Patrick Roy: l’exception qui confirme la règle?

Pour toutes sortes de raisons, il est très rare qu’un joueur étoile devienne un excellent entraîneur. Il suffit de penser à Ted Williams, Phil Esposito ou Wayne Gretzky. Et il y a bien d’autres exemples, dont celui de Maurice Richard qui n’a fait que deux matchs chez les Nordiques avant de rentrer à la maison.

On n’aurait jamais vu Guy Lafleur derrière le banc du Canadien ou d’une autre équipe de la Ligue nationale. Son ami Chris Nilan le taquine en lui disant qu’il a dû mal à diriger les Anciens Canadiens même s’il n’a qu’une une dizaine de joueurs à sa disposition!

Ce préambule nous amène évidemment à parler de Patrick Roy, candidat numéro 1 au trophée Jack Adams. Très peu de gardiens de but ont fait leur marque comme entraîneur. Emile Francis est probablement le mieux connu de tous. Il a longtemps dirigé les Rangers et les Blues, mais n’a jamais gagné la coupe Stanley. Il est venu bien près d’atteindre son objectif en 1972, mais son équipe a été battue par Bobby Orr et les Bruins en six parties.

Dany Dubé a été gardien de but avant de devenir analyste.

Dany Dubé a été gardien de but avant de devenir analyste.

Gerry Cheevers, Eddie Johnston et Jacques Plante ont tenté leur chance et obtenu des succès mitigés. Quant à Jacques Martin, il a piloté de son mieux quelques équipes de la LNH, mais personne ne se rappelle qu’il a été gardien de but.

Passion et leadership

Je discutais de la question avec Dany Dubé, hier matin. Après avoir porté les jambières durant quelques années, Dany a fait sa marque derrière le banc des Patriotes de Trois-Rivières et il a été l’adjoint de Dave King au sein de l’équipe nationale olympique. Toutefois, on le connaît davantage pour ses savantes analyses à la radio et à la télévision.

«Pour devenir un bon entraîneur, il faut avoir la passion du hockey et bien étudier son environnement, dit-il. Il faut également faire preuve de leadership. Ensuite, que ce soit Alain Vigneault, Jacques Lemaire, Claude Julien, Ken Hitchcock, Michel Therrien ou John Tortorella, à chacun sa façon de soutirer le meilleur de ses troupes.

«De toute évidence, Patrick Roy a une grande passion pour son sport. Il est retourné dans les rangs juniors pour apprendre le métier et il a mis toutes les chances de son côté en devenant actionnaire des Remparts. Lorsque Joe Sakic lui a fait signe, il était prêt à faire le saut».

Une saison ne fait pas une carrière, mais «Casseau» est sur la bonne voie. Il s’amuse à la barre d’une équipe jeune et talentueuse et il pourrait faire mentir ceux qui croient que les joueurs vedettes ne font pas de bons entraîneurs.

Java du jeudi

  • TINO ROSSI, fondateur des Mardis cyclistes de Lachine, se remet d’une délicate opération à la hanche. Il devra faire beaucoup de physio avant de pouvoir marcher normalement. On lui souhaite un prompt rétablissement. Pour lui remonter le moral, vous pouvez l’appeler au 514.924.0224.

    Tino Rossi se remet d'une délication opération à une hanche.

    Tino Rossi se remet d’une délication opération à la hanche.

  • Huit fois champion à Bay Hill, TIGER WOODS a avisé personnellement ARNOLD PALMER qu’il ne pouvait pas participer à son tournoi à cause de spasmes au dos. C’est la deuxième fois en moins d’un mois que Tiger se retire d’un tournoi à cause d’un mal de dos. On se demande évidemment s’il sera à son mieux pour le prochain tournoi des Maîtres (10 au 13 avril).
  • En l’absence de Woods, les regards seront tournés vers PHIL MICKELSON, Adam Scott, Graeme McDowell, Justin Rose et Bubba Watson.
  • AROLDIS CHAPMAN, as releveur des Reds de Cincinnati, a été atteint en plein visage par un coup en flèche de SALVADOR PEREZ lors d’un match pré-saison en Arizona. On en saura davantage sur son état de santé dans les prochains jours.
  • Les DODGERS sont arrivés en Australie où ils ouvriront la saison de baseball contre les DiamondBacks de l’Arizona. Dans un match préparatoire, ils ont battu Équipe Australie 4-2 et le voltigeur YASIEL PUIG a cogné son premier circuit du camp d’entraînement.
  • Le PRINTEMPS arrive à midi 57. Je le trouve plutôt timide…
  • MARIO TREMBLAY: «C’était impossible de demander à GUY LAFLEUR de jouer défensif. Dans notre zone, il ne savait pas quoi faire». Dans l’autre zone, il s’arrangeait pas trop mal!
  • MICHAEL JORDAN, six fois champion de la NBA, a vendu son château en banlieue de Chicago. Il aurait obtenu environ 30M$ pour son coin de paradis.
  • DANY DUBÉ pense lui aussi que P.K. Subban, si talenteux soit-il, a encore plein de choses à APPRENDRE. Il est vulnérable dans certaines situations et ce n’est pas un hasard s’il a été mis de côté par MIKE BABCOCK à Sotchi.

    Guy Lafleur était nul dans sa zone, mais il savait quoi faire avec la rondelle en zone adverse.

    Guy Lafleur était nul dans sa zone, mais il savait quoi faire avec la rondelle en territoire adverse.

  • LISA WILKEN est la plus farouche partisane de PATRICK ROY dans la région de Châteaguay. Parlez-en à son conjoint SCOTT PICK.
  • Le «smoked meat» de NICK RIZZUTO au Marché 440 de Laval est encore le meilleur de la province. Un ami m’assure qu’il est aussi bon chez LESTER, sur la rue Bernard.

Le mot d’humour

Partir, c’est mourir un peu. Mourir, c’est partir beaucoup.