Un an après avoir vécu une saison misérable sous la gouverne de Bobby Valentine, les «nouveaux» Red Sox de Boston n’ont plus besoin que d’une victoire devant leurs fidèles partisans pour gagner la Série mondiale 2013.

Lundi soir, le gaucher Jon Lester a menotté les Cards pendant presque huit manches pour mener son équipe à un triomphe de 3-1 devant une foule très déçue au stade Busch. C’était la deuxième victoire de Lester dans la série et sa troisième dans les Séries mondiales. Il est ainsi devenu le premier gaucher des Red Sox à gagner trois matchs des «World Series» depuis un certain Babe Ruth.

Au cas où vous ne le sauriez pas encore, Ruth a été un fameux lanceur avant de devenir le premier le premier roi des coups de circuit, au début des années 1920.

L’excellent Jon Lester a égalé un record de Babe Ruth en remportant sa troisième victoire dans les Séries mondiales.

«Je n’ai pas besoin de tricher pour remporter la victoire, a dit Lester après la rencontre. Je suis un très bon lanceur». Ses statistiques le prouvent hors de tout doute.

Les Red Sox se sont assurés la victoire au début de la septième manche en marquant deux points contre Adam Wainwright, impeccable jusque là. Le receveur David Rice a produit un point avec un double automatique le long de la ligne du champ gauche, puis Jacoby Ellsbury, toujours dangereux sous pression, a fait marquer le point d’assurance avec un simple au champ centre.

Wainwright a réussi 10 retraits sur des prises avec sa balle tombante, mais il a probablement été trop prudent avec les frappeurs les moins dangereux des Red Sox, courant ainsi à sa perte. C’était sa deuxième défaite de la série.

L’autre point des Red Sox a été le résultat d’un double de David Ortiz le long de la ligne du premier but, en tout début de rencontre. Il a poussé au marbre Dustin Pedroia, lui aussi auteur d’un double.

Big Papi a maintenant réussi 11 coups sûrs depuis le début de la finale. Il frappe pour ,733 avec deux circuits et six points produits! Les lanceurs des Cards sont tout simplement incapables de le sortir de sa zone de confort. «Je suis né pour jouer au baseball au mois d’octobre», dit-il sans prétention.

Stephen Drew et le jeune Xander Bogaerts ont également participé à la poussée victorieuse des Red Sox en 7e manche. Le seul point des Cards a été l’oeuvre d’un long circuit de Matt Holliday en quatrième.

Koji Uehara, une machine à lancer des prises, a préservé la victoire de son équipe en retirant assez facilement les quatre frappeurs à lui faire face. C’était son septième sauvetage depuis le début des séries. Le lanceur nippon de 38 ans a accordé seulement un but sur balles depuis le match des étoiles!

Koji Uehara a de nouveau été parfait en courte relève pour préserver la victoire des Red Sox.

Le sixième match aura lieu mercredi soir au Fenway Park et les Red Sox auront la chance de gagner la Série mondiale devant leurs partisans pour la première fois depuis 1918. Ils ont cependant encore beaucoup de travail à faire car c’est le jeune Michael Wacha, invincible depuis le début des séries, qui sera au monticule pour les visiteurs. Son vis-à-vis sera le vétéran John Lackey.

Après avoir arraché deux parties sur trois à Saint-Louis, les Red Sox sont aux portes du ciel, mais il ne faut jamais vendre la peau de l’ours…

«Les feuilles mortes se ramassent à la pelle. Les souvenirs et les regrets aussi. Je voudrais tant que tu te souviennes…» Yves Montand et Jacques Prévert.

Déjà, l’hiver frappe à nos portes et ça me les scie en deux! Devant nous: cinq longs mois de neige, de froid et de sloche avant de voir arriver le printemps. Semble-t-il qu’il faut faire contre mauvaise fortune bon coeur. Tant qu’on a la santé, une tuque et des mitaines chaudes…

Assis bien au chaud dans un petit café des Cantons de l’Est, je fais le ménage dans mes notes de voyage pour vous livrer ces quelques commentaires:

• Les BARBUS DE BOSTON ne sont pas très jolis, mais ils savent jouer au baseball. On dirait des joueurs de hockey durant la danse printanière. Ça nous rappelle aussi les Moustachus de Dick Williams au début des années 1970.
• C’est vrai que les hockeyeurs d’aujourd’hui sont plus gros, plus forts, plus rapides et généralement plus instruits, mais pas nécessairement PLUS INTELLIGENTS et certainement pas plus RESPECTUEUX les uns envers les autres.
  

  David Desharnais: des statistiques inquiétantes.

• DAVID DESHARNAIS a de quoi s’inquiéter. Celui qui lui a consenti un contrat de quatre ans aussi!
• Durant mon récent voyage à MYRTLE BEACH, j’ai compris qu’il y avait deux sortes de golfeurs: les rêveurs et les tricheurs. J’en connais même qui font partie des deux groupes!
• Si les amateurs de baseball en savent plus qu’il y a 25 ou 30 ans, ils doivent un gros merci à TIM McCARVER. En voilà un qui nous manquera beaucoup.
• En quête d’une troisième coupe Stanley en cinq ans, les BLACKHAWKS de Chicago ont le même noyau depuis 2010. Il est composé de JONATHAN TOEWS, Patrick Kane, Patrick Sharp, Duncan Keith et Brent Seabrook. C’est la meilleure recette. Ne reste plus qu’à trouver les joueurs de soutien.
• Saviez-vous que SAM SNEAD a joué une ronde de 61 au club Augusta National en 1938? Avec les bâtons et les balles du temps. «Slammin’ Sam» était un génie avec bâton de golf.
  

  Mike Bossy: «En principe, la mise en échec sert à enlever la rondelle à l’adversaire, pas à lui arracher la tête».

• MIKE BOSSY au sujet de la violence dans le hockey: «Plus ça change, plus c’est pareil. Ça existait dans le temps des Romains! En principe, les mises en échec doivent servir à ENLEVER LA RONDELLE à l’adversaire, pas à lui arracher la tête».
• TOMMY LASORDA, ex-lanceur étoile des Royaux de Montréal, en est à sa 64e année dans l’organisation des Dodgers et il est marié à la même femme depuis 63 ans. Un gars fidèle! Sa fortune personnelle est évaluée à 15M$.
• MICKEY MANTLE était porteur aux funérailles de son ami ROGER MARIS dans le Dakota du Nord. Ce jour-là, il a déclaré: «Roger était une meilleure personne que moi, un meilleur père de famille. J’aurais dû mourir avant lui».
• Lors du CHAMPIONNAT DE MONTRÉAL, au club de la Vallée du Richelieu, j’ai apprécié le spectacle offert par Esteban Toledo et Kenny Perry, mais encore plus LA LIGUE DU VIEUX POÊLE dans la salle de presse. Pour animer la discussion, il y avait JEAN-LUC DUGUAY, Randy Phillips, Bernard Brisset, Gilles Terroux, Mario Brisebois et votre humble serviteur. Dommage qu’on ne puisse pas tout écrire…
• Lorsqu’il lançait pour les Braves de Milwaukee avec Warren Spahn et Lew Burdette, CLAUDE RAYMOND est devenu partisan des Packers de GREEN BAY, la ville voisine. Cinquante ans plus, il n’a pas changé d’allégeance.
• N’en déplaise à ses dénigreurs, JOHNNY MILLER n’a rien contre TIGER WOODS, mais il est d’avis qu’il n’est plus le golfeur qu’on a connu entre 1997 et 2008. Tiger a gagné cinq tournois en 2013, mais n’a rien fait qui vaille dans les événements majeurs. Pourtant, si sa balle n’avait pas touché la tige avant de bondir à l’eau à Augusta…
• Mon vieux copain MARCEL LAVOIE, de Magog: «Si tu veux critiquer un BÉNÉVOLE, sois certain d’être capable de le remplacer».
• Si j’étais joueur de football, je voudrais avoir le physique de CALVIN JOHNSON, des Lions de Détroit. Quel athlète!
• JOHN ELWAY affiche son plus beau sourire en voyant jouer ses Broncos et PEYTON MANNING.
• MARIO TREMBLAY: «Je suis arrivé dans la Ligue nationale à 18 ans et j’ai eu la chance d’être entouré de CHAMPIONS. Ça aide à gravir les échelons».
• TERRY FRANCONA, maintenant à la barre des Indians de Cleveland, n’a jamais perdu un match de Série mondiale. En 2004, ses RED SOX ont balayé Saint-Louis, puis ils ont fait la même chose contre Colorado en 2007.
  

  Les commotions cérébrales existaient dans le temps du Rocket, mais on n’en parlait pas.

• Le ROCKET, Boom-Boom et le Gros Bill ont subi des commotions cérébrales durant les années 1950. Dans le temps, on n’en parlait à personne et on continuait à jouer de peur de perdre son poste.
• BIG PAPI est entré dans la légende des Red Sox au même titre que TED WILLIAMS ou CARL YASTRZEMSKI.
• BILL BELICHICK est un génie du football, mais il peut remercier le ciel d’avoir sous la main un athlète de la trempe de TOM BRADY.
• Le regretté JACK BISSEGER disait: «Il y a trois sortes de personnes. Ceux qui sont dans la PARADE, ceux qui regardent passer la parade et ceux qui ne savent même pas qu’il y a une parade».
• LEE TREVINO: «Quand un golfeur se plaint d’avoir commis un double-bogey, 90 pour cent des gens s’en fichent et les autres souhaitent qu’il ait fait encore pire!

Le mot d’humour

Pourquoi est-ce que le dictionnaire s’appelle Larousse?

-Parce que s’il s’appelait Lablonde, il n’y aurait que deux pages!

Moins de 24 heures après avoir subi une défaite crève-coeur sur un jeu controversé au troisième but, les Red Sox de Boston ont rebondi de belle façon pour vaincre les Cards 4-2 et créer l’égalité dans la Série mondiale 2013.

Cette importante victoire les assure de retourner à Boston pour compléter la série, peu importe ce qui arrivera dans la cinquième partie, lundi soir.

C’est un circuit de trois points de Jonny Gomes en début de 6e manche qui a fait la différence dans le match, mais il y a eu d’autres héros chez les Red Sox.

Jonny Gomes a donné la victoire aux Red Sox avec un circuit de trois points en début de 6e manche. (Photo nesn.com)

En plus d’avoir frappé un double et d’avoir marqué le premier point de son équipe, le vétéran David Ortiz s’est comporté comme un véritable leader et n’a jamais cessé de pousser dans le dos de ses coéquipiers. Il les a même réunis dans l’abri des joueurs pour un «pep talk».

Même s’il n’était pas au meilleur de sa forme, le lanceur partant Clay Buchholz a donné quatre bonnes manches à son équipe, puis Felix Doubront, John Lackey et Koji Uehra ont fait le reste du travail. Ce dernier a mis fin à la partie en prenant Kolten Wong à contrepied au premier coussin.

Après le match, Big Papi a déclaré: «Tu ne participes pas à la Série mondiale à tous les ans. J’ai demandé à mes coéquipiers de ne pas essayer d’en faire trop, mais de donner tout ce qu’ils avaient dans le ventre. Je suis fier de Clay Buchholz, de John Gomes et de tous les autres. Notre équipe a du coeur».

«Ce soir, nous avons évité de lancer la balle au troisième but», a ajouté Gomes en faisant allusion aux bévues commises par les Red Sox durant les parties précédentes.

La série se poursuit lundi soir au stade Busch avec un deuxième duel entre Jon Lester et Adam Wainright. J’ai déjà hâte. Pas vous?

Les échos du match

• HANK AARON a assisté au match dans la loge du commissaire BUD SELIG. Avant la partie, il a présenté le trophée qui porte son nom à MIGUEL CABRERA, des Tigers de Détroit.
• JOHN LACKEY n’avait pas été utilisé en relève depuis neuf ans. Il s’est tiré d’impasse avec un coureur au troisième et un seul retrait.
• DAVID FREESE, un des héros des Cards dans la Série mondiale de 2011, traverse une profonde léthargie au bâton.
• KOJI UEHARA a préservé six victoires depuis le début des séries. Une vraie machine à lancer des prises… comme un certain MARIANO RIVERA.
• FELIX DOUBRONT fait partie de l’organisation des Red Sox depuis neuf ans, mais il n’a encore que 26 ans. Le lanceur du Vénézuéla a tout un avenir devant lui.
• J’ai pitonné durant les pauses commerciales pour regarder le gala de l’ADISQ. Bravo à GUY LATRAVERSE pour un hommage hautement mérité.
• Les casquettes rétro des Cards deviendront rapidement très populaires.