Ceux qui connaissent Marcel Aubut savent que l’ancien président des Nordiques est un bulldozer aux ambitions illimitées. Quand il veut quelque chose, tassez-vous!
S’il en mène large, il faut reconnaître que l’avocat de 66 ans est très efficace depuis son accession à la présidence du Comité olympique canadien il y a bientôt quatre ans. Il a tordu des bras, défoncé des portes et amassé plus d’argent que jamais auparavant pour venir en aide à nos athlètes olympiques.
Au mois d’avril, il procédera à l’ouverture officielle de la MAISON OLYMPIQUE DE MONTRÉAL sur le boulevard René-Lévesque. Ce sera la première partie de son héritage, mais il n’a pas l’intention de s’arrêter là. Lorsque l’occasion se présentera, il visera une place au sein du Comité international olympique à Lausanne.
En fin de semaine, j’ai dévoré le très long article d’Alec Castonguay dans L’Actualité. Du travail du pro. Je vous invite à vous procurer la revue et à lire l’article au complet. En attendant, voici ce que j’ai retenu:
- Marcel Aubut est déterminé à mettre le sport amateur à l’avant-scène et à faire des VEDETTES de nos athlètes olympiques afin d’attirer l’attention de la population et d’obtenir davantage de commandites.
- Le mot MODESTIE ne fait pas partie de son vocabulaire. «Tout ce que je touche se transforme en or», dit-il. Son CV de 48 pages comprend une introduction et une table des matières!
- Il reconnaît que le DÉPART DES NORDIQUES pour le Colorado lui fait encore mal. Une de ses rares défaites, avoue-t-il. Sans nouveau Colisée, le déménagement était INÉVITABLE, mais il reste que la Vieille capitale a perdu un de ses biens les plus précieux.
- En 1980, alors jeune président des Nordiques, il a failli SE TUER au volant de sa Corvette sur l’autoroute 40 alors qu’il roulait à 220 km/heure. Sa passion pour la VITESSE est telle qu’il ne conduit presque jamais son automobile, préférant faire confiance à son chauffeur.
- Il appuie PIERRE-KARL PÉLADEAU dans le dossier du possible retour des Nordiques, mais il insiste pour dire qu’il faut jouer la carte de la DISCRÉTION dans le cercle fermé de la Ligue nationale, comme l’ont fait les Jets de WINNIPEG. Selon lui, le contexte économique et politique a changé depuis 1995, de sorte que le retour des Fleurdelysés est une chose possible.
- Il se considère comme le fils spirituel de JEAN LESAGE, son héros. Il ne cache pas son penchant naturel pour le parti Libéral, mais il «navigue» très bien avec toutes les formations politiques. On dit même qu’il peut jouer la «guidoune» pour faire avancer ses dossiers. Il ne serait pas le premier avocat à agir de la sorte!
- Il possède 30 voitures, dont une Cadillac verte 1957 semblable à celle d’Elvis Presley. Elles sont entreposées à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Il a aussi sept motos et 11 propriétés, dont une maison à Sillery, un condo en Floride, un condo à Mont-Tremblant et un autre à Montréal.
- Il considère RENDEZ-VOUS 87 comme une de ses plus belles réalisations même si cet événement d’envergure internationale a miné la santé de ses proches collaborateurs. Je le vois encore au Saint-Honoré vers la fin de la semaine. Il flottait sur un nuage.
- Marcel attribue 70 pour cent de ses succès à sa femme FRANCINE. C’est un gros chiffre. Il souligne aussi la contribution de son entourage, ce qui ne l’empêche pas d’être un patron terriblement exigeant.
- Bourreau de travail, il possède une seule vitesse (À FOND MON LÉON!) et ne lâche pas facilement le morceau.
- Grâce à ses contacts, il a engrangé plus de 110M$ pour le COC. Dans son livre, il est très clair que L’ARGENT est le nerf de la guerre.
- Il avoue être un DUR NÉGOCIATEUR et ne pas se gêner pour «brasser la cage» si ça devient nécessaire, mais il se dit plus sensible qu’il en a l’air.
- Pour la future Maison olympique de Montréal, il se dit confiant d’obtenir la permission du CIO pour installer des ANNEAUX OLYMPIQUES sur le toît de la bâtisse et obtenir plus de visibilité. En plus d’une immense salle de réception, la Maison comprendra un musée interactif, un écran géant et un boutique de souvenirs qui sera gérée par KEVIN GILMORE, du Canadien.
- Aubut est très fier d’être le PREMIER FRANCOPHONE à la tête du Comité olympique canadien. C’est tout un accomplissement pour l’ancien p’tit gars de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup. Il précise que la tête du COC est à Toronto et son coeur à Montréal.
- Pour le reste, allez lire l’article d’ALEX CASTONGUAY. Vous en saurez encore plus.