McIlroy: «La pression, c’est pour les pneus»

AUGUSTA, Géorgie— Tiger n’est plus là, du moins pour l’instant, et les jeunes loups se bousculent aux portes dans l’espoir de lui succéder.

Un de ceux-là est Rory McIlroy, golfeur de l’année en 2014 et ancien numéro un mondial. Le Nord-Irlandais de 26 ans a perdu quelques

Rory McIlroy est prêt à faire feu dans le 80e tournoi des Maîtres.

Rory McIlroy est prêt à faire feu dans le 80e tournoi des Maîtres.

plumes durant la dernière année, mais il demeure un talent exceptionnel. Une victoire ici cette semaine lui permettrait de compléter le Grand Chelem et de rejoindre des légendes comme Ben Hogan, Gene Sarazen, Jack Nicklaus, Gary Player et Tiger Woods.

«Je suis prêt à faire feu, a dit McIlroy quelques heures avant de frapper sa première balle. Évidemment, ce tournoi n’en est pas un comme les autres. Je suis à mon mieux lorsque je suis relaxe et c’est le cas présentement. La pression, c’est bon pour les pneus!

«C’est mon huitième Masters et je sais ce que je dois faire pour gagner ici. Je connais très bien le parcours et je suis capable de faire mourir la balle avec un coup en hauteur. Je sais exactement quand attaquer ou redoubler de prudence. J’ai un plan de match et je vais le mettre en pratique».

En 2011, à l’âge de 21 ans, Rory filait vers la victoire quand il s’est écroulé sur le dernier neuf pour jouer 80. Sans doute était-il un peu trop nerveux. L’an passé, il a réussi à retrancher 12 coups à la normale, mais un mauvais départ l’a empêché de chauffer les fesses de Jordan Spieth et il a dû se contenter de la quatrième place.

«Je vois très bien ce que font les Jason Day, Jordan Spieth et Rickie Fowler, poursuit-il. Cela me sert de motivation. Je veux placer mon mot dans la conversation. Je pense que ça s’en vient. Je pense aussi que le golf est chanceux d’avoir une nouvelle génération de champions. Nous avons tous la passion du jeu et nous sommes prêts à voyager partout à travers le monde».

Scott, Bubba et le Big Three

Il y a au moins une douzaine de joueurs qui peuvent gagner ce tournoi. Peut-être même un peu plus. Il fut un temps où Tiger Woods était largement favori. En fait, il était dans une classe à part. Son absence ouvre la porte à tout le monde.

Parmi les favoris, il y a évidemment le BIG THREE: Jason Day, Jordan Spieth et Rory McIlroy. Personne ne serait surpris si un de ces trois joueurs se sauvait avec le veston vert.

Il faut aussi penser à ADAM SCOTT, Bubba Watson et Rickie Fowler.

Adam Scott se dit en mission, cette semaine. Il a gagné le Masters en 2013.

Adam Scott se dit en mission, cette semaine. Il a gagné le Masters en 2013.

Scott connaît un très bon début de saison avec deux victoires et une deuxième place. Il se dit «en mission» cette semaine. À 35 ans, il est à son apogée et rien ne lui ferait plus plaisir qu’une deuxième victoire à Augusta. S’il connaît du succès avec le «petit» fer droit, il sera à surveiller dimanche.

Bubba Watson est un peu offusqué de ne pas être parmi les favoris même s’il a gagné ici en 2012 et 2014. Ce parcours l’avantage parce qu’il est un long cogneur «de droite à gauche».

À 27 ans, Rickie Fowler se dit prêt à gagner son premier trophée majeur. Il a fait montre de son immense talent en enlevant le championnat TPC à Jacksonville, l’an passé. Il a du style et il sera assurément un des chouchous de la foule.

Chez les joueurs à surveiller, il y a aussi PHIL MICKELSON (toujours à son mieux à Augusta), Louis Oosthuizen, Justin Rose et le grand Henrik Stenson. À 45 ans, «Phil The Thrill» tente de rejoindre Arnold Palmer et Tiger Woods, quatre fois champions à Augusta. Oosthuizen possède un élan à faire rêver. Rose a gagné l’Omnium des États-Unis il y a trois ans et il a terminé deuxième derrière Spieth l’an passé. Quant à Stenson, il a été baptisé «Runner Up» parce qu’il finit souvent deuxième. Peut-il causer une surprise?

Dans la catégorie des «long shots», on retrouve BROOKS KOEPKA (talent exceptionnel), Zach Johnson, Sergio Garcia, Brendt Snedeker, Charl Schwartzel, Dustin Johnson, Hideki Matsuyama, Patrick Reed, Ian Poulter, Kevin Na, Graeme McDowell, Victor Dubuisson et le grand Ernie Els (46 ans).

Que la fête commence!

 

 

 

 

 

 

Nicklaus: «Tiger n’a pas dit son dernier mot»

AUGUSTA, Géorgie— Jack Nicklaus a fait sa visite annuelle dans la salle de presse, mardi soir, juste avant le dîner des Champions.

Il a parlé un peu de son improbable victoire en 1986 (il y a déjà 30 ans), puis il a rendu hommage à Tom Watson qui participe au Masters pour la dernière fois de sa carrière. Le Golden Bear place son ami Tom parmi les cinq ou six meilleurs golfeurs de tous les temps. Ça en dit long sur le talent de M. Watson.

Jack Nicklaus: déjà 30 ans depuis sa dernière victoire à Augusta.

Jack Nicklaus: déjà 30 ans depuis sa dernière victoire à Augusta.

Interrogé au sujet de Tiger Woods, le grand absent à Augusta, Nicklaus a déclaré: «Il est venu me voir à la maison lors d’une réunion de la coupe Ryder et il semblait en grande forme. Je ne crois pas que sa carrière soit terminée. Je pense qu’il reviendra au jeu et qu’il gagnera d’autres tournois».

De nombreux joueurs, dont Phil Mickelson, ont exprimé le désir de revoir Tiger dans le feu de l’action. «Nous apprécions tous ce qu’il a fait pour notre sport au fil des ans, a dit Mickelson. Nous aimerions qu’il soit ici cette semaine. Le golf a besoin d’un joueur de son calibre. On nous laisse entendre qu’il reviendra au jeu dans les prochains mois. Je souhaite qu’il nous revienne en grande forme».

Jason Day a renchéri en ces termes: «C’était fantastique de le voir jouer. Tiger faisait des choses que les autres ne pouvaient pas faire. Il a changé notre sport pour le mieux et il a inspiré toute une génération de nouveaux golfeurs. Comme Arnold Palmer l’avait fait avant lui».

Petit jeu facile!

Les milliers de personnes qui ont assisté à la compétition Par 3 n’ont pas été déçues. En plus de voir à l’oeuvre les légendes et les nouveaux champions, ils ont été témoins de neuf (9) trous d’un coup.

Gary Player a fêté ses 80 ans avec un trou d'un coup.

Gary Player a fêté ses 80 ans avec un trou d’un coup.

J’étais debout près du vert numéro 4 lorsque Justin Thomas et le populaire Rickie Fowler ont tour à tour expédié leur balle dans la coupe sur une distance de 130 verges. Ils ont eu droit à une longue ovation et ils ont eux-mêmes immortalisé la scène avec leur portable.

Les autres trous d’un coup ont été réussis par Gary Player, encore solide à 80 ans, Zach Johnson, Webb Simpson, David Lingmerth, Jimmy Walker, Smylie Kaufman et Andy Sullivan. Les neuf normales 3 du parcours exécutif mesurent entre 70 et 140 verges.

À noter que le trio de Nicklaus, Player et Tom Watson totalisait 222 ans.

Sous les grands pins

  • JORDAN SPIETH n’est pas favori pour gagner cette semaine. Même si JASON DAY est le choix des preneurs aux livres, ça ne l’empêche pas de dormir. «Je sais ce que je peux faire ici», dit simplement le champion en titre.
  • Ainsi donc, CAREY PRICE ne jouera plus au hockey cette saison. Ce qu’il en a fallu du temps pour nous dévoiler la vraie nature de sa blessure et prendre une décision aussi facile! Le Rocket et le Gros Bill n’ont pas fini de se retourner dans leur tombe!

    Nancy Lopez a été honorée par le maire d'Augusta.

    Nancy Lopez a été honorée par le maire d’Augusta.

  • NANCY LOPEZ, gagnante de 48 tournois sur le circuit de la LPGA, a été honorée par le maire d’Augusta, lundi soir, pour sa contribution au golf. Âgée de 59 ans, Mme Lopez est considérée comme la BILLIE JEAN KING du golf.
  • Les dirigeants du club Augusta National songent sérieusement à ALLONGER le 13e trou, une normale cinq de 510 verges. C’est vrai que les gars frappent la balle plus loin que jamais, mais il ne faudrait pas DÉNATURER ce trou qui marque la fin d’Amen Corner. Les gens adorent les birdies et les eagles.
  • PAUL CASEY a réussi un trou d’un coup au 12e trou durant une ronde de pratique avec son ami IAN POULTER.
  • ERNIE ELS: «Le terrain est absolument parfait».
  • Le souper annuel de GOLF CANADA nous a permis de rencontrer ROLAND DEVEAU, nouveau président de l’organisme. Avocat de profession, il est originaire de la Nouvelle-Écosse. On a aussi discuté avec SCOTT SIMMONS, Constant Priondolo, Marc Villeneuve, Brent McLaughlin et CHARLIE BEAULIEU, gouverneur de Golf Canada.
  • ESTEBAN TOLEDO, un des bons golfeurs du circuit des Champions, a trouvé une façon originale de participer au tournoi des Maîtres. Il servira de cadet au vétéran SANDY LYLE.
  • JOHN DALY est de retour chez Hooter’s avec son motorisé. Il vend des trucs aux amateurs de golf en plus de se faire photographier en leur compagnie.
  • Le MENU pour le dîner des Champions, mardi soir: une salade de fruits et légumes, un Texas Bar-B.Q. et un biscuit au chocolat avec crème glacée à la vanille. Pour arroser ça, deux des meilleurs vins de la Californie: un Cakebreak Reserva 2011 et un Caymus Vineyards Sélection spéciale 2010.
  • HUGO BERNARD, un de nos meilleurs golfeurs amateurs, a remporté son premier trophée dans les rangs collégiaux. Il a joué 74, 66 et 70 au club Tiger Point. C’est où ça?
  • RITA LAFONTAINE a été une de nos meilleures comédiennes. Elle venait souvent faire son tour dans le petit village de SAINT-CAMILLE.

Watson applaudit la nouvelle génération

AUGUSTA, Géorgie— Après Sam Snead, Ben Hogan, Arnold Palmer, Jack Nicklaus et plusieurs autres légendes du golf, c’est au tour de Tom Watson de faire son dernier tour de piste à Augusta.

À 66 ans, le rouquin de Kansas City est forcé de se rendre à l’évidence: il ne frappe plus la balle assez loin pour rivaliser avec les jeunes loups de la PGA.

«Il fut un temps où j’étais un des plus longs cogneurs du circuit, mais

Réal Labbé, Denis Messier et moi avons eu le plaisir de discuter avec Tom Watson avant son dernier tournoi des Maîtres.

Réal Labbé, Denis Messier et moi avons eu le plaisir de discuter avec Tom Watson avant son dernier tournoi des Maîtres.

cette époque est révolue depuis longtemps, avoue-t-il. Je frappe maintenant la balle à 250 verges et ce n’est pas suffisant pour obtenir de bons résultats sur un parcours aussi long (7435 verges) que celui d’Augusta. Tout ce que je peux espérer, c’est d’éviter la coupure après 36 trous. Ma décision est prise depuis plusieurs mois. Le temps est venu de tirer ma révérence».

Watson sera chaudement applaudi lorsqu’il grimpera l’allée du 18e trou pour la dernière fois. Non seulement a-t-il gagné le Masters à deux reprises (1977 et 1981), mais il a souvent été dans la course aux grands honneurs, terminant une douzaine de fois parmi les 10 premiers.

«J’ai tant de souvenirs d’Augusta, poursuit-il. Je n’oublierai jamais la journée où j’ai pu jouer ici avec mon père et Gene Sarazen. Mon père aimait le golf autant que moi. J’ai aussi vécu des moments inoubliables lors du dîner des Champions avec avec les Ben Hogan, Sam Snead, Byron Nelson, Henry Pickard, Herman Keiser et bien d’autres. C’est un grand privilège que d’appartenir à un club aussi sélect».

Quadruple bogey au 16e

On se souvient d’abord de Watson pour ses cinq victoires dans l’Open de Grande-Bretagne, mais c’est ici à Augusta qu’il a compris qu’il pouvait rivaliser avec Jack Nicklaus et les grands champions de la PGA.

Tom Watson a failli gagner l'Open de Grande-Bretagne en 2009. Il avait 59 ans...

Tom Watson a failli gagner l’Open de Grande-Bretagne en 2009. Il avait 59 ans…

Il a dû faire ses classes comme tout le monde. En 1970, encore dans les rangs amateurs, il a raté la coupure après avoir commis une erreur stupide au 13e trou. Cinq ans plus tard, il luttait pour le championnat quand il a expédié deux balles à l’eau au 16e trou sous les yeux de Nicklaus. Il aurait voulu disparaître dans l’étang avec son quadruple-bogey pendant que le Golden Bear calait un roulé de 40 pieds pour «casser les jambes» de Johnny Miller et de Tom Weiskopf.

En 1997, Watson s’est retrouvé de nouveau dans la course. Cette fois, il n’a pas loupé sa chance. Même s’il était presque étouffé par la pression, il a réussi un coup de fer 5 absolument parfait au 16e trou, puis il a enregistré un birdie au 17e et une normale au 18e pour se sauver avec la victoire, deux coups devant Nicklaus.

Trois mois plus tard, il a encore eu raison de Nicklaus dans le fameux duel de Turnberry (Écosse) et sa carrière était lancée. Entre 1977 et 1984, il a gagné 33 épreuves de la PGA en route vers le panthéon du golf.

Il choisit Rory pour gagner

Watson comprend très bien que le temps est venu de «passer le flambeau» aux plus jeunes. D’ailleurs, il ne cache pas son admiration pour les jeunes loups de la PGA.

«Ils sont vraiment bons, dit-il. Ils ont beaucoup de talent et ils frappent la balle au bout du monde. Je pense surtout à des joueurs comme McIlroy, Spieth et Jason Day. Rory frappe la balle si haut et si loin qu’il est capable de «déchirer» n’importe quel terrain. Il est mon choix pour gagner cette semaine. Jason Day en est un autre qui frappe la balle en hauteur. À Augusta, c’est un net avantage que d’atteindre le vert avec un fer court. Ça fait toute la différence.

«Je suis très impressionné par le rendement des jeunes et aussi par leur comportement en général. Ils sont très gentils avec les amateurs, de merveilleux ambassadeurs pour notre sport. J’apprécie le fait qu’ils accordent une grande importance à leur conditionnement physique. Ce n’était pas le cas dans mon temps. Par contre, je frappais entre 300 et 400 balles par jour. C’était pas si mal comme exercice».

Tant et aussi longtemps qu’il le pourra, Watson continuera de venir à Augusta pour participer au dîner des Champions et à la compétition Par 3, le mercredi après-midi.

Comment voudrait-il qu’on se souvienne de lui? «Allez demander aux autres, répond-il. Personnellement, je veux juste que mes adversaires se rappellent de moi comme d’un excellent golfeur. Je suis allé à l’école de Byron Nelson et j’ai travaillé fort pour améliorer mon jeu court. Il m’arrivait souvent de sauver la normale avec mon wedge ou mon putter, mais ça fait partie du jeu. Je pense aussi que j’ai traité les gens de la bonne manière, du moins la plupart du temps. C’est important ça aussi».

Merci pour tout, M. Watson.

Jason Day et ses grille-pain!

AUGUSTA, Géorgie— Tu ne deviens pas numéro un mondial sans avoir une bonne tête sur les épaules. Jason Day en est la plus belle preuve.

Deux jours avant le début du 80e tournoi des Maîtres, le golfeur australien s’est présenté devant les journalistes et il a répondu à leurs questions avec une belle assurance, comme s’il avait fait ça toute sa vie.

Jason Day se présente à Augusta dans la peau du numéro un mondial.

Jason Day se présente à Augusta dans la peau du numéro un mondial.

«Il y a plus de monde que l’an passé, a-t-il dit avec un sourire en coin. Je suis content de me présenter ici dans la peau du numéro un. Je suis à l’aise ici et je pense que j’ai tout ce qu’il faut pour gagner ce tournoi, mais je ne me vois pas comme le grand favori et je ne prends rien pour acquis. Il y a plusieurs joueurs qui peuvent aspirer aux grands honneurs. Je pense notamment à des gars comme Jordan Spieth, Rory McIlroy et Henrik Stenson. Il y a aussi le vieux Phil (Mickelson) et plusieurs autres champions. Notre circuit n’a jamais été aussi compétitif».

Jason Day a gagné cinq tournois l’an passé, dont le championnat de la PGA, son premier titre majeur. Il a repris de plus belle en 2016 en enlevant le tournoi Arnold Palmer à Bay Hill et le Dell match-play à Austin, Texas. Il joue le meilleur golf de sa carrière et il dit que son dos ne le fait plus souffrir. Dans son cas, «sky is the limit».

Il a failli tout lâcher

Jason Day est ici depuis vendredi afin de mettre toutes les chances de son côté, mais il n’est pas question qu’il passe trop de temps sur le parcours ou dans le terrain d’exercice. Par expérience, il ne croit pas à cette façon de faire. Il veut se préparer «juste assez» tout en demeurant calme et détendu.

«À Augusta, il est important d’avoir de bons coups de départ, mais il faut surtout placer la balle au bon endroit avec ses fers si on veut avoir du succès. Mon seul objectif pour l’instant est de jouer assez bien pour être «dans la parade» dimanche. Alors, tout devient possible».

Si le regretté Yogi Berra avait été professionnel de golf, il aurait dit: «Le golf est 90 % mental. L’autre moitié est physique». Et Jason Day lui aurait probablement donné raison.

En 2011, il était sur le point de tout lâcher. Ses résultats étaient décevants. Il avait envie de rentrer à la maison même s’il avait une invitation pour participer au tournoi des Maîtres. Ses proches ont réussi à le faire changer d’idée. Il s’est présenté à Augusta et il a terminé deuxième, deux coups derrière le Sud-Africain Charl Schwartzel. C’est le coup de pied dont il avait besoin.

«Le golf est un jeu très frustrant, dit-il. Je me souviens de mes années dans les rangs amateurs où tout ce que je pouvais gagner, c’était des grille-pain. Je jouais pour l’honneur et pour gagner des grille-pain!

«Une fois rendu chez les pros, c’est une autre histoire. Il faut que tu produises et que tu gagnes des bourses intéressantes si tu veux conserver ta carte et rester parmi l’élite. Lorsque tu traverses une période creuse, tu deviens frustré. Tu as moins de plaisir à jouer et moins le goût de retourner au champ d’exercice.

«Émotivement, il y a des hauts et des bas. Parfois, tu en viens même à détester le golf. Tu songes à remplacer son caddie, ton professeur, ton agent d’affaires et même ta femme, mais c’est là que tu as le plus besoin d’eux et de leurs conseils.

«Oui, j’ai eu envie de lâcher, mais mes proches m’ont soutenu et encouragé. Ils étaient là pour ça. Je suis allé à Augusta, j’ai fini deuxième et j’ai repris goût au golf. Vous connaissez la suite de l’histoire».

Jason Day: un jeune homme dont on n’a pas fini d’entendre parler.

DERNIÈRE HEURE

  • RORY McILROY est en belle forme et très confiant de gagner le Masters pour la première fois, ce qui lui permettrait de compléter le Grand Chelem du golf. Je vous en parlerai davantage demain.
  • Selon McIlroy, on ne reverra pas de sitôt un joueur capable de répéter les exploits réussis par TIGER WOODS entre 1997 et 2006.
  • RICKIE FOWLER en est un autre qui se présente ici avec de grandes ambitions. Très populaire auprès des jeunes, Fowler a remporté sa plus belle victoire dans le championnat TPC, l’an passé, à Jacksonville. Il se croit maintenant capable de gagner son premier tournoi majeur. «Je souhaite que le VENT se lève. Je suis très bon dans le vent», dit-il.
  • PHIL MICKELSON rêve d’un quatrième veston vert. «J’ai peut-être 45 ans, mais je ne me suis pas aussi bien senti depuis des années, déclare Lefty. Je frappe encore la balle à la même distance (299 verges) qu’en 2003».
  • MIKE WEIR, champion ici en 2003, sera le seul représentant du Canada. Il a raté la coupure quatre fois dans les cinq dernières années.
  • Le champion en titre JORDAN SPIETH amorcera le tournoi avec l’Anglais PAUL CASEY et le jeune BRYSON DeCHAMBEAU, champion amateur des États-Unis.
  • JASON DAY jouera les deux première rondes avec MATT KUCHAR et le grand ERNIE ELS.