Le plus beau patineur

Ce n’est pas tous les jours que tu as le privilège de jouer au golf avec Frank Mahovlich, Serge Savard et Phil Goyette. C’est ce qui m’est arrivé vendredi dernier au club Arundel, propriété de Dickie Moore depuis la fin des années 1950.

Je connaissais très bien Phil et le grand Serge, mais c’était la première fois que j’avais l’occasion de fraterniser avec l’ancien joueur étoile des Maple Leafs et du Canadien. Au bout de quatre heures, j’avais l’impression qu’il était un ami de longue date. Comme la majorité des grands champions, l’ancien numéro 27 ne se prend pas pour un autre.

Frank Mahovlich était tellement bon que les Blackhawks ont offert un million de dollars pour ses services en 1962.

Frank Mahovlich était tellement bon que les Blackhawks ont offert un million de dollars pour ses services en 1962.

Membre du panthéon du hockey, Mahovlich a marqué 533 buts dans la Ligue nationale et une cinquantaine d’autres dans les séries de la coupe Stanley. Au début des années 1960, il était tellement bon que Jim Norris, alors propriétaire des Blackhawks de Chicago, a offert un million de dollars (une fortune à l’époque) aux Maple Leafs pour ses services. La transaction a bien failli se concrétiser, mais l’ancien propriétaire Conn Smythe s’est interposé à la dernière minute et il est parvenu à faire avorter le tout même si l’offre de Chicago était très alléchante.

Disons que les Blackhawks auraient roulé en Cadillac sur le flanc gauche avec Mahovlich et un certain Bobby Hull.

Comme tous les athlètes de son époque, «Big M» n’en revient pas des salaires qui sont maintenant consentis aux meilleurs joueurs de la Ligue nationale: «L’autre jour, j’ai vu qu’un joueur des Maple Leafs toucherait 4,5M$ après une saison de 18 buts. C’est renversant. Je me souviens très bien que je gagnais un salaire de 22 500$ après avoir marqué 92 buts en l’espace de deux ans».

Évidemment, il ne porte pas Punch Imlach et Harold Ballard dans son coeur. Il les considère plus ou moins comme des «bandits».

«Frank a raison lorsqu’il déclare que nous avons été exploités, dit Serge Savard. Les propriétaires avaient le gros bout du bâton. Il faut cependant préciser que les contrats de télévision et les programmes de marketing n’avaient rien à voir avec ce qui se passe d’aujourd’hui. Heureusement, il existe maintenant une forme de compensation pour les joueurs de 65 ans et plus et ils ne l’ont pas volée».

Selon Savard, Mahovlich a non seulement été un des meilleurs joueurs de son époque, mais il ne se souvient pas d’avoir vu un plus beau patineur que lui. «C’était de toute beauté de le voir aller, dit-il. Il faisait de grandes enjambées, il avait du flair dans les situations corsées et il ne patinait jamais pour rien. J’ai toujours aimé les joueurs qui ont du talent et Mahovlich en avait plein les poches».

Mahovlich avait un seul défaut. Il était quelque peu lunatique. Guy Lapointe avait trouvé une façon de le tenir éveillé. Avant un match important, il glissait un cadran Big Ben dans son sac d’équipement!

LUNDI EXPRESS

  • EUGÉNIE BOUCHARD serait en vacances à RIMOUSKI avec le hockeyeur JORDAN CARON, des Blues de Saint-Louis. Comme dirait STÉPHANE RICHER, «y’a pas rien que le tennis dans la vie».
  • VINCENT BLANCHETTE, du club Pinegrove, a joué 67 et 70 pour enlever les honneurs du tournoi DUC DE KENT au club Royal Québec. Âgé de 22 ans, Vincent est étudiant en CAROLINE DU NORD. Il a excellé dans la Ligue de hockey Junior AAA avant de s’imposer sur les parcours de golf.
  • Après une ronde de 61 samedi, l’excellent JORDAN SPIETH a gagné la Classique John Deere pour la deuxième fois en trois ans. Il a eu raison du vétéran TOM GILLIS au 2e trou de prolongation.

    Rickie Fowler a gagné l'Omnium d'Écosse avec panache. Il sera à surveiller à Saint.Andrews, cette semaine.

    Rickie Fowler a gagné l’Omnium d’Écosse avec panache. Il sera à surveiller à Saint.Andrews, cette semaine.

  • RICKIE FOWLER a joué avec brio en fin de match pour ravir l’Omnium d’Écosse, un coup devant MATT KUCHAR. Le Kid sera à surveiller à Saint.Andrews, cette semaine.
  • COREY CRAWFORD s’est présenté à Châteauguay avec la coupe Stanley pour la deuxième fois en trois ans. Il est une source d’inspiration pour tous les jeunes de son patelin.
  • MICHEL GOULET croit au retour des Nordiques d’ici deux ou trois ans. Il pense lui aussi que les amateurs apprécieraient davantage un CLUB ÉTABLI qu’une équipe d’expansion.
  • On a célébré la carrière d’arbitre de DENIS MOREL au club de golf LE MIRAGE.
  • GARY BERGMAN a obtenu 80 000$ pour ses deux chandails d’Équipe Canada 1972.
  • BASEBALL SENIOR: Des victoires pour Acton Vale, Sherbrooke et Thetford-Mines. En vedette: STEVE GREEN (5e gain), Kevin Delgado et Marc-André Charbonneau.
  • ÉRIC LAPORTE, du club de golf Montcalm, est nouveau papa. La petite fille s’appellera BÉATRICE.
  • Les FRAPPEURS DE CIRCUIT ont rendez-vous à Cincinnati, lundi soir. Le MATCH DES ÉTOILES suivra mardi soir. Ça veut dire que l’été est en train de nous filer entre les doigts.
  • La fièvre du baseball est de retour à PITTSBURGH avec des vedettes comme ANDREW McCUTCHEN, Pedro Alvarez, Starling Marte, Mark Melancon (29 parties sauvées) et GERRIT COLE (13 victoires). Le nouveau stade des Pirates, situé près du pont ROBERTO CLEMENTE, est un bijou. En plein le genre de stade dont aurait besoin pour relancer le baseball à MONTRÉAL.

    Andrew McCutcheon est le dieu du stade à Pittsburgh.

    Andrew McCutchen est le dieu du stade à Pittsburgh.

  • Les DODGERS ont les yeux sur le lanceur droitier JOHNNY CUETO, des Reds de Cincinnati. Cueto a remporté 20 victoires l’an passé. Sa fiche est de 6-6 cette saison.
  • PITTSBURGH, Kansas City et les Angels de Los Angeles sont les équipes les plus hot avant la pause du match des étoiles. Les Blue Jays en ont perdu sept sur 10.
  • SYLVIE FRÉCHETTE à l’émission de Pénélope et Jean-Luc: «J’ai été jugée toute ma vie».
  • Selon le p’tit Rodger, les BLUE JAYS sont à un lanceur du championnat.
  • Le photographe PIERRE PINARD, de Sherbrooke, fête ses 45 ans de mariage. Bravo, madame!

Le mot d’humour

Deux vieux joueurs de golf à Cowansville:

– Le premier dit: «Mes yeux sont moins bons qu’avant. As-tu vu où j’ai frappé ma balle?»

– «Oui, mais je ne m’en souviens pas».