Le ciel est bleu à Québec

QUÉBEC— Stephen Harper profite de son passage dans la région pour dire qu’il n’y a pas meilleure ville de hockey que Québec et qu’on a besoin de deux équipes de la Ligue nationale dans la Belle Province. Ça pourrait bien rapporter quelques votes de plus cet automne, d’autant qu’on soupçonne les gens de Québec d’avoir un penchant pour le bleu.

Grand amateur de hockey, le premier ministre s’est même permis une flèche à l’endroit des Maple Leafs en disant que Toronto aussi aimerait avoir une équipe de la LNH! Ça va faire jaser les Anglos…

Stephen Harper: «Le Québec a besoin de deux équipes de la LNH».

Stephen Harper: «Le Québec a besoin de deux équipes de la LNH».

Durant la même journée, Maurice Filion et Serge Savard se réjouissent des récents développements dans le dossier de l’expansion et se disent optimistes pour la suite des choses. Why not?

Il n’en faut pas davantage pour qu’un vent d’optimisme souffle sur la Vieille capitale. Un peu plus et on ferait imprimer les «billets de saison» demain matin!

Sérieusement, qui ne souhaite pas le retour de la rivalité Canadien-Nordiques? Quitte à perdre des amis dans sa propre famille!

Personnellement, je préfère rester calme et attendre la suite des choses. Le vieux journaliste ne veut surtout pas jouer les rabat-joie. Tant mieux si les Nordiques ressuscitent de leurs cendres! Je dis seulement que le prix demandé (500M$) pour une équipe d’expansion est exorbitant et que les gens de Québec devront avoir une patience d’ange (et même plus) s’ils obtiennent les «restants» des autres équipes.

Je m’interroge aussi sur la capacité de Québec de faire vivre une équipe de la LNH à long terme avec un plafond salarial dépassant les 70M$. On avait un mal de chien à vendre tous les billets lorsque les Nordiques croupissaient dans les bas-fonds de la ligue.

Vive le baseball des Capitales

QUÉBEC— Après avoir joué 18 trous au club de golf de Marian Stastny à Saint-Nicolas, je me suis précipité au parc Victoria avec mes deux chauffeurs privés pour assister au match entre les Capitales de Québec et une équipe de baseball du Japon.

Il existe une très belle et très longue tradition de baseball dans la Vieille capitale. Les Braves de Québec, alors affiliés aux Braves de Milwaukee, ont remporté cinq championnats entre 1948 et 1953 dans le vieux stade construit par Maurice Le Noblet Duplessis, grand amateur de baseball et fier partisan des Yankees.

Le stade municipal de Québec est ce qui se fait de mieux au niveau des ligues mineures.

Le stade municipal de Québec est ce qui se fait de mieux au niveau des ligues mineures.

Les Indiens de Québec ont été trois fois monarques de la Ligue Senior provinciale durant les années 1960 et les Capitales ont saisi le flambeau pour enlever cinq championnats de la Ligue Can-Am entre 2009 et 2013 sous la gouverne de Michel Laplante, un ex-lanceur originaire de Val-d’Or.

Qui plus est, le vieux stade de Québec (1938) est un véritable bijou. C’est ce qui se fait de mieux au niveau des ligues mineures. Le stade peut accueillir environ 4500 spectateurs et tout le monde est près de l’action.

Jeudi soir, les Capitales ont utilisé leur vitesse et ils ont frappé la balle en temps opportun pour vaincre les Japonais 6-3. Une victoire de plus au classement des équipes, mais je retiens surtout l’ambiance qui régnait dans le stade et les délicieuses conversations que j’ai pu avoir avec Michel Laplante, Maurice Dumas, François Ratté, Réal Labbé et Denis Messier.

Je croyais revivre les soirées des années 1960 alors que j’allais encourager les Alouettes de Sherbrooke contre les Cardinaux de Granby, les Castors d’Acton Vale, les Aigles de Trois-Rivières, les Canadiens de Coaticook, les Mineurs de Thetford-Mines, les Indiens de Québec ou les Royaux de Drummondville.

Un passionné

Michel Laplante, qui a traîné son baluchon aux quatre coins de l’Amérique et même en Chine, dirige les Capitales de Québec avec un doigté remarquable. Il suffit de jaser avec lui pendant une demi-heure pour réaliser à quel point il aime le baseball et sa ville d’adoption.

Michel Laplante: un vrai de vrai.

Michel Laplante: un vrai de vrai.

C’est Miles Woolf, commissaire de la Ligue Can-Am, qui l’a incité à venir lancer à Québec avant de prendre l’équipe en mains. Ça fait déjà 17 ans. «Nous avons 22 joueurs dans l’alignement, explique-t-il. Je pense sincèrement que notre équipe est solide et bien équilibrée. Nous avons de bons lanceurs, de la puissance et de la rapidité. Surtout, nous avons un excellent esprit d’équipe. Ce n’est pas toujours facile à gérer avec des joueurs provenant de sept nationalités différentes et des changements de personnel».

Les vedettes québécoises de l’équipe sont Karl Gélinas, Jonathan Malo, Josué Peley et Jean-Luc Blaquière. En plus d’exceller sur le losange, ils se sont intégrés dans la communauté.

L’an passé, les Capitales ont vu leur série de championnats s’arrêter à cinq et ils ont bien l’intention de se racheter en 2015. Il faut que je retourne les voir jouer d’ici la fin de la saison.

Les Anciens Canadiens à la balle molle

La tournée de balle molle des Anciens Canadiens, commanditée par Canadian Tire, se met en branle vendredi soir au parc Paul-Pratt de Longueuil.

L’équipe est composé des joueurs suivants: Carbo, Dandenault, Brisebois, Ciccone, Momesso, Sévigny, Morissette, Pierre Dagenais,

Denis Boucher et Claude Raymond participent à la tournée de balle molle des Anciens Canadiens.

Denis Boucher et Claude Raymond participent à la tournée de balle molle des Anciens Canadiens.

Oleg Petrov, Jocelyn Lemieux et Yvon Lambert. Il y a aussi Claude Raymond, Denis Boucher et Derek Aucoin, trois anciens des Expos, plus Joey Scarpellino et Hugo Giroux.

Dimanche, les Anciens Canadiens seront à Saint-Alexis-des-Monts. Pour en savoir plus: 514.925.2550.

Vendredi en vrac

  • La Ligue nationale de hockey a profité de son banquet annuel à LAS VEGAS pour honorer la mémoire de quelques grands noms qui nous ont quittés durant la dernière année. Dans le groupe, il y avait PAT QUINN, Marcel Pronovost, Carol Vadnais, Gilles Tremblay, Elmer Lach, Dollard Saint-Laurent et le grand JEAN BÉLIVEAU.
  • CARL DESJARDINS effectue un retour au sein de la PGA du Québec.
  • MICHEL LAPLANTE, président des Capitales, a fait un voyage de pêche dans la région de La Tuque avec FELIPE ALOU et JACQUES DOUCET. Il adore discuter de baseball avant l’ancien gérant des Expos et le vétéran commentateur.
  • ÉRIC GAGNÉ sera au monticule pour les Aigles de TROIS-RIVIÈRES, dimanche. Il risque de trouver ça difficile après une absence de six ans, mais il fera sûrement salle comble dans le vieux stade.
  • D’autres échos de mon voyage à QUÉBEC dans une prochaine chronique.
  • Le journaliste RÉJEAN BLAIS et le club de football du VERT & OR ont été honorés par la Société Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke.
  • Les organisateurs des Jeux du Québec à DRUMMONDVILLE vont remettre un surplus de 100 000$ à la ville pour l’amélioration des équipements sportifs. Chapeau à DENIS GAUTHIER, à Michel Viens et à toute l’équipe.
  • Parmi les nouvelles étoiles du baseball majeur, il y a MANNY MACHADO (Baltimore), Kevin Kiermaier (Tampa), Jose Iglesias (Détroit), A.J. Pollock (Arizona) et le lanceur WINDY RODRIGUEZ (Texas).
  • Qui peut chanter mieux que MONIQUE LEYRAC? Personne.
  • Le club de golf LAC-MÉGANTIC fête ses 50 ans sous la présidence de CLAUDE VACHON. Les retrouvailles ont eu lieu récemment et elles étaient animées par RICHARD HALLÉE.
  • JEAN LAROSE, du quartier Ahuntsic, représentera le Canada dans un tournoi de tennis pour les 70 ans et plus en CROATIE.
  • Aucune équipe ne s’approchera des CARDS DE SAINT-LOUIS s’ils continuent de jouer pour ,660. Quelle formidable organisation!
  • Bravo à l’ancien juge LOUIS-DENIS BOUCHARD pour sa ronde de 73 au club LongChamp de Sherbrooke. Le talent n’a pas d’âge.
  • DANIEL LACHANCE, du Big Bill de Coaticook, est le joueur de la semaine au baseball senior.
  • Candidat battu d’avance: «Vive un Québec indépendant dans un Canada fort et uni!»

Le mot d’humour

Le gars repose à l’hôpital, la tête enveloppée d’un pansement, et il pleure à chaudes larmes. L’infirmière s’approche et lui dit: «Votre femme doit vous manquer».

– «D’habitude oui, mais pas cette fois-ci!»

 

Dans le calepin

  • LES FRÈRES DARCHE: Mathieu Darche, ancien joueur du Canadien, et son frère Jean-Philippe, ex-joueur de la NFL, ont été élus au Temple de la renommée de l’Université McGILL. Les autres élus sont Cathy Haig (hockey), Eva Melamed (soccer), Samin Chahine et Shawn Linden (football). Le gala d’intronisation aura lieu le 22 octobre au Ritz-Carlton.

    Mathieu Darche a été élu au Temple de la renommée de l'Université McGill.

    Mathieu Darche, ancien joueur du Tricolore, a été élu au Temple de la renommée de l’Université McGill.

  • À CREVER LE COEUR: En arrivant au club de golf, lundi matin, tout le monde me parlait de DUSTIN JOHNSON et de ses trois putts sur une distance de 12 pieds au dernier trou de l’Omnium des États-Unis. Johnson n’est pas le premier athlète à vivre une expérience crève-coeur et sûrement pas le dernier. L’ex-numéro un mondial GREG NORMAN a vécu ce genre de situation trois ou quatre fois durant sa carrière. Palmer et Mickelson aussi. On pense également au but de STEVE SMITH dans son propre filet en 1986, au tir dévié par DOUG HARVEY derrière Gerry McNeil en finale de la coupe Stanley (1954) et au bogey de TOM WATSON alors qu’il était sur le point de gagner le British Open à 59 ans. Parfois, la vie est une bitch.
  • ALEX RODRIGUEZ, des Yankees vient d’atteindre le cap des 3000 coups sûrs. Tant mieux pour lui. Personne n’atteint un tel plateau sans avoir un talent fou pour frapper la balle. Malheureusement pour lui, il a TRICHÉ en utilisant des substances illicites et cette histoire le suivra jusqu’à la fin de ses jours. Ce qui est fascinant dans son dossier, c’est qu’il a connu 14 saisons de 100 points produits ou plus, y compris un sommet de 156 PP en 2007.

    Stéphane Richer se pose des questions sur l'avenir du Canadien.

    Stéphane Richer se pose des questions sur l’avenir du Canadien.

  • STÉPHANE RICHER souhaite tout le succès possible à son ex-compagnon de chambre MARC BERGEVIN, mais il se pose des questions sur l’avenir du Canadien. Comme moi, il pense que Markov est au bout du rouleau et que le problème demeure entier au centre de la patinoire avec Desharnais et Plekanec, des joueurs de saison régulière.
  • RUSSELL MARTIN n’a rien à se reprocher depuis son arrivée à Toronto, tant au bâton que derrière le marbre. La question est de savoir si les Blue Jays vont tenir le coup ou s’ils vont s’effondrer en deuxième demie comme ils l’ont fait si souvent dans le passé.
  • LUCIEN DEBLOIS, recruteur des Canucks, croit fermement au retour des Nordiques. «Il y a plus d’argent à QUÉBEC qu’il y en avait il y a 20 ans», dit-il.
  • Excellent article de Pierre Durocher au sujet de mon ami PIERRE BOUCHARD, fermier-gentilhomme à Verchères. Butch a raison de dire que le Canadien a commis sa pire gaffe le jour où il a échangé RYAN McDONAGH aux Rangers en retour de SCOTT GOMEZ. McDonagh est tellement bon qu’il est devenu capitaine des Blue Shirts.

    Ryan McDonagh: la pire erreur de Bob Gainey à Montréal.

    L’échange de Ryan McDonagh: la pire erreur de Bob Gainey à Montréal.

  • RORY McILROY demeure le numéro un mondial, mais JORDAN SPIETH n’est pas loin derrière. À son mieux, McIlroy est dans une classe à part. Il a du panache! Quant à Spieth, il maîtrise toutes les facettes du jeu et il a cette faculté de REBONDIR immédiatement après avoir commis une erreur. Il a la mémoire courte, une chose très utile sur un parcours de golf.
  • La STATUE DE LA LIBERTÉ, un cadeau de la France aux États-Unis, fête ses 130 ans. C’était la première chose que voyaient les IMMIGRÉS en arrivant à New York.
  • LUCIAN BUTE prépare son retour dans l’arène avec l’aide des frères Grant. Dans mon livre, il ne sera jamais plus le boxeur qu’il a été jadis.
  • DIEGO MARADONA est-il le bon homme pour relancer la FIFA? Les grands athlètes deviennent rarement de grands administrateurs.
  • GARY PLAYER n’a jamais craint de donner son opinion. Certains le trouvent même «hot dog» sur les bords. Dans le cas de CHAMBERS BAY, il a dit tout haut ce que plusieurs pensaient tout bas. Le parcours de Tacoma frise le RIDICULE.

    Gary Player a dit tout haut ce que plusieurs pensaient tout bas.

    Gary Player a dit tout haut ce que plusieurs pensaient tout bas.

  • Les BLUES de Saint-Louis veulent modifier la chimie de leur équipe. Ils ont deux ou trois joueurs alléchants sur le marché des échanges (Oshie, Backes…).
  • Si ça continue, les champions de la PGA vont jouer sur des parcours de 8000 verges. Ça ne ferait que favoriser les longs cogneurs comme McIlroy, Spieth et Dustin Johnson. Le golf n’est pas seulement un concours de puissance. Selon Nicklaus, faudrait faire quelque chose pour empêcher les balles de voyager aussi loin.
  • J’espérais que le nouveau commissaire ROB MANFRED profite de la partie d’étoiles à Cincinnati pour lever la suspension infligée à PETE ROSE en 1989, mais voilà que de nouvelles accusations sont portées contre le roi des coups sûrs. Il aurait parié sur le baseball quand il jouait pour les Reds en 1986. Triste saga que celle-là. Tant de talent et si peu de jugeotte!

    Pete Rose: de nouvelles accusations sont portées contre lui.

    Pete Rose: de nouvelles accusations sont portées contre lui.

  • JOSÉE BÉLANGER, de Coaticook, ne vivra pas assez vieille pour oublier son but gagnant contre la Suisse en Coupe du monde de soccer. Il a réussi son exploit devant plus de 53 000 spectateurs à Vancouver.
  • Au sujet de Pete Rose, MIKE SCIOSCIA, gérant des Angels, a déclaré au réseau ESPN: «Le baseball a survécu aux histoires de drogue, mais il ne peut pas se battre contre le GAMBLING. C’est pourquoi les peines sont si sévères. Si les allégations contre Rose sont véridiques, c’est le prix qu’il doit payer».
  • MICHAËL BOURNIVAL figure-t-il vraiment dans les plans du Canadien? Faudrait se brancher.
  • Le départ de BRANDON WHITAKER vous empêche-t-il de dormir?
  • BARACK OBAMA affirme que l’ombre de L’ESCLAVAGE plane encore sur les États-Unis d’Amérique, 200 ans plus tard. Les faits lui donnent raison. Les divisions RACIALES sont très dures à éliminer. Les choses ont-elles vraiment changé depuis les sermons de MARTIN LUTHER KING?

    Barack Obama parle de l'ombre de l'esclavage dans son pays.

    Barack Obama parle de l’ombre de l’esclavage qui plane sur son pays.

  • En marge de la violence aux USA, voici un message de GARY CONNELLY, ex-défenseur du Canadien Junior: «Il y a eu 48 meurtres par balles au Japon l’an passé. 34 en Suisse, 52 au Canada, 58 en Israël, 21 en Suède, 42 en Allemagne de l’Ouest et… 10 728 aux ÉTATS-UNIS». Y’a un problème quelque part!
  • Les RAYS DE TAMPA sont en tête de leur section, mais ils ont du mal à attirer 14 000 personnes dans leur vieux stade. Ça fait saliver WARREN CROMARTIE et tous ceux et celles qui rêvent au retour des EXPOS. Show me the dough! (Montrez-moi la salade).
  • Si vous aimez la violence dans le sport, sachez que STEVE BOSSÉ, pompier à Saint-Constant, se battra au Seminole Hard Rock Hotel d’HOLLYWOOD en fin de semaine. Il se frottera au Brésilien THIAGO SANTOS. Âgé de 33 ans, Bossé est un ancien joueur des Prédateurs de Laval.
  • Bonne fête de la Saint-Jean.

Retraités du futur

– «Chérie, je m’en vais au boulot».

– «Attends une minute. Il faut que je vérifie si ta couche a besoin d’être changée».

 

Au revoir, Jean-Pierre

Samedi dernier, j’ai  pris la route de Trois-Rivières pour assister à l’hommage posthume en mémoire de Jean-Pierre Roy, ex-lanceur étoile des Royaux de Montréal et ancien commentateur des matchs des Expos à la radio et à la télévision.

Évidemment, les plus jeunes n’ont pas connu Jean-Pierre même s’il est une véritable légende au Québec. En 1945, après ses 25 victoires dans l’uniforme des Royaux, il était aussi populaire que

Jean-Pierre Roy a marqué l'histoire des Expos et des Royaux de Montréal. Son épouse Jane lui a rendu un hommage posthume à Trois-Rivières.

Jean-Pierre Roy a marqué l’histoire des Expos et des Royaux de Montréal. Son épouse Jane lui a rendu un hommage posthume à Trois-Rivières.

Maurice Richard et le lutteur Yvon Robert, ce qui n’est pas peu dire. Les amateurs de sport d’un certain âge (pour ne pas dire un âge certain) ne l’ont pas oublié. D’ailleurs, il fut un temps où Jean-Pierre était mieux connu que la majorité des joueurs des Expos.

Jay-Pee est mort en Floride à la fin du mois d’octobre. Il avait 94 ans. Avec la vie qu’il a menée, on pourrait dire qu’il a été béni du ciel de se rendre aussi loin. Il avait cependant une santé de fer et il était habité par une très grande soif de vivre.

Jane Duval, sa compagne des 25 dernières années, a choisi d’attendre au printemps pour ramener les cendres au Québec et lui rendre un hommage bien senti. Au cas où vous ne le sauriez pas, elle est la soeur de l’ex-commentateur sportif Lionel Duval. Celui qui faisait les annonces de Pepsi avec Claude Meunier, vous vous rappelez? Jane est aussi la reine de la galette au sarrazin.

Parmi la centaine d’invités, il y avait l’ex-défenseur Jean-Guy Talbot, l’homme d’affaires André Young et Paul Desmarais, auteur de la biographie de Jean-Pierre. C’est Rosie Lafrance-Marcotte, petite-fille de Jane, qui a volé la vedette en interprétant magnifiquement deux chansons de circonstances. La Ratatouille a du talent.

Maintenant, je sais

J’avais 21 ans lorsque j’ai connu Jean-Pierre Roy et il en avait presque 50. Malgré la différence d’âge, nous sommes vite devenus de grands amis. Nous avons fait des voyages inoubliables ensemble, spécialement à Chicago du temps où il n’y avait pas de réflecteurs au Wrigley Field. Nos soirées étaient bien arrosées au Italian Village, chez Victor Hugo, au Iron Pot de San Francisco ou encore au chic Mamma Leone, en plein coeur de Manhattan. Et que dire de nos fiestas à Daytona et à West Palm Beach durant les camps d’entraînement des Expos?

Jean-Pierre connaissait tout le monde dans le baseball: Leo Durocher, Walter Alston, Preston Gomez, Dick Williams, Jackie Robinson, Harry Walker, Sparky Anderson, Joe Garagiola, Chuck Connors et j’en passe. Pour avoir joué au Mexique et à Cuba, il s’exprimait parfaitement en espagnol et il avait aussi l’avantage de dialoguer avec les Latinos.

Il avait du style, du panache, et il était toujours tiré à quatre épingles. Il était si heureux que John McHale l’ait sorti de Las Vegas en lui offrant un poste de commentateur.

J.P. n’était pas seulement un joueur de baseball. Il était aussi aventurier, poète et chanteur. Avec lui, on ne s’ennuyait jamais. Une seule chose lui faisait peur: le froid de janvier et les tempêtes de neige. Il n’existait pas de pays trop chaud pour lui.

«La vie, l’amour, l’argent, les amis et les roses. On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses. C’est tout c’que j’sais, mais ça, j’le sais». Il savait pas coeur les paroles de Jean Gabin et elles lui servaient d’inspiration à l’automne de sa vie.

Aux Suites de Laviolette, en voyant les photos de sa jeunesse et de sa carrière défiler sur écran géant, on pouvait l’entendre chanter Gabin. Bravo à Jane, à sa fille Suzanne et à son fils Guy pour les beaux souvenirs.

S’il avait pu prendre la parole, Jean-Pierre nous aurait dit: «Merci de m’avoir accompagné durant toutes ces années et sachez profiter de chaque moment qui passe. La vie, ça passe très vite… même quand on réussit à se rendre à 94 ans».

Gentleman Jim

Jim Fanning, qui vient de rendre l’âme à 87 ans, a marqué l’histoire des Expos, spécialement à la belle époque du stade Jarry. Il a aussi eu la chance de gagner un championnat de division après avoir remplacé Dick Williams au poste de gérant à l’automne 1981.

Jim Fanning a formé un trio du tonnerre avec John McHale et Gene Mauch au début de l'histoire des Expos.

Jim Fanning a formé un trio du tonnerre avec John McHale et Gene Mauch au début de l’histoire des Expos.

On parle encore de sa décision d’envoyer Steve Rogers en relève dans le match de championnat contre les Dodgers. Vous vous rappelez du coup de circuit d’un certain Rick Monday? Véritable coup de poignard dans le coeur des partisans des Expos. Il faut savoir que le releveur numéro un Jeff Reardon n’était pas en parfaite santé et que Rogers avait été la grande vedette dans la série précédente contre Steve Carlton et les Phillies. Par contre, le «45» n’avait jamais été utilisé dans ce genre de situation. Fanning a lancé les dés et il a perdu.

Personnellement, je me souviens surtout de Gentleman Jim pour sa contribution au lancement des Expos entre 1968 et 1976 en compagnie de John McHale et de Gene Mauch. Ils étaient comme trois doigts de la main. McHale présidait l’organisation et les finances, Fanning agissait comme directeur général et Mauch tentait de former une équipe respectable avec les «restants» des autres équipes.

Ces trois hommes ont travaillé très fort pour populariser le baseball majeur à Montréal. Le stade Jarry n’était pas parfait, mais l’ambiance était extraordinaire. Qui ne se souvient pas des Rusty Staub, Mack Jones, John Boccabella, Bill Stoneman, Coco Laboy, Claude Raymond et compagnie? On allait aussi voir les grandes vedettes du club visiteur: Willie Mays, Hank Aaron, Pete Rose, Johnny Bench, Lou Brock, Willie Stargell, Bob Gibson, Juan Marichal…

Je me souviens également de Fanning pour une histoire de golf. Au printemps 1978, nous étions à Chicago pour une série contre les Cubs. Le dimanche après-midi, après avoir quitté le Wrigley Field, nous nous sommes réunis dans la suite de Fanning pour regarder la fin du tournoi des Maîtres et nous avons vu Gary Player jouer comme un dieu sur le neuf de retour pour arracher la victoire par un seul coup. C’est un peu là que j’ai pogné la piqûre du golf.

Fanning a été associé aux Expos pendant environ 25 ans dans différentes fonctions. Il a participé au recrutement et au développement de joueurs comme Gary Carter, Andre Dawson, Ellis Valentine, Warren Cromartie, David Palmer, Bill Gullickson, Larry Parrish et j’en passe.

Plus tard, il a travaillé pour les Rockies du Colorado et les Blue Jays de Toronto. Sa vie, c’était le baseball. Dieu ait son âme!

VERS LA COUPE

  • Après avoir encaissé une cruelle défaite devant leurs partisans, les RED WINGS ont rebondi plus fort pour aller blanchir le Lightning 4-0 à Tampa Bay. PAVEL DATSYUK a confirmé la victoire de son club en inscrivant le troisième filet. Deuxième jeu blanc pour PETR MRAZEK.

    John Tavares est le leader des Islanders. Tout un joueur de hockey!

    John Tavares est le leader des Islanders. Tout un joueur de hockey!

  • Inspirés par leur capitaine JOHN TAVARES, les Islanders ont battu les Capitals 3-1 dans une véritable guerre de tranchées au vieux Colisée Nassau. Ils tenteront maintenant d’aller gagner la 7e partie à Washington. Ces deux équipes ne s’aiment pas d’amour tendre. Ça brasse en «pas pour rire»!
  • Les vétérans des Blackhawks, avec JONATHAN TOEWS comme chef de file, ont éliminé Nashville en six parties. Ça va prendre tout un club de hockey pour battre Chicago.
  • À Calgary, devant une foule en délire, les cols bleus de BOB HARTLEY ont marqué quatre buts sans réplique en troisième période pour éliminer les Canucks. Ils se frotteront maintenant aux Ducks d’Anaheim. Ces derniers en auront plein les mains.
  • N’oubliez pas que le CANADIEN joue à Ottawa, ce soir!

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