Rusty Staub a rendu un bel hommage à Marvin Miller

Première grande vedette de l’histoire des Expos, Rusty Staub a rendu un hommage posthume à Marvin Miller lors d’une cérémonie tenue à l’Université de New York.

Parmi les joueurs qui se sont déplacés pour honorer la mémoire de l’ancien chef syndical, décédé à la fin novembre à l’âge de 95 ans, il y avait Joe Morgan, Steve Garvey, Reggie Jackson, Jim Kaat, Keith Hernandez, Cleon Jones, Cookie Rojas et Ron Darling. On a aussi noté la présence de Donald Fehr, ancien bras droit de Marvin Miller, et de Scott Boras, un des plus féroces négociateurs du baseball majeur.

Rusty Staub n'oubliera jamais

Rusty Staub n’oubliera jamais ce que Marvin Miller a fait pour lui et pour le baseball majeur.

Invité à prendre la parole, Staub a déclaré: «Marvin Miller était un leader tranquille. Il m’a beaucoup aidé dans la vie, que ce soit avec mes restaurants ou mes oeuvres de charité. Marvin était toujours calme, ce qui n’est pas le cas pour la majorité des joueurs de baseball. Il avait le don d’aplanir une situation. Il m’a aussi enseigné que la patience était une vertu.

«Chaque fois qu’un joueur de baseball signe un de ces gros contrats, il devrait s’asseoir et écrire une lettre à Marvin Miller en guise de remerciement».

Joe Morgan, ancien joueur étoile des Reds de Cincinnati, a rappelé les débuts de Miller à la tête de l’Association des joueurs de baseball en 1966. «Sa tâche la plus difficile était de réunir cette bande d’individualistes pour en faire un vrai syndicat. Nous aurions pu chercher pendant 100 ans et nous n’aurions pas trouvé un meilleur homme».

Quant à Donald Fehr, à peine sorti de sa longue bataille avec Gary Bettman, il a rappelé que Miller n’affichait jamais ses émotions en public ou devant les propriétaires du baseball. En privé, c’était parfois une autre histoire.

Journée Martin Luther King

D’autre part, Don Newcombe, ex-lanceur étoile des Dodgers, a profité de la Journée Martin Luther King pour vanter le parcours dans l’ancien défenseur des droits civils et rappeler de la lutte contre la ségrégation raciale à la fin des années 1940.

«Un jour, Martin Luther King m’a dit que les joueurs de baseball lui avaient rendu la vie facile de par leurs exploits sur le losange, a souligné Newcombe. Pourtant, cet homme a été attaqué de toutes parts, a reçu les pires insultes et a été jeté en prison».

Martin Luther King: «I had a dream».

Martin Luther King: «I had a dream».

Jackie Robinson, ancien porte-couleurs des Royaux de Montréal, a été le premier joueur de baseball à briser la barrière raciale au printemps 1947. Quelques mois plus tard, Pee-Wee Reese a placé son bras autour de son épaule pour signifier au monde entier que Robinson était membre de l’équipe à part entière même s’il était Noir.

D’autres joueurs afro-américains ont été embauchés: Newcombe, Larry Doby, Roy Campanella et Monte Irvin. Ils ont poursuivi le travail de Robinson et tracé la voie aux Willie Mays, Hank Aaron, Frank Robinson, Lou Brock, Curt Flood et Bob Gibson. Non seulement ont-ils changé le visage du baseball, mais ils ont changé la société.

Une soixantaine d’années plus tard, il reste encore du travail à faire. Les Afro-Américains sont légion dans le baseball majeur, mais très peu d’entre eux ont accès au poste de gérant ou d’administrateur. (Sources: MLB.com)