Éric Gagné: ni plus tricheur, ni plus innocent

Éric Gagné, un des meilleurs lanceurs de relève de l’histoire des Dodgers, a décidé de passer aux aveux dans un livre intitulé «Game Over». Le lancement avait lieu hier à Québec en présence de l’auteur Martin Leclerc, un ancien collègue de travail au Journal de Montréal.

L’athlète de Mascouche dévoile un secret de polichinelle quand il nous dit avoir utilisé des hormones de croissance pour améliorer ses performances au monticule. On le savait depuis longtemps. Il a d’ailleurs été cité dans le rapport Mitchell suite à une enquête sur le dopage dans le baseball.

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Éric Gagné passe aux aveux dans son livre «Game Over». L’auteur du bouquin est le journaliste Martin Leclerc.

«Ça me fait du bien d’en parler, a dit Gagné. Il y a bien des choses dont je ne suis pas fier, mais je suis quand même fier de ce que j’ai accompli dans le baseball». Tant mieux pour lui.

L’histoire d’Éric Gagné, c’est celle d’un gars qui voulait atteindre les plus hauts sommets et qui a choisi de tricher pour y arriver. Comme c’était pratique courante dans le baseball, il a imité des dizaines d’autres joueurs.

À l’époque, les patrons du baseball majeur ont choisi de fermer les yeux parce que ça faisait leur affaire de voir Barry Bonds, Mark McGwire et Sammy Sosa ramener les spectateurs dans les stades avec leurs très longs coups de circuit.

D’autres joueurs ont été accusés, dont le lanceur Roger Clemens, sept fois vainqueur du trophée Cy Young. Il se défend encore d’être innocent et la cause traîne en longueur devant les tribunaux, à la grande joie des avocats impliqués dans le dossier.

Si vous voulez mon avis, Éric Gagné n’est ni plus coupable, ni plus innocent que les autres. Il a choisi de tricher et ça lui a permis de gagner des millions de dollars. J’ai aussi l’impression que son livre va se vendre comme des petits pains chauds.

LE CAS STÉPHANE RICHER

Dans un autre ordre d’idées, Stéphane Richer s’est présenté à l’Antichambre pour nous parler des ses ennuis personnels, de son incapacité de fournir toujours sa pleine mesure dans le feu de l’action et de sa tentative de suicide au volant de son automobile dans la région de Thurso.

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C’est la deuxième fois que Stéphane Richer nous parle de sa tentative de suicide au milieu des années 1990.

C’est la deuxième fois que Richer nous parle de cette tentative de suicide au milieu des années 1990. Un ange veillait sur lui ce soir-là et il a eu la vie sauve.

Ses explications ne sont pas toujours claires, mais Stéphane est un charmant garçon. Je le sais pour avoir discuté avec lui à plusieurs reprises. Avec son talent exceptionnel, il aurait marqué 700 buts dans la Ligue nationale s’il avait été «bien dans sa peau» et plus en contrôle de ses émotions.

Certains soirs, il avait l’air de Guy Lafleur. D’autres soirs, il n’était qu’un vulgaire joueur de quatrième trio. Curieux, quand même.

Comme il nous l’a déjà dit: Y’a pas juste le hockey dans la vie!