, Sandy Koufax, Maury Wills et Bob Gibson. Les matchs étaient présentés en NOIR ET BLANC en plein festival des couleurs! Je me souviens très bien que toutes les parties avaient lieu en APRÈS-MIDI et qu’elles ne s’éternisaient pas comme c’est le cas aujourd’hui. La longueur des matchs constitue un PROBLÈME MAJEUR depuis quelques années. Il faut souvent veiller jusqu’à 1h. du matin pour connaître le résultat final, mais ce sont les réseaux de télévision qui mènent la game!
- ALEX RODRIGUEZ n’est plus l’ombre du joueur qu’il a déjà été. Je me demande ce qu’il fait encore au troisième rang des frappeurs. Un gars a beau gagner 25 millions par année…
- Selon une enquête menée par Le Nouvelliste de Trois-Rivières, BENOÎT GROULX, des Olympiques de Gatineau, est de loin le meilleur entraîneur de la LHJMQ. Il a récolté 12 votes de première place parmi ses collègues de travail. PATRICK ROY est deuxième et ANDRÉ TOURIGNY troisième. Reconnu comme un excellent motivateur, Benoît Groulx en est à sa 10e saison à la barre des Olympiques et il a gagné trois fois la Coupe du Président.
- Le releveur JIM JOHNSON s’est repris de belle façon pour les Orioles après avoir gâché la sauce dans le premier match face aux Yankees.
- Les ALOUETTES ont joué leur pire match de la saison contre Winnipeg. Une disgrâce!
- DONALD FEHR commence à poser des questions concernant la décision de la Ligue nationale d’implanter une équipe à PHOENIX. C’est de bonne guerre, mais ce n’est pas le nerf de la guerre. Tout le monde sait que les Coyotes sont un BOULET AUX PIEDS de la Ligue nationale et que GARY BETTMAN a bien du mal à reconnaître son erreur dans ce dossier.
- Les YANKEES ont dominé les majeures avec leurs 245 circuits. CURTIS GRANDERSON en a frappé 43 et ROBINSON CANO 33.
- RAYMOND BERRY était la cible favorite de JOHNNY UNITAS durant ses heures de gloire chez les Colts de Baltimore.
- ALEXANDRE PRATT, de Saint-Eustache, a été un des meilleurs joueurs du Royal de REPENTIGNY en finale de la Ligue de baseball Élite du Québec.
- SYLVAIN BEAULNE, ex-propriétaire du club Carling Lake, a été le meilleur joueur de son groupe lors de son récent voyage de golf en ÉCOSSE. Ses exploits dans la pluie et dans le vent lui ont valu une Claret Jug miniature qu’il conservera précieusement.
- GUY GUÉRETTE, ex-hockeyeur d’Asbestos, parle encore de la ronde de 81 qu’il a jouée sur le parcours bleu du club DORAL en compagnie de son vieux copain ALAIN PROULX.
- ROBERT SAINT-LAURENT, du club Royal Estrie, n’a jamais été un long cogneur, mais il fait des miracles avec son fer droit. Parlez-en à sa belle Victoire!
- EDGAR FRUITIER: «Si tout le monde aimait la musique autant que moi, je pense que la terre tournerait avec plus d’élégance». Bien dit.
Le mot d’humour
On aurait inventé un stylo sans encre pour les auteurs à court d’idées!