Il y a 10 ans cette semaine, j’étais à Saint.Andrews pour assister à l’Omnium de Grande-Bretagne.
Je m’en souviens comme si c’était hier. C’était le troisième de mes six voyages outre-mer pour surveiller ce que les Européens considèrent comme le plus important tournoi de la planète. J’aurais voulu y aller plus souvent, mais ça n’a pas été possible à cause d’un certain lock-out sur la rue Frontenac. Vous vous rappelez?
Saint.Andrews: un endroit unique au monde.
Après avoir quitté la gare et déposé ma valise dans une chambre grande comme ma main, je suis parti à pied pour aller à la rencontre du «berceau du golf». En arrivant en-bas de la côte, j’ai abouti directement dans l’allée du 17e trou, le fameux Road Hole. J’en avais la chair de poule. Comme aurait dit Lucien Bureau, mon défunt beau-père, j’avais l’impression de «monter au ciel les bottines aux pieds».
Un gentil monsieur m’a indiqué comment me rendre à la salle de presse, puis j’ai vécu une semaine de rêve avec les magiciens de la PGA.
Jack et Scotty
J’ai une excellente raison de me souvenir de la deuxième ronde du tournoi, le vendredi après-midi. C’était la dernière présence de Jack Nicklaus dans le plus ancien tournoi et j’ai pu le suivre pas à pas sur le deuxième neuf en portant un bandeau spécial. Ses compagnons de jeu étaient Tom Watson et le jeune Luke Donald. Et qui était le marqueur officiel? Nul autre que Scotty Bowman qui se demandait ce que je faisais là et vice-versa.
Au 18e trou, Nicklaus s’est installé sur le Swilcan Bridge pour saluer la foule, puis il a marché jusqu’au vert où il a réussi un birdie pour clore la journée avec un pointage de 72. À 65 ans, c’était un exploit digne de mention.
Tiger et Monty
À l’époque, Tiger Woods était le monarque incontesté du golf, en route vers une foule de records et 14 victoires dans les tournois majeurs.
Tiger Woods a triomphé à Saint.Andrews en 2000 et en 2005.
Il avait gagné à Saint.Andrews cinq ans plus tôt et il a récidivé assez facilement en découpant le vieux parcours avec la précision d’un chirurgien. Bon deuxième, Colin Montgomerie a déclaré: «J’ai fait de mon mieux, mais Tiger était trop fort. On dirait que ce parcours a été conçu pour lui il y a 2000 ans!»
(Cette semaine, Tiger a joué 76 en ronde iniatiale. C’est quasiment irréel).
Une fois le tournoi terminé, je suis resté une journée de plus pour visiter King’s Barn, l’historique pavillon de la Royal & Ancient, le magasin de Tom Morris, le musée de golf et le cimetière de Saint.Andrews. Pas de farce, c’est là que j’aimerais être enterré, face à la mer du Nord, mais je ne sais pas si j’en ai les moyens!
Le mardi matin, sur le quai de la vieille gare, le soleil brillait si fort sur les champs de blé que j’étais triste de rentrer au pays. Heureusement, j’ai pu retourner à Saint.Andrews deux ans plus tard après avoir assisté à la victoire de Padraig Harrington sur Sergio Garcia à Carnoustie. En autobus, il y a seulement une trentaine de minutes entre les deux villes.
Cette semaine, tous les regards sont tournés vers Jordan Spieth. En l’absence de Rory McIlroy, blessé à une cheville, le jeune Texan a la chance de gagner les trois premiers tournois majeurs de la saison, un exploit qui n’a pas été réussi depuis Ben Hogan, un autre golfeur du Texas, en 1953.
Spieth a dit vouloir aborder l’Open comme si c’était un tournoi ordinaire, mais Saint.Andrews n’est pas un endroit comme les autres avec ses sept verts doubles et le vent qui souffle dans toutes les directions. Que le meilleur l’emporte!
Watson fait ses adieux; Faldo aussi
À cause d’un violent orage vendredi matin, il était environ 17h., heure de Londres, lorsque TOM WATSON a amorcé sa dernière ronde à Saint.Andrews en compagnie d’Ernie Els et de Brandt Snedeker.
Tom Watson, cinq fois champion de l’Open de Grande-Bretagne.
Il a commis un «3 putts» dès le premier trou, mais ça n’avait aucune espèce d’importance. Watson sera toujours un des plus grands champions de l’Open de Grande-Bretagne.
Avec un élan si gracieux et un puissant désir de vaincre, il a gagné l’Open à cinq reprises entre 1975 et 1983. Mieux encore, il a failli remporter une sixième victoire à l’âge de 59 ans. C’était à Turnberry, en 2009.
Watson menait par un coup avant le 72e et dernier trou. Il a joué de malchance avec son coup de fer 8 et la balle n’est pas restée sur le vert. Il a ensuite raté un roulé d’environ huit pieds pour commettre un bogey avant d’être battu décisivement par son compatriote Stewart Cink en prolongation. Il n’y avait plus rien dans le réservoir.
Tout le monde aurait voulu qu’il gagne, particulièrement les gens de sa génération, mais les dieux du golf en ont décidé autrement. En conférence de presse, sourire en coin, il a déclaré: «Bien sûr que j’aurais aimé gagner, mais ceci n’est pas une funéraille!»
On se souviendra également de Watson pour sa victoire dramatique contre Jack Nicklaus en 1977. Ça se passait aussi à Turnberry. Les deux hommes se sont livrés un combat incroyable dans un match qui a été baptisé «Le duel sous le soleil». Après avoir vaincu le grand champion de l’époque, Watson a pris confiance en ses moyens, puis il est devenu le meilleur golfeur de la planète entre 1977 et 1982.
NICK FALDO, trois fois champion en Grande-Bretagne et à Augusta, disputait faisait lui aussi ses adieux à Saint.Andrews comme compétiteur. Encouragé par son fils qui lui servait de cadet, il a joué 71, un coup sous le par, après une affreux 83 la veille. Les grands champions ont leur fierté.
Faldo semblait ému et serein quand il a salué la foule sur le Swilcan Bridge avant de jouer le dernier trou.
Vendredi en vrac
- Si RYAN KESLER vaut 41M$ pour six ans, combien valent COREY PERRY et RYAN GETZLAF? Ça ne finira jamais.
- Le jeune BRENDAN SMITH, d’Ayer’s Cliff, a reçu une dose d’humilité au championnat mondial de golf junior à TORREY PINES. Il n’a pu faire mieux que 86, 76 et 85 pour un total de 247, soit 31 coups au-dessus de la normale. Il a seulement 17 ans.
Francis Michel, du Cactus de Victoriaville, fera partie de l’équipe du Québec au championnat canadien.
- BASEBALL SENIOR: Victoire de Victo contre Thetford et de Coaticook contre Sherbrooke. En vedette: FRANCIS MICHEL, Julien Bélanger, Jean-François Delisle, Steve Charbonneau et Hugo Lalonde.
- Le circuit Bélisle a choisi ses étoiles pour le championnat canadien qui aura lieu au NOUVEAU-BRUNSWICK du 20 au 24 août. Les lanceurs seront MICHEL SIMARD, Francis Michel, François Lafrenière, Steve Green, Samuel Ouellet, Jordan Mackean, Maxime Lanthier et Jacob Gosselin-Deschênes. Les autres élus sont: MICHAEL ZGORZELSKI, Stéphane Pouliot, Jonathan Lussier, Leonardo Ochoa, Frédéric Bolduc, P.O. Dostaler, Dany Deschamps, Étienne Blanchette, Nicolas Trudeau, Kevin Tremblay, Frédéric Mercier et Emmanuel Turcotte.
- J’ai passé un très bel après-midi sur le parcours de VALCOURT avec Alain Proulx, Guy et Richard Normandin. GILBERT VERHOEF et son frère Jean font de grands efforts pour la relance du club. Ils sont sur la bonne voie.
- MYRTLE BEACH vient de gagner la Triple couronne en tant que meilleure destination de golf aux USA, à la grande joie de BILL GOLDEN, président de Myrtle Beach Golf Holiday.
- MAUDE-AIMÉE LEBLANC occupe le 13e rang sur le circuit Symetra. Elle cogne la balle à 279 verges, mais sa moyenne de 30 coups roulés par ronde laisse à désirer.
- L’Isothermic de THETFORD-MINES (hockey senior) change de commanditaire pour sa 20e saison et devient L’ASSURANCIA de TM.
Le mot d’humour
Deux mecs dans un bar.
«J’ai un sale boulot, dit le premier. Je suis livreur de pizza. Toute la journée, je les sens, je les vois et je les touche, mais je ne peux pas les manger».
Et l’autre de répondre: «Moi aussi, j’ai un sale boulot. Je suis gynécologue».