Stan The Man Musial: le parfait soldat

«Vous avez ici le parfait soldat du baseball, le parfait chevalier», peut-on lire sur la statue grandeur nature de Stan Musial devant le stade Busch.

Les mots sont de Ford Frick, ex-journaliste sportif et ancien commissaire du baseball majeur.

L’ancien joueur étoile des Cards de Saint-Louis, décédé samedi à l’âge de 92 ans, était un héros, une icône, au même titre que John Wayne, Elvis Presley, Bob Hope ou Ted Williams. Le président Barack Obama lui a d’ailleurs décerné la médaille de la Liberté en 2011 pour souligner l’excellence de son oeuvre et sa contribution à la société américaine.

Stan Musial, sept fois champion frappeur de la Ligue nationale.

Stan «The Man» Musial, sept fois champion frappeur de la Ligue nationale.

Peu de gens le savent, mais Musial était lanceur gaucher quand il a fait ses débuts dans l’organisation des Cards en 1938. Il a même connu une saison de 18 victoires (et cinq défaites) avec le club-école de Daytona Beach. Il a cependant subi une blessure à l’épaule en patrouillant le champ extérieur et le gérant Dickie Kerr a décidé de le transformer en voltigeur. Ce fut là sa meilleure décision.

Musial a porté fièrement l’uniforme des Cards de 1941 à 1963, remportant sept championnats des frappeurs et méritant trois fois le titre de joueur par excellence de la Ligue nationale. Il a aussi mené  son équipe à deux conquêtes de la Série mondiale (1944 et 1946) et il a été choisi 24 fois dans l’équipe d’étoiles. Il faut préciser qu’il fut un temps où on présentait deux parties d’étoiles durant la même saison.

L’ancien numéro 6 avait tellement le compas dans l’oeil qu’il a failli remporter le championnat des frappeurs à l’âge de 41 ans avant de s’incliner devant Tommy Davis, des Dodgers. Il a terminé sa carrière avec une moyenne au bâton de ,331, un total de 475 circuits et 1949 points produits. Il jouait avec passion et il possédait une personnalité attachante.

En 1948, il a conservé une moyenne au bâton de ,376 et il a bien failli remporter la Triple Couronne. Il manquait seulement un circuit.

Musial a obtenu tellement de succès contre les lanceurs des Dodgers à Ebbets Field que les spectateurs se sont mis à l’appeler «The Man». Le sobriquet a collé et l’a suivi jusqu’à sa mort.

On l’a vu pour la dernière fois durant la série de championnat entre les Cards et les Giants, l’automne dernier.

Le Rapido du lundi

  • MICHEL BERGERON va mourir dans une fosse de sable, le 7 février, dans le cadre de l’émission «Prière de ne pas envoyer de fleurs» à Radio-Canada. Cela a failli lui arriver pour vrai lors de son récent voyage en Floride!

    Red Berenson: 29 ans derrière le banc des Wolverines.

    Red Berenson: 29 ans derrière le banc des Wolverines.

  • RED BERENSON, ancien joueur de centre du Canadien, des Blues et des Red Wings, n’a rien perdu de sa passion pour le hockey. Il en est à sa 29e saison comme entraîneur des WOLVERINES de l’Université du Michigan. Il revendique deux championnats de la NCAA et son équipe a fait partie 11 fois du carré d’as. On se souviendra que Berenson a déjà connu un match de SIX BUTS sur la patinoire des Flyers, le 7 novembre 1968. Il a connu deux saisons de 30 buts dans l’uniforme des Blues. Il a aussi aidé les McFarlands de BELLEVILLE à gagner le championnat du monde en 1959. Le monsieur a du vécu.
  • Le nouveau look de RÉJEAN HOULE est une réalisation de son ami Ménick. Réjean accomplit une besogne admirable en tant que président des ANCIENS CANADIENS.
  • GAÉTAN LEFEBVRE, ancien soigneur du Canadien, a assisté au match inaugural avec sa fille. Il y avait aussi NORMAN CHERBAKA, célèbre bijoutier de la rue Lajeunesse, DANIEL MARCOUX et MICHEL FARMER, de la Sun Life.
  • Tous les défenseurs du Canadien sont gauchers, sauf P.K. Subban, Raphael Diaz et Yannick Weber.
  • GUY MARCHAND n’a pas oublié les exploits des MARTIN SAINT-AMOUR, Vincent Damphousse, Sean McKenna et Michael O’Micioli au tournoi Mousquiri. Des dizaines d’autres joueurs sont passés par RICHMOND avant de gravir les échelons du hockey professionnel, dont PATRICK ROY, Martin Brodeur, Yanic Perreault, Félix Potvin, Marc Fortier, Serge Boisvert, Patrick Lalime, Marc-André Fleury, Mathieu Perreault et David Perron. On fêtera le 50e anniversaire du tournoi du 4 au 17 février.
  • JANIK FORTIN, de l’Ile-des-Soeurs, est une grande fan du Canadien. Elle a longtemps été la maquilleuse de VÉRONIQUE CLOUTIER.
  • ROGER RICARD, de Cowansville, et son ami BILL BRAZEAU, de Saint-Hilaire, sont nés tous les deux à l’hôpital de Saint-Hyacinthe, mais la comparaison s’arrête là!

Le mot d’humour

Earl Weaver refusait toujours de participer à la séance de prière dominicale. Quand on lui offrait de marcher avec le Seigneur, il répondait: «Je préfère marcher avec trois hommes sur les buts!»

Richard Garneau incarnait prestance et élégance

Richard Garneau, décédé dimanche matin à l’hôpital Royal Victoria, était beaucoup plus qu’une grande voix. Il incarnait la prestance et l’élégance et il était un modèle à suivre pour tous les journalistes sportifs.

Richard Garneau n'a jamais perdu sa capacité d'émerveillement.

Richard Garneau n’a jamais perdu sa capacité d’émerveillement.

M. Garneau a subi une opération au coeur à la fin du mois de décembre. Il y a eu des complications durant la chirurgie et il a été plongé dans le coma durant quatre jours. Il a repris conscience le 9 janvier, mais le coeur a fini par flancher. Il avait 82 ans.

Natif de Québec, le grand Richard a fait ses débuts à la radio de CHRC en 1953 avant de s’amener à Montréal où il est rapidement devenu un des gros canons de l’équipe sportive de Radio-Canada. Il a fait sa marque à «La Soirée du Hockey» pendant 23 ans avec les René Lecavalier, Lionel Duval, Gilles Tremblay et Jean-Maurice Bailly. Il a aussi eu le bonheur de couvrir 23 Jeux olympiques entre 1960 et 2012. Il avait un faible pour l’athlétisme et le patinage artistique.

En 1967, il a mérité le titre de «plus bel homme au Canada» lors d’un concours organisé par Lise Payette. Il a aussi gagné quatre Prix Gémeaux durant sa prodigieuse carrière.

Richard Garneau n’a pas oublié le conseil que lui avait donné René Lecavalier: «Ne perds jamais ta capacité d’émerveillement». Quand il voyait un athlète dépasser ses limites, il retrouvait vite sa passion.

«René Lecavalier a été son mentor, a déclaré François Godbout en apprenant la mort de son ami de longue date. Nous avons souvent voyagé ensemble et il aimait me rendre visite à ma résidence de Dunham. Richard était un grand bonhomme. Son départ est une immense perte pour le monde du sport».

En plus d’être un excellent journaliste, Richard était un homme très cultivé et d’une grande simplicité. Malgré tous ses succès, il ne se prenait pas pour un autre. Il était imposant de stature, mais il ne s’imposait pas. Il avait aussi un très beau sens de l’humour. Le Québec perd aujourd’hui un autre de ses monuments. Que Dieu ait son âme!

C’est sur la patinoire qu’on aurait eu besoin du Gros Bill!

Le retour de Jean Béliveau au Centre Bell n’a pas suffi et le Canadien a perdu son match inaugural contre Toronto. C’est sur la patinoire qu’on aurait eu besoin d’un joueur comme le Gros Bill!

Voilà un match que Marc Bergevin et Michel Therrien auraient bien voulu gagner, mais il faut rendre à César ce qui appartient à César. Honnêtement, les Leafs méritaient la victoire. Dans l’ensemble, ils ont beaucoup mieux joué que le Canadien.

Voici ce que je retiens de cette soirée:

  • La pénalité de TOMAS PLEKANEC pour conduite antisportive a joué un rôle important dans le résultat final. Les Leafs en ont profité pour se donner une avance de deux buts et le Canadien a ensuite été forcé de jouer du hockey de rattrapage.

    Dion Phaneuf est à son mieux quand il joue à l'intérieur de ses moyens.

    Dion Phaneuf est à son mieux quand il joue à l’intérieur de ses moyens.

  • Le capitaine DION PHANEUF s’est montré imposant à la ligne bleue pour les visiteurs. Quand il joue à l’intérieur de ses moyens et n’essaye pas de trop en faire, il devient très utile à son équipe.
  • JEAN BÉLIVEAU s’est présenté au Centre Bell en compagnie de son épouse, de sa fille Hélène et de son gendre Robert Perreault. Le Grand Jean est très heureux d’être encore parmi nous, mais il se fatigue facilement. Il est rentré à la maison après la première période.
  • Les joueurs des Leafs ne se sont pas gênés pour bousculer ANDREI MARKOV. Le temps nous dira si le défenseur de 34 ans est encore capable d’être dominant dans cette ligue.
  • HENRI RICHARD fait du «sang de cochon» quand on lui parle des exigences salariales de P.K. SUBBAN.
  • La galerie de presse était remplie à craquer. Plusieurs journalistes se sont informés de l’état de santé MARIO BRISEBOIS et de RICHARD GARNEAU, encore hospitalisés. Brisebois prend du mieux, mais Garneau est encore aux soins intensifs.
  • De retour de Floride où il a joué du très mauvais golf, MICHEL BERGERON se dit emballé par le jeune ALEX GALCHENYUK. «Il faut le garder à Montréal, dit-il. Le kid va jouer dans la Ligue nationale pendant 20 ans». Galchenyuk a joué 13 minutes à son premier match dans la LNH.
  • GREGORY CHARLES a interprété l’hymne national avec brio.
  • MONIQUE DÉPATIE, retraitée de la Brasserie Molson, est maintenant membre à vie des Anciens Canadiens. Elle a assisté au match avec son amie ÉLISE DESCHAMPS.
  • ÉLISE BÉLIVEAU devra subir une opération à la hanche à la fin février. C’est le docteur Tanzer qui s’occupe d’elle.
  • VINCENT DAMPHOUSSE était accompagné de ses fils Denver et Bo et de la belle Valérie.
  • MICHEL THERRIEN est le premier à dire qu’il faudra travailler sur l’exécution des jeux et les unités spéciales.
  • ANDRÉ SAVARD est encore à l’emploi des Penguins de Pittsburgh.
  • BRANDON PRUST a bien paru dans son premier combat de boxe de la saison.
  • Tout le monde souhaite bonne chance à SCOTT GOMEZ à San Jose. Ici, il était devenu «persona non grata».
  • DICKIE MOORE travaille encore sept jours sur sept à son commerce de Ville Saint-Laurent.
  • En quittant le Centre Bell, j’ai appris la mort de STAN MUSIAL, un des plus grands joueurs de baseball de son époque. «Stan The Man» était considéré comme un dieu à Saint-Louis. Il avait 92 ans et souffrait de la maladie d’Alzheimer. Sa mort est survenue quelques heures après celle d’EARL WEAVER, ex-gérant des Orioles de Baltimore.

Le Canadien: une équipe porteuse d’espoir?

Sortez clairons et trompettes, alertez les pompiers et faites sonner tous les clochers du Québec! La vie reprend samedi soir au Centre Bell alors que l’équipe la plus auréolée de l’histoire du hockey amorce une nouvelle étape de son existence face à une formation tout aussi prestigieuse qui n’a pas gagné la coupe Stanley depuis 45 ans.

Après un lock-out de quatre mois qui a fait rager autant les joueurs que les amateurs, le Canadien retrouve enfin ses fidèles partisans et on ne doute pas un seul instant qu’il y aura de l’électricité dans l’air avant même que les deux équipes ne sautent sur la patinoire. Le hockey à Montréal, faut-il le répéter, n’est pas un sport, mais une religion qui rejoint toutes les couches de la société.

Malgré les déboires des dernières années, le CH demeure aussi populaire.

Malgré les déboires des dernières années, le CH demeure aussi populaire.

Durant les 15 ou 20 dernières années, le Canadien a raflé beaucoup plus de concours de marketing que de championnats. En fait, les Glorieux n’ont gagné que deux petites coupes Stanley depuis le départ de Ken Dryden, Jacques Lemaire et Scotty Bowman, au printemps 1979. Pour les gens de mon âge, c’est difficile à croire. C’est pourtant la triste réalité.

Avec le temps, le Canadien est devenu une équipe comme tant d’autres. Il a même glissé dans les bas-fonds de la Ligue nationale, une chose longtemps impensable, mais la flamme demeure bien vivante dans le coeur des partisans.

Malgré les déboires des dernières années, on a réussi une belle chose: rajeunir la clientèle et faire de chaque match un happening. Gagne ou perd, on parle du Canadien huit jours par semaine.

Une place dans les séries?

«Porteur d’espoir», tel est le nouveau slogan du Bleu Blanc Rouge. En effet, il y a lieu d’espérer depuis qu’on a décidé de confier l’équipe à Marc Bergevin et à Michel Therrien, mais ça va prendre plus qu’un slogan et de beaux discours pour gravir les échelons.

Ça va surtout prendre des athlètes qui ont du talent et du coeur au ventre. Des gars qui ont le CH étampé sur la poitrine, qui veulent suivre les traces de Howie Morenz, des frères Richard, du Gros Bill, de Boom-Boom et de Flower. Des joueurs qui comprennent la tradition du Canadien et l’importance de l’équipe dans la communauté. Ces joueurs-là existent-ils encore?

Le Canadien nous revient sensiblement avec la même formation que l’an passé, plus l’addition de Brandon Prust, Colby Armstrong et Francis Bouillon. Sans oublier la soustraction de Scott Gomez. Ce n’est pas le Pérou. Si on se fie à l’opinion de la majorité des experts, l’équipe aura grand mal à se tailler une place dans les séries. Même que Mario Tremblay les voit au 10e rang.

On s’entend généralement pour dire que Boston, Pittsburgh, les Rangers, Washington et Philadelphie sont les cinq meilleurs clubs de l’Association de l’Est. Après, c’est le «free for all».

Dans un calendrier écourté de 48 parties, il y aura sans doute des surprises de taille, des pleurs et des grincements de dents. Pour que le Canadien tienne son bout dans la course aux séries, il devra mettre tous ses oeufs dans le même panier. Voici quelques conditions à respecter:

  1. Michel Therrien devra obtenir le support de ses vétérans et faire respecter son plan de match à la lettre.
  2. Carey Price devra rester en santé et faire preuve d’une meilleure concentration, soir après soir.
  3. Brian Gionta, Andrei Markov, Tomas Plekanec, Rene Bourque et Tomas Kaberle devront en donner davantage.
  4. Lars Eller devra poursuivre son ascension.
  5. Le trio Cole-Desharnais-Pacioretty devra produire au même rythme.
  6. Les unités spéciales devront être plus efficaces.
  7. On devra agir avec prudence avec Alex Galchenyuk, plus bel espoir de l’organisation.
  8. Il faudra que P.K Subban soit satisfait de son contrat, qu’il se moule à l’équipe et se défonce chaque fois qu’il saute sur la patinoire.

Méchant contrat!