Au printemps 2003, c’est la première fois que je mets les pieds dans le SANCTUAIRE DU GOLF. Je marche aussi vite que je peux pour me rendre à l’extrémité du parcours et je découvre les beautés d’AMEN CORNER pour la première fois. Je me pince trois fois pour être certain que je ne suis pas mort. J’ai vraiment l’impression d’entrer au ciel dans mes souliers de golf!
Comme si ça ne suffisait pas, MIKE WEIR, un petit gaucher de Sarnia, fait mentir les experts du monde entier et se sauve avec le trophée malgré un bogey au premier trou de prolongation. Son rival, LEN MATTIACE, a fait encore pire. Le Canada est en liesse pendant que TIGER WOODS dépose le veston vert sur les épaules de M. Weir.
- 2004: Après avoir attendu si longtemps, PHIL MICKELSON gagne enfin son premier titre majeur. Il saute de joie sur le vert du 18e trou pendant que le grand ERNIE ELS réalise qu’il n’ira pas en prolongation. C’est la deuxième fois en deux ans qu’un gaucher triomphe à Augusta. Deux jours auparavant, ARNOLD PALMER
est applaudi à tout rompre du premier au dernier trou alors qu’il participe au tournoi pour la 50e et dernière fois. Un moment magique. Palmer et Masters sont deux mots indissociables.
- 2005: On parlera encore longtemps du coup miracle de TIGER WOODS au 16e trou. Une pièce d’anthologie. Sans
minimiser son exploit, je retiens davantage la bataille endiablée que lui a livrée CHRIS DiMARCO. Bien sûr, DiMarco n’a pas le talent de Tiger, mais il a suffisamment de caractère pour lui tenir tête jusqu’au 73e trou.
- 2007: On rend hommage aux journalistes qui ont couvert le tournoi au moins 40 fois. Depuis Bobby Jones et Cliff Roberts, les directeurs du club Augusta National
ont toujours eu beaucoup de respect pour ceux et celles qui les ont aidés à populariser le tournoi dans le monde entier.
- 2009: Je prie pour la victoire de KENNY PERRY, un sympathique col bleu du Kentucky que j’ai connu lors d’un tournoi à Fort Worth, quelques années auparavant. Malheureusement, Perry s’écroule à la toute fin et se fait damer le pion par ANGEL CABRERA au deuxième trou de prolongation. «Les grands champions ne s’écrasent pas de cette manière dans un tournoi majeur», dit-il avec une grande humilité.
C’est aussi la dernière participation du triple champion GARY PLAYER.
- 2010: PHIL THE THRILL, capable du meilleur comme du pire, s’installe dans les aiguilles de pin au 13e trou et réussit un coup parfait avec son fer 6 pour réussir un birdie facile. Il remportera ensuite sa 3e victoire à Augusta.
- 2011: Le Sud-Africain CHARL SCHWARTZEL réussit des birdies sur les quatre derniers trous et se sauve avec le trophée, deux coups devant Jason Day et Adam Scott.
On pleure aussi la mort de SEVE BALLESTEROS, un des golfeurs les plus charismatiques de tous les temps.
- 2012: L’énigmatique BUBBA WATSON entre dans la légende avec un coup de wedge miraculeux à travers les arbres, en prolongation. Il aurait pu faire 8 sur le trou, mais la chance lui sourit et il est couronné champion devant un LOUIS OOSTHUIZEN incrédule.
- 2013: Victoire de l’Australien ADAM SCOTT et naissance du concours «Drive, Chip & Putt» pour encourager la pratique du golf chez les jeunes.
- 2015: JORDAN SPIETH, un Texan de 21 ans, réussit 28 birdies et égale le record de Tiger avec un total de 270. A star is born!
- 2017: SERGIO GARCIA, trop souvent deuxième à cause de son fer droit, résistes aux assauts de son ami JUSTIN ROSE et entre enfin dans le cercle des vainqueurs. El Nino n’a jamais été aussi heureux.
- 2018: Le controversé PATRICK REED refuse de flancher et l’emporte au fil d’arrivée, un seul coup devant le populaire RICKIE FOWLER.
- 2019: Onze ans après sa dernière victoire dans un tournoi majeur, TIGER WOODS profite des bévues de ses rivaux au 12e trou et se sert de sa vaste expérience pour se faufiler en tête. C’est son 5e sacre à Augusta. On ne l’a jamais vu plus heureux alors qu’il célèbre son triomphe avec Sam et Charlie, les deux amours de sa vie.