Michel Therrien fait bien paraître son patron

Les récents succès du Canadien sont aussi étonnants que ceux des Devils du New Jersey, des Ducks d’Anaheim ou des Maple Leafs de Toronto.

De toute évidence, Michel Therrien a appris beaucoup de choses durant ses années à Pittsburgh et à Wilkes-Barre et Marc Bergevin savait ce qu’il faisait lorsqu’il a décidé de lui accorder une deuxième chance derrière le banc du Tricolore.

Michel Therrien mène bien sa barque depuis la reprise des activités.

Michel Therrien mène bien sa barque depuis la reprise des activités.

«On joue serré, on bloque des tirs, on paye le prix et on est récompensé», disait Therrien après la victoire par blanchissage contre les Hurricanes. Ça donne souvent du jeu ennuyant, mais c’est efficace. Lundi soir, le Canadien a profité de deux cadeaux de Cam Ward en troisième période, mais il reste qu’il a limité les visiteurs à moins de 20 tirs au but.

Si le Canadien a déjà une dizaine de victoires en banque, c’est parce que tout le monde fait sa part dans un concept de jeu collectif. Les défenseurs sont loin d’être les plus imposants du circuit, mais ils font de beaux efforts pour sortir rapidement la rondelle du territoire.

En attaque, il n’y a pas encore de grande vedette, mais tous les joueurs mettent l’épaule à la roue. La contribution de Tomas Plekanec, René Bourque, Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher mérite d’être soulignée. Si Erik Cole parvenait à se mettre en marche, on pourrait faire quelques dégâts. Il y a aussi Max Pacioretty qui peut en donner plus.

Bien sûr, Carey Price demeure la pierre angulaire. Il affiche une belle maturité et une grande confiance en ses moyens. Il a aussi le look d’une superstar. Quant à Peter Budaj, il s’affirme dans le rôle ingrat de gardien auxiliaire.

La saison est encore très jeune, mais le Canadien montre des signes encourageants. S’il peut maintenir la cadence, il réussira à se tailler une place dans les séries. Ce serait déjà tout un exploit après le calvaire vécu l’an passé.

En en saura davantage à ce sujet entre le 3 et le 28 mars. L’équipe de Michel Therrien jouera alors neuf parties sur 11 à l’étranger.

Ici et là dans la LNH

  • La tenue des BLACKHAWKS de Chicago est vachement impressionnante. Ils ont tous les éléments d’une équipe championne: une excellente brigade défensive, plusieurs attaquants de grand talent, deux bons gardiens de but et un entraîneur chevronné. Cette équipe, faut-il le rappeler, a été bâtie par DALE TALLON, maintenant patron des Panthers de Miami.

    Dale Tallon a bâti la formidable équipe de Chicago

    Dale Tallon a bâti la formidable équipe de Chicago avant de déménager à Miami.

  • BRAD MARCHAND, des Bruins, a le don de marquer les buts importants.
  • BENOÎT POULIOT fait belle figure à Tampa Bay. Il semble avoir compris qu’il ne pourra pas jouer pour toutes les équipes de la ligue.
  • PATRIK ELIAS vaut encore son pesant d’or chez les Devils.
  • JOHN TAVARES et MATT MOULSON marquent 40 pour cent des buts des Islanders.
  • Le gardien de but VIKTOR FASTH n’a pas encore subi la défaite avec les Ducks d’Anaheim. Originaire de la Suède, il a été embauché comme joueur autonome le printemps dernier. Il a 24 ans.
  • Les OILERS ont plusieurs jeunes joueurs de grand talent, mais ils manquent de profondeur à la ligne bleue.
  • JAKE ALLEN, de Fredericton, fait du bon boulot devant la cage des Blues.
  • MIKE KOMISEREK, des Maple Leafs, a été laissé de côté 11 fois depuis le début du calendrier.
  • Si SIDNEY CROSBY reste en santé, il sera difficile à battre pour l’obtention du trophée Art Ross.
  • RYAN NUGENT-HOPKINS n’a marqué qu’un seul but pour les Oilers depuis le début de la saison.
  • Les KINGS de Los Angeles, champions en titre, savent-ils que la saison est commencée?

Concert d’éloges pour un grand homme

Il y avait environ 500 personnes dans la grande salle de la Maison symphonique de Montréal pour rendre un dernier hommage à Richard Garneau, prince des commentateurs sportifs.

Richard Garneau a été l'homme que nous aurions tous voulu être.

Richard Garneau a été l’homme que nous aurions tous voulu être.

ll aurait été impossible de choisir un meilleur endroit pour célébrer la vie et la carrière d’un homme qui nous a servi d’inspiration et qui continuera de le faire après sa mort. Comme l’a si bien dit son grand ami François Godbout: «Richard a été ce que nous voudrions tous être».

Voici, en bref, les autres commentaires recueillis à gauche et à droite:

SERGE SAVARD: «Richard Garneau était de la génération de journalistes qui ne recherchaient pas la controverse pour se faire un nom. Il ne parlait jamais contre les athlètes».

EDGAR THÉORÊT: «J’ai eu le bonheur de travailler avec lui à l’époque où j’étais directeur général de la Fédération québécoise de natation. Je pense qu’il en a fait plus que quiconque pour l’avancement du sport au Québec. En tout cas, je lui décerne ma médaille d’or».

RONALD COREY: «Richard était unique. On ne remplace un gars comme lui. Il était gentil, humble, et il avait le souci de la perfection».

PIERRE HOUDE: «Il a été le digne successeur de René Lecavalier à La Soirée du Hockey. Je remercie Dieu de l’avoir mis sur mon chemin, spécialement lors des Jeux olympiques de Londres. J’ai appris à le connaître, à l’apprécier et à l’aimer. Il adorait le sport et sa profession. Il possédait un très grand sens de l’humour et il aimait nous taquiner. Et quand il marchait, il était dur à suivre. Une F1 sur deux pattes!»

ALAIN STANKÉ: «Si on avait su qu’il partirait aussi vite, on aurait pris le temps de lui dire qu’on l’aimait».

FRANÇOIS GODBOUT: «Jamais je n’oublierai l’admiration mutuelle qui existait entre Richard et le maire Jean Drapeau».

MARCEL AUBUT: «Je le croyais éternel, mais je me suis trompé».

SON FILS STÉPHANE: «Papa avait une mémoire phénoménale. Quand je voulais savoir quelque chose, je n’avais pas besoin de Google. Je n’avais qu’à lui donner un coup de fil».

SERGE ARSENAULT: «On se parlait tous les soirs à 17h. Maintenant, le téléphone ne sonne plus et je réalise à quel point il me manque».

ALAIN GOLDBERG: «À 82 ans, il était encore enthousiaste et passionné. Il laisse derrière lui 60 ans de carrière et 23 Jeux olympiques. Dans mon livre, il est le plus grand médaillé de tous les sports olympiques».

Si Gretzky était né au Québec…

Hier matin, je suis tombé par accident sur une vidéo de Newsworld concernant Wayne Gretzky, ancien joueur étoile des Oilers, des Kings et des Rangers.

Je suis de ceux qui pensent que le célèbre numéro 99 n’a pas toujours été reconnu à sa juste valeur au Québec en dépit de tous les trophées qu’il a amassés et de tous les records qu’il a éclipsés durant sa carrière de 21 ans chez les professionnels.

Wayne Gretzky n'a pas toujours été

En dépit de tous ses records, Wayne Gretzky n’a pas toujours été reconnu à sa juste valeur.

Aurait-il été plus populaire chez nous s’il était né à Verdun, Gatineau, Saint-Hyacinthe ou Sept-Iles? Pour toutes sortes de raisons, on lui préfère souvent Bobby Orr, Gordie Howe, Mario Lemieux, Jean Béliveau ou Guy Lafleur quand vient le temps de dresser la liste des meilleurs hockeyeurs de tous les temps.

De toute façon, le débat s’avère inutile. À quoi bon comparer des joueurs aux styles si différents? Les exploits du grand Bobby Orr n’enlèvent rien à ceux de Doug Harvey, Raymond Bourque ou Nicklas Lidstrom. Gordie Howe était certes un joueur plus complet, mais il n’avait pas le charisme et la magie du Rocket. À chacun son favori. Moi, c’est Orr.

Ce qui est absolument certain, c’est que Gretzky et Lemieux ont formé un duo inoubliable lorsqu’ils ont été réunis pour le tournoi de la Coupe Canada en 1987. On en parlera encore dans 50 ans.

Voici une autre certitude: Gretzky a marqué profondément sa génération et il avait sa place au firmament du hockey dès le jour il a décidé d’accrocher ses patins au clou de la retraite. Quand il s’installait dans son «bureau» derrière le but adverse, il était dans une classe à part. Il possédait une vision du jeu et un sens de l’anticipation tout à fait exceptionnels.

Parfois, il se servait de la baie vitrée pour repérer un coéquipier avant de lui servir une passe parfaite.

Pluie d’hommages

Voici ce que je retiens de la vidéo et de mes notes personnelles:

  1. Wayne Gretzky est quasiment né les patins aux pieds et son père Walter a vite compris qu’il avait un destin particulier à cause de son talent et de sa passion pour le hockey.
  2. Il était déjà si bon joueur à l’âge de 10 ou 12 ans qu’il suscitait la jalousie chez les parents de ses coéquipiers. À 14 ans, il a donc choisi de déménager à Toronto pour fuir les critiques acerbes et poursuivre son ascension vers la gloire.
  3. On le disait trop frêle pour faire sa marque chez les pros, mais il a vite fait mentir les experts par ses performances étincelantes.
  4. Super bien entouré, il n’a pas tardé à faire des Oilers une équipe championne (quatre coupes en cinq ans). Dans un monde idéal, il aurait terminé sa carrière à Edmonton et il aurait ajouté deux ou trois championnats à son résumé, mais Peter Pocklington en a décidé autrement.
  5. Gordie Howe, l’idole de son enfance, lui voue respect et admiration. «Wayne n’a jamais été le plus rapide, mais avez-vous déjà essayé de lui enlever la rondelle?», demande l’ancienne star des Red Wings.

    Denis Potvin compare

    Denis Potvin compare Wayne Gretzky à un joueur d’échecs.

  6. Denis Potvin ajoute: «J’avais souvent envie de le frapper, mais je n’arrivais pas à le rejoindre. Il était comme un champion du jeu d’échecs: toujours au bon endroit».
  7. Phil Esposito: «Personne n’a jamais passé la rondelle aussi bien que Wayne Gretzky».
  8. Son échange aux Kings de Los Angeles à l’été 1988 a ébranlé les colonnes du temps, bouleversé les partisans des Oilers et sauvé le hockey en Californie.
  9. Le «Great One» a songé sérieusement à la retraite après le revers des Kings contre le Canadien en 1993, mais son épouse Janet l’a convaincu de poursuivre l’aventure pendant encore quelques années.
  10. Son père Walter, victime d’un AVC en 1991, a oublié la majorité de ses exploits sur la patinoire. Il était cependant à ses côtés pour son dernier match dans l’uniforme des Rangers, en avril 1999.
  11. On se demande encore pourquoi Marc Crawford l’a ignoré en tirs de barrage aux Jeux olympiques de Nagano.
  12. Gretzky a fait du bon travail comme directeur général d’Équipe Canada. Il a gagné l’or à Salt Lake City et au championnat du monde. Par contre, il a échoué lamentablement derrière le banc des Coyotes de Phoenix. Les grands joueurs deviennent rarement de bons entraîneurs. C’est comme ça.

Un brin de nostalgie

SHERBROOKE— En cette fête de Cupidon, bonne pour les uns et moins bonne pour les autres, il y a comme un mélange d’hiver et de printemps qui flotte au-dessus du lac des Nations, mon endroit de prédilection au pays de Georges Guilbault et de Jean Perrault.

Quelques semaines encore et nous pourrons marcher en manteau de printemps, le coeur et les pieds plus légers. Nous pourrons aussi ranger cette maudite pelle à neige ou la crisser au feu!

Question de relaxer, rien de mieux qu’un bon café latte au complexe sportif de Jocelyn Thibault, à deux pas de l’École Normale de ma jeunesse. Après un brin de jasette avec un vieux partisan des Bruins, je me suis amusé à dresser une liste de choses dont je m’ennuie parfois… et peut-être vous aussi. La voici:

  1. La galerie de presse du Forum de Montréal, juste au-dessus de la patinoire.
  2. Les déclarations savoureuses du Prof Caron.
  3. Les montées de lait de Jacques Beauchamp sur la rue Port-Royal.
  4. La French Connection.
  5. La voix de Monique Leyrac.
  6. Les tourniquettes de Doug Harvey, Serge Savard et J.C. Tremblay.
  7. La bière à 50 cents.
  8. Les histoires de Camil DesRoches et de Roméo Pérusse.
  9. Le vieux Garden de Boston.
  10. Les boulets de canon de Bobby Hull et de Boom-Boom Geoffrion.
  11. Le chapeau de Toe Blake.

    Personne ne frappait la balle

    Personne ne frappait la balle comme Mickey Mantle.

  12. Les circuits de Mickey Mantle, de Johnny Bench et de Lilas Poole.
  13. Le Bivouac et Le Gobelet.
  14. La fougue de Charlie Hustle.
  15. Les courbes de Claudia Cardinale et de Sophia Loren.
  16. Le Vieux Munich.
  17. Le sourire de Mad Dog Vachon.
  18. La clé de bras japonaise.
  19. Les yeux du Rocket.
  20. Les exploits du Canadien Junior.
  21. L’élan de Phil Giroux.
  22. Les coups pendables de Pointu.
  23. Le trio Lemaire-Shutt-Lafleur.
  24. Les Beaux Dimanches avec Henri Bergeron.
  25. Le Waldorf Astoria (New York) et l’hôtel Fairmont de San Francisco.
  26. Le coup de patin de Bobby Orr.
  27. Les fanfaronades de Reggie Jackson.

    Joe Frazier et Muhammad Ali se sont livrés des combats mémorables au début

    Joe Frazier et Muhammad Ali se sont livrés des combats mémorables au début des années 1970.

  28. Les combats Ali-Frazier.
  29. Le gant de Brooks Robinson.
  30. Les grimaces d’Olivier Guimond et de Paul Berval.
  31. Félix et sa vieille guitare.
  32. Les discours de René Lévesque et de Jean Marchand.
  33. Le Café de l’Est.
  34. Dean Martin, Bob Hope, Ed Sullivan et Jackie Gleason.
  35. Le stade Jarry.
  36. Stan Labrie, Napoléon Plouffe, le Survenant et Jacob Salvail.
  37. La voix de Claude Mouton et de Roger Doucet.
  38. Claude Potvin et les Quatre Chevaliers O’Keefe.
  39. Le camp d’entraînement des Expos.
  40. L’Auberge Orford.
  41. Je m’arrête. Il faut en garder pour une autre fois!