Pas pareil sans Tiger

EMPORIA, Virginie— Après 15 ou 16 heures de route, j’entre dans un resto de la Virginie avec mes deux compagnons de voyage pour apprendre que Tiger Woods ne participera pas au prochain tournoi des Maîtres à la suite d’une opération au bas du dos.

Pas question de rebrousser chemin, mais ça demeure une très mauvaise nouvelle. Le Masters sans Tiger Woods, c’est pas pareil. Parlez-en aux dirigeants de CBS et de Golf Channel!Tiger4

À le voir aller depuis le début de l’année, on aurait dû s’en douter un peu, mais Woods aime tellement le Masters qu’on était convaincu qu’il ferait tout en son possible pour être au rendez-vous. Toutefois, son nerf coincé le faisait trop souffrir et il a finalement dû se résigner à subir une microdisectomie dans un hôpital de l’Utah avant-hier. Il sera absent du jeu durant plusieurs semaines.

Dans un communiqué, il a dit toutes les bonnes choses, s’excusant auprès de ses partisans, des commanditaires et des organisateurs du premier tournoi d’envergure en 2014. Il faut savoir que le Masters occupe une place très spéciale dans son coeur. Il y a remporté quatre de ses 14 championnats du Grand Chelem, s’est classé sept fois parmi les trois premiers et 11 fois parmi les cinq premiers. Augusta, c’est comme sa deuxième maison.

Woods n’a pas perdu espoir de faire sauter la marque de Sam Snead pour le total de victoires (82) et celle de Jack Nicklaus pour le plus grand nombre de titres majeurs (18). Il devra cependant être en santé pour y arriver. Il a eu 38 ans à la fin du mois de décembre.

Durant les prochains jours, on va se pencher en long et en large sur les malheurs de Tiger depuis 2008 et sur ses chances d’atteindre ses objectifs. Ce gars-là joue au golf depuis l’âge de 2 ans et il a été soumis à une grande pression depuis son entrée chez les professionnels. Certains pensent qu’il devrait commencer à réduire les heures passées au gymnase. On sait que sa former physique a toujours été irréprochable.

En résumé, le Masters n’aura pas la même saveur sans le numéro un mondial, mais ça demeure un incontournable, un événement unique au monde.

P.S. La saison de baseball bat son plein après un hiver interminable. On en parle à pleines pages dans les journaux américains. J’y reviendrai dans une prochaine chronique.