Souvenirs de la Série du siècle

Quarante ans, on dirait une éternité! D’autres vous diront que c’était hier.

Il y a 40 ans cette semaine, les meilleurs joueurs de la Ligue nationale affrontaient les étoiles de l’URSS dans ce qu’on a baptisé la Série du siècle.

Une série qui a soulevé les passions et changé la face du hockey à tout jamais.

Paul Henderson

Yvan Cournoyer saute dans les bras de Paul Henderson après que ce dernier eut marqué le but vainqueur dans le match décisif de la Série du siècle. Quarante ans plus tard, on en parle encore et on en parlera encore dans 50 ans.

Je n’ai pas vécu cette série comme je l’aurais souhaité pour la simple et bonne raison que j’étais alors sur la route avec les Expos de Gene Mauch. J’ai cependant beaucoup lu sur le sujet et j’en ai discuté souvent avec Yvan Cournoyer, Serge Savard, Marcel Dionne, Guy Lapointe, Rod Gilbert, Paul Henderson et quelques autres. Avec l’aide d’un interprète, j’ai aussi réalisé une longue entrevue avec le grand Alexander Yakushev, un gentilhomme à la Jean Béliveau.

Moins en forme que leurs rivaux, les Canadiens ont eu beaucoup de mal à se mettre en marche et il leur a fallu gagner les trois dernières parties sur la patinoire des Soviétiques pour enlever les honneurs, mais le grand vainqueur de la série a été le hockey en général.

Voici ce que je retiens de cette série historique:

  1. La défaite cinglante de 7-3 sur la patinoire du Forum de Montréal.
  2. L’absence de Bobby Orr (blessé), de Bobby Hull et de Jean-Claude Tremblay, ignorés pour avoir fait le saut dans la nouvelle Association mondiale.
  3. Le cri du coeur de Phil Esposito après le match à Vancouver.
  4. Le brio de Vladislav Tretiak devant son filet. Une véritable muraille.
  5. Le jeu solide de Serge Savard et de Guy Lapointe à la ligne bleue.
  6. Les frasques d’Alan Eagleson et de Pierre Plouffe.
  7. Le coup salaud de Bobby Clarke qui a fracturé la cheville de Valeri Kharlamov, meilleur joueur de l’URSS.
  8. La décision d’Yvan Cournoyer de rester sur la patinoire pour préparer le but gagnant de Paul Henderson.
  9. La guerre froide entre les capitalistes et les «méchants communistes».
  10. Les retrouvailles à Ottawa, 15 ans plus tard.