Pierre Ellyson: «Papa, on les a battus!»

SHERBROOKE– Pierre Ellyson, célébre restaurateur sherbrookois, tient son amour du baseball et des Red Sox de son défunt père Yvon, ancien président de la Ligue Senior provinciale.

Chaque fois qu’il peut se libérer, il saute dans l’auto avec sa femme ou un ami pour aller applaudir son équipe favorite. Depuis 10 ans, il vit comme dans un rêve. Ses chers Red Sox, qui n’avaient pas gagné la Série mondiale depuis 1918, viennent de le faire trois fois de suite (2004, 2007 et 2013).

Cette semaine, Pierre était au Fenway Park avec Gilles (Bizou) Bédard, ancien joueur des Vics et des Cardinaux de Granby, pour assister au trimphe de son équipe contre les Cards de Saint-Louis. Ils n’ont pas été déçus.

Pierre Ellyson, propriétaire des restaurants Louis et de la taverne Alexandre, était à Boston pour applaudir la victoire de ses Red Sox. Il a fait le voyage avec son ami Gilles (Bizou) Bédard, de Granby.

Pierre Ellyson, propriétaire des restaurants Louis et de la taverne Alexandre, était à Boston pour applaudir la victoire de ses Red Sox. Il a fait le voyage avec son ami Gilles (Bizou) Bédard, de Granby.

«Comme d’habitude, nous étions assis dans la section 26, pas très loin du troisième but, de dire Ellyson. L’ambiance était absolument incroyable du début à la fin du match. À couper au couteau. Quarante-cinq minutes après la fin de la partie, les gens n’avaient pas quitté leur place. Ils ne voulaient rien rater des discours et des célébrations».

S’il avait voulu vendre ses deux billets, Ellyson aurait pu obtenir facilement plus de 5000$, mais il n’était aucunement pas question de se départir d’un objet aussi précieux. Le bonheur d’assister à la première conquête des Red Sox à domicile depuis 95 ans n’avait pas de prix.

«On n’a pas fini de parler de cette Série mondiale, ajoute-t-il. J’ai été impressionné par l’esprit d’équipe qui animait les Red Sox cette année. J’ai aussi aimé le «pep talk» de Big Papi dans l’abri des joueurs à Saint-Louis, le travail exceptionnel de Jon Lester et des autres lanceurs, l’apport des joueurs de soutien et l’enthousiasme de Dustin Pedroia. Il n’est ni le plus grand ni le plus gros, mais Pedroia est la bougie d’allumage des Red Sox. Un leader exceptionnel».

Au cimetière

Évidemment, Pierre aurait aimé que son père soit avec lui pour vivre ce moment historique. Il est mort il y a bientôt quatre ans. «Au début des années 2000, papa répétait sans cesse qu’il souhaitait voir les Red Sox gagner la Série mondiale avant de mourir. Il a été exaucé et il les a vu gagner deux fois. En rentrant de Boston, Bizou et moi avons fait un arrêt au cimetière de Johnville et j’ai crié: «Papa, on les a battus!»

Moi aussi, j’ai pensé à Yvon Ellyson lorsque le lanceur nippon Koji Uehara a mis fin à la 109e Série mondiale. Yvon était un ami de longue date, un bon vivant et un homme généreux. Alors représentant Molson, c’est lui qui m’a permis de rencontrer un certain Jacques Beauchamp à l’été 1969. C’est le genre de chose que tu n’oublies jamais.

Yvon avait une telle passion pour le baseball qu’il avait exprimé le voeu qu’on chante «Take me out to the ballgame» à ses funérailles. Son voeu a été respecté. Au ciel, je me demande s’il a parfois la chance de s’asseoir avec Jacques Beauchamp, Jacques Bélanger, Ti-Nomme Dussault, Jerry Mathieu et Gilles Marotte pour leur parler de ses chers Red Sox!