Robinson: «C’était pas juste le Big 3»

Dans la vaste campagne de North Hatley, la fanfare des corneilles bat son plein. Comme si elles voulaient m’avertir que l’hiver approche à grands pas.

Inutile de crier, mesdames, chu au courant!

À la radio anglophone, Larry Robinson parle de son nouveau livre (The Great Defender) et de ses belles années avec les Glorieux. Il est facile de voir que Montréal occupe encore une place très spéciale dans son coeur.

Larry Robinson a complété sa carrière avec un différentiel de «plus 730».

Larry Robinson a complété sa carrière avec un différentiel de «plus 730».

Le grand Larry sera au Centre Bell samedi pour célébrer le retrait du chandail de Guy Lapointe. Il en profitera pour renouer avec plein d’amis avant de retourner en Californie où il est entraîneur-adjoint chez les Sharks de San Jose.

Vous devez vous douter qu’il est très content pour son ami Pointu. Même qu’il se demande pourquoi il a dû attendre aussi longtemps pour être consacré parmi les légendes du CH.

«J’ai beaucoup appris en jouant avec Guy, dit-il. Il avait le don de mettre du fun dans la partie. Sans prétention, j’aime croire que le Big 3 était pas mal bon et je n’ose pas penser au salaire que nous pourrions toucher dans le hockey d’aujourd’hui».

À ce sujet, il ajoute: «Les championnats des années 1970 n’étaient pas juste l’affaire du Big 3. Il y avait aussi Ken Dryden qui nous gardait dans la partie jusqu’à ce qu’on se mette en marche, Flower, Shutt, Coco, le grand Pete et une foule de bons acteurs de soutien: Risebrough, Tremblay, Lambert, Butch, Jarvis, Gainey, Chartraw, Nyrop, Engblom, Bunny Larocque… Nous avions plusieurs gars capables de jeter les gants et nous pouvions battre nos adversaires de toutes les façons».

Une équipe comme on en verra jamais plus!

Un nouveau jeu

En conversation avec son ami Mitch Melnyk, Robinson a aussi parlé de son furieux combat contre Dave Schultz, du balayage contre les Flyers en 1976 et de sa coupe Stanley comme entraîneur des Devils en 2000.

Savard, Lapointe et Robinson: un trio extraordinaire.

Savard, Lapointe et Robinson: un trio extraordinaire.

Il n’aime pas entendre dire que les joueurs de son époque n’étaient pas rapides. Le jeu était tout simplement différent. On pouvait alors se servir de son bâton pour ralentir l’adversaire. Aujourd’hui, il n’y a plus de ligne rouge et il est défendu de de frôler son rival avec la palette de son bâton.

Larry aurait aimé revenir à Montréal et travailler derrière le banc du Canadien. Il en a discuté avec Marc Bergevin, mais il a été victime d’une inondation en Floride et le «timing» n’était pas bon. Il a finalement repris la route de San Jose.

Depuis quelques années, les Sharks sont parmi les clubs favoris pour gagner la coupe Stanley, mais ça n’arrive jamais. Le printemps dernier, ils ont été éliminés par les Kings au premier tour après avoir pris une avance de trois parties à zéro. Ils ont ensuite vu les Kings se sauver avec les grands honneurs.

«Je pensais bien que c’était notre année, mais le vent a tourné. Dans la cinquième partie, nous avons raté quatre filets ouverts. Si nous avions gagné cette partie… J’ai toujours pensé qu’il faut avoir la chance de son bord pour gagner la coupe», conclut-il.

Samedi Express

  • MICHELLE THERRIEN, porte-parole de H. Grégoire, a finalement perdu sa bataille contre le grand C. Elle n’avait que 50 ans. Sympathies à la famille.

    Le Montréalais Marco Scandella est une valeur sûre à la ligne bleue pour le Wild du Minnesota.

    Le Montréalais Marco Scandella est une valeur sûre à la ligne bleue pour le Wild du Minnesota.

  • MARIO SCANDELLA, du Wild du Minnesota, est un bel exemple de PERSÉVÉRANCE. Il a fait ses classes à VAL-D’OR et avec les Aeros de HOUSTON. Il a 24 ans.
  • PABLO SANDOVAL se dit prêt à rester à SAN FRANCISCO si on lui donne un contrat de six ans.
  • YVAN COURNOYER au sujet de son ami Pointu: «Un joueur exceptionnel et une formidable personne». Ça dit tout!
  • Les ALOUETTES s’en vont à Hamilton pour s’assurer le premier rang de leur section, mais ils sont attendus de pied ferme par les Ti-Cats.
  • JEAN MORIN, propriétaire du club Les Légendes à Saint-Luc, a non seulement visité PEBBLE BEACH, mais il a joué une ronde de 74. Bravo!
  • BERNARD BRISSET a aidé Guy Lapointe dans la préparation de son discours. Les deux hommes sont des amis de longue date.
  • Prompt rétablissement à ELIO DiNARDO, ancien vice-président de la Ligue des Sages à Saint-Léonard. Elio vit maintenant à BLAINVILLE.
  • KEN DRYDEN ne pourra assister à la fête en l’honneur de GUY LAPOINTE, mais il sera au club de golf LE MIRAGE mercredi prochain pour son intronisation au Panthéon des sports du Québec.

    Antoine L'Estage (àdroite) et Alan Ockwell ont enlevé le championnat nord-américain de rallye automobile sur les pneus Yokohama.

    Antoine L’Estage (à droite) et Alan Ockwell ont enlevé le championnat nord-américain de rallye automobile sur les pneus Yokohama.

  • ANTOINE L’ESTAGE a gagné le rallye Rocky Mountain en Colombie-Britannique, s’assurant ainsi le championnat nord-américain pour la 7e fois. Il faisait équipe avec l’Ontarien ALAN OCKWELL.
  • RÉJEAN HOULE: «Guy Lapointe avait le don de se lancer à l’attaque au moment propice. Il avait un puissant tir et il ratait rarement la cible».
  • LARRY ROBINSON est un grand amateur de baseball. Il a été très déçu par le départ des EXPOS en 2004.
  • RÉJEAN GARDNER, sportif de Drummondville, a vendu sa TAVERNE DU BOULEVARD à Luc B. Laplante, de Sherbrooke. Ce dernier possède aussi le resto-bar STANLEY dans la Ville reine des Cantons de l’Est.
  • Le parcours de BERNARD HOPKINS est incomparable. Samedi soir, le boxeur de 49 ans se frotte au Russe Kovalev à Atlantic City.
  • Les funérailles de CONNIE DION auront lieu lundi (11h.) en l’église Saint-Isaac-Jogues, à ASBESTOS.
  • JEAN-CLAUDE GAGNÉ, du club Milby, porte fièrement le chandail de PATRICK KANE.
  • TOM BRADY est le seul quart-arrière qui présente une fiche d’au moins ,500 contre toutes les équipes de la NFL.
  • L’ancien journaliste sportif GILLES TERROUX a joué 350 rondes de golf durant les trois dernières années. Qui dit mieux?
  • Dèjà 25 ans depuis la chute du MUR DE BERLIN…
  • STEVEN WOODBURN, un vétéran du hockey, dirige les Montagnards de SAINTE-AGATHE.

Le mot d’humour

Bonjour, mademoiselle. J’ai 46 ans, je suis député et je suis un honnête homme.

– «Bonjour, monsieur. J’ai 32 ans, je suis prostituée et je suis vierge».

 

SERGE SAVARD: «L’histoire vient toujours rectifier les erreurs»

Serge Savard n’a pas eu besoin de se faire tordre un bras pour interrompre ses vacances à Hilton Head et rentrer à Montréal afin de participer au retrait officiel du chandail de Guy Lapointe.

«Quand je pense au Big 3 et aux années 1970, je pense à une époque extraordinaire, dit l’ancien capitaine des Glorieux. Guy possédait un talent offensif peu commun. C’était la même chose pour Larry (Robinson). Je n’avais pas la moitié de leur force pour lancer au filet. J’aimais donc mieux «tuer les punitions» que participer au jeu de puissance parce que je savais qu’ils étaient meilleurs que moi dans ce genre de situation».

Serge Savard: «C'était une époque extraordinaire».

Serge Savard: «C’était une époque extraordinaire».

En début de carrière, Savard ne se gênait pas pour transporter la rondelle en zone adverse. Ça lui a même valu le trophée Conn Smythe au printemps 1969. Il a ensuite subi deux fractures de la jambe et il est devenu un joueur plus défensif. Il n’avait pas son égal pour enrayer les efforts de l’ennemi et relancer l’attaque avec une passe précise.

Les trois ensemble

Savard, Robinson et Lapointe seront réunis sur la patinoire du Centre Bell, samedi soir. Les deux premiers auront deux minutes chacun pour faire l’éloge de leur ami Pointu avant que la banderolle ne soit hissée dans les hauteurs de l’amphithéâtre sous les applaudissements de la foule.

«J’ai déjà dit que que j’aurais aimé que nous soyions fêtés tous les trois le même soir, mais ça ne s’est pas passé de même. Nous n’avons aucun contrôle là-dessus, mais l’histoire vient toujours corriger les erreurs», ajoute le Sénateur.

Savard pourrait parler de Pointu pendant des heures. De ses exploits sur la patinoire comme de ses coups pendables et de sa passion pour les chevaux de course. «Il n’y a pas juste lui qui aimait jouer des tours. Je ne laissais pas ma place moi non plus. J’ai appris ça de John Ferguson. Pointu, lui, n’a jamais lâché. Hier, il voulait graisser le pare-brise de Réjean Houle!»

À la fin des années 1960, Lapointe a lui-même été victime d’un coup monté par Savard. «Guy venait juste d’être rappelé de Houston. Avant une séance d’entraînement, je lui ai suggéré de défier Gump Worsley avec des tirs hauts, lui faisant croire qu’il aimait ça. Vous auriez dû voir le Gumper jeter ses gants et courir après Pointu!»

Décès de Connie Dion

Connie Dion, le père du hockey et du golf à Asbestos, est mort dans une résidence pour personnes âgées vendredi matin. Il avait 96 ans.

Après avoir joué pour les Red Wings de Détroit pendant quatre ans (1944-48) et les Bisons de Buffalo, l’ex-gardien de but est devenu le premier gérant de la patinoire d’Asbestos où il a formé des joueurs comme Don Marcotte, Sean McKenna, Clément Boudreau, Jean-Claude Marcotte, Gilles et Jean Hamel, André Gagnon et Paul Dion. Il a aussi fondé le club de golf Asbestos où ses deux meilleurs élèves ont été Josée Pérusse et Pierre Lallier.

M. Dion laisse dans le deuil ses quatre fils (Skip, Mickey, Paul et Robert) et une fille. La dépouille mortelle sera exposée au salon Fréchette d’Asbestos dimanche après-midi, dimanche soir et lundi matin. Les funérailles auront lieu lundi (11h.) en l’église Saint-Isaac-Jogues.

Mes plus vives condoléances à toute la famille.

Score final

SAMUEL DE CHAMPLAIN 1   MAURICE RICHARD 0

Actionnaires potentiels

Le retour des EXPOS demeure un projet à long terme, mais Cyberpresse vient de nous dévoiler les noms de quatre actionnaires potentiels: STEPHEN BRONFMAN (Claridge), MITCH GARBER (Caesars Acquisition Company), LARRY ROSSY  (Dollarama) et BCE (Bell).

Ces messieurs seraient prêts à allonger 200M$ pour le retour du baseball majeur à Montréal, mais on est encore loin de la mise. On estime qu’il faudra trouver plus d’un MILLIARD de dollars pour acheter  une équipe et faire construire un stade au centre-ville de Montréal.

Stephen Bronfman, on le sait, est le fils de CHARLES BRONFMAN qui a été actionnaire majoritaire des Expos de 1969 à 1991.

Selon les autorités du baseball majeur, aucune équipe n’est présentement en vente même si les RAYS DE TAMPA éprouvent de sérieux problèmes au niveau des assistances. Ils jouent du coude avec les autorités locales pour la construction d’un nouveau stade au centre-ville de Tampa.

Les Expos ont quitté Montréal en 2004 après une longue et lente agonie.

Bournival malchanceux

Tel que prévu, le jeune MIKAËL BOURNIVAL a subi une blessure de la clavicule quand il a mal encaissé la mise en échec de Cody McCormick, mercredi soir, à Buffalo. Il sera absent du jeu pendant trois ou quatre semaines.

Histoire de pêche

En voyage de pêche dans la région de La Tuque, Claude et Jean-Charles gardent le silence pour ne pas effrayer les poissons.

Tout à coup, Claude dit à son ami: «Je pense que je vais divorcer. Ma femme ne me parle plus depuis deux mois».

Et Jean-Charles de lui répondre: «Penses-y comme il faut. Des femmes comme ça, on ne trouve pas ça à tous les coins de rue».

 

Les anniversaires du samedi 8 novembre

En passant

  • JOHNNY BOWER, une légende du hockey à Toronto, 89 ans.
  • FRANCESCO MOLINARI, golfeur de la PGA, 32 ans.
  • ED KRANEPOOL, ancien joueur des Mets, 70 ans.
  • JOHN DENNY, ex-vainqueur du trophée Cy Young, 62 ans.
  • CHRISTIAN GAUTHIER, présentateur lors des galas de boxe.
  • JERRY REMY, ancien 2e but des Red Sox, 62 ans.
  • HENRY RODRIGUEZ, ex-voltigeur des Expos, 47 ans.

    Johnny Bower s'est couvert de gloire à Toronto après une longue carrière avec les Barons de Cleveland.

    Johnny Bower s’est couvert de gloire à Toronto après une longue carrière chez les Barons de Cleveland.

  • SYLVAIN ALLAIRE, professeur de golf à Sherbrooke, 53 ans.
  • ALAIN DELON, acteur français, 79 ans.
  • LUC LAVIGNE, sportif de Laval.
  • RÉJEAN LANDRY, ancien des Vics de Granby, 78 ans.
  • LOUIS-PHILIPPE NEVEU, directeur de TVA Sports, 33 ans.
  • MIKE SOLES, ex-vedette des Redmen de McGill, 48 ans.
  • LISE WATIER, brillante femme d’affaires, 72 ans.
  • ANGEL CORDERO Jr., ancien jockey, 72 ans.
  • LARRY MOORE, chanteur des Laurentides, 91 ans.
  • MIKE PELUSO, ancien des Devils, 49 ans.
  • GARY LUCAS, ex-lanceur des Expos, 60 ans.
  • BRIGITTE SALOIS, golfeuse de Windsor.
  • JEFF BLAUSER, ancien des Braves, 49 ans.
  • JOSE OFFERMAN, ancien des Red Sox, 46 ans.
  • GHYSLAINE MASSICOTTE, de Laval.
  • ENRIC TASSI-SAINT-JEAN, hockey, 17 ans.
  • AMÉLIE BEAUDOIN, des JSH.

Yvon Lambert: «Pointu est le plus grand bébé que je connaisse»

S’il y a un homme qui se réjouit de la décision du Canadien de retirer officiellement le chandail de Guy Lapointe, c’est son ancien coéquipier Yvon Lambert.

«Je suis tellement content pour lui, dit l’ancien numéro 11. Il y a longtemps qu’on en parlait. Pointu a très bien réagi dans cette histoire. Il ne s’est jamais plaint de son sort et il a attendu son tour sans maugréer. Ça lui faisait peut-être mal au début, mais aujourd’hui il est doublement récompensé».

Yvon Lambert a été le coéquipier et le souffre-douleur de Guy Lapointe pendant neuf ans.

Yvon Lambert a été le coéquipier et le souffre-douleur de Guy Lapointe pendant neuf ans.

Lambert a eu le plaisir de jouer avec Lapointe pendant neuf ans. Il a aussi été son souffre-douleur pendant neuf ans. «Une fois, il m’a volé une botte en plein hiver et j’ai dû me fabriquer un genre de bandage avec du diachylon pour franchir les 150 pieds entre l’avion et l’aéroport. Une fois rendu à l’intérieur, ma botte trônait dans l’allée. Du grand Pointu! Je pourrais vous en raconter bien d’autres…

«Pointu est le plus grand bébé que je connaisse. Il a maintenant 66 ans et il a encore envie de jouer des tours à tout le monde».

Départ douloureux

«À son apogée, Guy Lapointe était un joueur extraordinaire, ajoute Lambert. Il était plus offensif que Serge ou Larry. En troisième période, si nous tirions de l’arrière par un but ou deux, il ne se gênait pas pour se lancer en attaque après nous avoir avertis de protéger ses arrières. La tactique a fonctionné très souvent. Il a même connu une saison de 28 buts, un record pour un défenseur du Canadien».

Au début des années 1980, Lapointe a dû s’exiler à contre-coeur pour compléter sa carrière. Il a joué deux ans à Saint-Louis avant de donner ses derniers coups de patin avec les méchants Bruins. C’est parfois le lot des plus grands joueurs.

«Je comprenais très bien sa situation parce que j’ai vécu exactement la même chose. Lorsque l’équipe t’indique la sortie, c’est l’ego qui en mange un coup et je pense que c’est encore plus difficile à accepter pour une super vedette», ajoute le colosse de Saint-Germain-de-Grantham.

«Quoi qu’il en soit, Pointu peut être fier de ce qu’il a accompli sur la patinoire. Il avait énormément de talent et il était un gars d’équipe. Il avait le don de nous faire relaxer avec ses pitreries. Quand c’était nécessaire, il ne se gênait pas pour se lever dans la chambre et nous dire nos quatre vérités».

Lambert sera parmi les nombreux membres des Anciens Canadiens, samedi soir, au Centre Bell. Comme on le connaît, il risque d’être le dernier à partir!