AUGUSTA, Géorgie— J’étais dans la salle de presse du club Augusta depuis environ une heure et demie lorsque j’ai appris le décès de Dollard Saint-Laurent, ex-défenseur du Canadien et des Blackhawks. Même si on si attend, ça demeure une mauvaise nouvelle.
J’ai bien connu Dollard à l’époque où il participait à la tournée des Anciens Canadiens avec son grand ami Phil Goyette, Jean-Guy Talbot, Maurice et Henri Richard, Gilles Marotte, Red Storey et quelques autres. Une fois la partie terminée, ces gars-là savaient s’amuser, prenez-en ma parole!
Dollard était un prince, un parfait gentilhomme. Bien des gens ne le savent pas, mais il a joué un rôle important dans la création du syndicat des joueurs de la Ligue nationale à la fin des années 1950. Plus tard, il s’est beaucoup dévoué pour le golf junior dans la région de Beloeil. J’offre mes plus sincères condoléances à son fils Michel et à toute la famille.
Bubba gonflé à bloc
Bubba Watson était à Augusta dimanche pour encourager les jeunes dans la compétition «Drive, chip and putt», une belle initiative des dirigeants du Masters pour la promotion du golf. Il y avait 80 jeunes d’un peu partout à travers le monde.
Le gaucher de 36 ans n’a joué dans aucun tournoi depuis celui de Doral au début du mois de mars, mais il se dit prêt à défendre de son titre.
«L’an passé, j’ai pris deux semaines de congé avant le tournoi et je me suis pas mal débrouillé, a-t-il confié à un représentant du USA Today en faisant allusion à sa victoire par trois coups. Je serai plus à l’aise qu’il y a deux ans pour défendre mon championnat. Je prendrai bien mon temps et je ménagerai mes énergies.
«De plus, je saurai à quoi m’en tenir si je suis parmi les meneurs dimanche après-midi. Lorsque je suis dans le bon état d’esprit, il n’y a pas un seul coup que je ne peux pas réussir. Quand je suis à mon mieux, aucun parcours ne peut me résister». C’est ce qu’on appelle avoir une certaine confiance en ses moyens.
Le parcours d’Augusta convient parfaitement à Bubba Watson. Ses très longs coups de départ lui permettent d’atteindre plusieurs verts avec des fers courts. Il peut aussi réussir des miracles avec son wedge, comme on l’a vu en 2012 lors de sa victoire aux dépens de Louis Oosthuizen.
Besoin de Tiger
Tout le monde ici a hâte de voir si Tiger Woods peut réussir son retour au jeu. Il n’a pris part à aucun tournoi depuis le 5 février (abandon à Torrey Pines). Il n’a même pas joué à Bay Hill, un endroit où il a remporté huit victoires.
Bernhard Langer et Nick Faldo sont de ceux qui croient que Tiger aura du mal à se faire justice après une si longue absence, d’autant qu’il a récemment connu de sérieux ennuis autour des verts.
Certains pensent que Tiger souffre des «chipping yips», une espèce de maladie nerveuse. «Si c’est le cas, il est foutu, a dit Gary Player. Si tu as les «yips», tu vas mourir avec. J’espère que ce n’est pas vrai parce que le golf a besoin d’un gars comme Tiger Woods. Nous avons besoin de lui pour attirer de plus grosses foules et faire grimper les cotes d’écoute. Il a le don de soulever la foule et je lui souhaite tout le succès possible».
Tiger n’a pas gagné le Masters depuis 10 ans et il n’a gagné aucun tournoi majeur depuis l’été 2008. Ce n’est pas une disette, mais une catastrophe!
Premiers échos du Masters
- Trois jours avant le début du tournoi, c’était «bumper à bumper» sur WASHINGTON ROAD, lundi matin, et les revendeurs étaient déjà à l’oeuvre avec leurs affiches «I need tickets».
- ARNOLD PALMER ne participera pas à la compétition Par 3 avec ses amis Nicklaus et Player, mercredi après-midi. Il sera remplacé par BEN CRENSHAW. «Little Ben» en sera à sa 44e et dernière participation au Masters.
- Mon collègue DENIS MESSIER, de Sherbrooke, assiste au tournoi pour la 20e fois. Il y a quelques semaines, le président BILL PAYNE lui a fait parvenir une lettre en bonne et due forme pour l’aviser qu’il avait droit à un invité. Après avoir bien réfléchi, Denis a jeté son dévolu sur son vieux copain MARC GRENIER, ancien patron du club Royal Québec. Méchant cadeau!
- JORDAN SPIETH est parmi les favoris après sa deuxième place au Shell Houston Open. C’est J.B. HOLMES qui l’a emporté en prolongation.
- L’Ontarien COREY CONNERS est parmi les 20 nouveaux invités. Il a terminé deuxième au championnat amateur des États-Unis, l’an passé. Il n’a que 23 ans.
- GRAHAM DeLAET, un autre Canadien, a fait couper sa barbe à la Bill Lee.
- TOM WATSON tente encore sa chance à 65 ans. Chez les inscrits, il y a aussi quelques vétérans dans la cinquantaine, dont FRED COUPLES, Mark O’Meara, Bernhard Langer, Larry Mize, Ian Woosnam, Sandy Lyle et le coloré Miguel Angel Jimenez.
- On prévoit du temps nuageux et quelques ORAGES cette semaine. Pour la finale, dimanche, on dit qu’il fera SOLEIL et que le mercure grimpera à 80 degrés Farenheit avec un vent de 10 ou 15 milles à l’heure.
- Miller Time!