Denis Savard: «Les fans des Blackhawks sont vraiment choyés»

Toujours aussi rapide, Denis Savard a fait un bond à Montréal pour participer au match des Anciens, puis il a sauté dans un avion à destination de Dubaï pour aller voir courir Private Zone, un cheval dont il partage les droits avec cinq autres propriétaires.

L’ancien joueur étoile des Blackhawks ne joue presque plus au hockey, mais il n’a rien perdu de sa passion pour le sport qui en a fait un dieu à Chicago et partout en Illinois. Chaque fois qu’il le peut, il se rend au United Center pour voir jouer la meilleure équipe de la Ligue nationale.

Denis Savard a un faible pour l'ailer droit Patrick Kane, un de ses anciens protégés chez les Blackhawks.

Denis Savard a un faible pour l’ailer droit Patrick Kane, un de ses anciens protégés chez les Blackhawks.

«Les amateurs de hockey de Chicago sont choyés par une équipe qui leur offre tout un spectacle, dit-il. Les Hawks ont tous les éléments d’une formation championne et ils l’ont prouvé très souvent depuis la reprise des activités. La «chimie» est excellente au sein du club et l’exemple part d’en-haut avec un président de la trempe de John McDonough. Ce gars-là ne compte pas les heures et il incite ses employés à en faire autant.

«J’ai plusieurs amis chez les Hawks, mais j’avoue que j’ai un faible pour Patrick Kane, un joueur que j’ai eu sous mes ordres à ses débuts à Chicago. Il lui arrive de faire le Spinorama pour étourdir ses adversaires. C’est un vieux truc que je lui ai montré».

Le Rapido du lundi

  • PETER STASTNY est convaincu que la concession des NORDIQUES va revivre. «Je ne sais pas quand, mais ça va arriver, dit-il. Québec a fait ses preuves dans Ligue nationale et les conditions financières ont beaucoup changé depuis leur départ pour le Colorado. À BRUXELLES, on me parle encore souvent des Nordiques et de la rivalité avec le Canadien».
  • Le grand Peter est membre du PARLEMENT EUROPÉEN depuis neuf ans. Il fait la navette entre Bruxelles, Strasbourg et Bratislava. Il a aussi un pied-à-terre à Saint-Louis. Son deuxième mandat de cinq ans prendra fin dans environ un an et il n’a pas l’intention d’en solliciter un autre. «Je suis satisfait de ma carrière en politique, dit-il. Je suis un homme chanceux».

    Jean Pascal souhaite avoir la moitié de la foule de son bord, le 25 mai.

    Jean Pascal souhaite avoir la moitié de la foule de son bord, le 25 mai.

  • LUCIAN BUTE et JEAN PASCAL ont été très gentils sur le plateau de Guy A. Lepage. Le contraire aurait été surprenant. Bute espère avoir 75% des spectateurs de son bord, le 25 mai, mais c’est loin d’être chose faite. J’ai comme l’impression que Jean Pascal est en train de se gagner un capital de sympathie.
  • ERIC LINDROS semble avoir aimé sa première expérience avec les Légendes de la LNH. C’est MARCEL DIONNE qui l’a invité à participer au match des Anciens et il a été bien accueilli par la foule du Centre Bell. Sa conjointe est KINA LAMARCHE, une Montréalaise super gentille.
  • CAROL VADNAIS, ex-défenseur des Bruins et des Rangers, a profité du match des Anciens pour renouer avec BRYAN TROTTIER, son ancien rival des Islanders, MARC BERGEVIN, Raymond Bourque, Glenn Anderson, Theoren Fleury, Michel Goulet, Peter Stastny, Marcel Dionne et plusieurs autres.
  • RAYMOND BOURQUE n’oubliera jamais sa première victoire contre le CANADIEN au printemps 1988. «Enfin, j’ai pu passer l’été à Montréal sans me faire casser les oreilles!», de dire l’ancien joueur étoile des Bruins.
  • RICHARD SÉVIGNY a multiplié les miracles devant son filet en première période. On aurait dit qu’il avait rajeuni de 30 ans.
  • MICHEL BERGERON et JACQUES DEMERS ont toujours beaucoup de plaisir à revoir leurs anciens joueurs.
  • Conseil de SERGIO MOMESSO à Dave Morissette: «Le Moose, change pas ta game. Dompe la rondelle dans le coin de la patinoire!»
  • Pour la mise au jeu protocolaire, on avait réuni SYLVAIN BÉDARD et PAUL PRÉVOST, des Forces armées canadiennes, JIM KILLIN (L’équipeur), Réjean Houle, Guy Lafleur et MARC VERREAULT, organisateur de la partie.
  • Les profits du match seront partagés entre les ANCIENS CANADIENS et la Fondation du Canadien pour l’Enfance.
  • SCOTT MELLANBY, encore bon patineur, GÉRARD GALLANT et GUY CARBONNEAU ont mérité les trois étoiles dans un festival de 75 lancers.
  • D’autres échos du match des Anciens dans une prochaine chronique.

    Guy Boucher quitte Tampa Bay avec une fiche de 84 victoires, 62 défaites et 19 parties nulles.

    Guy Boucher, un ancien des Redmen de McGill, quitte la piètre équipe de Tampa Bay avec une fiche de 84 victoires, 62 défaites et 19 parties nulles.

  • Les jours de GUY BOUCHER étaient comptés à Tampa Bay. Est-ce que son message ne passait plus? Peut-être. Chose certaine, il devait composer avec une équipe TRÈS FRAGILE en défense et devant le filet. Boucher est un homme intense et exigeant, comme MIKE KEENAN, Ken Hitchcock et plusieurs autres. On lui souhaite d’avoir une deuxième chance.
  • Avez-vous vu ANNIE BLANCHARD, Claude Gauthier, Emmanuel Bilodeau, Michel Rivard, France D’Amour, Gilles Girard et MARIE-PIER ARTHUR dans l’Univers de PAUL PICHÉ? Du bonbon.
  • Les Cougars du COLLÈGE CHAMPLAIN (Lennoxville) ont effacé un déficit de 1-3 pour éliminer les Panthères de SAINT-JÉRÔME (champions en titre de la Ligue Junior AAA) en première ronde des séries. Le capitaine JANICK ASSELIN a brisé l’égalité en prolongation à l’aréna Melançon. C’était son sixième but de la série. Les Cougars se frotteront maintenant au COLLÈGE FRANÇAIS de Longueuil.
  • RICKIE FOWLER, jeune vedette de la PGA, utilise de vieux bâtons et de vieilles balles pour s’entraîner. Bon lundi à tous.

Le mot d’humour

Jon Besner, de Safeway Parking: «Un gars qui part de Montréal pour aller voir des belles filles à Las Vegas, c’est comme un résident de Hershey qui prendrait la route pour trouver du chocolat!»

Bobby Orr n’entend pas régler ses comptes avec Eagleson

Bobby Orr, un dieu au Massachusetts et un des plus grands héros de l’histoire du sport, a eu 65 ans mercredi. Ça ne rajeunit pas les gens de ma génération!

Tout a été dit et écrit sur le surdoué de Parry Sound. Qui ne sait pas encore qu’il a gagné le trophée Norris huit ans de suite, remporté trois trophées Hart, deux championnats des marqueurs et mené les Bruins à deux conquêtes de la coupe Stanley?

Qui ne sait pas encore qu’il a révolutionné le hockey par son style flamboyant et qu’il a été le joueur le plus utile à son équipe «sur une seule jambe» lors du premier tournoi de la Coupe Canada?

Bobby Orr en compagnie de son ami Carol Vadnais à sa résidence de Cape Cod.

Bobby Orr en compagnie de son ami Carol Vadnais à sa résidence de Cape Cod. L’ex-défenseur des Bruins fête cette semaine ses 65 ans. Pas de quoi faire rajeunir les gens de ma génération!

Qui ne sait pas qu’il a amassé 915 points en 657 parties même si les médecins lui ont charcuté les genoux? Dieu sait ce qu’il aurait accompli si la médecine avait été plus avancée à son époque et si on l’avait opéré par arthroscopie au lieu de le renvoyer sur la patinoire après de multiples incisions…

Orr pouvait tout faire sur la patinoire, mieux et plus vite que tous les autres. Il pouvait même jeter les gants pour régler le cas d’un rival qui dépassait les bornes. Serge Savard a bien résumé la situation quand il a dit: «Il y avait les joueurs étoiles, les super vedettes et, un peu plus haut, Bobby Orr».

Dans le vestiaire des Bruins, on lui vouait un tel respect que certains de ses coéquipiers l’appelaient God! Il aurait pu se tenir sous les réflecteurs, mais ce n’était pas son genre. Il se réfugiait souvent dans la salle du soigneur pour donner la chance à ses compagnons de jeu d’affronter les journalistes et d’obtenir un peu de reconnaissance.

Je n’invente absolument rien. Carol Vadnais, qui a été son voisin dans le vestiaire pendant trois ans et demi, m’a tout raconté au sujet de Robert Gordon Orr. Je l’ai vu à l’oeuvre lors d’un tournoi de golf en Abitibi et j’ai eu le privilège de lui rendre visite à sa maison de Cape Cod. J’étais là aussi le soir où on a fermé le vieux Garden de Boston. Quand il s’est présenté sur la patinoire, j’ai cru que le toît du Garden allait sauter. Comme le soir où le Forum a explosé pour faire pleurer Maurice Richard.

Comme la plupart des virtuoses, Orr est resté un homme simple et discret. Le genre de gars que tout le monde adore.

Sa biographie

Au printemps 1970, Orr a donné aux partisans des Bruins leur première coupe Stanley en 29 ans. En marquant le but qui mettait fin à la série finale, il a volé dans les airs parce que Noël Picard, défenseur des Blues, lui faisait sauter les patins au même moment. Cela nous a donné la photo la plus célèbre de l’histoire du hockey.

Lorsque Noël Picard lui a demandé d’autographier ladite photo, Orr a écrit simplement: «Noël, thanks for the lift!»

Même s’il n’a pas chaussé les patins en public depuis 35 ans, Orr demeure une figure très populaire. Il est un devenu agent de joueurs très respecté et il fait la promotion de Chevrolet à la télé.

Il sera question d'Alan Eagleson dans la biographie de Bobby Orr, mais il ne racontera pas toute l'histoire.

Il sera question d’Alan Eagleson dans la biographie de Bobby Orr, mais il ne racontera pas toute l’histoire.

Après avoir refusé plusieurs fois, il a finalement décidé d’écrire son autobiographie. La sortie du livre est prévue quelque part au printemps. Ceux qui s’attendent à un règlement de comptes avec Alan Eagleson seront déçus. À la demande de son éditeur, Orr parlera de celui qui a géré sa carrière et l’a mené à la banqueroute, mais il n’est pas question qu’il raconte toute l’histoire. C’est ce qu’il a confié récemment à Eric Duhatschek, l’excellent chroniqueur de hockey du Globe & Mail.

Dans son livre, Orr s’attardera beaucoup sur son enfance à Parry Sound, sur le rôle des parents dans la vie d’un jeune joueur et sur l’état du hockey en général, spécialement dans les circuits mineurs. Il s’attardera également sur la pression exercée de nos jours sur les jeunes joueurs les plus talentueux.

Quand il s’adresse aux parents, Orr leur raconte toujours la même histoire: «Les chances que votre fils devienne un Sidney Crosby ou un Wayne Gretzky sont presque nulles. Si c’était facile de jouer dans la Ligue nationale, tout le monde le ferait. Les parents doivent comprendre cela et laisser les jeunes s’amuser, comme on le fait dans les ligues de Old Timers».

Quand il patinait sur les lacs gelés de Parry Sound, son père lui disait simplement: «Va t’amuser avec tes amis et on verra ce qui arrivera». Il devrait en être ainsi pour tous les jeunes qui chaussent les patins.

Moises Alou mène son pays aux grands honneurs

Les étoiles de la République Dominicaine, une équipe assemblée par Moises Alou, ont blanchi Porto Rico 3-0 dans le match décisif pour enlever les honneurs du Championnat mondial de baseball, mardi soir, à San Francisco.

«Je voudrais être dans mon pays en ce moment, a déclaré Alou après le retrait final. Chez nous, les gens ne vivent que pour le baseball. Ce championnat vaut autant qu’une médaille d’or aux Jeux olympiques».

Moises Alou est allé à la bonne école, celle de son père Felipe. Son équipe

Moises Alou est allé à la bonne école, celle de son père Felipe. Son équipe a enlevé les honneurs du Championnat mondial de baseball, mardi soir, à San Francisco.

Âgé de 46 ans, l’ancien joueur des Expos a été choisi pour former l’équipe dominicaine à la suite des ses trois championnats en quatre ans comme directeur général des Lions d’Escogido. Il aime tellement son nouveau métier qu’il n’écarte pas la possibilité de diriger un jour une équipe des ligues majeures si on lui fait une proposition alléchante.

Dans le match décisif contre Porto Rico, Edwin Encarnacion a brillé au bâton avec un double bon pour deux points. Samuel Deduno (2-0) a été le lanceur gagnant et Fernando Rodney a mérité un septième sauvetage.

C’est Robinson Cano, des Yankees, qui a mérité le titre de meilleur joueur du tournoi. Il a obtenu 15 coups sûrs en 32 présences au bâton, frappé deux circuits et fait compter six points. «Cette victoire signifie beaucoup pour notre pays», a dit Cano.

L’équipe dominicaine était tellement bonne qu’elle a infligé une revers de 15-2 aux Phillies dans un match préparatoire, il y a deux semaines.

(Sources: mlb.com)

Demers: «Bergevin a du Serge Savard dans le nez»

Le sénateur Jacques Demers se dirigeait vers Québec pour recevoir la médaille de la Pléiade quand je l’ai intercepté au téléphone.

Comme tout le monde, l’ex-entraîneur est renversé par le début de saison du Canadien. «Je suis vraiment impressionné par le travail de Michel Therrien derrière le banc, dit-il. Il a réussi à rendre ses joueurs responsables de leurs actions. Les meilleurs exemples sont Ryan White et Lars Eller».

Jacques Demers applaudit le travail de Michel Therrien et de son patron Marc Bergevin.

Jacques Demers applaudit le travail de Michel Therrien et de son patron Marc Bergevin.

En ce qui concerne Marc Bergevin, il déclare: «J’aime son calme. Par exemple, il a très bien mené le dossier de P.K. Subban face à un agent de la trempe de Don Meehan. Il est encore trop tôt pour le comparer à Serge Savard, mais je trouve qu’il a du Serge Savard dans le nez».

Au cas où vous l’auriez oublié, Jacques Demers est le dernier entraîneur à avoir gagné la coupe Stanley avec le Canadien. C’est arrivé au moins de juin 1993, il y a bientôt 20 ans.

Il y a encore loin de la coupe aux lèvres, mais le rendement du Canadien durant les deux derniers mois est tout simplement phénoménal. C’est comme si l’équipe de l’an passé n’avait jamais existé.