Els: problème majeur

AUGUSTA, Géorgie— On a beaucoup parlé du 66 de Jordan Spieth, des déboires de Rickie Fowler (80), Jason Day et Adam Scott après la première ronde du Masters, mais encore plus des «six coups roulés» d’Ernie Els sur une distance de «trois pieds ou moins» au premier trou.

Dans toute l’histoire de ce tournoi, on ne se souvient pas d’une telle mésaventure. Pour une raison qu’il ignore lui-même, le grand Ernie était incapable de faire reculer son fer droit pour frapper la balle. Sans doute un problème neurologique ou psychologique.

Ernie Els était malheureux comme les pierres quand il a quitté le parcours, jeudi soir.

Ernie Els était malheureux comme les pierres quand il a quitté le parcours, jeudi soir.

«Je ne peux pas vous expliquer ce qui s’est passé, a-t-il dit après avoir joué 80, la pire ronde de sa carrière à Augusta. Je me demande si je ne devrai pas subir une opération au cerveau. J’aurais voulu sauter dans mon auto et aller me cacher quelque part à l’extérieur de la ville.

«J’aurais pu me retirer sur le champ, mais j’ai trop de respect pour le golf et pour ce tournoi. Je ne sais pas ce qui s’est passé. C’est inexplicable. Par la suite, je me suis accroché du mieux que je pouvais, mais j’ai raté la cible durant toute la journée. Je ne sais pas combien de coups j’ai gaspillés. Je ne sais pas non plus ce que je vais faire pour remédier à la situation».

Curieusement, Els dit qu’il peut s’installer sur le vert d’exercice et caler 20 roulés d’affilée sur une distance de trois pieds. Une fois rendu sur le terrain, c’est une autre histoire.

Gagnant de quatre épreuves du Grand Chelem, Els a souvent connu des ennuis à Augusta. Il a failli gagner le tournoi en 2004, mais Phil Mickelson a réussi un birdie au dernier trou pour le battre par un coup. Dans les années qui ont suivi, il a raté quatre fois la coupure et il n’a pu faire mieux qu’une égalité en 13e place (2013).

Big Easy utilisait un «belly putter» quand il a gagné le British Open à Royal Lytham en 2012. Sachant que ce bâton ne serait plus légal à compter de janvier 2016, il a recommencé à jouer avec un petit fer droit, l’an passé. De toute évidence, la transition a été difficile.

Day sympathise

Jason Day, qui  jouait en sa compagnie, ne se souvient pas d’avoir vécu ce genre de situation.

«Ernie et moi sommes de bons amis depuis que nous avons fait équipe dans la Coupe des Présidents. Je ne savais pas qu’il éprouvait de tels ennuis avec son fer droit. Tu ne veux pas voir un autre joueur connaître ce genre de problème. Ça peut même mettre fin à ta carrière. J’espère qu’Ernie parviendra à s’en sortir et à jouer comme il en est capable», a dit le numéro un mondial.

Au moment d’écrire ces lignes, Els vient d’amorcer sa deuxième ronde avec un double-bogey. Houston, we have a problem. A big problem!

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