Jean Béliveau sera présent au match d’ouverture

À moins d’un impondérable, Jean Béliveau, plus grand capitaine de l’histoire des Glorieux, participera aux cérémonies soulignant le match d’ouverture du Canadien, samedi soir, au Centre Bell.

M. Béliveau se remet d’un deuxième accident vasculaire-cérébral à sa résidence de Longueuil. Comme il a encore des ennuis avec son équilibre, il n’est pas question qu’il s’aventure sur la patinoire, mais il lui fera plaisir de revoir plusieurs de ses anciens coéquipiers, dont Henri Richard et Serge Savard.

Jean Béliveau assistera au match d'ouverture du Canadien au Centre Bell.

Jean Béliveau assistera au match d’ouverture du Canadien, samedi soir, au Centre Bell.

On peut supposer que Guy Lafleur et Yvan Cournoyer, deux autres ambassadeurs du Canadien, seront également de la fête.

Serge Savard a subi le remplacement du genou droit à l’hôpital de Saint-Eustache il y a une dizaine de jours. C’est encore souffrant, mais il se sent suffisamment bien pour se rendre au Centre Bell et souhaiter bonne chance à Marc Bergevin, l’homme qu’il a recommandé à Geoff Molson pour prendre la relève de Pierre Gauthier.

Il y aura donc beaucoup d’émotion dans l’air avant le début du match Canadien-Maple Leafs.

Trestman, Therrien, Armstrong et La Cantina

  • MARC TRESTMAN À CHICAGO: Quand on connaît le marché de Chicago et la tradition des Bears, on peut comprendre Marc Trestman d’avoir sauté à pied joint sur le poste d’entraîneur-chef d’une équipe bientôt centenaire (1920). Après avoir travaillé dans la NCAA et pour huit ou neuf formations de la NFL, Trestman a dirigé les Alouettes de main de maître. En cinq ans à Montréal: deux coupes Grey et une défaite en finale. On ne doute pas qu’il soit prêt à relever son prochain défi: améliorer l’attaque des Bears et faire de Jay Cutler un quart-arrière gagnant. Dans le passé, il a servi de mentor à des joueurs comme Bernie Kosar, Steve Young, Rich Gannon et Tim Tebow. Il a aussi aidé Anthony Calvillo à atteindre de nouveaux sommets. Son seul handicap est son manque de charisme. À Chicago, il devra cohabiter avec beaucoup plus de journalistes. Jim Popp et tous les partisans des Alouettes souhaitent à Trestman de réussir dans la Ville des vents. Pour ce qui est de son successeur à Montréal, c’est une autre paire de manches. L’heureux élu aura de grands souliers à chausser.

    Marc Trestman réalise en rêve en devenant entraîneur-chef d'une des formations les plus prestigieuses de la NFL.

    Marc Trestman réalise en rêve en devenant entraîneur-chef d’une des formations les plus prestigieuses de la NFL.

  • LE GRAND DÉFI DE MICHEL THERRIEN: Le Michel Therrien qui dirigera le Canadien durant les prochains mois n’a rien à voir avec l’homme qu’on a connu au début des années 2000. Michel a appris beaucoup de choses durant les six années qu’il a passées dans l’organisation des Penguins. Il a eu la chance de diriger des vedettes comme Evgeni Malkin et Sidney Crosby. Il connaît mieux son métier, il est mieux préparé et il sait davantage ce qu’il doit faire. Durant son séjour à RDS, il a aussi amélioré ses talents de communicateur. Il a donc plusieurs atouts en sa faveur en plus de l’appui de son directeur général. Marc Bergevin lui a rendu un grand service quand il a renvoyé Scott Gomez à la maison. À son retour dans le clan tricolore, Michel parle de fierté et de discipline. Il jure qu’il n’acceptera pas les demi-mesures. Le fait demeure qu’il hérite d’une équipe de 15e place et qu’il aura besoin de la collaboration de tout le monde, y compris un certain P.K. Subban. Je souhaite seulement que les partisans du Canadien soient patients avec Therrien et Bergevin. Rome ne s’est pas bâtie…

    Michel Therrien a beaucoup appris durant ses six années dans l'organisation des Penguins.

    Michel Therrien a beaucoup appris durant ses six années dans l’organisation des Penguins.

  • LE TRICHEUR EN VÉLO: Dénoncé par ses propres coéquipiers, Lance Armstrong a perdu sa crédibilité et tous ses titres au Tour de France. Il ne peut plus se cacher derrière les menaces et les mensonges. Il a choisi Oprah Winfrey pour tenter de redorer son image, mais il ne peut pas «endormir tout le monde en même temps». Reste à voir s’il portera des accusations contre l’Union cycliste internationale. On le soupçonne de vouloir entraîner d’autres personnes dans sa chute. Je vous invite à lire la chronique de Philippe Cantin à ce sujet sur Cyberpresse.
  • LE RESTAURANT DE TOUT LE MONDE: Mon bon ami Domenic Fazioli a été ébranlé par l’article publié dans Le Devoir en début de semaine, mais il n’est pas homme à se laisser abattre. Il compte sur de très bons employés et sur des amis fidèles. Il va continuer de se battre pour que La Cantina demeure le meilleur restaurant dans le nord de la métropole. Je fréquente cet établissement depuis bientôt 25 ans, toujours avec le même bonheur. Je peux vous assurer que La Cantina n’est pas le restaurant de la mafia, mais le restaurant de tout le monde. On y accueille des gens de toutes les classes de la société et de nombreuses personnalités dans le domaine du sport, de la politique, de la radio et de la télévision. On vient de partout parce que la nourriture et le service sont excellents. Point à la ligne.

Marc Fortier en a bourlingué un coup

À l’époque où il faisait la pluie et le beau temps dans l’uniforme des Saguenéens de Chicoutimi, Marc Fortier était loin de se douter qu’il deviendrait directeur général de cette équipe, 25 ans plus tard. C’était pourtant son destin.

«Après avoir joué dans la Ligue nationale durant quelques années, j’ai décidé de tenter ma chance en Europe et mon aventure là-bas a duré 11 ans, rappelle l’ancien joueur de centre des Nordiques. J’ai connu mes plus beaux succès avec les Polar Bears de Berlin où j’ai été capitaine pendant quatre saisons. Parmi mes compagnons de jeu, il y avait Tomas Steen, Mike Bullard et Mario Brunetta.MarcFortier

«Si j’ai réalisé un rêve dans la Ligue nationale, je peux dire que j’ai tripé en Europe. J’étais bien rémunéré, je roulais en BM, le calibre de jeu était excellent et nous jouions presque toujours à guichets fermés. Le soccer demeure évidemment le sport numéro un en Europe, mais le hockey est quand même très populaire dans certains pays. Les spectateurs portent fièrement les couleurs de leur équipe favorite et chaque match devient une super fête».

En l’espace de quelques mois, Fortier a appris la langue allemande assez bien pour se débrouiller. Il a aussi vécu la reconstruction de Berlin est. «Les Allemands sont travaillants et ils forment un peuple discipliné», précise-t-il sans entrer dans les détails.

Pas fait pour être entraîneur

De retour au Québec, Fortier a tenté sa chance dans le coaching. Il a dirigé une équipe senior dans la Beauce et une équipe junior AAA à Québec, mais il a vite compris que ce métier n’était pas fait pour lui. Il a ensuite été recruteur pour l’Avalanche du Colorado pendant un an, puis directeur du recrutement de la LHJMQ.

«Toutes ces étapes m’ont préparé au métier de directeur général, dit l’ancien petit gars de Windsor. Lorsque les Saguenéens m’ont approché, je pense que j’étais prêt à relever le défi. J’étais trop intense pour être entraîneur. Je prenais ça trop à coeur. Dans mon nouveau rôle, je me sens plus en contrôle. Je peux analyser froidement la situation et prendre la décision qui s’impose».

Âgé de 46 ans, Fortier fait équipe avec Marc-Étienne Hubert, ancien joueur des Patriotes de Trois-Rivières. Leur mission première est de bâtir une solide équipe de hockey, mais ils accordent aussi une grande importance aux études. Étant donné que seulement 2 pour cent des joueurs atteignent la Ligue nationale, il faut les inciter à rester sur les bancs d’école. Cela est d’autant plus vrai que la LHJMQ offre des bourses d’études alléchantes à ses joueurs une fois qu’ils ont terminé leur carrière junior.

«Notre but pour la saison en cours est de terminer dans le top 8 au classement. Une fois dans les séries, tout devient possible. L’an passé, nous avons causé une surprise contre Shawinigan et nous avons livré une très belle lutte aux Sea Dogs de Saint-Jean», ajoute Fortier.

Les piliers des Saguenéens sont Charles Hudon (un protégé du Canadien), Laurent Dauphin et Christopher Gibson, un gardien de but de 20 ans. Ils fondent aussi de grands espoirs en Loïk Léveillé, un jeune défenseur obtenu dans la transaction qui a envoyé Jérémy Grégoire à Baie-Comeau.

«Le hockey a beaucoup changé depuis 25 ans, poursuit Fortier. Depuis qu’on a éliminé l’accrochage, l’accent est mis davantage sur la vitesse et les contacts sont plus violents. Le jeu est «nord-sud» alors que dans mon temps, on jouait plus «est-ouest». Il y a aussi l’équipement qui a beaucoup changé. Ce que je déplore parfois, c’est le manque de respect entre les joueurs. C’est un peu le reflet de la société».

Les Sags ont 40 ans

Le hockey jouit d’une très longue tradition au pays des Bleuets depuis les beaux jours de Georges Roy, de Marcel Pelletier et des frères Smrke. Les Saguenéens Juniors en sont déjà à leur 40e saison dans le circuit Courteau. Chez les héros du passé, on retrouve les Guy Carbonneau, Germain Munger, Félix Potvin, Jimmy Waite, Éric Fichaud, Pierre-Marc Bouchard et David Desharnais.

Il appartient maintenant à Marc Fortier de garder la flamme bien vivante. Comme je le connais, il y mettra tout son coeur et toute son énergie.

Mario Brisebois sur la voie de la guérison

Après avoir visité le fond du baril, le vétéran journaliste Mario Brisebois, Dieu soit loué!, est en voie de guérison.

Je sors à l’instant de l’hôpital Juif de Montréal où mon ami Mario est immobilisé depuis environ un mois et demi à la suite d’une très grave pneumonie.

Il a finalement quitté l’aile des soins intensifs et les progrès qu’il a réalisés durant la dernière semaine sont très encourageants. Assis sur une chaise ou sur le coin du lit, il a bien meilleure mine. Il est maintenant possible d’échanger avec lui et je vous assure qu’il n’a rien perdu de son amour de la vie.

Mario Brisebois est en voie de guérison à l'hôpital Juif de Montréal.

Mario Brisebois est en voie de guérison à l’hôpital Juif de Montréal.

Il s’informe évidemment des dernières nouvelles dans le monde du sport. Il a recommencé à marcher et on lui prescrira bientôt une série d’exercices pour l’aider à reprendre ses forces. Il n’a pas encore gagné la bataille, mais il est sur la bonne voie. Ses yeux et sa poignée de mains en disent long sur l’amélioration de sa condition physique.

Voilà une bonne nouvelle pour tous ceux et celles qui ont pu profiter de son expertise, de son professionalisme et de sa générosité durant les 40 dernières années.

Mario doit une fière chandelle à sa conjointe Nicole Delorme et à ses deux filles, Andréanne et Catherine, qui l’ont supporté jour et nuit durant les dernières semaines. Il tient aussi à remercier le personnel de l’hôpital Juif de Montréal qui l’a soigné de façon exceptionnelle.

«Doggy» ne reçoit pas encore de visiteurs, mais je vous invite à communiquer avec moi si vous avez un message à lui transmettre. Écrivez-moi à l’adresse suivante: a7rousseau@gmail.com