«Sans prétention, je pense que je peux être fier de mon poulain. Marc Bergevin a pris de très bonnes décisions depuis qu’il est en poste. De plus, Michel Therrien fait de l’excellent travail derrière le banc. Les gars travaillent fort à tous les matchs, si bien que Montréalais et les Québécois ont une équipe dont ils peuvent être fiers», déclare Serge Savard à l’autre bout du fil.
Neuf semaines après avoir subi le remplacement du genou droit, le grand Serge prend les choses aisément à sa résidence d’Hilton Head. Il a hâte de recommencer à jouer au golf, mais il ne veut pas brusquer les choses. La patience a toujours été une de ses grandes vertus.
L’ancien patron du Bleu Blanc Rouge a tout son temps pour regarder les matchs à la télé. Il apprécie le «changement de mentalité» au sein de l’équipe et il applaudit la décision de faire confiance aux jeunes Galchenyuk et Gallagher. «Les kids ont du talent et ils ont du guts», précise-t-il.
«Je ne dis pas que le Canadien a le meilleur club de la ligue, mais il nous offre un bon spectacle. Dans une ligue où la parité est aussi importante, rien n’est impossible. Regardez ce qui est arrivé aux Kings de Los Angeles le printemps dernier. Ils ont eu beaucoup de mal à se tailler une place dans les séries, puis ils se sont mis à jouer comme des champions et ils ont gagné la coupe».
Un joueur transformé
Avant d’être directeur général du Canadien, Savard a été un des meilleurs défenseurs de son époque et ses exploits à la ligne bleue lui ont valu d’entrer au Panthéon du hockey en 1986. S’il en est un qui est bien placé pour évaluer le rendement du controversé P.K. Subban, c’est bien lui.
«Je ne suis pas dans le vestiaire, mais j’ai l’impression qu’ils sont en train d’intégrer P.K. dans l’équipe, dit-il. Il n’agit plus comme un cheval débridé qui court partout sur la patinoire. Ils sont en train de lui montrer ses responsabilités en défense.
«Ce gars-là possède un talent fou. À mon avis, il a le potentiel pour devenir le meilleur défenseur de la ligue. Il est très mobile, bon passeur, excellent patineur et robuste dans les coins de patinoire. Il possède aussi un puissant lancer. Je ne lui trouve aucune faiblesse. S’il atteint son plein potentiel, on va l’aimer pendant longtemps».
P.K. ne pourrait pas recevoir un plus beau compliment. Il a les atouts d’un joueur étoile et il n’a qu’à suivre les recommandations de ses supérieurs pour aller chercher le contrat qu’il convoite. À 23 ans (bientôt 24), tous les espoirs lui sont permis.
vrai
S’il dit vrai, l’avenir du CH est très bonne.
Je suis bien d’accord avec M.Savard. PK est plus mature cette année, prochain gagnant du trophé Norris