Millions et commotions

L’autre soir, j’ai abandonné mes Red Sox pendant une heure ou deux pour regarder un film documentaire concernant le grave problème des commotions cérébrales et leurs conséquences sur les joueurs de la NFL.
Un dossier bien étoffé avec la participation de nombreux intervenants, dont les proches de Mike Webster, Terry Long et Junior Seau, les trois victimes les plus connues.
L’histoire de Webster est particulièrement touchante. Après avoir été le «dur de dur» des Steelers pendant 17 ans et avoir encaissé des centaines de coups à la tête, le joueur de ligne est devenu un homme confus, complètement perdu. À 50 ans, il était mort et sa famille quasiment ruinée.
Avec son partage des revenus et son formidable système de marketing, le football américain est devenu le sport numéro un en Amérique du Nord et une très grosse entreprise commerciale. On parle ici de milliards de dollars par année.
Le football est le reflet d’une société de plus en plus violente qui en veut pour son argent et exige des résultats immédiats.

Le dossier de Mike Webster, ancien joueur de ligne des Steelers de Pittsburgh, est particulièrement touchant. (Photo post-gazette.com)

Le dossier de Mike Webster, ancien joueur de ligne des Steelers de Pittsburgh, est particulièrement touchant. (Photo post-gazette.com)

Ce qu’il faut également savoir, c’est que le football, de par sa nature même, est un sport extrêmement brutal et dangereux à cause des contacts violents et des nombreux coups portés à la tête.
La NFL a cherché longtemps à cacher la vérité, mais les problèmes encourus par certains athlètes en fin de carrière ont attiré l’attention de quelques chercheurs, de certains journalistes et de Chris Nowinski, un ex-footballeur devenu lutteur professionnel.
Pendant lontemps, la NFL s’est défendue en affirmant qu’il n’y avait aucun lien direct entre les commotions cérébrales et les maladies dégénératives. À les entendre parler, on pouvait très bien subir deux ou trois commotions sans en ressentir les effets à long terme. C’est pourtant ce genre de blessure qui a forcé des vedettes comme Steve Young et Troy Aikman à prendre une retraite prématurée.
Après plusieurs découvertes de la part de spécialistes, quelques articles sur le sujet dans le New York Times et des poursuites en bonne et due forme contre la NFL, le Congrès américain s’en est mêlé. Avec sa batterie d’avocats, le commissaire Roger Goodell a défendu sa ligue de son mieux et il a repoussé l’échéance, mais il a finalement été obligé d’admettre que c’était-là un problème majeur. Il a d’abord donné 30M$ à l’Institut national de la Santé en disant que la réponse finale appartenait au corps médical.
L’hiver dernier, Goodell est allé beaucoup plus loin en versant 750M$ dans un fonds d’indemnisation pour les victimes des commotions cérébrales. Il y a lieu de croire qu’il a voulu «acheter la paix» et donner une belle image à la NFL. Toutefois, le problème des commotions demeure entier.
Le malheur, c’est qu’il est impossible de pratiquer le football professionnel sans se faire mal. La violence et les coups à la tête sont partie intégrante du sport. On va donc tenter de protéger un peu mieux les athlètes afin d’assurer la survie d’une ligue qui fait des affaires d’or.
Enfin, il a été établi assez clairement que les jeunes de moins de 14 ans ne devraient jamais pratiquer un sport aussi violent sans risquer de subir des dommages irréparables.
Non, ce documentaire n’a pas fini de faire jaser.

Les anniversaires du mercredi 16 octobre

En passant

  • TIM McCARVER, ex-receveur des Cards et des Philles, 72 ans.
  • WILF PAIEMENT, ancien des Nordiques, 58 ans.
  • PAUL KARIYA, ancien des Ducks d’Anaheim, 39 ans.
  • CHARLINE LABONTÉ, hockey féminin, 31 ans.
  • BRUCE FLEISCHER, vétéran de la PGA, 65 ans.
  • LUCIEN PAIEMENT, ex-maire de Laval, 80 ans.
  • RONALD THIBAULT, de Sainte-Thérèse, 80 ans.
  • RÉJEAN VINCENT, de Windsor.
  • PAOLO DiPIETRANTONIO, ancien gérant du Château Bromont.

HIER:

  • JIM PALMER, ex-lanceur des Orioles, 68 ans.
  • BRIGITTE SAINT-HILAIRE, championne de tennis.
  • RODNEY SCOTT, ancien des Expos, 60 ans.
  • WILLIE O’REE, ancien joueur des Bruins, 78 ans.
  • JEAN MASSICOTTE, golfeur de Joliette, 65 ans.
  • LOUISE BUREAU, ma coiffeuse préférée.
  • P.A. TELLIER, ski nautique.
  • SERGE FORCIER, de Trois-Rivières, 48 ans.
  • JOCELYNE BACHAND, de Windsor.
  • JEAN-GUY BRILLON, de Saint-Hyacinthe, 66 ans.
  • ANDRÉ TRANCHEMONTAGNE, ex-président de la Brasserie Molson, 74 ans.
  • DIANE CADIEUX, de Deux-Montagnes.

Au paradis de Mystical Golf

MYRTLE BEACH— Les gens de Mystical Golf, le propriétaire Claude Pardue en tête, font tout ce qu’ils peuvent pour nous rendre la vie agréable du matin au soir. En fait, nous sommes reçus comme des rois.

Après un copieux déjeuner au Sea Mist, nous filons à toute vitesse vers le Witch, le Wizard ou le Man O’War, les trois joyaux de la compagnie. Chaque soir, il y a un cocktail et un buffet pour nous permettre de fraterniser et d’échanger nos histoires.

On a organisé une compétition amicale pour la cinquantaine d’invités, mais les pointages n’ont aucune espèce d’importance. L’objectif est de s’amuser et de faire éventuellement la promotion du golf à Myrtle Beach à une époque où la situation économique est carrément difficile.

Ce matin, nous avons rendez-vous au club The Wizard, un des joyaux de la compagnie Mystical Golf à Myrtle Beach.

Ce matin, nous avons rendez-vous au club The Wizard, un des joyaux de la compagnie Mystical Golf au nord de Myrtle Beach.

Mon partenaire de jeu est Yvan Vanier, un joyeux pistolet qui gagne sa vie dans le domaine du marketing. Après deux jours, il voulait rentrer au Québec parce qu’il avait déjà dépensé tout son anglais!

Parmi les joyeux lurons, il y a aussi le vétéran Russ Campbell, du club Royal Montréal, Daniel Caza, le long cogneur de Golf International, son ami Jean-Pierre Fagnant (RBC), ainsi que Marcel-Paul Raymond, retraité d’Hydro-Québec. Ce n’est pas l’action qui manque au 19e trou. Les discussions vont bon train et la bière coule à flots.

Après une journée difficile le long des marécages du Witch, nous attaquerons mardi les allées du club Wizard. Je vous en parle dans une prochaine chronique.

MARDI EXPRESS

  • Mes condoléances à BERNARD DUCHESNEAU, de Rouyn-Noranda, en deuil de sa maman.
  • Le nom de DAVID ORTIZ est sur toutes les lèvres depuis son grand chelem contre Détroit. Quel frappeur incroyable.
  • Il y a environ 50 000 personnes qui vivent à MYRTLE BEACH à longueur d’année. Durant la saison estivale, le nombre de résidents atteint le demi-million. Ils sont comme des mouches sur la plage et pare-choc contre pare-choc sur les artères principales.
  • Il y a 25 ans cette semaine, KIRK GIBSON frappait son dramatique coup de circuit contre DENNIS ECKERSLEY en Série mondiale avant de contourner les sentiers sur une seule jambe. Un des plus beaux moments dans l’histoire du baseball.
  • Selon Cecelia Barksdale, responsable de la boutique au club Pine Lakes, le vieux parcours du DUNES GOLF CLUB est encore un des meilleurs du Grand Strand. On y a tenu le championnat du circuit des Champions durant quelques années. Le 13e trou, en forme de fer à cheval, est connu mondialement.
  • Si les DODGERS peuvent gagner le prochain match, nous aurons droit à une série endiablée.
  • Je ne m’ennuie pas encore du hockey. Ça viendra bien assez vite!
  • MARCEL-PAUL RAYMOND, du Blainvillier, s’implique de plus en plus dans GOLF QUÉBEC et il veut faire sa part pour faire avancer certains dossiers. Il a participé récemment à une réunion de GOLF CANADA à l’Ile-du-Prince-Édouard et il a eu l’occasion de faire valoir son point de vue. Pas facile de faire bouger les choses à l’échelle nationale.
  • Le grand GILLES DUBOIS, ancien copropriétaire de la Brasserie du Boulevard à Sainte-Thérèse, est maintenant chauffeur de taxi dans la région de MIRABEL.
  • On me dit que PHIL DOUCET fait de l’excellent travail comme capitaine au club Royal Montréal. Il a de qui tenir. Phil est le fils de DUKE DOUCET, ancien directeur de golf à Summerlea.

LE MOT D’HUMOUR

Madame, votre bébé est un petit ange. Une fois couché, il ne bouge plus.

Et la maman de répondre: «Le vrai portrait de son père!»

Tiger: ses priorités pourraient changer

Tiger Woods a gagné plus de tournois (5) que tout le monde en 2013 et il a mérité le titre de golfeur par excellence pour la 11e fois de sa carrière, mais ça ne semble pas suffisant pour ses millions d’admirateurs.

Chaque fois qu’il faillit à la tâche dans un tournoi majeur, on se demande s’il sera jamais capable de faire sauter la marque du grand Jack Nicklaus. C’est devenu une question incontournable, quasiment une obsession. Dans son édition du mois de novembre, la revue Golf Digest se penche sur le sujet en long et en large sous la plume de Jaime Diaz.

Tout le monde a sa petite idée sur les raisons qui ont empêché Tiger Woods de gagner un seul tournoi majeur depuis 2008.

Tout le monde a sa petite idée sur les raisons qui ont empêché Tiger Woods de gagner un seul tournoi majeur depuis 2008.

«Je trouve que Tiger n’est plus aussi calme et aussi confiant dans les épreuves du Grand Chelem, affirme Paul Azinger, ex-capitaine de l’équipe américaine de la coupe Ryder. Depuis l’incident de la borne-fontaine, il semble avoir perdu l’immense avantage qu’il détenait sur ses adversaires. Il ne les intimide plus comme avant. Il est tellement bon qu’il continuera de gagner, mais ça devient de plus en plus ardu dans les tournois majeurs. On peut lire la tension sur son visage. Watson et Nicklaus ont vécu la même chose en fin de carrière. Lorsque ça devient une corvée, c’est un signe de déclin».

«Tiger n’est plus une idole pour les autres joueurs et il le sait, ajoute Ray Floyd. C’est un net avantage dont il ne profite plus dans le feu de l’action. Pour la première fois de sa vie, il ne gagne pas à volonté et ça pèse lourd sur ses épaules».

Lee Trevino croit que Woods a choisi de se replier sur lui-même depuis le scandale qui a terni sa réputation. «Il est un peu comme en prison. Il ne sait jamais ce qu’un pauvre idiot peut lui lancer par la tête. J’ai vécu ce genre de situation et ce n’est pas une bonne chose. Croyez-moi, l’aspect mental est souvent plus important que l’élan du golfeur», ajoute Super Mex.

Selon Gary Player, les faits et gestes du grand champion des années 2000 sont épiés comme jamais. Pendant longtemps, il a suscité l’admiration de tout le monde, mais ce n’est plus le cas. «Malgré tout, il a réussi à reprendre son titre golfeur numéro un. Dans mon livre, son retour en force est aussi admirable que celui de Ben Hogan au début des années 1950», dit Player.

NICKLAUS SE PRONONCE

Le point de vue le plus intéressant est peut-être celui de Jack Nicklaus.

«Le fait d’être considéré comme le meilleur joueur de tous les temps ne devrait pas être un facteur nuisible, dit-il. Tiger vit avec cette étiquette depuis ses débuts. Malheureusement pour lui, chaque fois qu’il participe à un tournoi majeur, on lui rappelle qu’il n’a pas gagné depuis cinq ans. Je n’ai jamais eu ce genre de problème pour la simple et bonne raison que personne ne tenait compte de mon nombre de victoires.

Jack Nicklaus croit que les priorités de Tiger Woods pourraient changer lorsque ses enfants seront plus grands.

Jack Nicklaus croit que les priorités de Tiger Woods pourraient changer lorsque ses enfants seront plus grands.

«Tiger doit faire face constamment à cette question. Ça devient épuisant à la longue. Même si son jeu court est excellent, il se sent obligé de réussir chaque coup roulé. Lors du dernier championnat de la PGA, il m’a semblé découragé quand il a réalisé qu’il ne gagnerait pas. J’ai vécu la même chose.

«C’est très dur de garder sa concentration sur une très longue période. J’ai changé mon approche parce qu’il n’y avait pas que le golf dans ma vie. Il y avait aussi ma famille et j’étais toujours là pour encourager mes enfants à faire du sport. Lorsque les enfants de Tiger (Sam et Charlie, âgés de 6 et 4 ans) seront plus grands, il décidera peut-être d’être plus souvent avec eux et d’entrer dans leur monde.

«Je ne connais pas les intentions de Tiger, mais je pense qu’il va se concenter sur mon record durant les deux ou trois prochaines années. Une fois qu’il aura gagné un autre tournoi majeur, ce sera plus facile. Je reste convaincu qu’il va finir par y arriver. Si le vent tourne en sa faveur, il pourrait bien en gagner cinq sur huit ou quelque chose du genre».

Selon un sondage mené par Golf Digest, 43 pour cent des répondants croient que Woods terminera sa carrière avec 19 victoires et plus dans les épreuves du Grand Chelem.

Une chose est certaine: plus ça va et plus on apprécie le genre de carrière qu’a pu connaître Nicklaus.