Le Grand Jean doit s’armer de patience

Jean Béliveau, plus grand capitaine de l’histoire des Glorieux et héros de mon enfance, vit des moments difficiles, mais n’est pas du genre à se plaindre de son sort.

Il y a environ trois semaines, le célèbre joueur de centre, 10 fois champion de la coupe Stanley, s’est blessé sérieusement au bassin lorsqu’il a fait une vilaine chute dans son condo de Longueuil. On l’a conduit à l’hôpital Général de Montréal où il a passé quelques jours avant d’être transféré dans un centre de réadaptation pour refaire ses forces.

Jean Béliveau passe des moments difficiles depuis deux ou trois ans.

Jean Béliveau passe des moments difficiles depuis deux ou trois ans.

Je suis allé le voir pour prendre de ses nouvelles, jeudi soir. Il m’a accueilli dans sa petite chambre comme si j’étais un proche, un ami de la famille. À 82 ans, le Gros Bill incarne encore le mot «classe».

«C’est pas drôle de vieillir, m’a-t-il confié. J’ai un problème d’équilibre depuis que j’ai subi mes deux AVC. Je suis tombé au sol parce que les jambes m’ont lâché subitement. La guérison est assez longue pour ce genre de blessure et je ne pourrai pas rentrer à la maison avant trois semaines ou un mois. Pas besoin de te dire que j’ai hâte. J’ose espérer que ça ira mieux à partir de maintenant. Je n’ai pas eu la vie facile depuis deux ou trois ans. Je n’ai pas d’énergie. Heureusement, je ne suis pas paralysé».

Le Grand Jean éprouve également des ennuis avec sa vue. Pour lui qui aime tant lire, c’est très ennuyeux. Chaque matin, il fait des exercices pour renforcer ses jambes. Le soir, il s’endort en écoutant la radio. Bien sûr, sa chère Élise, Hélène et ses deux grandes filles veillent sur le patriarche.

Honnêtement, j’étais un peu bouleversé en quittant le centre de réadaptation. Lorsque tu vois un si grand athlète passer des moments aussi durs, tu réalises plus que jamais qu’il n’existe pas de plus grande richesse que la santé.

Je me joins humblement à tous les amateurs de hockey pour souhaiter un prompt rétablissement à un homme qui a si bien servi sa famille, son équipe, son sport et son pays.

 

Super spectacle pour souligner le retour de Patrick

Des parties de hockey comme celle de mardi soir au Centre Bell, emmenez-en, c’est pas le l’onguent!

«Hey, good old hockey game is the best game you can name…»

À compter de la deuxième période, nous avons assisté à un excellent spectacle couronné par le tour du chapeau de Thomas Vanek et l’excellente performance de Brandon Prust.

Thomas Vanek a gâché le retour de Patrick Roy à Montréal avec un tour du chapeau.

Thomas Vanek a gâché le retour de Patrick Roy à Montréal avec un tour du chapeau.

Reconnu pour son talent dans la zone payante, Vanek était dû pour exploser et il l’a fait aux dépens d’une jeune équipe qui ne cesse de surprendre les experts. Quant à Prust, il a joué son meilleur match depuis belle lurette.

Pour une rare fois, je me suis installé dans les gradins pour regarder la partie en compagnie de mon vieux pote Ghislain Arsenault, l’homme qui a déménagé le Canadien du Forum au Centre Molson, à la fin des années 1990.

À ma droite, il y avait une jeune Parisienne qui est tombée en amour avec le hockey et avec l’équipe de Patrick Roy. Elle était évidemment déçue de la tournure des événements, mais elle n’a pas à s’en faire. Avec des joueurs aussi talentueux que Matt Duchene et Nathan MacKinnon, l’Avalanche n’a pas fini de nous en mettre plein la vue.

Les échos du match

  • SÉBASTIEN GIGUÈRE aurait bien voulu donner une victoire à son patron. Au lieu de cela, il a été victime de cinq buts. Est-ce que SEMYON VARLAMOV aurait mieux fait? On ne le saura jamais.
  • JOHN VAN BOXMEER, ex-défenseur du Tricolore, travaille comme recruteur pour les SABRES de Buffalo. Il était content de discuter de hockey avec ANDRÉ SAVARD, Lucien Deblois, Sergio Momesso et Paulin Bordeleau.

    Nathan MacKinnon n'a pas fini de nous en mettre plein la vue. Il n'a que 18 ans.

    Nathan MacKinnon n’a pas fini de nous en mettre plein la vue. Il n’a que 18 ans et le talent lui sort par les oreilles.

  • NATHAN MacKINNON est appelé à devenir un marqueur de 35 ou 40 buts par saison. À 18 ans, il réussit déjà des jeux incroyables. Un vrai tourbillon. On comprend pourquoi JOE SAKIC le voyait dans sa soupe avant la dernière séance de repêchage.
  • On a vu très peu de CASQUETTES sur la patinoire après le troisième but de THOMAS VANEK. Au prix qu’elles coûtent…
  • BOB FILLION Jr., responsable du Salon des Anciens, était très heureux de se faire photographier avec JACQUES VILLENEUVE, ex-champion mondial de Formule 1.
  • La rameuse MYLÈNE PAQUETTE et le skieur ÉRIK GUAY ont été chaudement applaudis par la foule quand leur visage est apparu sur l’écran géant.
  • MAXIME TALBOT est encore un exemple de combativité.
  • TRAVIS MOEN a réussi son plus beau but de la saison.
  • LOUIS-CHARLES BÉLANGER, célèbre avocat du Nord-Ouest, a assisté au match avec quelques sportifs de Rouyn-Noranda, dont MARTIN PAQUETTE, Danny Parke, Michel Fortier et Will Caron.
  • CHRIS NILAN adore son nouveau travail à la radio. Il a discuté longuement de son sport favori avec DICKIE MOORE, un des meilleurs ailiers gauches du «Original Six».
  • La très jolie SARA DIAMOND a interprété les hymnes nationaux avec brio.
  • J’ai aussi croisé le peintre MICHEL LAPENSÉE, le producteur de films RICHARD GOUDREAU, Léo Bourgault, Jean-François Laverdure, Jean-D. Legault, Benoît Barrière, Dominic Boutin et l’humoriste PHILIPPE BOND.
  • Franchement, une très belle soirée.

Mario Tremblay dit: «Bravo, Patrick!»

Comme tout le monde, Mario Tremblay applaudit les succès de Patrick Roy à sa première saison derrière le banc de l’Avalanche du Colorado.

«Patrick a fait ses classes à Québec pendant huit ou 10 ans et je ne suis pas tellement surpris de ses succès, déclare l’ancien ailier droit du Canadien. Ce qui me surprend, c’est qu’il ait pris une équipe de 29e position pour la mener aussi rapidement en haut au classement.

Mario Tremblay applaudit lui aussi le travail de Patrick Roy derrière le banc de l'Avalanche du Colorado.

Mario Tremblay applaudit lui aussi le travail de Patrick Roy derrière le banc de l’Avalanche du Colorado.

«Patrick a redonné du panache à l’Avalanche. Je luis dis bravo. J’applaudis aussi les sacrifices qu’il s’est imposés dans les rangs juniors avant de recevoir l’appel de Joe Sakic».

À l’époque où Patrick Roy était son compagnon de chambre, Mario Tremblay n’avait aucune idée qu’il deviendrait entraîneur un jour. «Moi, non plus, ajoute-t-il. Parfois, la vie nous réserve des surprises».

On se souviendra qu’un conflit entre les deux hommes avait entraîné le départ de Roy pour le Colorado en 1995. Un incident qui a marqué profondément l’histoire des Glorieux. Heureusement, la hache de guerre est enterrée depuis belle lurette.

Avant le match Canadien-Avalanche, Tremblay a répondu aux questions de son ami Chris Nilan à TSN-690. En gros, il a ajouté: «J’aurais dû retirer Patrick de la partie après le septième but des Red Wings (le 2 décembre 1995), mais il n’aurait pas dû réagir comme il l’a fait. Il a commis une erreur et moi aussi. Tout cela appartient au passé. Ça fait quand même plus de 18 ans…»

Mario est également d’avis que Roy s’amusera longtemps à la barre d’une équipe aussi jeune et talentueuse que celle de l’Avalanche.

Il manque des morceaux

Pour ce qui est de l’édition actuelle du Canadien, Tremblay déclare: «On n’a pas encore un gros club. Michel Therrien et ses adjoints accomplissent un job exceptionnel avec les joueurs à leur disposition. L’équipe ne lâche jamais, mais il manque encore quelques morceaux pour rivaliser avec les puissances de la ligue. Ça va prendre encore deux ou trois ans et il faut s’armer de patience».

Voyage désastreux sur la Côte du Pacifique

Comme il fallait s’y attendre, le Canadien ne faisait pas le poids à San Jose et il n’a offert aucune résistance contre une équipe nettement supérieure. Résultat: défaite par jeu blanc (4-0).

Un match et un voyage à oublier pour la troupe de Michel Therrien. Si on ignore la victoire en tirs de barrage à Anaheim, ça ne valait pas cher la livre!

Mettons que ce sont des choses qui arrivent durant une longue saison. Toutefois, l’étau se resserre sur vos favoris car il n’y a plus que huit (8) petits points de différence entre le Canadien et les Devils de New Jersey, classés 11e dans l’Est. Il y aussi les Sénateurs d’Ottawa qui montrent les dents. Les protégés de Paul MacLean ne sont plus qu’à quatre points des Red Wings et d’une place dans les séries.

En bref

  • L’acquisition de THOMAS VANEK a soulevé l’enthousiasme des partisans du Canadien, mais n’a rien changé à l’équation jusqu’ici. Laissons quand même la chance au coureur. À MICHEL THERRIEN de trouver la meilleure combinaison.
    Thomas Vanek tarde à se manifester dans le chandail du Tricolore.

    Thomas Vanek tarde à se manifester dans le chandail du Tricolore.

     

  • De toute évidence, le Canadien ne peut pas se passer de CAREY PRICE sur une longue période. Son retour devant le filet est attendu impatiemment.
  • ANTTI NIEMI a blanchi le Canadien deux fois cette saison. Il était comme en vacances samedi soir!
  • ADAM HENRIQUE est en feu pour les Devils. Il a maintenant 23 buts à sa fiche.
  • ALES HEMSKY, excellent pour manier le bâton, a récolté trois passes dans la victoire de 5-3 des Sénateurs contre Winnipeg.
  • JAROSLAV HALAK a récolté son premier gain devant le filet des Capitals. Il devra être à la hauteur pour que son équipe, toujours imprévisible, cause des surprises.
  • Dans l’Ouest, seulement six points séparent les Ducks, les Blues, les Sharks, les Blackhawks et l’Avalanche. Ce sont toutes des équipes de premier plan capables d’aller loin dans les séries.
  • PKP dans Saint-Jérôme: ça va jouer dur dans les coins de patinoire!