L’heure de gloire de Lee Westwood est-elle arrivée?

Ceux qui, comme moi, ont eu le bonheur d’assister plusieurs fois à l’Omnium de Grande-Bretagne vous diront que c’est de loin le tournoi le plus fascinant de tous.

D’abord parce qu’il a été fondé avant tous les autres, aux environs de 1860, et qu’il possède une tradition inégalée dans le monde du sport. Deuxièmement, parce qu’il est présenté le long de la mer du nord sur les plus vieux parcours d’Écosse et d’Angleterre. Troisièmement, parce que le golf est une véritable religion sur les terres de Winston Churchill et de Marie Stuart.

Je ne vivrai pas assez vieux pour oublier mes voyages à Saint. Andrews, à Carnoustie, à Liverpool, à Troon, à Southport ou à Sandwich. Si Dieu le veut, je retournerai là-bas un des ces quatre pour vivre d’autres expériences envoûtantes.

Lee Westwood

Lee Westwood est venu souvent près de gagner un tournoi majeur durant les dernières années. Le golfeur de 39 ansonnaîtra-t-il enfin son heure de gloire au club Royal Lytham & Saint.Annes?

Cette semaine, l’Open est de retour au club Royal Lytham & Saint.Annes, quelque part en Angleterre. Tout ce que je sais du parcours, pour le moment, c’est que le premier trou est une normale 3 et que les six derniers sont des normales 4. Je sais aussi que Seve Ballesteros, le Arnold Palmer des Européens, y a remporté une des victoires les plus éclatantes de sa carrière.

Nul doute que la température sera un facteur important. Quand le vent se lève le long de la mer, les magiciens de la PGA ont parfois de mauvaises surprises. Il faut faire preuve de beaucoup de patience, d’imagination et de précision avant de se sauver avec la Claret Jug. Il faut aussi avoir un bon «putter» et la chance de son côté.

SEIZE DE SUITE?

L’an passé, l’Irlandais Darren Clarke a connu son heure de gloire. À 42 ans, il a finalement gagné l’Open devant ses nombreux admirateurs. Il sera encore dans la course, mais il serait étonnant qu’il gagne deux fois de suite. Il suffit de penser que les 15 derniers tournois majeurs ont été enlevés par 15 joueurs différents. De plus, neuf d’entre eux en étaient à leur premier titre majeur.

Cela est dû à la disette de Tiger Woods qui n’a pas gagné un tournoi du Grand Chelem depuis sa victoire sur une seule jambe face à Rocco Mediate en 2008.

Tiger est le seul avec trois victoires sur le circuit de la PGA cette année, mais il n’a pas très bien joué à Augusta (40e) et à l’Open des Etats-Unis (21e). Il sera quand même le point de mire durant les prochains jours.

Chez les favoris, il y a aussi Graeme McDowell, Padraig Harrington, Adam Scott et Lee Westwood.

McDowell, Scott et Harrington jouent très bien depuis le début de la saison. Quant à Westwood, il est plus que dû pour gagner un tournoi majeur, ayant frôlé la victoire six ou sept fois durant les dernières années. À 39 ans, son heure de gloire est-elle enfin arrivée?

Sergio Garcia en sera un autre à surveiller. Il était tellement dégoûté de son jeu après le dernier tournoi des Maîtres qu’il a déclaré tout bonnement: «Je ne suis pas assez bon pour gagner un tournoi majeur».

Évidemment, il a dit cela sous le coup de l’émotion. Du tertre de départ jusqu’au vert, Sergio est aussi bon que tous les autres champions. Il suffirait que son fer droit fonctionne bien pour qu’il réalise son rêve.  On verra.

Chose certaine, j’aurai les yeux rivés sur le téléviseur en fin de semaine et je vous invite à en faire autant. Ce tournoi est un pur délice!