François Godbout et l’avenir du Parc olympique

François Godbout, ancien conseiller du maire Drapeau, se réjouit du rapport qui a été rédigé par Mme Lise Bissonnette concernant l’avenir du Parc olympique.

«Je pense le plus grand bien de ce rapport, dit-il. Il faut faire du Parc olympique le foyer du sport au Québec, son moteur et son quartier général. Si le projet se concrétise, ce sera une excellente nouvelle pour tous ceux et celles qui ont oeuvré dans ce dossier depuis 1976.

«Durant les 35 dernières années, il y a eu beaucoup trop d’indécision. On n’a jamais statué clairement sur l’avenir du Parc olympique. On a même parlé de faire un hôtel avec la tour olympique et de convertir le stade en centre de foires. C’était tout à fait ridicule».

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François Godbout préconise la construction d’un toît amovible qui permettrait d’accueillir toutes sortes d’événements selon les saisons.

Juge à la retraite et ancien membre de l’équipe canadienne de la coupe Davis, Godbout a toujours suivi le dossier du Stade olympique avec grand intérêt.

«L’idéal serait d’avoir un toît rétractable, ce qui permettrait d’accueillir toutes sortes d’événements selon les saisons, dit-il. Si une telle toiture avait été installée du temps où les Expos étaient le locataire principal, peut-etre qu’ils seraient encore à Montréal. Par les beaux soirs d’été, peu de gens voulaient aller s’enfermer dans un stade couvert».

En lisant le rapport de Mme Bissonnette, François Godbout n’a pu réprimer un sourire narquois en pensant à l’ancien maire Jean Drapeau et au rapport Malouf.

«Le rapport Malouf parlait de l’irresponsabilité de la Ville de Montréal. Il blâmait aussi le choix d’un architecte étranger (Roger Taillibert) pour la construction du Stade olympique. Les autres facteurs ne comptaient pas.

«Pour diverses raisons, le maire n’a jamais vraiment répondu au juge Malouf. Aujourd’hui, Mme Bissonnette affirme que l’architecte Taillibert a servi de bouc émissaire dans le dossier et je suis entièrement d’accord avec elle. Je crois que le maire Drapeau peut maintenant dormir en paix».

Évidemment, la relance du Parc olympique et la construction d’un nouveau toît auront un prix. La facture risque d’être salée. Dans un contexte économique difficile, on a hâte de voir quelle sera la prise de position du gouvernement Marois.

En principe, personne ne s’oppose à la revitalisaton du Parc olympique. Cela aurait dû se faire bien avant aujourd’hui. Reste à voir si on a les moyens de passer aux actes et de préserver notre héritage sportif.

Obama a tellement raison

Barack Obama n’a pas l’intention de s’immiscer dans les négociations entre la LNH et le syndicat des joueurs, mais ça ne l’empêche pas d’avoir son opinion sur ce triste conflit de travail qui perdure depuis 90 jours.

«Ils peuvent faire ce qu’ils veulent en ce qui concerne le partage des revenus, mais ils ne doivent pas oublier de se comporter dignement face aux amateurs qui les supportent, a-t-il déclaré en entrevue à une station de télévision (WCCO) de Minneapolis. Je n’ai pas à intervenir dans une dispute entre des joueurs très à l’aise et des propriétaires encore plus riches. Ils devraient être capables de régler ça eux-mêmes. Qu’ils se souviennent seulement des gens qui mettent tout cet argent dans leurs poches».

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Barack Obama frappe dans le mille quand il parle du respect de la clientèle. C’est vrai au hockey comme dans tous les autres domaines.

Ça ne saurait être plus clair. Ça s’appelle le respect de la clientèle, une chose qu’on semble malheureusement avoir oublié dans la LNH.

Normalement, deux personnes intelligentes auraient réglé ce conflit depuis belle lurette. On ne dit pas que Gary Bettman et Donald Fehr ne sont pas intelligents, mais ils se détestent tellement qu’ils ne sont pas capables de négocier de bonne foi. Tant et si bien qu’on en vient à les prendre pour «deux têtes de cochon».

Bettman voudrait écraser le représentant syndical et faire ramper les joueurs à quatre pattes. Quant à Fehr, ancien élève de Marvin Miller, il a une réputation à défendre et il ne veut surtout pas s’en laisser imposer. Ça donne ce que ça donne: des séances de négociation qui se terminent en queue de poisson.

Le 30 décembre, 43 pour cent des matchs auront été annulés. Bettman a sûrement une date en tête pour la reprise des activités et on imagine que c’est quelque part au mois de janvier.

Ce qu’il ne semble pas comprendre, c’est que la Ligue nationale de hockey est en train de se faire très mal. Il y a des villes où on aura beaucoup de misère à remener les partisans dans les gradins. On ne se moque pas de ses clients sans en subir des conséquences.

Bettman et Fehr devraient aussi savoir que le hockey vient loin derrière la NFL, le baseball majeur et la NBA dans le coeur des Américains. Je viens de passer trois semaines en Floride et je n’ai entendu personne se plaindre parce que la saison de hockey n’était pas encore commencée.

Dans une ligue où 18 des 30 équipes perdent de l’argent, on aurait avantage à régler ce conflit le plus rapidement possible et à signer une entente à très long terme afin de ne plus vivre ce genre de situation loufoque.

Bonne fin de semaine, tout le monde.

Le très grand défi de Jocelyn Thibault

À l’été 2010, Jocelyn Thibault participait à un tournoi de golf dans la région de Sherbrooke lorsque le maire Bernard Sévigny et le conseiller municipal Bruno Vachon l’ont approché pour lui demander s’il serait intéressé à faire revivre le hockey junior majeur dans la Ville reine des Cantons de l’Est.

Thibault, qui supervisait alors la construction du complexe Thibault GM pas très loin de l’Université de Sherbrooke, a accepté sans hésiter de se lancer dans cette folle aventure.

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Jocelyn Thibault n’a pas hésité à relever le défi de faire revivre le hockey junior majeur à Sherbrooke. Il a tout un contrat entre les mains.

«Si je pense que je peux faire partie de la solution, je n’hésite pas à foncer, me disait-il avant le match Tigres-Phoenix, cette semaine. Il me fallait d’abord trouver une équipe et des investisseurs. J’avais aussi besoin de l’appui de Gilles Courteau, commissaire de la LHJMQ, ce qui n’a pas été difficile à obtenir. Gilles était en faveur du retour du junior majeur à Sherbrooke avec une bonne organisation.

«En ce qui concerne les investisseurs, je suis d’abord allé voir Denis Bourque, des restos Tim Horton’s, puis j’ai contacté Ronald Thibault, concessionnaire GM à Sherbrooke, et Stéphane Robidas, défenseur des Stars de Dallas. En l’espace de quelques mois, nous avions trouvé les appuis nécessaires. Nous avions les reins solides et le désir de nous impliquer à long terme».

Pas Lewiston

La solution la plus facile aurait été d’acheter la concession de Lewiston pour la déménager à Sherbrooke, mais ce n’était pas possible parce que le Saint-François de Sherbrooke (hockey senior) était alors le locataire principal au Palais des sports.

Il y a également eu des pourparlers avec Serge Savard concernant la possibilité d’acheter le Rocket de l’Ile-du-Prince-Édouard, mais ça n’a pas fonctionné.

«Au lieu d’acheter Lewiston (ou toute autre équipe), nous avons choisi de partir à zéro, ajoute Thibault. Notre idée était de vendre un nouveau produit et de créer une nouvelle ambiance au Palais des sports. Il n’était pas question de faire revivre les Castors une deuxième fois. La Ville de Sherbrooke a accepté d’investir beaucoup d’argent dans la rénovation de l’aréna et nous avons signé un bail de 15 ans».

C’est ainsi qu’est né le Phoenix, une équipe d’expansion qui devra manger son pain noir avant de devenir une puissance de la LHJMQ. Si je me fie à ce que j’ai vu mardi soir, il s’agira d’un travail de longue haleine. Ça pourrait même prendre trois ou quatre ans, ce qui risque de taper sur les nerfs des partisans.

On a cru pendant un certain temps que Sylvain Lefebvre se verrait confier le mandat de diriger la nouvelle équipe, mais le «timing» n’était pas bon. L’ex-défenseur vise une carrière dans la LNH et il a plutôt choisi de piloter le club-école du Canadien à Hamilton.

On a alors étudié d’autres candidatures avant de confier l’équipe à Judes Vallée, un homme qui a fait ses preuves derrière le banc des Cougars de Lennoxville.

«Judes est un entraîneur très rigoureux et il est reconnu pour bien préparer sa troupe, dit Thibault. Avec une si jeune équipe, il doit évidemment s’armer de patience. Pour avoir du succès dans cette ligue, il faut d’abord insister sur le coup de patin et sur le «hockey sense».

Il faudra aussi ajouter du muscle si on veut rivaliser avec les meilleures formations du circuit Courteau.

Jusqu’ici, la réponse du public est excellente. Même si l’équipe traîne de la patte, elle attire environ 3000 spectateurs par match dans son «mini Centre Bell». Les loges sont toutes occupées et les commandites sont au rendez-vous.

Comme dirait l’autre, c’est «tout nouveau, tout beau». Les Sherbrookois sont cependant exigeants et il faudra leur offrir une équipe plus représentative si on veut conserver leur fidélité. Thibault et ses lieutenants ont du pain sur la planche.

Mario Brisebois prend du mieux

LAVAL— Je rentre tout juste de l’hôpital Juif de Montréal où j’ai fini par trouver mon grand ami Mario Brisebois dans une chambre du septième étage.

Il y a une dizaine de jours, le vétéran journaliste a été foudroyé par une grave pneumonie et transporté d’urgence à l’hôpital où il a été rapidement assigné au département des soins intensifs.

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Le vétéran journaliste Mario Brisebois est hospitalisé à l’hôpital Juif de Montréal où il se remet lentement d’une grave pneumonie. (Photo Tennis Canada)

Mario a passé une semaine sous le respirateur artificiel, ce qui lui fait dire à la blague: «C’est comme si j’avais eu trois Titleist dans la gorge!»

Il prend du mieux, mais il est encore très faible et la période de récupération sera longue. Il garde toutefois espoir d’être de retour à la maison pour la fête de Noël.

«Le personnel de l’hôpital Juif est formidable, ajoute-t-il. Les gens sont gentils et très dévoués. Je suis chanceux dans ma malchance».

L’ancien caddie de Jocelyne Bourassa compte sur l’appui indéfectible des trois femmes de sa vie: sa conjointe Nicole Delorme, ses filles Andréanne et Catherine. Elles sont là jour et nuit pour l’aider à traverser cette dure épreuve.

Un peu avant que je quitte l’hôpital, il m’a dit: «On vieillit, tu sais. On a eu beaucoup de stress durant les trois ou quatre dernières années».

En effet, Jean-Maurice!

Sur la porte de sa chambre, il y a trois chiffres 7. C’est très bon signe.