Maestro Tom Brady, roi de Foxboro

On nous avait promis d’assister au match de l’année ou à quelque chose du genre.

Les Titans de Houston s’amenaient à Foxboro avec la meilleure fiche de la NFL et ils allaient en faire voir de toutes les couleurs aux Patriots de Bill Belichick. Meilleure chance la prochaine fois!

Le deuxième quart venait à peine de débuter que Tom Brady lançait sa troisième passe de touché pour donner une avance insurmontable à son équipe dans un gain de 42-14.

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Tom Brady: un chef d’orchestre exceptionnel. Un grand joueur et un grand leader.

L’athlète de 35 ans, au sommet de son art, n’a pas seulement battu les Titans. Il les a humiliés de belle façon avec le concours de coéquipiers déterminés à prouver leur supériorité.

On compare souvent le quart-arrière à un chef d’orchestre. Dans le cas de «Magic Tom», il faut parler d’un maestro dans le style de Toscanini, Leonard Bernstein ou Herbert von Karayan!

Brady réunit toutes les qualités d’un champion. Il a le physique de l’emploi (six pieds quatre pouces, 225 livres), un bras-canon, une vision exceptionnelle, le sens du leadership et un sang-froid remarquable. Comment a-t-il pu être repêché au 199e rang en l’an 2000? Ça dépasse l’entendement.

Qui plus est, il est beau comme un coeur et il se garde de vanter ses prouesses. Avant le match de lundi, il préférait applaudir le retour en force de Peyton Manning, son homologue des Broncos de Denver.

Malgré son talent et ses immenses succès, il ne semble pas prétentieux pour deux sous. C’est la marque des plus grands. Maurice Richard, Bobby Orr et Guy Lafleur étaient comme ça. Il est tellement parfait, tellement «All American Boy», qu’il me rappelle Tom Seaver, l’ex-lanceur étoile des Mets et des Reds.

C’était la 14e fois que Brady lançait quatre passes de touché dans un même match sans subir d’interception. C’est un record de la NFL. Il a maintenant réussi 329 passes de touché au cours de sa carrière et il a gagné près de 44 000 verges par la voie des airs. Des chiffres qui lui assurent déjà une place au panthéon du football à Canton, Ohio.

Il est ce genre d’athlète qui veut toujours s’améliorer et qui ne vise que l’excellence. Évidemment, rien de lui ferait plus plaisir que d’ajouter une quatrième bague du Super Bowl à sa collection.

Les Patriots, qui n’ont pas sabré le champagne depuis 2004, possèdent une attaque capable d’intimider n’importe quelle formation. C’est leur rendement en défense qui dictera leur sort au mois de janvier.

Spectacle de très mauvais goût à Broadway

Les propriétaires de la Ligue nationale de hockey et l’Association des joueurs nous ont présenté un autre mauvais spectacle, jeudi, à Broadway.

Peu de temps après que Donald Fehr eut prétendu que les deux clans étaient près d’une entente, Gary Bettman est venu nous dire que la proposition des joueurs était inacceptable et que les négociations étaient de nouveau rompues. Messieurs, ajustez vos flûtes!

Voici ce que je retiens de cette très mauvaise pièce de théâtre qui est à l’affiche depuis trop longtemps:

  1. Les deux clans ne semblent pas réaliser que le hockey est déjà quatrième dans les sports majeurs aux Etats-Unis et que la majorité des gens se fichent de leurs disputes monétaires.
  2. Quel est le véritable agenda de Gary Bettman? Quelle date a-t-il en tête pour la reprise des activités?
  3. Les joueurs savent très bien qu’ils vont perdre la bataille, mais ils tentent par tous les moyens de «sauver les meubles».

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    Gary Bettman semblait nerveux quand il s’est adressé aux journalistes, jeudi, à New York. Quel est son véritable agenda?

  4. Avec un peu de bonne volonté de part et d’autre, on pourrait régler rapidement le conflit. Cela dit, un calendrier de 48 ou de 60 matchs ne peut être considéré comme une vraie saison de hockey.
  5. La frustration est palpable dans les deux groupes et il y aura des séquelles difficiles à effacer.
  6. Bettman et Fehr sont de mauvais patineurs et ils n’ont pas la passion du hockey.
  7. Quand est-ce qu’on se préoccupe du bien-être des partisans? On les prend pour acquis, dociles comme des moutons.
  8. Essayez donc de vous entendre sur un contrat de huit ou 10 ans afin de nous ficher la paix avec vos niaiseries!
  9. S’il n’y avait pas tous ces millions sur la table, ça se réglerait bien plus facilement. Il est puissant le dieu dollar.
  10. Il faut rester calme, respirer par le nez et prendre tout cela avec un grain de sel. Il y a des choses beaucoup plus importantes sur la planète terre.

Football à Miami: toute une aventure!

BOYNTON BEACH, Floride— Dimanche matin, mon fils Alexandre, son ami Nick Gosselin et moi avons eu la «brillante» idée de prendre le train pour aller de Boynton Beach à Miami afin d’assister au match de football entre les Dolphins et les Patriotes de la Nouvelle-Angleterre. Ce fut-là une très grave erreur.

Je vous épargnerai les détails parce que ça serait beaucoup trop long, mais nos problèmes de transport nous ont fait vivre une journée d’enfer. Nous avons appris à nos dépens que les Américains sont terriblement en retard en ce qui concerne le transport en commun, à tout le moins dans le sud de la Floride.

La seule façon d’aller du point A au point B, semble-t-il, est de sauter dans son bolide ou son F-150 et de rouler à pleine vitesse. Heureusement, nous avons été sauvés in extremis par un policier. Grâce à son intervention, nous avons pu dénicher un chauffeur de taxi assez compétent pour ne pas rater le train de 18h.20. Sinon, nous serions encore à Miami.

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Construit il y a 25 ans, le Sun Life Stadium de Miami peut accueillir jusqu’à 75 000 spectateurs. Le domicile des Dolphins est l’endroit parfait pour ce genre de happening.

Pour ce qui est du match de football, ce fut une très belle expérience. Les Dolphins, comme toutes les équipes de la NFL, ont un sens du marketing très développé et rien n’est laissé au hasard pour satisfaire la clientèle. Il y a bien sûr le match lui-même, mais aussi toute une panoplie de services pour nous faire vivre un happening.

La Bud Lite se vend 9$ et les Philly Steaks à peu près le même prix, mais les gens s’en fichent. Ils sont là pour se payer du bon temps et oublier leurs soucis quotidiens.

Même si les Dolphins en arrachent cette saison, les sportifs de la vaste région de Miami sont très fiers de leur équipe et ils fondent de grands espoirs en Ryan Tannehill, leur nouveau quart-arrière. Quand leur équipe marque un touché, ils se mettent à chanter «We are the Miami Dolphins».

Les locaux ont tenté tant bien que mal de tenir tête aux puissants Patriots, mais ils n’étaient pas de taille. Même si Tom Brady n’a pas connu un très grand match, les visiteurs se sont sauvés avec une victoire relativement facile après avoir pris une avance confortable de 14-3 en première demie.

Je décerne ma première étoile aux meneuses de claques des Dolphins qui nous en ont mis plein la vue durant toute la partie. En plus d’être très jolies, elles peuvent lever la patte aussi bien que Juan Marichal, l’ex-fameux lanceur des Giants! En rentrant au vestiaire, elles doivent plus fatiguées que la majorité des joueurs.

La deuxième étoile va à Steven Ridley, porteur de ballon des Patriotes, et la troisième à Reggie Bush, son homologue chez les Dolphins. Une mention honorable à Wes Welker, la cible préférée de Golden Tom.

Les échos du lundi matin

  • Devant le stade des Dolphins, trône une statue grandeur nature de DAN MARINO. Même s’il n’a jamais pu gagner le Super Bowl, Marino a établi toutes sortes de records chez les Dolphins entre 1983 et 1999. Il a notamment lancé 420 passes de touché et gagné plus de 61 000 verges par la voie des airs. L’athlète de Pittsburgh est un dieu dans le sud de la Floride.

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    La statue grandeur nature de Dan Marino est un objet de curiosité devant le stade des Dolphins. Marino a établi toutes sortes de records chez les Dolphins entre 1983 et 1999.

  • Dans la boutique-souvenir, on vend des centaines d’articles à l’effigie des DOLPHINS. Il y a notamment des chandails et des casquettes qui soulignent le 40e anniversaire de la saison parfaite de l’équipe de DON SHULA, en 1972.
  • Avant et après le match, le vaste terrain de STATIONNEMENT sert de lieu de rassemblement pour le fameux TAILGATE PARTY. Les gens installent leurs chaises et leur Bar-B-Q et la bière coule à flots. Il y a aussi des systèmes de son pour vous casser les oreilles. American way of life…
  • Pour 115$, j’étais assis dans la 25e rangée. La vision est excellente partout dans le stade.
  • Des milliers d’amateurs portent le chandail de leur joueur favori. Dimanche, c’est le numéro 12 de TOM BRADY qui était le plus populaire, devant le 83 de Wes Welker et le 87 de Rob Gronkowski. J’ai aussi vu de nombreux chandails de DAN MARINO et même un de LARRY CSONKA, l’ex-porteur de ballon des Dolphins à l’époque de Don Shula.
  • Si jamais vous avez la chance d’aller voir un match de la NFL, ne ratez pas ça. Il s’agit d’une expérience vraiment unique.

Frenchie, Miller et les échos du week-end

Claude Raymond était le meilleur lanceur de relève des Astros de Houston, en 1966, lorsque Marvin Miller est devenu le directeur exécutif de l’Association des joueurs de baseball des ligues majeures.

«J’étais le co-chambreur de Robin Roberts, l’idole de mon enfance, rappelle-t-il. Ex-lanceur étoile des Phillies, Robin a dû revenir à la charge plusieurs fois avant de convaincre Miller de prendre en mains le syndicat des joueurs de baseball, mais ses efforts ont fini par être récompensés.

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C’est Robin Roberts, ex-lanceur étoile des Phillies, qui a convaincu Marvin Miller de prendre en mains le syndicat des joueurs de baseball en 1966.

«Fin renard, il s’est imposé peu à peu face aux puissants propriétaires du baseball. Il a convainu les joueurs du bien fondé de ses démarches et il a bien joué ses cartes, sans brûler les étapes. En 1969, il a remporté sa première victoire lorsque notre salaire de base est passé de 7000$ à 10 000$. Il a aussi obtenu un dollar de plus sur notre per diem, si bien que nous avions huit piastres par jour pour nos petites dépenses. Il a également négocié une légère amélioration de notre fonds de pension».

Ça peut sembler ridicule quand on pense que la majorité des joueurs de baseball gagnent aujourd’hui plus de deux millions de dollars par année. Il faut se placer dans le contexte du temps et se dire que Miller partait du point zéro.

L’homme qui a fait trembler les colonnes du temple est décédé au début de la semaine à l’âge de 95 ans. Durant sa carrière syndicale, il a remporté de nombreuses victoires contre les magnats du baseball et il a réussi à faire sauter la fameuse «clause de réserve» qui liait un joueur à son équipe «à la vie à la mort».

«Marvin Miller a été très bon pour le baseball et je suis désolé qu’il n’ait pas été élu au Temple de la renommée de son vivant. Il était un type jovial, rusé, bon communicateur et il prenait vraiment à coeur la cause de ses clients», de conclure l’ancien lanceur des Expos, des Braves et des Astros.

Les échos du week-end

  • Dimanche, je serai à MIAMI pour assister au match entre les Dolphins et les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Je vous en parle en début de semaine.
  • Le baseball est une grosse entreprise commerciale. On ne peut donc pas blâmer RUSSELL MARTIN d’avoir accepté l’offre des Pirates de Pittsburgh. Les bons receveurs sont une DENRÉE RARE et il touchera la jolie somme de 17 millions durant les deux prochaines années. Tant mieux pour lui.
  • LAVAL TREMBLAY, le vétéran professionnel de Pointe-au-Pic, ne travaille plus au club LE VERSANT de Terrebonne. ANDRÉ LOYER, ancien président et capitaine du club, tient à remercier Laval pour son soutien et ses loyaux services durant les 11 dernières années.
  • DANNY DUPONT, 37 ans, est le nouvel entraîneur du Titan d’Acadie-Bathurst. Selon LÉO-GUY MORISSETTE, il est l’homme idéal pour relancer l’équipe. Dupont a eu comme professeurs les MICHEL THERRIEN, Clément Jodoin, André Tourigny et Éric Veilleux.
  • Le 17e trou du club Saint.Andrews, le fameux ROAD HOLE, a été allongé de 40 verges au cours de l’été parce qu’il était devenu un peu trop facile pour les champions de la PGA. On songe à apporter d’autres modifications sur la deuxième portion du OLD COURSE, ce qui ne fait pas l’affaire des puristes. «C’est comme si on voulait poser une moustache sur la Joconde!», a même écrit un journaliste.

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    Barry Bonds est admissible au Panthéon du baseball pour la première fois, mais de lourdes allégations de dopage pèsent contre lui. Il a frappé 762 circuits et il a mérité sept fois le titre de joueur par excellence de la Ligue nationale.

  • La question de l’heure dans le baseball majeur: BARRY BONDS, Roger Clemens et Sammy Sosa devraient-ils être élus au panthéon? Les trois joueurs sont admissibles pour la première fois, mais ils font face à de fortes allégations de DOPAGE. Jusqu’ici, les chroniqueurs de baseball ont été impitoyables envers MARK McGWIRE et Rafael Palmeiro, deux autres joueurs qui font face à de telles accusations. Dans la liste des candidats, il y a également les noms suivants: JACK MORRIS, Jeff Bagwell, Tim Raines, Curt Schilling, Craig Biggio et Mike Piazza.
  • Statistiquement parlant, il ne fait aucun doute que Bonds, Clemens et Sosa ont leur place à COOPERSTOWN. Bonds a frappé 762 circuits et il a mérité sept fois le titre de joueur par excellence de la Ligue nationale. Clemens a remporté 354 victoires et il a enlevé le trophée Cy Young à sept reprises. Quant à Sosa, il a frappé 609 circuits, la plupart avec les Cubs de Chicago.
  • Avant d’ouvrir les portes du temple aux TRICHEURS, je pense qu’on devrait régler le dossier de PETE ROSE, banni du baseball depuis 23 ans à cause de ses activités de gambling. «Charlie Hustle» a payé sa dette et il mériterait qu’on reconnaisse tout ce qu’il a fait pour son sport. Il était un «gamer» et un gagnant.

    pete

    Pete Rose, le Cincinnati Kid, a terminé sa carrière avec 4256 coups sûrs et plus de 1300 points produits. Il a participé à six Séries mondiales avec les Reds et les Phillies et il en a gagné trois.

  • Les funérailles de FRANCE BOUCHARD, épouse de Jean-Louis Lamarre et soeur de Rémi Bouchard, ont lieu SAMEDI après-midi en l’église de La Nativité sur le chemin Saint-Jean à LA PRAIRIE. France a été championne junior du club CANDIAC au début des années 1980. Elle a aussi travaillé pour DAVE ROSS à la boutique. Son père était président du club et sa maman était responsable de la section féminine. Mes plus vives condoléances aux familles éprouvées.
  • Ça va coûter une FORTUNE (320 millions sur 20 ans) à la ville de GLENDALE pour garder sees Coyotes. Et vogue la galère…
  • Si je me fie à un de mes espions, il y aura du hockey au CENTRE BELL au début de janvier. Par contre, si je prends la parolde d’un agent de joueurs, GARY BETTMAN est déterminé à «écraser le syndicat» et il annulera la saison au complet s’il doit le faire pour arriver à ses fins. En tout cas, le départ de SIDNEY CROSBY pour la Suisse n’annonce rien de bon.
  • Les RAVENS de Baltimore souhaitent le retour de RAY LEWIS à la mi-décembre.
  • GRAEME McDOWELL, un des piliers de l’équipe européenne en coupe Ryder, est maintenant fiancé.

    bettman

    Gary Bettman semble déterminé à écraser le syndicat des joueurs de la LNH. Tous ses gestes l’indiquent.

  • Le voltigeur B.J. UPTON quitte Tampa Bay et prend la direction d’Atlanta. Les BRAVES lui ont offert 75 millions pour cinq ans. Qui serait assez fou pour refuser ça?
  • Sur Facebook, Normand Laberge nous apprend le décès de MAURICE ROBINSON, un grand ami du baseball à Delson-Saint-Constant. Condoléances à la famille.
  • DAVID WRIGHT est mort de rire. Le joueur étoile des Mets touchera 138 millions durant les huit prochaines années. Sancho, va chercher le fusil!

Le mot d’humour

France Duval: «L’âge moyen des Rolling Stones dépasse celui des juges de la Cour Suprême du Canada».