Derniers échos d’Augusta

Après deux semaines magnifiques à Augusta et sur les plus beaux parcours de Myrtle Beach avec mes amis Réal et Denis, le temps était venu de boucler les valises et de rentrer doucement à la maison par les montagnes de la Virginie, de la Pennsylvanie et du Vermont.

Je vous offre aujourd’hui mes derniers échos de ce voyage passablement épuisant:

  • La victoire du grand ADAM SCOTT est pleinement méritée. Son heure de gloire enfin arrivée, il devient automatiquement un HÉROS NATIONAL en Australie. En conférence de presse, il a beaucoup parlé de GREG NORMAN qui lui a servi d’inspiration, mais il n’a pas manqué de rappeler que SON PÈRE avait été son professeur jusqu’à l’âge de 19 ans. M. Scott était près du 10e trou pour célébrer la victoire avec son rejeton.

    Adam Scott a beaucoup parlé de Greg Norman qui lui a servi d'inspiration, mais il doit aussi une fière chandelle à son papa.

    Adam Scott a beaucoup parlé de Greg Norman qui lui a servi d’inspiration, mais il doit aussi une fière chandelle à son papa qui a été son premier professeur.

  • Avec juste un peu chance, ANGEL CABRERA se serait sauvé avec le veston vert. Dans la défaite, il s’est comporté en champion et c’est tout à son honneur. Cabrera est un force de la nature et il joue au golf avec son COEUR. Je n’oublierai jamais sa victoire à OAKMONT en 2007. Je n’avais jamais vu un homme aussi heureux de toute ma vie.
  • JASON DAY en est un autre qui aurait pu se sauver avec la victoire. À 25 ans, tous les espoirs lui sont permis.
  • JOHNNY MILLER affirme qu’il aurait gagné huit tournois majeurs (au lieu de seulement deux) s’il avait été aussi habile que TIGER WOODS avec son fer droit. Miller était un magicien du tertre départ jusqu’au vert, mais il avoue lui-même qu’il avait les nerfs fragiles sous pression.
  • Le MASTERS est dans une classe à part au niveau de l’organisation et de la beauté des lieux. Malgré la pluie, nous avons encore eu droit à une finale fantastique.
  • Le VESTON VERT est fabriqué à Cincinnati par la compagnie Hamilton Tailoring avec du tissu provenant de Dublin, en Géorgie.
  • Le pavillon principal du club Augusta National est un ANCIEN MANOIR du 19e siècle.
  • ARNOLD PALMER est encore très actif, mais il a prix un coup de vieux. Il ne peut plus cacher ses 83 ans.

    Bubba Watson a expédié trois balles à l'eau au 12 trou. Un triste épisode pour le champion en titre.

    Bubba Watson a expédié trois balles à l’eau au 12 trou. Un triste épisode pour le champion en titre.

  • En ronde finale, BUBBA WATSON a inscrit un pointage de 10 au 12e trou. Il a expédié trois balles à l’eau avant de trouver le fond de la coupe. Le record (13) appartient à TOM WEISKOPF depuis 1980.
  • ERNIE ELS estime que son jeune compatriote LOUIS OOSTHUIZEN a le talent pour devenir le numéro un mondial.
  • La victoire d’Adam Scott lui vaut le premier chèque de 1,4M$, mais il touchera bien d’autres MILLIONS grâce à son nouveau statut.
  • RORY McILROY et sa belle Caroline partagent un appartement à MONACO.
  • Si TIGER WOODS n’a pas gagné à Augusta depuis 2005, c’est d’abord et avant tout parce que son putter l’a laissé trop souvent tomber. Cette année, il a aussi été victime de MALCHANCE au 15e trou. Si sa balle n’avait pas frappé le fanion avant de rebondir à l’eau, il aurait peut-être gagné le tournoi.
  • Le TROPHÉE officiel du Masters pèses 132 livres et il demeure en permanence au chalet du club. Le vainqueur se voit offrir une réplique.
  • CLIFFORD ROBERTS, cofondateur du Masters avec Bobby Jones, s’est suicidé à Amen Corner en 1977.

Et encore…

  • PAT SUMMERALL, qui vient de mourir à 82 ans, a été un très grand ami de MICKEY MANTLE. C’est lui qui a convaincu Mantle de se faire baptiser quelques jours avant sa mort.
  • Les BRAVES D’ATLANTA sont le club de l’heure dans le baseball majeur. Il faut aussi souligner l’excellent rendement des Red Sox de Boston, des Rockies du Colorado et des ATHLETICS d’Oakland qui continuent de gagner avec un budget restreint et de jeunes joueurs affamés.
  • DENIS MESSIER a joué 95 au club Augusta National, lundi, soit deux coups de mieux que PIERRE SAVARD, de Québec. Avant de frapper sa première balle, l’ami Denis a pu utiliser l’ancien casier de SAM SNEAD.
  • Le club WORLD TOUR INTERNATIONAL de Myrtle Beach sera réduit de 27 à 18 trous. On peut y jouer quelques-uns des trous les plus connus de la planète, dont le premier et le 18e à Saint.Andrews et le trio d’Amen Corner.
  • Le fils de LÉO BOURGAULT a évité la catastrophe de justesse au Marathon de Boston.
  • Le cocktail bénéfice de la Fondation FOVA HAÏTI a lieu jeudi soir au 1438 de la rue Bleury.

Le mot d’humour

Comme dirait Dracula, j’irais bien boire un cou!

Le vieux chum de Ben Hogan

AUGUSTA, Géorgie— Dans la salle de presse du Masters, il y a un vieux journaliste de 83 ans qui se traîne les bottines en surveillant calmement ce qui se passe autour de lui.

Dan Jenkins, pour ne pas le nommer, est originaire de la région de Dallas-Fort Worth. Durant sa jeunesse, il s’est lié d’amitié avec un certain Ben Hogan et ce dernier lui a enseigné comment devenir un très bon golfeur. Il n’a cependant pas abandonné sa machine à écrire et il est devenu un chroniqueur de golf très respecté au pays de l’Oncle Sam. Tellement qu’il peut stationner son automobile près de celle du président Billy Payne au club Augusta National.

Dan Jenkins, un journaliste du Texas, assiste au tournoi des Maîtres depuis 63 ans.

Dan Jenkins, un journaliste du Texas, assiste au tournoi des Maîtres depuis 63 ans. C’est nul autre que Ben Hogan qui lui a enseigné comment jouer au golf. (photo ESPN)

À Augusta, Jenkins fait en quelque sorte partie des meubles pour la simple et bonne raison qu’il assistait au tournoi pour une 63e année consécutive. Voilà un record qui sera difficile à battre!

Dans un récent article pour la revue Golf Digest, Jenkins s’est amusé à fouiller dans sa boîte de souvenirs du Masters depuis 1951. Voici ce qu’il en résulte:

  1. LE MEILLEUR COUP DE NICKLAUS: Tout le monde parle de la victoire improbable de Jack Nicklaus à l’âge de 46 ans, mais il a peut-être fait encore mieux lorsqu’il a coiffé Johnny Miller et Tom Weikopf au fil d’arrivée en 1975. Sous pression, il a alors frappé un coup de fer 1 absolument parfait au 15e trou, puis il a calé un roulé de 40 pieds au 16e pour distancer ses rivaux.
  2. LE RETOUR DE CURTIS STRANGE: En 1985, Curtis Strange a joué 80 en première ronde du Masters, résultat de six verts de trois coups roulés, mais il a refusé les bras. Il a retranché 15 coups à la normale en l’espace de 48 trous et il est venu de bien près de gagner le tournoi. C’est finalement Bernhard Langer qui a remporté la victoire.
  3. LES MEILLEURS DE TOUS: Selon Jenkins, les meilleurs joueurs de l’histoire du Masters s’appellent Ben Hogan, Jack Nicklaus, Arnold Palmer, Tiger Woods, Sam Snead, Phil Mickelson, Gary Player, Seve Ballesteros, Jimmy Demaret, Nick Faldo, Ben Crenshaw et Billy Casper. Aurait-il oublié Byron Nelson?
  4. LES MEILLEURS QUI N’ONT PAS GAGNÉ: Ernie Els, Lloyd Mangrum, Ken Venturi, Gene Littler, Tom Weiskopf, Julius Boros, Greg Norman, Curtis Strange, Lanny Wadkins et Hale Irwin. Pas un mot sur Johnny Miller.
  5. CE QU’IL AURAIT AIMÉ VOIR (et n’a pas vu): l’albatros de Gene Sarazen en 1935; la victoire de Byron Nelson dans un duel épique avec Ben Hogan en 1942; Bobby Jones en pleine action durant les années 1930; le vieux balcon qui servait de salle de presse; les trois victoires de Jimmy Demaret.
  6. LES MEILLEURES DÉCISIONS: quand on a inversé les deux neufs trous en 1935 et quand on a accepté deux femmes au sein du club Augusta National, l’an passé.
  7. LES PLUS BELLES TRADITIONS: la cérémonie de la première balle avec les légendes du golf; la participation des golfeurs amateurs; la présence des anciens champions; le gros arbre près du pavillon principal.

    L'Australien Greg Norman est parmi les meilleurs golfeurs à n'avoir jamais gagné le Masters.

    L’Australien Greg Norman est parmi les meilleurs golfeurs à n’avoir jamais gagné le Masters.

  8. LES MEILLEURS PRÉSIDENTS: Cliff Roberts, Hord Hardin, Hootie Johnson et Billy Payne.
  9. LES PLUS GRANDES AMÉLIORATIONS: la nouvelle salle de presse et la salle d’entrevues; le nouveau tertre de départ du 18e trou; la panoplie de nouveaux restaurants dans la ville d’Augusta.
  10. LES ENDROITS LES PLUS DANGEREUX: Rae’s Creek au 12e trou; le lac devant le 15e vert; l’eau à gauche du 11e trou; les arbres géants qui longent le 18e trou par la droite; la fosse de sable à la droite du 16e trou; l’arbre Eisenhower au 17e trou; le ruisseau diabolique devant le vert du 15e trou.
  11. LES MOMENTS LES PLUS TRISTES: l’effondrement de Greg Norman face à Nick Faldo en 1996; le double-bogey d’Arnold Palmer au dernier trou en 1961; les déboires de Ken Venturi (encore amateur) en ronde finale en 1956.
  12. DES MOMENTS ÉMOUVANTS: la victoire du jeune Seve Ballesteros en 1980 et celle de Ben Crenshaw en 1995; l’entrée en scène de Tiger Woods en 1997 et son coup miracle en 2005; le coup de fer de Phil Mickelson derrière les arbres du 13e trou, en 2010.

P.S. Si je peux ajouter mon plus beau souvenir, le voici: la première fois que j’ai mis les pieds à AMEN CORNER, au printemps 2003. Je croyais entrer au paradis.

Scott dédie sa victoire à Greg Norman

AUGUSTA, Géorgie— Le grand Adam Scott affichait son plus beau sourire quand il s’est présenté dans la salle de presse suite à sa victoire dans le 77e tournoi des Maîtres.

«C’est tout simplement incroyable, a-t-il dit. Je suis un fier Australien et j’espère que mes compatriotes sont contents, de même que les gens de la Nouvelle-Zélande! Je remercie ma mère, ma soeur ainsi que tous ceux et celles qui m’ont aidé à atteindre mon objectif.

«Il y a eu plusieurs champions en Australie avant moi. Il faut croire que c’était écrit dans le ciel que je devienne le premier joueur de mon pays à gagner le Masters. Cette victoire, je la dédie à Greg Norman qui a longtemps été le meilleur joueur de la planète et qui a inspiré toute une génération de golfeurs».

La carrière de Scott battait de l’aile lorsque Norman l’a invité à faire partie de son équipe en vue de la coupe des Présidents. «C’est la poussée dont j’avais besoin pour relancer ma carrière», a-t-il dit.

Naturellement, Scott a rendu hommage à son coriace adversaire. «Je connais Angel Cabrera depuis un bon moment. Nous ne pouvons pas échanger facilement à cause de la barrière de langues, mais il existe entre nous un respect réciproque. Il aurait pu gagner autant que moi aujourd’hui. J’ai dû puiser au fond de moi-même pour triompher. Au deuxième trou de prolongation, j’avais vraiment du mal à lire la ligne parce qu’il commençait à faire noir. Steve Williams (son caddie) m’a dit de viser deux balles à droite et il a vu juste».

Comme tous les champions, Scott a eu de la veine lorsque sa balle a refusé de visiter le ruisseau du 13e trou. «Un gros coup de chance», a-t-il avoué.

Bon prince dans la défaite, Cabrera a déclaré: «Mon coup d’approche au 18e aurait pu m’assurer la victoire, mais la balle a refusé de pénétrer dans la coupe. C’est ça, le golf. Je lève mon chapeau devant Adam. Il est un vrai champion et une très bonne personne. Nous avons joué ensemble dans la coupe des Présidents et je suis content pour lui. Il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur».

ADAM SCOTT: premier Australien à gagner le Masters

AUGUSTA, Géorgie— Environ neuf mois après avoir fait cadeau du British Open à Ernie Els, le grand Adam Scott est devenu le premier Australien à gagner le tournoi des Maîtres.

Il a ainsi réalisé un rêve qui a échappé dans le passé aux Jim Ferrier, Bruce Crampton, Jack Newton et Greg Norman.

Le golfeur de 32 ans a calé un roulé d’une douzaine de pieds au deuxième trou supplémentaire pour avoir raison de l’Argentin Angel Cabrera dans une fin de match à la fois dramatique et époustouflante.

Adam Scott a eu raison d'Angel Cabrera au deuxième trou de prolongation pour enlever les honneurs du 77e tournoi des Maîtres.

Adam Scott a eu raison d’Angel Cabrera au deuxième trou de prolongation pour enlever les honneurs du 77e tournoi des Maîtres.

Quelques minutes auparavant, Cabrera est venu à un cheveu de caler son coup d’approche au 18e, ce qui lui aurait valu la victoire. Il a aussi léché la coupe avec son coup roulé au 10e (le deuxième trou de la prolongation). Il a quand même offert tout un spectacle et prouvé encore une fois qu’il était un très grand compétiteur.

En parfait gentilhomme, Cabrera a sauté dans les bras de Scott et l’a félicité chaleureusement pour son premier titre majeur. Les deux hommes ont joué ensemble dans les matchs de la coupe des Présidents et sont de bons amis.

On dit souvent qu’il n’y a rien comme le «neuf de retour» à Augusta le dimanche après-midi. On en a eu une autre preuve alors que Scott, Cabrera et Jason Day se sont livrés une bataille de tous les instants pour l’obtention du veston vert.

Scott semblait assuré de la victoire après avoir calé un roulé d’une trentaine de pieds au 18e trou, mais Cabrera n’avait pas dit son dernier mot. Il a expédié son coup d’approche à environ deux pieds de la coupe, puis il a réussi un birdie facile pour forcer la prolongation.

Après un départ canon (birdie-eagle), Jason Day a trimé dur pour se sauver avec le trophée, mais des bogeys aux 16e et 17e trous ont ruiné ses efforts. Il est cependant encore jeune (25 ans) et on devrait entendre parler de lui durant plusieurs années.

Tiger Woods, en quête d’un cinquième sacre à Augusta, a sonné la charge sur le deuxième neuf, mais c’était trop peu trop tard. Il y avait trop de joueurs entre lui et son objectif. «Pour l’emporter, il aurait fallu que je joue 65, a-t-il dit. Les verts étaient lents et je n’ai pas réussi à m’adapter. J’ai aussi raté une couple de coups ici et là».

Woods n’a pas gagné un tournoi majeur depuis l’été 2008. Plus il met du temps à enregistrer sa 15e victoire et plus il s’éloigne de son objectif principal: battre le record de Jack Nicklaus. Il aura la chance de se reprendre lors de l’Omnium des Etats-Unis, quelque part au mois de juin.

Brandt Snedeker était lui aussi dans la course jusqu’à ce qu’il expédie sa balle à l’eau au 13e trou. Il a réussi à sauver la normale de peine et de misère, mais il n’a jamais été capable de rattraper les meneurs.

L’ami Denis jouera

Le vétéran journaliste Denis Messier, de Sherbrooke, et Pierre Savard, du Journal de Québec, ont été favorisés par le tirage au sort et ils auront la chance fouler les allées du club Augusta National en compagnie d’une trentaine d’autres membres des médias lundi matin.

Messier, qui assiste au Masters depuis 17 ans, en sera à sa troisième expérience et probablement sa dernière. Il tentera de son mieux de faire honneur à ses amis du club LongChamp. Savard en sera à sa première tentative. Il était fou de joie quand il a su que son nom était sorti du chapeau.

Cam Cole, du Vancouver Sun, a lui aussi été favorisé par la chance et il foulera les allées de Bobby Jones pour la troisième fois. Votre humble serviteur devra s’armer de patience!IMG_0171

N.B. Ces reportages en direct d’Augusta sont rendus possibles grâce à la générosité de BARWOOD-PILON, les planchers de bois franc de qualité supérieure; LES ÉDITIONS GRAND DUC, premier éditeur de documents scolaires numériques; LES ANCIENS DE LA LIGUE DÉPRESSION.

SOUS LES GRANDS PINS

  • Mon bon ami MARIO BRISEBOIS n’a pas encore digéré la décision du comité des règles dans l’affaire TIGER WOODS. «Il a non seulement laissé tomber sa balle au mauvais endroit, mais il a signé une carte erronée et il aurait dû être disqualifié, dit-il. Pourquoi ne pas canoniser Roberto DeVicenzo tant qu’à y être?» Ce dernier avait perdu le Masters après avoir signé une carte erronée en 1968.

    Mario Brisebois n'a pas prisé la décision du comité des règlements dans l'affaire Tiger Woods.

    Mario Brisebois n’a pas prisé la décision du comité des règlements dans l’affaire Tiger Woods.

  • Le jeune TIANLANG GUAN a joué une dernière ronde de 75 pour un total de 300, soit douze coups au-dessus de la normale. Il s’agit d’un exploit remarquable pour un jeune de 14 ans. «Je suis fier de moi, mais j’ai des choses à améliorer, a dit Guan. Mon jeu court est excellent, mais je devrai allonger mes coups de départ. Je remercie BEN CRENSHAW pour ses encouragements et les dirigeants du club pour leur accueil. Les spectateurs ont été très gentils à mon endroit». Guan rentrera à la maison avec le trophée du meilleur golfeur amateur.
  • Le champion en titre BUBBA WATSON n’a faire mieux que 77 et il a terminé le tournoi loin des meneurs.
  • Je rentre au pays dans les prochains jours, mais je ne vous oublie pas. MERCI de m’avoir suivi sur le web pendant le Masters. Ce fut une autre expérience enivrante.