Honteux et inacceptable

Honteux, abominable, insultant, inacceptable, etc… Les pires adjectifs sont de mise pour décrire le rendement du Canadien contre Washington, samedi soir.

Le navire coule à pic et je me demande encore comment Michel Therrien a fait pour garder son calme devant les journalistes après avoir vu ses joueurs offrir un spectacle aussi minable à leurs fidèles partisans. Entre quatre murs, il devait faire du sang de cochon.

Michel Therrien doit faire de grands efforts pour garder son calme devant les journalistes.

Michel Therrien doit faire de grands efforts pour garder son calme devant les journalistes.

«Ça nous fait mal. Il faut jeter ce match à la poubelle et repartir à zéro. Je n’ai rien contre l’adversité. Toutes les équipes passent par là. C’est la façon dont nous allons réagir qui importe», a-t-il dit en résumé devant la caméra.

En studio, Mario Tremblay et Guy Carbonneau, deux anciens joueurs qui en ont vu de toutes les couleurs derrière le banc du Canadien, se morfondaient à expliquer cette triste débandade en compagnie de Marc Denis.

Ils ont souligné avec raison le manque d’effort, l’indiscipline et le trop grand nombre de «passagers» au sein du club. Ils n’ont pointé personne en particulier parce que tous les joueurs ont leur part de responsabilité.

De toute évidence, cette petite équipe a joué «au-dessus de sa tête» pendant 30 ou 40 matchs et le réveil est brutal. Le Canadien devra maintenant se battre avec plusieurs clubs pour se tailler une place dans les séries. À les voir jouer depuis quelque temps, on croirait bien que leur chien est mort.

Heureusement, les choses changent vite dans le monde du sport, mais Therrien a toute une commande sur les bras. Sera-t-il capable de s’imposer afin que tout le monde pousse dans la même direction? Si la dissension s’installe, il est cuit.

Une autre question: le Canadien a-t-il le bon capitaine? «Pas dans mon livre à moi», dirait Stan.

Si Marc Bergevin a la moindre chance d’effectuer un échange pour secouer l’équipe, c’est temps plus que jamais.

Une autre défaite gênante

Après la défaite à Pittsburgh, on espérait que le Canadien rebondisse sur la patinoire des Red Wings, mais c’est le contraire qui s’est produit.

La troupe de Michel Therrien s’est écrasée devant une équipe décimée par les blessures et un gardien de but réserviste. Pis encore, elle n’a jamais été menaçante. On aurait dit que le Canadien était battu avant l’interprétation des hymnes nationaux.

Quelques explications aux récents déboires du Tricolore:

  1. Desharnais et Brière ne font rien qui vaille.

    Brendan Gallagher a été le seul marqueur du Canadien à Détroit. Il semble être le seul à vouloir payer le prix.

    Brendan Gallagher a été le seul marqueur du Canadien à Détroit. Il semble être le seul à vouloir payer le prix.

  2. Markov, Gorges et Prust traînent de la patte.
  3. Bourque et Eller sont invisibles.
  4. Gionta est affreux et n’affiche aucun leadership.
  5. P.K. veut trop en faire et multiplie les gaffes.
  6. Emelin dort au gaz après avoir obtenu un contrat de quatre ans.
  7. L’attaque à cinq est quasiment nulle.
  8. C’est la confusion en zone défensive.
  9. L’équipe ne joue pas avec émotion.
  10. Est-ce que ça suffit? Est-ce que la cour est pleine?

Brendan Gallagher semble être le seul à vouloir «payer le prix» en zone ennemie. Derrière son masque, Carey Price doit rager en voyant ses coéquipiers s’enfarger dans leurs patins. Et Michel Therrien doit avoir un mal de fou à trouver le sommeil.

Bout de bordel, d’où viendra l’électro-choc?

P.S. Ça serait tellement plus amusant d’analyser les efforts d’une équipe progresse de jour en jour.

CH: la même rengaine depuis 15 ou 20 ans

Le Canadien traverse une mauvaise période et la machine à rumeurs se met de nouveau en branle. Depuis 15 ou 20 ans, c’est toujours la même rengaine.

Notre équipe, jadis si glorieuse, ne nous donne pas satisfaction et les gérants d’estrade s’en donnent à coeur joie. Les journalistes et les «joueurnalistes» aussi, bien sûr. Dans les chaumières, les restos et les bars du Québec, tout le monde a sa petite idée sur les correctifs à apporter.

Depuis les départs précipités de Patrick Roy, Vincent Damphousse et Pierre Turgeon au milieu des années 1990, cette équipe tourne en rond pendant que les entraîneurs et les directeurs généraux se suivent à un rythme alarmant. Trop souvent, on se contente de «patcher les trous». C’est triste à mourir, mais pas plus qu’à Toronto.

Marc Bergevin aura de grosses décisions à prendre dans les prochains mois.

Marc Bergevin aura de grosses décisions à prendre dans les prochains mois.

Dans une ligue à 30 clubs où il est difficile d’appartenir à l’élite, il aurait probablement fallu que le Canadien accepte d’aller «au fond du baril» pendant trois ou quatre ans afin de réclamer les meilleurs joueurs disponibles à l’encan amateur. Comme l’ont fait les Nordiques, les Blackhawks et les Penguins.

À Montréal, on n’a jamais voulu faire ça. La consigne a toujours été la même: faire tout ce qu’il faut pour participer aux séries éliminatoires, quitte à se faire sortir en première ronde. Ça donne quoi de «faire les séries» si on n’a pas les éléments pour aller loin? C’est de la poudre aux yeux, du bonbon pour les fans.

Bien sûr, il peut y avoir une surprise de temps en temps, comme celle causée par Jaroslav Halak au printemps 2010.

Entre vous et moi, Marc Bergevin a hérité d’une équipe «très ordinaire» lorsqu’il a succédé à Pierre Gauthier, au printemps 2012. On lui a donné carte blanche pour redresser le navire, mais les résultats se font attendre. Pourquoi? Parce qu’il n’a pas les chevaux pour transiger avec les autres équipes. On le voit venir de loin avec ses gros sabots.

Si vous n’êtes pas convaincus, vous n’avez qu’à consulter les statistiques. En ce 24 janvier, P.K. Subban est le meilleur marqueur du Canadien avec 35 points. Ça lui confère le 68e rang dans la Ligue nationale. Max Pacioretty et Tomas Plekanec suivent en 101e et 102e position. Rien pour inquiéter l’adversaire!

Cela signifie tout simplement que «Jesus Price» a toute la pression sur les épaules parce que son équipe a beaucoup de mal à trouver le fond du filet, surtout à cinq contre cinq.

Durant les prochains mois, Bergevin aura des décisions très importantes à prendre. Ses valeurs sûres sont plutôt rares après Price, Plekanec, Pacioretty, P.K., Markov, Galchenyuk et Gallagher.

Par exemple, peut-il sacrifier Markov en retour d’un bon jeune joueur ou doit-il lui consentir un riche contrat de quatre ans alors que ses genoux représentent un point d’interrogation? Et que fait-il avec tout son bois mort?

J’ai quasiment envie de le plaindre et j’ai hâte de voir comment il va s’en tirer. Pas vous?

Guy Lafleur rêve encore d’avoir son hélicoptère

Ce n’est pas parce qu’il a vendu son restaurant de Rosemère que Guy Lafleur est moins occupé.

En plus d’agir comme ambassadeur pour le club de hockey Canadien, il participe à la majorité des matchs des Anciens Canadiens dans le rôle d’entraîneur. Il rentre justement d’un voyage au nord de la Baie James.

Guy Lafleur n'est jamais à court d'idées ou de projets.

Guy Lafleur n’est jamais à court d’idées ou de projets.

Flower trouve parfois le temps long derrière le banc, mais il n’a plus envie de chausser les patins. De toute façon, à 62 ans, il ne pourrait plus répondre aux exigences de ses nombreux partisans. Chaque fois qu’il sautait sur la patinoire, on lui demandait de marquer un but.

L’ancien numéro 10 s’est acheté une maison dans la région de Pompano, mais c’est surtout son épouse Lise qui en profite. L’été dernier, il a passé deux mois sur son bateau et s’est rendu jusqu’aux Iles-de-la-Madeleine. Il aime beaucoup la vie de matelot, connaît tous les trucs de navigation, mais il se dit prêt à vendre son bateau de 60 pieds pour réaliser un autre de ses rêves: posséder son propre hélicoptère.

Sacré Guy! Jamais à court à d’idées et de projets.

Vendredi Express

  • Le CANADIEN a joué aux voleurs, jeudi soir, pour arracher deux points sur la patinoire de Kanata. Sans les exploits de CAREY PRICE, il aurait tiré de l’arrière par quatre ou cinq buts et n’aurait pu effectuer un ralliement de dernière minute. P.K. n’est pas loin de la vérité quand il dit que son ami Price est présentement le meilleur «goaler» de la planète. MIKE BABCOCK devra en tenir compte quand viendra le temps de choisir son gardien numéro un pour les Jeux olympiques.

    Carey Price aurait mérité la première étoile à Ottawa même s'il a accordé quatre buts.

    Carey Price aurait mérité la première étoile à Ottawa même s’il a accordé quatre buts.

  • Toute la pression sera sur PEYTON MANNING, dimanche, à Denver. Il doit faire la preuve qu’il peut mener les Broncos à la terre promise. On devrait assister à tout un match entre deux supervedettes. J’ai hâte de voir si LeGARRETTE BLOUNT pourra courir avec le ballon comme il l’a fait la semaine dernière contre Indianapolis. Si oui, les Broncos sont cuits. Imaginez si ROB GRONKOWSKI était en santé…
  • Et que dire du duel entre RUSSELL WILSON et COLIN KAEPERNICK  à Seattle?
  • RENÉ BOURQUE: pu capable de le voir aller!
  • Bonne  chance à GUILLAUME LATENDRESSE sur les ondes de RDS. Je lui souhaite que sa carrière d’analyste soit plus longue que celle de joueur.
  • L’ancien cycliste olympique YVAN WADDELL a eu droit à une fête surprise à l’occasion de son 50e anniversaire de naissance. Parmi les invités, il y avait LOUIS GARNEAU, Marc Blouin, Yves Cochonnet et Jean Néron, tous des as du vélo, BENOÎT LAMARCHE (patineur de vitesse), SIMONE LEMIEUX (athlétisme) et FRÉDÉRIC JOBIN (canoë-kayak). Le Tour de Beauce était représenté par DENIS LÉVESQUE et LOUIS BERTRAND.

    Marc Tardif s'est rendu en Floride... assis à côté d'un mort!

    Marc Tardif s’est rendu en Floride… assis à côté d’un mort!

  • MARC TARDIF, ancien joueur étoile du Canadien et des Nordiques, a vécu une expérience très étrange alors qu’il se rendait en Floride en avion, l’automne dernier. L’homme assis à ses côtés est parti aux toilettes et il est tombé subitement MORT. Comme l’avion était bondé, il n’y avait qu’une solution: le retourner à son siège et l’envelopper dans une couverture. C’est ainsi que le grand Marc a fait la dernière partie du voyage (environ 1h.30) assis à côté d’un mort. Disons qu’il avait plutôt hâte d’arriver à bon port!
  • JEAN-PAUL CHARTRAND, le vieux renard de RDS, prédit une victoire de LUCIAN BUTE par décision, samedi soir. D’autre part, il ne serait pas étonné si JEAN PASCAL choisissait de poursuivre sa carrière aux ÉTATS-UNIS. On raconte qu’il s’entend à merveille avec ROY JONES et FLOYD MAYWEATHER.
  • Mon bon ami JEAN-GUY BLANCHETTE, président des Éditons Grand Duc, est convaincu que la victoire ira à JEAN PASCAL. «Il est plus gros, plus fort et il a un meilleur menton que Lucian Bute», explique-t-il.
  • JOHN HAYWARD, ancien adjoint de Duke Doucet au club Summerlea, est mort à Newmarket cette semaine. Il était le frère de MARY ANN HAYWARD.
  • Je ne détesterais pas être propriétaire du resto SAINT-HUBERT situé à deux pas du Centre Bell. Les soirs de match, c’est plein à craquer.

Le mot d’humour

Papa, c’est vrai que dans certaines régions d’Afrique un homme ne connaît pas sa femme avant de se marier?

– Mon fils, c’est pareil dans tous les pays!