Une grande équipe + trois super défenseurs

La première «table d’hôte» animée par Pierre Houde à l’Auberge Saint-Gabriel est peut-être la meilleure émission réalisée par RDS durant les 25 dernières années.

Pas de«fling flang». Des questions précises et des réponses solides. Voici les commentaires que je retiens:

RÉJEAN HOULE: «Nous avions une grande équipe durant les années 1970, mais nous n’aurions jamais connu autant de succès sans la contribution du BIG 3. Serge, Larry et Pointu ont fait la différence parce qu’ils nous mettaient en confiance et qu’ils était tous les trois capables de relancer l’attaque efficacement».

SERGE SAVARD: «À cause des Broad Street Bullies, nous avons vécu la période noire du hockey. La majorité des équipes étaient armées jusqu’aux dents. Notre victoire en 1976 (en quatre parties) est la meilleure chose qui soit arrivée au hockey. Ed Snider (propriétaire des Flyers) m’en veut encore pour cette déclaration».

pierreBouchard

PIERRE BOUCHARD (toujours aussi drôle): «Pointu me disait de lui donner la rondelle le plus vite possible. Donc, je la lui donnais à 19h.30 et il me la remettait à 22h.30!… Moi aussi, j’ai eu le bonheur de voir mon chandail être retiré. Le seul problème, c’est que je l’avais encore sur le dos!»

GUY LAPOINTE: «Nous avons joué pour une grande organisation, mais ce n’était pas facile de négocier avec Sam Pollock. J’ai failli aller jouer dans l’Association mondiale (avec les Nordiques), mais ils n’ont pas assuré mon contrat et je suis resté à Montréal. J’aurais commis une erreur si j’étais parti».

RÉJEAN HOULE: «Quand j’ai décidé d’aller jouer à Québec, j’ai quadruplé mon salaire, passant de 25 000$ à 100 000$ par année. Je n’avais pas vraiment le choix, mais ça me faisait de la peine de quitter le Canadien. Heureusement, j’ai eu la chance de revenir à Montréal trois ans plus tard».

SERGE SAVARD: «Les joueurs des années 1970 n’étaient pas des imbéciles. La majorité d’entre eux ont bien réussi dans la vie dans des domaines très différents. Je me considère privilégié d’avoir joué avec Larry et avec Pointu, deux défenseurs super talentueux. Lorsque Larry est arrivé à Montréal, cela a été pour moi comme une bouffée d’air frais».

Guy Lapointe n'oubliera jamais sa première conquête de la coupe Stanley à Chicago.

Guy Lapointe n’oubliera jamais sa première conquête de la coupe Stanley à Chicago.

GUY LAPOINTE: «Je n’oublierai jamais notre victoire à Chicago en 1971. L’histoire aurait probablement été différente si Bobby Hull n’avait pas frappé la barre horizontale avec un boulet de canon alors que les Blackhawks menaient 2-0. Lemaire a ensuite marqué sur un tir de 90 pieds, puis Henri Richard a inscrit le but égalisateur et le but gagnant. Dans le vieux stade de Chicago, on aurait dit que les aiguilles du cadran ne bougeaient pas. Les dernières minutes étaient très longues».

RÉJEAN HOULE: «J’aurais aimé avoir plus d’expérience quand on m’a demandé de chausser les souliers de Serge comme directeur général».

SERGE SAVARD: «Durant les années 1970, Guy Lafleur était le meilleur joueur de toute la ligue. Il était notre «bread and butter». Il était donc normal qu’on le protège le mieux possible».

GUY LAPOINTE: «J’ai été très ému lorsque Réjean (Houle) et Geoff Molson se sont présentés chez moi pour m’annoncer la nouvelle. Le retrait de mon chandail dépasse mes plus grands rêves. C’est un honneur que je veux partager avec mes anciens coéquipiers, Claude Ruel et toute ma famille».