Guy Lafleur n’oubliera jamais sa fin de carrière avec le CH

Passage attendu de Guy Lafleur à l’Antichambre, lundi soir. Cette fois, c’était pour faire la promotion du livre écrit par son ami Yves Tremblay.

À 62 ans, Flower n’a pas changé d’un iota. Il possède le charisme d’une grande vedette, mais il est resté un homme simple, humble et sincère. Comme Bobby Orr, il suscite encore l’admiration de ses anciens coéquipiers et de tous ceux et celles qui ont applaudi ses exploits.

Michel Bergeron, qui l’a eu sous ses ordres en fin de carrière, lui voue le plus grand respect. Vincent Damphousse le considère comme son idole et Mario Tremblay comme une «perle rare».

«Avec Guy, nous avons vécu les plus belles années de notre vie, dit l’ancien numéro 14. Il était toujours là pour marquer le gros but, mais il était d’abord et avant tout un gars d’équipe».

Flower

«Il partageait toujours ses succès avec ses coéquipiers», renchérit Réjean Houle, son ancien compagnon de voyage devenu président des Anciens Canadiens.

Bertrand Raymond, qui a suivi sa carrière presque en entier, précise que Lafleur a toujours répondu franchement aux questions des journalistes et n’a jamais fait partie du club des «mal cités».

Une plaie vive

Quand il retourne sur son passé, Lafleur ne peut passer sous silence sa triste fin de carrière dans l’uniforme du Canadien. J’ai bien peur que ça va le suivre jusque dans sa tombe.

«Mon rêve, c’était de terminer ma carrière dans le chandail du Canadien», avoue-t-il candidement.

Quand il a vu son temps de glace diminuer considérablement sous la direction de Jacques Lemaire au début de la saison 1984-85, il a demandé à Serge Savard de l’échanger, mais il a essuyé un refus catégorique. On l’a plutôt poussé vers une retraite prématurée.

Quatre ans plus tard, Flower est revenu au jeu avec les Rangers. Il n’était plus l’ombre du joueur qui a marqué les années 1970, mais il a quand même trouvé le moyen de marquer 18 buts avant d’aller finir sa carrière dans l’uniforme des Nordiques. Presque 25 ans plus tard, il est devenu le plus grand ambassadeur du Bleu Blanc Rouge.

S’il y a une morale à cette histoire, la voici: on a beau être le meilleur, la vie n’est pas toujours facile. Il y a des événements qu’on aurait voulu éviter, mais qui nous collent à la peau pour toujours.

Ceux et celles qui ont vécu le pire lock-out de l’histoire des médias en savent quelque chose!