Mariano = respect

Fier comme un paon, Mariano Rivera s’est amené du champ centre sous les applaudissements de la foule et des meilleurs joueurs de balle de la planète.

Rares sont les athlètes qui imposent un tel respect. En plus d’être le meilleur «pompier» de l’histoire du baseball et le roi incontesté de la «cut fastball», Rivera est un gars d’équipe et un formidable ambassadeur pour son sport. C’est pour toutes ces raisons qu’on lui a rendu un si bel hommage, mardi soir, dans le cadre du 84e match des étoiles du baseball majeur.

Meilleur releveur de l'histoire du baseball, Mariano Rivera a eu droit à un hommage bien senti, mardi soir, à New York.

Meilleur releveur de l’histoire du baseball, Mariano Rivera a eu droit à un hommage bien senti, mardi soir, à New York.

Visiblement ému, «Mo» s’est installé sur la butte et n’a eu besoin que de 16 tirs pour liquider les trois frappeurs à lui faire face en fin de huitième manche, ce qui lui a valu une autre ovation.

Le gérant Jim Leyland avait promis de le faire lancer en huitième ou neuvième manche. «Je veux quitter New York vivant!», a-t-il expliqué avant le début de la rencontre.

«Ce moment-là n’a pas de prix, a déclaré Rivera à la télévision. Je le place tout de suite après mes victoires en Série mondiale. Leyland avait promis de me faire jouer et il a tenu parole. Je remercie aussi le commissaire Bud Selig pour ses bons mots, de même que tous les amateurs. New York est une ville unique au monde pour un joueur de baseball».

À 43 ans, Rivera est encore un des meilleurs de sa profession. Il pourrait prolonger sa carrière d’un an ou deux. Cependant, il y a tout lieu de croire qu’il en est à sa dernière campagne. Les Yankees n’ont personne pour lui succéder, mais ils trouveront l’argent nécessaire pour convaincre un des as de la relève de poursuivre sa carrière dans le zoo du Big Apple.

LES ÉCHOS DU MATCH DES ÉTOILES

  • Les LANCEURS de la Ligue américaine ont été tellement bons qu’ils ont limité les frappeurs de la Nationale à trois petits coups sûrs. JIM LEYLAND voulait absolument gagner ce match afin de profiter de l’avantage du terrain si jamais ses Tigers atteignent la SÉRIE MONDIALE. À noter que les neuf dernières Séries mondiales qui se sont rendues à la limite (sept parties) ont toutes été gagnées par l’équipe locale.
  • Le gros PRINCE FIELDER a fait rire tout le monde quand il a couru de toutes ses forces pour réussir un triple en début de 9e manche, mais personne n’a réussi à le pousser au marbre.
  • L’excellent TIM McCARVER en est à sa dernière saison comme analyste pour le réseau FOX. Il a autographié sa feuille de pointage (mardi soir) et elle sera exposée à COOPERSTOWN. Durant sa carrière, McCarver a été le receveur de BOB GIBSON et de STEVE CARLTON. Il a aussi porté brièvement les couleurs des EXPOS au début des années 1970.

    Clayton Kershaw, des Dodgers, serait le premier choix de Tim McCarver pour bâtir une nouvelle équipe.

    Clayton Kershaw, des Dodgers, serait le premier choix de Tim McCarver pour bâtir une nouvelle équipe.

  • «Si je bâtissais une nouvelle équipe, mon premier choix se porterait sur le lanceur CLAYTON KERSHAW, des Dodgers, a dit McCarver. Il parle aussi avec enthousiasme des jeunes JOSE FERNANDEZ (Miami), Bryce Harper (Washington), Mike Trout (Angels) et Manny Machado (Baltimore).
  • DAVID ORTIZ est très heureux chez les nouveaux Red Sox et il vante le travail du gérant JOHN FARRELL. Personne à Boston ne s’ennuie de Bobby Valentine.
  • TOM SEAVER a eu l’insigne honneur de lancer la première balle. «Tom Terrific» est le meilleur lanceur de l’histoire des Mets. On avait aussi invité DARRYL STRAWBERRY, Dwight Gooden, Keith Hernandez et d’autres anciennes gloires de l’équipe.
  • La LIGUE NATIONALE reste en avance dans le match des étoiles: 43-39-2.
  • Il y avait quelques absents de marque cette année: DEREK JETER, Alex Rodriguez, Albert Pujols, Roy Halladay et C.C. Sabathia.
  • Tout le monde parle du coup de bâton de MIGUEL CABRERA, mais on oublie son travail au «coin chaud». Il se défend très bien pour un joueur aussi lourd.
  • Le jeune MANNY MACHADO a réussi le plus beau jeu du match sur une balle frappée très solidement le long de la ligne du troisième but par PAUL GOLDSCHMIDT. Machado est tellement brillant que BROOKS ROBINSON se rend souvent au stade des Orioles pour le voir à l’oeuvre.

    Manny Machado, des Orioles de Baltimore: un futur Brooks Robinson?

    Manny Machado, des Orioles de Baltimore: un futur Brooks Robinson?

  • ROBINSON CANO a été atteint au genou par une rapide de MATT HARVEY en début de match. Les partisans des Yankees sont inquiets.
  • Le grand gaucher CHRIS SALE, des White Sox, a le don de faire mal paraître les frappeurs avec ses balles tombantes.
  • Le match a attiré 45 186 spectateurs. C’est la plus grosse foule jamais enregistrée au CitiField.
  • NEIL DIAMOND a animé la foule en 8e manche en venant chanter SWEET CAROLINE.
  • «Il faut apprécier chaque moment. On ne sait jamais si on reviendra ou pas», a noté le vétéran TORII HUNTER, des Tigers. CLAUDE RAYMOND aurait dit la même chose.
  • Le voltigeur de centre ADAM JONES, de Orioles, est un athlète exceptionnel.
  • Les PIRATES, au plus fort de la course, misent beaucoup sur ANDY McCUTCHEON en deuxième demie.
  • GRANT BALFOUR, des Athletics, a préservé 43 victoires d’affilée.
  • L’an prochain, le match des étoiles sera présenté dans le nouveau stade des Twins du MINNESOTA.
  • MIGUEL CABRERA frappe pour ,443 avec des coureurs en position de compter. Ça dit tout.
  • Les joueurs des ORIOLES portent le numéro 4 sur leur uniforme en mémoire d’EARL WEAVER, le meilleur gérant de leur histoire.
  • JOSE FERNANDEZ, des Marlins, pourrait devenir le meilleur lanceur cubain de tous les temps. Il n’a que 20 ans et il pousse sa rapide à 98 milles à l’heure.
  • Les joueurs soupçonnés d’avoir utilisé des SUBSTANCES ILLICITES ne connaîtront probablement pas leur sentence avant l’an prochain. C’est un long processus et il faut établir des PREUVES SOLIDES.
  • JIM LEYLAND et BRUCE BOCHY sont deux anciens receveurs, mais ils n’avaient pas le talent de JOE TORRE.
  • En 1964, les Mets avaient accueilli la classique des étoiles au stade Shea et JOHNNY CALLISON, des Phillies, avait été la grande vedette avec un circuit de trois points en fin de match.