Brady-Newton: quel spectacle!

GATINEAU— Quelle semaine! Après Terrebonne, Toronto et Rouyn-Noranda, me voici rendu à Gatineau pour une affaire de golf.

Ce matin, longue marche dans le parc Moussette, le long de la rivière des Outaouais. La pluie danse avec le vent sous un ciel menaçant. La grisaille de novembre ne plaît pas à tout le monde, certainement pas à l’auteur de cette chronique. La vie est sûrement plus belle sous les palmiers avec des verres fumés et un pina colada à la main.

J’en connais qui ont hâte de voir arriver la première bordée de neige. Comme si on avait besoin de ça! Si ce n’était que de moi, le Père Noël ferait vite demi-tour avec son traîneau et il retournerait au Pôle Nord. Ça nous ferait épargner quelques centaines de dollars.

Quoi qu’il en soit, voici la fricassée du mardi:

  • MONDAY NIGHT FOOTBALL: Avez-vous regardé le match du lundi soir entre les Patriots et les Panthers à Charlotte? Si oui, vous avez assisté à un excitant duel entre le vétéran TOM BRADY et le jeune CAM NEWTON. Brady n’a pas besoin de présentation. Il affiche une moyenne de ,733 dans la NFL, la meilleure de tous les temps. Newton, lui, est un PUR-SANG à la P.K. Subban. En plus de posséder un bras puissant, il danse et il court comme une GAZELLE. Il a aussi une grande confiance en ses moyens. Après avoir battu son idole 24-20, il a déclaré: «Les Patriots forment une grande équipe et Brady est une LÉGENDE DE LA NFL. J’étais très heureux de jouer contre lui dans le match du lundi soir. Nous avons maintenant une fiche de 7-3, mais il reste beaucoup de travail à faire».

    Cam Newton, des Panthers de la Caroline, est un athlète tout à fait exceptionnel. Il a battu Tom Brady et les Patriots 24-20, lundi soir.

    Cam Newton, des Panthers de la Caroline, est un athlète tout à fait exceptionnel. Il a battu Tom Brady et les Patriots 24-20, lundi soir.

  • DUO MYTHIQUE: BILL BELICHICK, un génie du football, en est déjà à sa 14e année à la barre des Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Cette saison, il continue de gagner (fiche de 7-3) en dépit des blessures subies par plusieurs de ses meilleurs joueurs. Le duo qu’il forme avec TOM BRADY est avantageusement comparable aux tandems suivants: VINCE LOMBARDI-BART STARR; Don Shula-Dan Marino; Chuck Noll-Terry Bradhaw; Bill-Walsh-Joe Montana.
  • CHARLES HUDON, jeune espoir du Canadien, a marqué deux buts dans la victoire de 3-2 de l’équipe junior du Canada contre celle de la Russie, lundi soir, à Gatineau. Il formait un trio avec JONATHAN DROUIN et ANTHONY MANTHA, deux autres joueurs voués à une belle carrière dans la Ligue nationale.
  • STEVE SHUTT a décidé de s’installer dans la région de SARASOTA, pas très loin de ses amis Larry Robinson et Jacques Lemaire. On l’oublie souvent, mais Shutt est le seul joueur du Canadien, à part GUY LAFLEUR, à avoir connu une saison de 60 buts.
  • MARC-ÉTIENNE BUSSIÈRES, du club Royal Ottawa, est présentement au MISSISSIPI pour la deuxième étape de qualification du circuit Web.com. Il a terminé 21e lors de la première étape à Pinehurst.

    Marc-Étienne Bussières, de Gatineau, participe à la deuxième étape du circuit Web.com au Mississipi.

    Marc-Étienne Bussières, de Gatineau, participe à la deuxième étape du circuit Web.com au Mississipi.

  • Les STEELERS de Pittsburgh souhaitent faire signer un nouveau contrat au gros BEN ROETHLISBERGER, mais il se montre gourmand.
  • JEAN-PAUL CHARLEBOIS est en train d’écrire un livre sur l’histoire du hockey en ABITIBI. J’y reviendrai.
  • Une finale de la COUPE GREY entre Hamilton et Regina, est-ce que ça vous excite le poil des jambes? Pas moi.
  • DENIS GAGNON, ancien joueur des Castors de Sherbrooke, parle encore de ses combats contre PIERRE PLANTE et RICHARD NANTAIS. Denis a terminé sa carrière de hockeyeur avec l’équipe senior de BAIE-COMEAU.
  • LIGUE DE BASEBALL MAJEUR DU QUÉBEC: La Ligue de baseball Senior Élite devient la Ligue de baseball majeur du Québec. Ainsi en a décidé le président DANIEL BÉLISLE… Lors du gala des Champions à GRANBY, les principaux trophées ont été remis à MARTIN JOHNSON (Saint-Jérôme) et à MICHEL SIMARD (Thetford-Mines)… On a aussi honoré les DANY COULOMBE, Yves Éthier, Dominique Samyn, Martin Huot, Jonathan Camiré, Alain Grégoire, Daniel Bélisle et Sébastien Gagnon… Le Temple de la renommée de la ligue compte trois nouveaux membres: VINCENT MICHAUD, Moises Pena et Nicolas Duplessis… NATHALIE MICLETTE devient la photographe officielle de la ligue.
  • MIKE WEIR a terminé à 25 coups du champion (Harris English) au tournoi de Playa del Carmen. Réussira-t-il un jour à relancer sa carrière?
  • BERNARD DUCHESNEAU est le partisan numéro un des Citadelles de Rouyn-Noranda.
  • Le journaliste ANDRÉ ROY devient le premier membre honoraire de la Fondation Élite de SAINT-EUSTACHE.
  • MIKE DOYLE est mort deux semaines après avoir été élu maire de SAINT-DENIS-DE-BROMPTON. Condoléances à toute la famille.

Le mot d’humour

Pourquoi les filles baissent-elles les yeux quand on leur dit «je t’aime»?

– Pour voir si c’est vrai!

Pierre Bouchard fait un clin d’oeil à papa Émile

Cornwall, Brockville, Kingston, Belleville, Oshawa, Guilwood et puis enfin,
la Ville reine.
Pour aller à Toronto, je préfère de loin VIA Rail. En classe affaires, le service est excellent et tu as tout le temps voulu pour mettre de l’ordre dans tes papiers avant d’arriver à destination.
Cette fois, j’ai fait le voyage pour accompagner Pierre Bouchard à l’occasion du gala annuel du Groupe Royal (produits de bâtiment). L’ex-défenseur du Canadien agissait comme conférencier invité et il a fait les choses exactement comme on s’y attendait: avec classe et beaucoup d’humour.

Pierre Bouchard a profité de son passage au Temple de la renommée du hockey pour faire un clin d'oeil à son père Émile, ancien capitaine des Glorieux.

Pierre Bouchard a profité de son passage au Temple de la renommée du hockey pour faire un clin d’oeil à son père Émile, ancien capitaine des Glorieux.

«Pour entrer au Temple de la renommée du hockey, je dois acheter un billet comme tout le monde, a-t-il déclaré d’entrée de jeu. Il y a le «Hall of Fame», mais il y a aussi le «Wall of Shame»! Non, je n’avais pas assez de talent pour avoir ma plaque sur un des murs du panthéon, mais je peux partager cet honneur avec mon père (Émile) qui a été élu en 1966.
«Vous savez, les choses ont tellement changé dans le hockey et dans la vie en général durant les 60 ou 70 dernières années. En 1946, mon père et Maurice Richard ont dû faire la grève durant une couple de jours pour obtenir une augmentation de salaire de 500$ par année. Ils ont fini par avoir gain de cause, mais on leur a fait promettre de ne pas en parler.
«Une autre fois, la direction du Canadien a fait grimper mon père au deuxième étage pour lui demander de frapper moins fort sur la rondelle de manière à casser moins de bâtons. Il venait de connaître une saison de 12 buts. Est-ce qu’on demanderait ça aujourd’hui à un défenseur capable de marquer une douzaine de buts?»

Stan Jonathan et les Flyers

Pierre Bouchard a porté fièrement les couleurs du Canadien pendant huit ans et il a eu le bonheur de gagner cinq coupes Stanley. Pas si mal comme moyenne.
«Mon plus beau souvenir, c’est d’avoir balayé les Flyers en quatre parties en 1976. J’ai marqué le but gagnant dans le troisième match et j’en ai réussi un autre dans la dernière partie. Nous étions tous contents de mettre fin au règne des Broad Street Bullies. Le système de Fred Shero n’était pas tellement compliqué: un très bon gardien de but (Bernard Parent), des joueurs intimidants (Schultz, Kelly, Saleski, Dupont et cie) et un excellent jeu de puissance avec Bobby Clarke, Bill Barber et Rick MacLeish. En 76, nous avions tout ce qu’il fallait pour leur donner la réplique».
Au sujet de son fameux combat contre Stan Jonathan au printemps 1978, l’ancien numéro 26 a déclaré: «J’ai subi une seule défaite aux poings durant toute ma carrière et on m’en parle encore 35 ans plus tard. Jonathan n’était pas tellement grand et je le frappais sur le casque protecteur. Lorsque j’ai voulu changer de position, il m’a pincé sur le nez avec un uppercut. Je ne me souviens plus du reste. Pourquoi est-ce qu’on ne me parle jamais de mes combats contre Dave Schultz ou Wayne Cashman?»
La défaite de Bouchard contre Jonathan a provoqué son départ de Montréal et son père en a voulu longtemps à l’organisation du Canadien, notamment à Jean Béliveau qui était alors vice-président de l’équipe. Le temps a fini par arranger les choses.
«Ça n’a pas été facile de quitter le Canadien qui formait alors la meilleure équipe de la ligue, mais les choses ont bien tourné pour moi à Washington. J’ai gagné plus d’argent que j’en aurais fait à Montréal. J’ai commencé à investir dans les fermes et je ne l’ai jamais regretté», précise Bouchard, encore en grande forme à 65 ans.

Homme d’affaires averti

Contrairement à plusieurs autres joueurs de hockey, Pierre Bouchard est devenu un homme d’affaires averti. La ferme de 1200 acres qu’il possède à Verchères, près du fleuve Saint-Laurent, vaut plusieurs millions de dollars. Il fait aussi de la promotion pour Mercedes Benz de Laval, ManuLift, Cub Cadet et les restos La Cage aux Sports.
«Mon père disait tout le temps: ce n’est pas tant le salaire que importe, mais combien il t’en reste dans les poches».
L’ami Pierre s’est présenté à Toronto avec deux chandails du Canadien, dont un autographié par son défunt père. Une belle pièce de collection. Avec André Touchette dans le rôle d’encanteur, on a réussi à amasser 6150$ pour la fondation Rêves d’Enfants. Ce voyage éclair a donc été un franc succès sur toute la ligne.

Les anniversaires du mercredi 20 novembre

En passant

  • MAX PACIORETTY, du Canadien, 25 ans.
  • RICK MONDAY, ex-voltigeur des Cubs et des Dodgers, 68 ans.
  • LÉO BOURGAULT, fondateur du Complexe 4 Glaces à Brossard.
  • DON JANUARY, ex-champion de la PGA, 84 ans.
  • NANETTE WORKMAN, Lady Marmalade, 68 ans.
  • LOUISE BARDIER, gouverneure du club Médaille d’Or.
  • DOMINIC GRAVEL, du club Royal Laurentien, 40 ans.
  • JOCELYN BOURQUE, retraité du Journal de Québec, 66 ans.
  • JOHANNE ROUGEAU, de Rawdon.
  • JOHN VAN BOXMEER, ex-défenseur du Canadien, 61 ans.
  • JOHN MacLEAN, ancien joueur des Devils, 49 ans.
  • JACQUES BRISEBOIS, sportif de Gatineau, 54 ans.
  • MARK GATINEAU, ancien joueur des Jets de New York, 57 ans.
  • KATHERINE GRAVEL-COURSOL, golfeuse.
  • BOB MURDOCH, ancien du Tricolore, 67 ans.
  • JEFF LEROUX, golfeur d’Asbestos, 69 ans.
  • RAYMOND LEMAY, ex-propriétaire du Saint-François de Sherbrooke, 70 ans.
  • JAY JOHNSTONE, ancien des Phillies, 67 ans.
  • J.D. DREW, ancien des Red Sox, 38 ans.
  • VINCENT DUBUC, des Jeux du Québec, 38 ans.
  • EUGÈNE VIAU, de Productions 2000, 73 ans.
  • MARC LABRÈCHE, acteur de grand talent, 53 ans.
  • JERRY COLANGELO, baseball, 74 ans.
  • ANDRÉ RACINE, de Mascouche, 52 ans.
  • FRANÇOIS TREMBLAY, des JSH, 56 ans.

Le magicien de Rouyn est heureux à Denver

ROUYN-NORANDA— Nous étions plus de 400 personnes dans la grande salle de l’école La Source pour célébrer le 50e anniversaire des Citadelles avec Laurent Laflamme et sa flopée de bénévoles.

Parmi tout ce beau monde, il y avait Pierre Turgeon, ancien capitaine du Canadien, de même que son frère Sylvain qui a connu une belle carrière à Hartford et sur les patinoires européennes. Pierre est venu de Denver et Sylvain de Calgary pour participer aux retrouvailles avec leurs amis du Nord-Ouest.

Pierre Turgeon est venu de Denver pour participer aux retrouvailles des Citadelles de Rouyn-Noranda.

Pierre Turgeon est venu de Denver pour participer aux retrouvailles des Citadelles de Rouyn-Noranda.

«C’est incroyable que Pit soit encore à la barre des Citadelles, a dit Pierre Turgeon lors d’une longue entrevue.  Je suis ici pour lui rendre hommage et pour saluer le travail des bénévoles durant les 50 dernières années. C’est ici que tout a commencé pour moi et pour de nombreux autres hockeyeurs. Nous avons été chanceux d’avoir de si bons professeurs. Ils nous ont enseigné à partager avec les plus jeunes».

Le magicien de Rouyn a marqué plus de 500 buts dans la Ligue nationale et il a accumulé plus de 1300 points. Des chiffes qui devraient lui permettre éventuellement d’accéder au panthéon de la renommée.

«J’ai connu mes meilleurs moments à Long Island et à Saint-Louis, poursuit-il. J’ai beaucoup appris sous les ordres d’Alger Arbour. À Saint-Louis, j’ai vécu de fortes sensations avec des coéquipiers comme Brett Hull, Chris Pronger, Al MacInnis et Pavol Demitra».

Dure épreuve

Une fois sa carrière terminée, Turgeon a choisi de s’installer à Denver avec sa belle Élizabeth. Une des raisons, c’est que le soleil brille 300 jours par année dans la capitale du Colorado.

Pierre et son épouse ont vécu un drame terrible lorqu’une de leurs filles s’est tuée dans un accident de la route. Heureusement, ils ont trois autres enfants, mais il y aura toujours un «trou béant» dans la famille, précise-t-il.

Brillant joueur de centre, «Sneaky Pete» était capitaine des Glorieux lorsqu’ils sont déménagés du Forum au Centre Molson en 1996. Les anciens lui ont passé le flambeau, mais il n’a pas eu à le tenir très longtemps. Quelques mois plus tard, il passait aux Blues après avoir frappé trois fois à la porte de Réjean Houle pour demander un échange.

Si c'était à refaire, probablement que Réjean Houle refuserait d'échanger un joueur aussi talentueux que Pierre Turgeon.

Si c’était à refaire, probablement que Réjean Houle refuserait d’échanger un joueur aussi talentueux que Pierre Turgeon.

Presque 20 ans plus tard, Houle reconnaît qu’il aurait probablement dû refuser d’échanger un joueur aussi talentueux, quitte à demander à Vincent Damphousse d’évoluer sur le flanc gauche. Par contre, il voulait ajouter du muscle à sa formation (Shayne Corson et Murray Baron).

«Mon rôle avait changé au sein de l’équipe. J’ai demandé de partir parce que je ne voulais pas ralentir ma carrière», dit simplement Turgeon.

Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il était habitué de gagner sa vie aux États-Unis et qu’il ne tenait pas particulièrement à supporter la pression de Montréal. On ne saura donc jamais ce qui se serait produit s’il avait joué plus longtemps pour le Canadien.

À 44 ans, il est dans une forme resplendissante. Il ne joue plus au hockey, mais il fait beaucoup de vélo. Il prend aussi beaucoup de son temps pour enseigner le hockey à sa fille Valérie. Il se réjouit de l’entrée en scène de Joe Sakic et de Patrick Roy à la barre de l’Avalanche et n’écarte pas la possibilité de s’impliquer dans le club des Anciens. Chose certaine, il demeure un monsieur avec un grand M.