Heureux de jouer 81 à Augusta

AUGUSTA, Georgie— Le nom de Randy Lewis ne vous dit rien, mais son histoire est pour le moins amusante.

Conseiller financier dans la vie de tous les jours, Lewis a gagné tant de tournois de golf dans les rangs amateurs qu’il a été élu au Temple de la renommée du Michigan. L’été dernier, il a fait encore mieux en remportant le championnat mid-amateur des Etats-Unis, ce qui lui a valu, à 54 ans, de devenir le plus vieux golfeur à recevoir une invitation pour le tournoi des Maîtres.

Randy Lewis

Randy Lewis réalise le rêve de tout golfeur amateur en participant au Masters.

Il était passablement nerveux quand il a pris le chemin d’Agusta avec quelques parents et amis. Pendant les six derniers mois, il a pensé jour et nuit à son premier coup de départ avec comme seule ambition de frapper la balle quelque part dans l’allée.

Jeudi matin, le rêve est devenu réalité lorsqu’il a pris le départ en compagnie de Robert Garrigus et de l’ex-champion Jose Maria Olazabal. Il n’a pas joué aussi bien qu’il l’aurait voulu et il a conclu sa journée de travail avec un pointage de 81, neuf coups au-dessus de la normale. Il avait quand même le sourire aux lèvres quand il a quitté le terrain.

«C’est le plus beau 81 de toute ma vie, a-t-il confié au journaliste Mike Lopresti. Je réalise un rêve en jouant ici et le score est secondaire. J’ai très bien joué sur les verts, mais mes coups de départ étaient erratiques. J’espère faire mieux en deuxième ronde. Je voudrais juste être capable d’arrêter l’horloge. Les choses se déroulent trop vite à mon goût».

Je connais plusieurs de mes amis qui seraient très heureux de jouer à Augusta avec les magiciens de la PGA et qui se contenteraient volontiers de jouer 80 ou 81!

SOUS LES GRANDS PINS

  • Une vague de FROID frappe la région d’Augusta. Le mercure a chuté dans les 50 degrés Farenheit, vendredi matin. On se serait cru en Écosse pour la présentation du British Open. «Lorsque le vent vient du nord, ce parcours devient particulièrement difficile», a souligné GREG NORMAN.
  • Je suis content d’apprendre que les PENGUINS auront l’avantage de la patinoire en première ronde contre les méchants Flyers. Ils en auront besoin car cette série sera une GUERRE DE TRANCHÉES.
  • La controverse au sujet de la carte de pointage de LUKE DONALD en première ronde tient du fait que le chiffre 5 inscrit au cinquième trou (sur sa carte de pointage) ressemblait étrangement au chiffre 3. Après vérification, tout est rentré dans l’ordre.
  • Si j’étais dans les souliers de BILLY PAYNE, président du club Augusta National, j’inviterais immédiatement la présidente de la compagnie IBM à joindre les rangs du club. Cela me permettrait d’éteindre rapidement le FEU avant qu’il embrase toute la maison.
  • Bravo à CHARLIE HENRY pour son élection au Panthéon de la renommée de la LHJMQ. L’ex-pompier d’Ottawa a non seulement été le patron des PAT BURNS, Alain Vigneault, Claude Julien et Benoît Groulx, mais il a aidé des centaines de jeunes à devenir de bons citoyens. Bravo aussi à MICHEL GOULET, Steve Duchesne, Richard Brodeur et Pierre Sévigny pour leurs exploits dans le circuit Courteau.
  • MIGUEL CABRERA, l’homme au cigare, a joué les deux premières rondes en compagnie de TIGER WOODS. «Je suis toujours content de revenir à Augusta et j’aime beaucoup jouer avec Tiger, dit-il. Il est d’une grande courtoisie dans le feu de l’action».
  • BEN BOUDREAU, du Parcours du Cerf, a choisi le Sud-Africain LOUIS OOSTHUIZEN pour gagner le Masters. Il bombait le torse après la première ronde.
  • HENRIK STENSON se souviendra longtemps du 18e trou. Il était à «moins 5» quand il a commis un misérable quadruple-bogey, jeudi après-midi.
  • BRUNO VEILLEUX, fils de Mike, est le nouveau professionnel du club Les Dunes à SOREL-TRACY.
  • BEN CRENSHAW en est un autre qui déborde d’admiration pour le jeune RORY McILROY. «C’est une perle rare, dit-il. En plus d’avoir du talent à revendre, il affiche une grande maturité pour un jeune de son âge. Il me rappelle TIGER WOODS quand il avait 20 ou 22 ans».
  • Une semaine après avoir réussi un albatros, MARIO LEMAY a réussi un trou d’un coup sur le parcours de VICTORIAVILLE. Que fera-t-il la prochaine fois?

N.B. Ces reportages en direct du club Augusta National sont rendus possibles grâce à la générosité de: TRANSPORT ALEXCALIBUR, Granite Lacroix de Laval, Barwood-Pilon, Portes & Fenêtres Concerto et Les Anciens de la Ligue Dépression.

 

 

Westwood prend la tête à Augusta

AUGUSTA, Georgie— L’Anglais Lee Westwood, un des meilleurs golfeurs à n’avoir jamais gagné un tournoi majeur, a joué une première ronde de 67 pour s’emparer de la tête au 76e tournoi des Maîtres.

Lee Westwood

Lee Westwood s'empare de la tête avec une première ronde de 67.

Cinq fois deuxième dans les événements majeurs, Westwood a réussi quatre birdies d’affilée sur le premier neuf, puis il a maintenu la cadence pour se donner une priorité d’un coup sur le Sud-Africain Louis Ooosthuizen, vainqueur de l’Open de Grande-Bretagne en 2010, et le Suédois Peter Hanson.

À deux coups du sommet, on retrouve Bubba Watson, Paul Lawrie, Miguel Jimenez, Francesco Molinari, Ben Crane et Jason Dufner. Zach Johnson fait partie d’un petit groupe à 70 avec Jim Furyk, Vijay Singh et Scott Stallings.

Le jeune Rory McIlroy, voué à une carrière extraordinaire, a sauvé sa journée avec des birdies sur les deux derniers trous. Son pointage de 71 est satisfaisant.

«Je suis content de ma fin de partie, a dit McIlroy. J’ai été prudent au 10e trou. Il n’était pas question que je frappe à gauche comme l’an passé».

Plutôt erratique, Tiger Woods a dû se contenter de la normale (72), tout comme le Canadien Mike Weir, qui aurait tant besoin d’un bon résultat ici pour relancer sa carrière.

Phil Mickelson, en quête d’un quatrième veston vert, a perdu sa balle au 10e trou en route vers un désastreux triple-bogey. Il a dû se battre sans relâche pour ramener une carte de 74. Il devra faire beaucoup mieux vendredi s’il veut se rapprocher des meneurs.

Le numéro un mondial Luke Donald a eu la frousse lorsque sa carte de pointage a été réexaminée par les dirigeants du tournoi. Heureusement, tout était correct. Il s’agissait plutôt d’une erreur administrative au 5e trou.

Donald a joué 75, tout comme Adam Scott et Martin Kaymer. Jason Day a dû se contenter d’une carte de 76. C’est quand même trois coups de mieux que l’ex-champion Trevor Immelman.

Les conditions de jeu étaient presque parfaites en dépit des orages qui se sont abattues sur la région durant les dernières journées. On avait cependant placé les fanions à des endroits stratégiques pour compliquer la vie aux magiciens de la PGA.

«C’est correct, a dit Zach Johnson. Le Masters est un tournoi majeur et il ne faut pas s’attendre à ce qu’on nous rende la vie trop facile».

AU 19e TROU

  • ARNOLD PALMER, Jack Nicklaus et Gary Player ont ouvert la compétition en frappant la première balle, jeudi matin. Les trois hommes totalisent 13 victoires au Masters: six pour Nicklaus, quatre pour Palmer et trois pour Player. Quand on leur a demandé qui avait fappé le plus long coup de départ, Nicklaus a répondu: «Nos yeux ne sont plus assez bons pour voir aussi loin, mais nous avons entendu la balle frapper le sol!».
  • PHIL MICKELSON a assisté à la cérémonie protocolaire, un geste apprécié par les «trois amigos».
  • ARNOLD PALMER était déçu de ne pas être à Bay Hill pour présenter le trophée du champion à TIGER WOODS, il y a deux semaines. Il a dû quitter le club en vitesse pour se rendre à l’hôpital et faire vérifier sa pression. On a modifié ses médicaments et tout va pour le mieux.
  • DUSTIN JOHNSON a dû se retirer du tournoi à cause d’une blessure au dos qu’il a subie en faisant du ski nautique, la semaine dernière, dans la région de Myrtle Beach. Non, c’est pas fort du chapeau! On raconte même que sa saison est compromise.
  • PIERRE LALLIER et PIERRE DUGAS, deux des meilleurs professeurs de golf de la province, ont assisté ensemble à la première ronde. Parmi leurs élèves, il y a eu MAUDE-AIMÉE LEBLANC, Isabelle Bieseigel et Mathieu Rivard.
  • Le Suédois HENRIK STENSON a joué 31 sur le premier neuf grâce à deux aigles, mais il a perdu pied en fin de ronde et il a dû se contenter d’un score de 71.
  • SERGIO GARCIA porte maintenant la barbe. Est-ce pour chasser ses démons?
  • TOM FAZIO, architecte de golf de réputation internationale, assiste au tournoi pour la 40e fois. Il ne se lasse jamais de revenir ici.
  • Le vétéran MARK O’MEARA, champion en 1998, s’est retiré à la dernière minute à cause d’une blessure dont on ne connaît pas encore la nature.

N.B. Ces reportages en direct du club Augusta National sont rendus possibles grâce à: BARWOOD-PILON, Transport Alexcalibur, Portes & Fenêtres Concerto, Granite Lacroix de Laval et Les Anciens de la Ligue Dépression.

Phil, Tiger, Rory et qui d’autre?

AUGUSTA, Georgie— Arnold Palmer, Jack Nicklaus et Gary Player, trois des plus grandes légendes du golf, se réuniront pour donner le coup d’envoi du tournoi des Maîtres, jeudi matin. La majorité des experts prédisent une lutte particulièrement endiablée avec un contingent de golfeurs aussi relevé.

Si on fait exception du grand Ernie Els qui n’a pas réussi à mériter une invitation à cause de son piètre rendement sur les verts et de Dustin Johnson, blessé on ne sait où, c’est la crème de la crème qui se disputera les honneurs de cette fête printanière.

Tiger Woods, Phil Mickelson et le jeune Rory McIlroy ont été établis, mais ça ne veut rien dire. Il y a une vingtaine de joueurs capables de se sauver avec la mise. Il suffit de penser au numéro un mondial Luke Donald, à ses compatriotes Ian Poulter, Lee Westwood et Justin Rose, aux Australiens Adams Scott et Jason Day, à l’Allemand Martin Kaymer, à l’Irlandais Graeme McDowell ou au Coréen K.J. Choi.

Luke Donald

Le numéro un mondial Luke Donald est toujours en quête de son premier titre majeur.

Tout est possible à Augusta le dimanche après-midi. L’an passé, huit joueurs se sont échangé la tête du classement jusqu’à ce que le Sud-Africain Charl Schwartzel réussisse des oiselets sur les quatre derniers trous pour se sauver avec la mise.

Qui ne se souvient pas de l’étonnante victoire de Mike Weir en 2003 ou encore de celles de Zach Johnson et de Trevor Immelman, quelques années plus tard?

À cause des fortes pluies qui se sont abattues sur la région durant les derniers jours, les verts sont beaucoup plus réceptifs que d’habitude et ça devrait permettre à un plus grand nombre de joueurs de rester dans la course. Mickelson prédit même un festival de birdies en fin de semaine.

Une dizaine de jours après avoir mis fin à sa longue disette en gagnant le tournoi de Bay Hill, Tiger Woods se dit très confiant de remporter un cinquième titre à Augusta. Chose certaine, il sait quoi faire pour gagner ici.

Mickelson, toujours à l’aise sur ce parcours, aimerait évidemment ajouter un quatrième veston vert à sa collection. Quant au jeune McIlroy, talentueux à l’extrême, il semble déterminé à effacer son cauchemar de l’an dernier. Meneur après trois rondes, il avait vu le ciel lui tomber sur la tête en fin de tournoi, mais cette défaite lui a servi de leçon

SOUS LES GRANDS PINS

  • Palmer, Nicklaus et Player, gagnants de 34 tournois majeurs, ont pris part à la compétition «Par 3», mais leur présence a été de courte durée. Au bout de quelques minutes, on a invité la foule à quitter les lieux en vitesse parce qu’un violent orage pointait à l’horizon.
  • PADRAIG HARRINGTON, une grande déception depuis trois ans, et JONATHAN BYRD ont gagné le concours «Par 3» avec un pointage de 22, soit cinq sous la normale. ADAM SCOTT a joué moins 4. Le vainqueur de ce concours n’a jamais gagné le vrai tournoi.
  • GARY PLAYER a mis une demi-seconde pour dire oui quand on lui a demandé de participer à la cérémonie protocolaire du jeudi matin avec ses amis Palmer et Nicklaus. À 76 ans, il prend un soin jaloux de sa forme physique et il lui arrive souvent de jouer quatre ou cinq coups de moins que son âge.
  • MARC VILLENEUVE, de la firme CIBC-Wood Gundy, assiste au tournoi avec son bon ami MARK CULVER, du club Mont-Bruno.

N.B. Ces reportages en direct du club Augusta National sont rendus possible grâce à la générosité de ces cinq commanditaires: GRANITE LACROIX de Laval, Portes & Fenêtres Concerto, Transport Alexcalibur, Barwood-Pilon et Les Anciens de la Ligue Dépression.

Mickelson veut démarrer en lion

AUGUSTA, Georgie — Phil Mickelson sait très bien que Tiger Woods et le jeune Rory McIlroy ont été établis favoris pour gagner le Masters, mais ça ne le dérange pas du tout.

À 41 ans, il est encore capable de tenir tête aux champions de la PGA et il fera tout en son possible pour quitter Augusta avec un quatrième veston vert, un exploit qui lui permettrait de rejoindre Arnold Palmer et Tiger Woods au deuxième rang.

Phil Mickelson

Phil Mickelson veut démarrer en lion, mais il sera prudent au 15e trou.

«Il y a eu beaucoup de pluie ici durant les dernières journées et les verts sont plus réceptifs que d’habitude, déclare «Phil The Thrill». Si les conditions de jeu ne changent pas d’ici dimanche, on assistera à un festival de birdies et les joueurs non-expérimentés seront nettement avantagés. Comme je m’attends à de bas pointages, j’ai l’intention d’attaquer dès le départ».

Mickelson a été plutôt tranquille depuis sa victoire dans le tournoi AT&T à Pebble Beach, mais il est presque toujours à son mieux à Augusta. En plus de ses trois triomphes (2004, 2006 et 2010), il a terminé neuf fois parmi les sept premiers. «J’ai toujours hâte de revenir ici. Dans toute l’année, c’est la semaine que je préfère», dit-il.

«Je suis encore relativement jeune et je n’ai rien perdu de ma passion pour le golf. J’adore la compétition, spécialement sur un parcours comme celui-ci».

«Lefty» précise qu’il a moins de pression sur les épaules depuis sa victoire en 2004. Il peut maintenant se concentrer sur son jeu sans avoir peur de faillir à la tâche. Ça fait toute une différence.

Il connaît le parcours comme le fond de sa poche et il entend profiter de la puissance de ses coups de départ pour attaquer les normales 5. Cependant, il promet d’être  prudent au 15e trou. «Dans le passé, j’ai commis quelques erreurs impardonnables au 15e, dit-il. Je voulais trop réussir l’oiselet et ça m’a coûté très cher. Oui, c’est un «trou à birdie», mais il ne faut pas courir de risques inutiles à son deuxième coup. Quand tu frappes la balle à l’eau, la punition est de deux ou trois coups. Il n’y a rien de mal à se contenter d’une normale sur ce trou».

Par contre, il peut se montrer agressif au 13e trou, une normale cinq qui favorise nettement les gauchers. C’est là qu’il a réussi son coup miracle sous les grands pins pour arracher la victoire, l’an passé.

UN SECRET BIEN GARDÉ

Mickelson est d’avis que Tiger Woods a fait un pas de géant en gagnant le tournoi de Bay Hill et que sa première victoire en deux ans et demi lui servira de stimulant durant les prochains jours.

«Tiger se présente ici avec beaucoup de confiance en soi et je pense qu’il connaîtra une très bonne semaine. Ce n’est pas exactement une bonne nouvelle pour nous autres», ajoute-t-il.

Quand on lui a demandé s’il avait un conseil à formuler pour des joueurs comme Lee Westwood, Luke Donald, Adam Scott et Sergio Garcia qui sont toujours en quête d’une première victoire dans un tournoi majeur, Mickelson a répondu: «Je leur dirais la même chose que Dave Pelz m’a dite avant la saison 2004. Toutefois, je vais attendre d’être à la retraite avant de vous dévoiler ce qu’il m’a dit ce jour-là!»