Mon coeur est en Écosse

Royal Saint.George, Royal Troon, Carnoustie, Hoylake, Saint.Andrews et Royal Birkdale. Des noms qui résonnent dans ma tête et me rappellent mes plus merveilleux voyages de golf.

Il n’y a rien de plus magnifique que le club Augusta National en avril, mais l’Omnium britannique demeure à mes yeux le plus grand des quatre tournois majeurs.

À cause de sa très longue tradition, bien sûr, des parcours fascinants où on y joue et de la passion que les gens éprouvent pour le golf en Grande-Bretagne. À leurs yeux, THE OPEN demeure la plus grande épreuve, le tournoi numéro un.

Le Swilcan Bridge et le vieux pavillon du club Saint.Andrews.

Le Swilcan Bridge et le vieux pavillon du club Saint.Andrews.

Je ferme les yeux et je revois les plus beaux coups de fer de Tiger Woods, le désir de vaincre dans le regard de Padraig Harrington, les conférences de presse de Colin Montgomerie, le Swilcan Bridge et le vieux pavillon de Saint.Andrews, les mésaventures de Thomas Bjorn et de Sergio Garcia, les longues balades en train, la mer du Nord et ses plages à perte de vue, les «fish and chips», la vieille gare de Walmer, l’élan de Tom Watson, l’herbe longue et les diaboliques «pot bunkers», les pubs bondés d’amateurs de golf, la dernière ronde de Jack Nicklaus en compétition, le chant des cornemuses et bien d’autres choses encore.

Même si ce n’est pas de tout repos, il n’y a rien comme passer la semaine en Écosse ou en Angleterre pour suivre les péripéties du British Open. Un pur régal. C’est là que j’aimerais être en fin de semaine, nulle part ailleurs. Heureusement, j’ai les images HD pour me consoler.

En juillet 2005, je me rappelle m’être rendu à la gare de Saint.Andrews très tôt le matin. Il faisait terriblement beau et j’étais si heureux dans ce coin de pays que je ne voulais pas sauter dans le train pour retourner à Édimbourg. J’aurais souhaité que le temps s’arrête. Un moment que je n’oublierai jamais.

Si Dieu le veut, je reprendrai un jour le train en sens inverse.

EXERCICE DE PATIENCE

À cause du vent qui soufflait à 15 milles à l’heure et de la fermeté des verts, les magiciens de la PGA ont éprouvé toutes sortes d’ennuis en deuxième ronde du British Open, particulièrement les golfeurs qui ont dû s’exécuter en après-midi.

On a même vu Phil Mickelson et Brandt Snedeker avoir besoin de quatre coups roulés pour loger la balle dans le trou. Phil a quand même réussi à s’en tirer avec un pointage de 74 et son total de 143 le place au plus fort de la course.

«Le vent!, a-t-il dit simplement pour expliquer ses difficultés et celles des autres joueurs. Dans l’ensemble, les conditions de jeu sont excellentes, mais ce parcours ne nous fait aucun cadeau. J’ai bien joué aujourd’hui, particulièrement avec mon fer droit (si on fait exception du 16e trou). Le mot d’ordre pour le week-end: la patience».

Au moment d’écrire ces lignes, la coupure est à «plus 8», ce qui en dit long sur Muirfield et ses nombreux obstacles.

Tiger Woods a eu la chance de jouer le matin et il a inscrit la normale 71, ce qui le laisse à un seul coup du meneur Miguel Angel Jimenez. Lee Westwwod, toujours en quête d’un premier titre majeur, a été le meilleur avec un 68. Il a réussi six birdies sur le premier neuf.

Plusieurs golfeurs sont au plus fort de la lutte, dont Dustin Johnson, Martin Laird, Zach Johnson et Angel Cabrera. La journée de samedi servira à «placer les chevaux en position» pour la grande finale.

Le champion en titre Ernie Els est à «plus 6», sur un pied d’égalité avec Sergio Garcia et Padraig Harrington. Leurs chances de gagner sont presque nulles.

Le jeune Rory McIlroy n’a pu faire mieux que 79 et 75 et il a raté la coupure. Il n’a joué que trois coups de moins que Nick Faldo qui ne fait plus du golf de compétition. Il y a moins d’un an, McIlroy était le meilleur golfeur de la planète et le dauphin de Tiger Woods. On y reviendra. Bon golf et bon week-end.