Lidstrom comparé à Bourque et à Doug Harvey

La plus grosse nouvelle de la semaine dans le monde du sport a sans doute été la décision de Nicklas Lidstrom de prendre sa retraite du hockey après une fabuleuse carrière de 20 saisons dans l’uniforme des Red Wings de Détroit.

À 42 ans, le défenseur suédois ne veut plus s’imposer les sacrifices nécessaires pour demeurer parmi l’élite. Père de quatre enfants, tous des garçons, il a choisi de rentrer à la maison avec ses quatre coupes Stanley, ses sept trophées Norris et ses plus beaux souvenirs.

Nicklas Lidstrom

Le défenseur étoile Nicklas Lidstrom a mené les Red Wings de Détroit à quatre conquêtes de la coupe Stanley. Il a aussi enlevé le trophée James Norris à sept reprises.

Un des premiers à lui rendre hommage a été Scotty Bowman, son ex-entraîneur à Détroit. «Ce gars-là m’a rendu la vie facile, a-t-il confié à David Shoalts, du Globe & Mail. Lidstrom a été un merveilleux joueur de hockey, un athlète très spécial».

Bowman, qui a gagné trois coupes Stanley à la barre des Red Wings, est allé encore plus loin en comparant Lidstrom à Raymond Bourque et à Doug Harvey.

«Je ne me souviens pas de l’avoir vu se faire prendre à contre-pied en zone adverse, a-t-il ajouté. Il était tellement bon pour contrôler le jeu. En ce sens, il me rappelle Raymond Bourque et Doug Harvey. Il prenait toujours la bonne décision quand il était en possession de la rondelle. Il ne courait pas de risques inutiles. Il savait quand faire une passe ou tirer au but. Les meilleurs joueurs de défense s’organisent pour ne jamais donner la rondelle à l’équipe adverse».

Dans le passé, Bowman a comparé Lidstrom à Serge Savard, un de ses hommes de confiance durant ses années à Montréal. Après ses deux opérations à la jambe gauche, Savard est devenu un défenseur prudent qui savait comment freiner l’adversaire et relancer l’attaque avec une passe précise. Il savait aussi choisir le bon moment pour s’infilter en zone ennemie.

Malgré tous les exploits de Lidstrom, il n’y a cependant aucune comparaison possible avec le grand Bobby Orr. L’ex-défenseur des Bruins était un joueur flamboyant qui soulevait la foule chaque fois qu’il sautait sur la patinoire. Son immense talent et sa vitesse d’exécution en faisaient un athlète dans une classe à part.

Être comparé à Raymond Bourque, Doug Harvey et Serge Savard, c’est déjà pas si mal!

Lidstrom termine sa carrière avec 264 buts et 878 mentions d’assistance. Son équipe n’a jamais raté les séries éliminatoires. En 2002, il est devenu le premier joueur européen à gagner le trophée Conn Smythe.

En séries de championnat, il a amassé 183 points en 263 parties. Chris Chelios est le seul à avoir joué plus de matchs (266) que lui dans les séries de la coupe Stanley.

Soulignons enfin que Lidstrom a gagné le championnat du monde avec l’équipe de la Suède en 1991 et la médaille d’or aux Jeux olympiques de 2006 à Turin. Son élection au Panthéon du hockey ne sera qu’une formalité quand il deviendra admissible.