CANADIEN-NORDIQUES…

À tort ou à raison, on a beaucoup parlé de la rivalité CANADIEN-NORDIQUES durant la dernière semaine. Faut bien mettre quelque chose à l’écran durant cette pandémie maudite!

Mes chers amis(es), il ne fait aucun doute que cette intense rivalité a pesé lourd dans la vie des Québécois entre 1979 et 1995. Surtout entre 1982 et 1987 alors qu’on a assisté à des débordements trop souvent ridicules. Comme ce fameux match du Vendredi Saint où l’arbitre BRUCE HOOD, mal appuyé par ses supérieurs, a perdu le contrôle de la situation dans un Forum survolté.

C’était bien sûr la métropole contre le «p’tit village» à l’autre

La rivalité Canadiens-Nordiques. Jean-François Chabot en a fait un livre avec une préface de Jacques Demers et des photos de Bernard Brault.

bout de la 20. MICHEL BERGERON, la couche aux fesses, face au vétéran JACQUES LEMAIRE, Molson versus O’Keefe, Carbo contre Pétère, le détestable DALE HUNTER contre le duo Nilan-Tremblay, Penney vs Bouchard, Corey contre Aubut et j’en passe. En grande finale: Demers contre Pagé. Ce n’était pas juste une «game de hockey», c’était une guerre verbale alimentée par les journaux et les tribunes radiophoniques. Le sujet parfait pour déclencher les CHICANES DE FAMILLE, spécialement entre Noël et le Jour de l’An.

La passion était telle qu’on a assisté à de sérieuses engueulades sur la galerie de presse avec les Trudel, Villeneuve, Simoneau et cie. Plusieurs journalistes de Québec étaient carrément partisans des Nordiques et c’était la même chose de l’autre côté de la passerelle. On en venait à se lancer des injures ignobles et je suis encore étonné qu’il n’y ait pas eu de bagarre en règle. Faut dire que les journalistes sont généralement plus dangereux avec une plume ou un micro qu’avec leurs poings!

Pas plus fin qu’un autre, je n’ai jamais voulu embarquer dans cette guerre de clochers. Originaire des Cantons de l’Est, je n’avais aucun parti pris et j’étais parfaitement capable d’applaudir les bons coups de chaque côté de la patinoire. Capable aussi de voir les écarts de conduite de part et d’autre. Cela m’a permis de me lier d’amitié avec plusieurs joueurs et dirigeants des deux clans. L’amitié, c’est plus important que le hockey.

Quoi qu’il en soit, je maintiens que le but d’ALAIN CÔTÉ était bon. GUY LAFLEUR était à mes côtés ce soir-là (ou est-ce le contraire?) et il pensait exactement la même chose! «Mon but était bon, c’est l’arbitre qui ne l’était pas!», a toujours dit le Beu de Matane.

DANS LE FUTUR?

Même si les Nordiques ont quitté les lieux depuis 25 ans, il y a

Gary Bettman ne le dit pas ouvertement, mais je suis sûr qu’il ne souhaite pas le retour des Nordiques.

encore des milliers d’amateurs de hockey qui souhaitent le retour de la Ligue nationale à QUÉBEC et, bien sûr, la renaissance de la rivalité Canadien-Nordiques. D’autant que QUÉBECOR, avec l’aide providentielle du gouvernement provincial, a fait construire un amphithéâtre de toute beauté à deux pas de l’ancien Colisée.

Tant mieux si ça produit, mais il y a plusieurs obstacles à franchir avant que ça ne devienne réalité. En tout premier lieu, je ne crois pas que GARY BETTMAN soit en faveur du retour des Nordiques. D’abord parce que Québec demeure un très petit marché et ensuite à cause de la faiblesse du dollar canadien. Obtenir un club, c’est une chose. Le faire vivre en est une autre. Ce n’est pas un hasard si Bettman s’est tourné vers SEATTLE.

Évidemment, le retour des Nordiques, avec bon nombre de joueurs francophones, forcerait la main du Canadien. Il ne faudrait pas une grosse allumette pour mettre le feu aux poudres. Cette rivalité est aussi naturelle que celle entre les YANKEES et Boston, les Bears et les Packers, les Celtics et les Lakers, Détroit-Toronto, Rangers-Islanders ou Calgary-Edmonton.

Plus forte que la rivalité entre le Canadien et les BRUINS? Permettez-moi d’en douter. Ça pourrait être l’objet d’un long débat.

EN BREF

  • Mon ami DAVE ROSS, de l’Estérel, m’apprend le décès

    Richie Broadbelt, un ancien des Monarchs de N.D.G., a été un joueur étoile à l’Université St.Lawrence.

    de RICHIE BROADBELT, ancien joueur étoile à l’Université St.Lawrence. Il avait 80 ans. Brillant gardien de but, Richie a été «All American» et membre de l’équipe canadienne olympique en 1964. Il était un bon ami de BILL TORREY, ancien patron des Islanders, de Brian McFarlane et des frères Langill. Après sa carrière au hockey, il a gagné sa vie aux États-Unis et a pris sa retraite en Floride.

  • RORY McILROY, numéro un mondial: «La COUPE RYDER sans spectateurs, ce n’est plus la coupe Ryder». Il est d’avis qu’on devrait remettre l’événement à l’an prochain. Le tournoi est prévu pour la fin septembre à WHISTLING STRAITS (Wisconsin).

    Rod Gilbert avec ses anciens coéquipiers Jean Ratelle et Vic Hadfield en 2018. Ils ont formé le fameux trio de la GAG Line durant les années 1960 et 1970. Rod était alors le «roi du hockey» à Manhattan. GAG signifiait «one goal a game».

  • ROD ET SON SHERWOOD: Chaque soir, à 19h, ROD GILBERT sort sur le balcon de son condo du 33e étage à MANHATTAN (East Side) et se met à frapper sur la rampe avec son vieux Sherwood 5030 en signe d’appui aux travailleurs de la santé de New York. Il a réussi à alerter pas mal de gens sur les réseaux sociaux depuis le début de la pandémie et il incite tout le monde à observer les consignes de distanciation. Pour en savoir plus, lisez la chronique de DAVE STUBBS sur le site NHL.com.
  • SERGE SAVARD, malgré ses 74 ans, n’a pas un seul cheveu blanc. Faut l’faire!
  • Les PACKERS ont profité du 26e choix de repêchage pour réclamer le quart-arrière JORDAN LOVE. Le jeune homme devra se montrer patient. AARON RODGERS a compilé une fiche de 13-3 l’an passé et il a lancé 26 passes de touché. Il a 36 ans.
  • La ville de MUNICH a annulé son fameux OKTOBERFEST. Et pourtant, on dit que l’Allemagne a mieux géré la pandémie que les autres pays européens.
  • ALAIN CHALUT n’a pas encore décidé si son tournoi annuel aura lieu tel que prévu à SAINT-JEAN-DE-MATHA, à la mi-juin.
  • RIEN N’EST PLUS VIVANT QU’UN SOUVENIR: En 1997,

José Théodore a vécu de grands moments devant le filet du Tricolore.

JOSÉ THÉODORE bloque 56 rondelles pour mener le Canadien à une victoire de 4-3 sur les Devils et MARTIN BRODEUR dans le premier match des séries…. En 1961, JOHN F. KENNEDY prend la responsabilité de l’échec de l’opération américaine dans la BAIE DES COCHONS…. En 1962, SANDY KOUFAX égale la marque de BOB FELLER avec 18 retraits au bâton dans un gain de 10-2 sur les Cubs…. En 1969, PAUL McCARTNEY doit démentir la rumeur de sa mort… En 1989, HERBERT VON KARAJAN remet sa démission comme directeur musical de l’Orchestre philarmonique de BERLIN. Il était en poste depuis 34 ans…. En 1945, HAPPY CHANDLER

Jane Fonda, actrice et activiste, a aussi fait la promotion du conditionnement physique.

est le nouveau commissaire du baseball…. En 2003, OTTAWA impose un moratoire sur la pêche à la MORUE dans le golfe Saint-Laurent et au large de Terre-Neuve… En 1965, CASEY STENGEL, alors gérant des Mets, signe sa 3000e victoire…. En 1982, JANE FONDA lance sa première série de cassettes vidéo sur le conditionnement physique…. En 2018, ALIMENTATION COUCHE-TARD se hisse au premier rang des

Rouget de Lisle a composé La Marseillaise.

entreprises canadiennes, devant la financière MANUVIE et la BANQUE ROYALE… En 1915, début du génocide des ARMÉNIENS par les Turcs… En 1992, DAVID BOWIE épouse la top-model IMAN dans le plus grand secret en Suisse…. En 1792, CLAUDE-JOSEPH ROUGET DE LISLE, officier de l’armée française, compose LA MARSEILLAISE… En 1974, la ville de TAMPA BAY obtient une concession dans la NFL…. En 1985, le pape JEAN-PAUL II nomme 28 nouveaux cardinaux, dont les Québécois LOUIS-ALBERT VACHON et ÉDOUARD GAGNON…. En 1916, début de l’insurrection de Pâques à DUBLIN….En 1800, création de la

Miville Couture a marqué l’histoire de la radio à Montréal.

LIBRAIRIE DU CONGRÈS à Washington… En 1704, publication du BOSTON NEWS-LETTER, le premier journal en Amérique du Nord…. Nous ont quittés le 24 avril: RICHARD BÉLEC, cofondateur et Baseball-Québec; DICK RIVERS, chanteur français; MIVILLE COUTURE, légende de la radio à Radio-Canada; ESTÉE LAUDER, femme d’affaires dans le monde des cosmétiques; BUD ABBOTT, du célèbre duo Abbott & Costello; DANIEL DEFOE, journaliste, romancier et poète britannique.

Merci à Irénée Goulet et à Guy Champoux.

LE MOT D’HUMOUR

Louis Blanchette, de Val-d’Or, s’est lavé si souvent les mains depuis un mois qu’il a retrouvé ses notes du secondaire 3!

ANNIVERSAIRES du 24 avril

  • KRIS LETANG, défenseur étoile des Penguins, 33 ans.

    Kris Letang: meilleur défenseur de l’histoire des Penguins?

  • CHIPPER JONES, ex-vedette des Braves d’Atlanta, 48 ans.
  • NICOLAS GILL, notre grand champion de judo, 48 ans.
  • GABY MANCINI, ancien boxeur et ambassadeur de la colonie italienne de Montréal, quatre fois 20 ans.
  • VINCE FERRAGAMO, ancien des Alouettes, 66 ans.
  • ALAN EAGLESON, ancien patron de l’Association des joueurs de la LNH, 87 ans.
  • LYDIA KO, étoile de la LPGA, 23 ans.
  • BILL SINGER, ex-lanceur des Dodgers, 76 ans.
  • MARC RAMSAY, entraîneur de boxe, 48 ans.
  • FERNAND LIBOIRON, ex-journaliste sportif, 79 ans.
  • FRÉDÉRIC NIEMEYER, champion de tennis, 44 ans.

    Gaby Mancini (à droite) a participé aux Jeux olympiques de Rome en tant que boxeur. Il a aussi travaillé longtemps pour la Brasserie O’Keefe et il est membre du Panthéon des sports du Québec. (Photo P.Y. Pelletier)

  • CLAUDE DUBOIS, chanteur, 73 ans.
  • MICHEL CHARTIER, de Laval, 66 ans.
  • DAVID MALEY, ancien du CH, 57 ans.
  • PASCALE PARADIS, championne de tennis, 54 ans.
  • PIERRE BRISEBOIS, de Pointe-de-l’Île.
  • CARLOS BELTRAN, ancien joueur étoile des Cards, des Mets et des Yankees, 43 ans.
  • PIERRE BRASSARD, comédien, 54 ans.
  • ANDRÉ RANCOURT, de Trois-Rivières, 61 ans.

    Claude Dubois: «J’aurais voulu être un artiste!»

  • BENOÎT CHARETTE, un as du ski acrobatique, 56 ans.
  • STEVE MAHEUX, sport automobile, 53 ans.
  • SYLVIE CAOUETTE, ex-membre du club Médaille d’Or.
  • JEAN-PAUL GAULTIER, designer, 68 ans.
  • BRABRA STREISAND, superstar de la chanson et du cinéma, 78 ans.
  • SHIRLEY MacLAINE, alias Julie la Rousse, 86 ans.
  • MARIA VARANO, de Montréal-Concordia.
  • SYLVIA WHEELER, de Windsor.
  • PAUL GALARDO, ancien serveur à la Taverne Venise, 71 ans.
  • SYLVAIN LACOUTURE, de Granby, 62 ans.

Maurice Filion: un géant dans l’histoire des Nordiques

L’ancien patron des Fleurdelysés s’éteint à 85 ans; Michel Bergeron lui rend hommage

En apprenant le décès de Maurice Filion, les souvenirs se bousculent dans ma tête.

Quand on pense à l’histoire des Nordiques, on pense invariablement à Jean-Claude Tremblay, Marc Tardif, Réal Cloutier, Peter Stastny, Marcel Aubut, et Michel Bergeron, mais on oublie trop souvent celui qui a été le patron et l’architecte de l’équipe entre 1974 et 1988.

Maurice Filion et Michel Bergeron à la belle époque des Nordiques.

Maurice Filion était un «vrai de vrai». Après avoir fait ses classes derrière le banc du Montréal Olympique (hockey senior) et des Rangers de Drummondville, il a mené les Remparts à la conquête de la coupe Memorial avec des joueurs comme Guy Lafleur, Jacques Richard, André Savard, Jacques Locas et quelques autres.

«Ils sont en or, tous nos Remparts!», chantait-on dans les estrades du vieux Colisée. Cette équipe a eu tellement de succès sur la patinoire et aux guichets qu’elle a permis la naissance des Nordiques en 1972.

Filion a été deux fois entraîneur des Nordiques, mais jamais pour très longtemps. À l’automne 1972, il a remplacé Maurice Richard à pied levé lorsque ce dernier a réalisé qu’il n’avait pas d’affaire là. Quelques mois plus tard, Maurice a cédé sa place à Jacques Plante, mais ça n’a pas très bien fonctionné, d’autant que Plante avait encore le goût de jouer (ce qu’il a fait à Edmonton et à Boston).

C’est Marc Boileau qui dirigeait les Nordiques quand ils ont gagné la coupe Avco au printemps 1977.

En 1980, Filion n’a dirigé les Nordiques que pendant 6 parties avant de confier le poste au jeune Michel Bergeron qui avait obtenu des succès retentissants à la barre des Draveurs de Trois-Rivières. Filion et le Tigre ont fait la paire pendant 7 ans et soulevé les passions à travers la province avec une équipe qui comprenait une majorité de joueurs francophones. Les joueurs du Québec étaient une priorité pour le patron des Nordiques.

Tous ceux et celles qui ont connu la rivalité Canadien-Nordiques en gardent un souvenir inoubliable. C’était la guerre sur la patinoire et dans presque tous les foyers du Québec!

Les Nordiques ont eu raison du Canadien à deux reprises dans les séries de la coupe Stanley et ils ont forcé Serge Savard à accorder une attention particulière aux patineurs québécois.

En fin de carrière, Filion a été vice-président du Rouge & Or et préfet de discipline de la LHJMQ, mais son nom restera à jamais associé à celui des Nordiques.

La dernière fois que j’ai croisé M. Filion, c’était au tournoi de golf des Rangers de Drummondville. Il était en grande forme et ne parassait pas son âge. Une dizaine d’années plus tard, il nous quitte pour le grand voyage et nous laisse un très bel héritage. Il aurait d’ailleurs sa place au Panthéon des sports du Québec. On va voir ce qu’on peut faire avec ça!

Mes condoléances à  son épouse Fernande, à ses trois enfants et à tous les membres de sa famille.

RÉACTION DE MICHEL BERGERON

«J’ai tellement de peine, tu ne peux pas savoir, me dit Michel

Michel Bergeron n’aurait jamais été entraîneur des Nordiques si Maurice Filion ne lui avait pas fait confiance.

Bergeron au bout du fil. Je ne connais pas encore les causes exactes de son décès, mais c’est une grande perte pour Québec et pour le monde du hockey.

«Maurice a marqué ma vie comme personne d’autre. Je n’oublierai jamais le jour où il est venu me voir à Trois-Rivières, plus précisément au J.J. Steak House, pour m’offrir le poste d’assistant-entraîneur. Il savait très bien ce que je visais comme boulot. J’ai accepté son offre et il m’a cédé le poste d’entraîneur-chef après 6 parties. Ça s’est passé dans sa chambre d’hôtel lors d’un voyage à Winnipeg.

«Nous avons vécu de grands moments ensemble, surtout quand nous avons éliminé les Canadiens sur la patinoire du Forum en 1982 et en 1985. Dale Hunter nous a donné la première victoire et Peter Stastny la deuxième. On a fêté ça pas mal fort!»

Un grand sentimental

«Je suis souvent allé dans le bureau de Maurice, presque à tous les jours, pour discuter de hockey et lui proposer tel ou tel échange, ajoute Bergeron. Il me disait de m’occuper des mes oignons! On avait aussi nos prises de bec sur l’utilisation de tel ou tel joueur. Je me souviens d’un jour où il n’était content parce que j’avais choisi Clint Malarchuk pour commencer la partie. On a gagné 1-0 et il m’a dit: «C’est pour ça que je te paye!

«Maurice pouvait se fâcher, mais il était un grand sentimental. Ça l’affectait quand il devait renvoyer un joueur dans les ligues mineures, sachant très bien que le gars avait une famille à faire vivre. Je pense qu’il a réalisé ses deux meilleures transactions quand il a mis la main sur Daniel Bouchard et Wilf Paiement. Bouchard a été notre meilleur gardien de but et Paiement a modifié la chimie de l’équipe.

«Un soir, on rentrait de Boston après avoir subi une troisième défaite de suite. En arrivant à l’aéroport, il m’a donné rendez-vous au resto Marie-Antoinette et il m’a remonté le moral en m’offrant un nouveau contrat de 3 ans. Il avait écrit ça sur une napkin (serviette de table). J’ai toujours pensé qu’il m’aimait, que j’étais un peu son fils adoptif.

«Quand il m’a échangé aux Rangers de New York en 1987, j’avais l’impression qu’il voulait me faire plaisir et me donner la chance de vivre une nouvelle aventure. Je suis allé à New York avec Pierre Lacroix et j’ai signé un contrat de 3 ans avec les Rangers.

«Maurice n’était pas toujours d’accord avec les journalistes de Québec, mais tout le monde le respectait. Je pense qu’il n’a pas toujours eu le mérite qui lui appartenait. On devrait honorer sa mémoire», de conclure le p’tit Tigre.

BASEBALL EXPRESS

  • Les Dodgers ont battu les Giants 2-1 pour prolonger à 7 leur série de victoires. Le joueur recrue CODY BELLINGER a produit les deux points des Dodgers. HUNTER PENCE a cogné la longue balle pour les visiteurs.

    Cody Bellinger a produit les deux points des Dodgers dans un gain de 2-1 sur les Giants.

  • Les Yankees ont vaincu Tampa 5-4. BRETT GARDNER a produit le point gagnant pour la deuxième fois en 3 soirs.
  • Les Cubs ont gagné 2-1 à Milwaukee sur un circuit de JASON HEYWARD en fin de 11e manche. KRIS BRYANT a produit l’autre point des visiteurs. Les deux équipes ont utilisé 14 lanceurs, soit 7 de chaque côté.
  • Les Red Sox ont vaincu les Royals 9-8 pour stopper à  leur série de victoires. SANDY LEON a croisé le marbre sur un retrait au champ intérieur en fin de 11e manche. EDUARDO NUNEZ a frappé deux circuits pour Boston.
  • Les D’Backs ont gagné 7-1 à Saint-Louis. PAUL GOLDSCHMIDT et J.D. Martinez ont frappé la longue balle pour aider ZACH GREINKE à remporter sa 13e victoire.
  • Les Indians en ont collé une 9e de suite en battant les White Sox 5-4. BRANDON GUYER a été atteint d’un lancer avec les buts remplis en début de 9e. JOSE ABREU a réussi un circuit de 3 points aux dépens de l’excellent COREY KLUBER (12 retraits au bâton).
  • Les Orioles ont blanchi Texas 4-0 derrière KEVIN GAUSMAN. Adrian Beltre a été limité à un coup sûr, le 2999e de sa carrière.
  • Les Angels ont marqué 3 points contre ROBERTO OSUNA en début de 9e manche pour vaincre les Blue Jays 6-5.

    Jesen Therrien a lancé la 6e manche pour les Phillies.

  • Les Phillies ont battu les Braves 4-3 sur un simple de TY KELLY en fin de 11e manche. JESEN THERRIEN, de Montréal-Nord a lancé la 6e manche pour Philadelphie et il a réussi son baptême de feu. Il n’a permis qu’un seul coup sûr et il a réussi un retrait au bâton.
  • Les Rockies ont gagné 4-2 à Washington. GERMAN MARQUEZ a réussi 10 retraits au bâton pour récolter sa 9e victoire.
  • Les Mets ont encaissé un revers de 3-2 à Seattle. Première défaitre de JACOB deGROM après une série de 8 victoires.
  • Les Marlins ont défait les Reds 7-3. CHRISTIAN YELICH a produit 3 points et GIANCARLO STANTON 2.
  • Les Tigers ont battu Houston 5-3. JOSE IGLESIAS a été le meilleur avec 2 pp.
  • Les Pirates ont perdu 4-2 à San Diego. Une 6e défaite en 7 parties pour Pittsburgh.

RAINES AU PANTHÉON

  • Tim Raines fera son entrée parmi les immortels du

    Tim Raines doit une fière chandelle à Andre Dawson et au regretté John McHale.

    baseball, dimanche, à Cooperstown. Il devient le 4e joueur des Expos à mériter un tel honneur après Gary Carter, Andre Dawson et Pedro Martinez. L’ancien voltigeur de gauche a vécu «l’enfer de la drogue» au début des années 1980 et il n’aurait jamais atteint la gloire sans l’aide de Dawson et de John McHale, ancien président des Expos.

  • Charley Hoffman, de Rancho Santa Fe, est en tête après 54 trous à l’Omnium canadien. Il a un seul coup d’avance sur son ami Kevin Chappell. Hier, Robert Garrigus a égalé le record du parcours de Glen Abbey avec une ronde de 62. Dustin Johnson est à cinq coups de la tête.

    Michel Goudreau a lancé 10 manches de suite pour mener les Cascades de Shawinigan à deux victoires contre Saint-Jérôme.

  • BASEBALL SENIOR: Les Cascades de SHAWINIGAN ont gagné leur programme double contre le Royal de Saint-Jérôme. MICHEL GOUDREAU a lancé 10 manches de suite pour remporter les deux victoires et ALEXANDRE BÉLAND a obtenu 5 coups sûrs en 7 apparitions au bâton… Les Expos de Sherbrooke ont encaissé deux défaites devant leurs partisans. Ils ont perdu 13-6 contre Montréal et 6-5 contre Coaticook. FRANÇOIS-ALEXANDRE TAMBOSSO et Emmanuel Hamel-Carey ont produit trois points chacun pour les Brewers pendant qu’EDDIE LANTIGUA frappait un circuit de 3 points pour les locaux… JEAN-FRANÇOIS DELISLE a été le meilleur pour Coaticook avec 3 pp… Victo a arraché une victoire de 5-4 à Saint-Jean. C’est MARIO CÔTÉ qui a produit le point gagnant.
  • Guillermo Bertola et Martina Grimaldi ont enlevé les honneurs de la 63e Traversée internationale du Lac Saint-Jean.
  • Ben Roethlisberger, joueur étoile des Steelers, songe sérieusement à la retraite à l’aube de sa 15e saison. Il prend de l’âge (35 ans) et n’a pas été épargné par les blessures durant les dernières campagnes.
  • Le grand Hugo Bernard n’a pu éviter la coupure à Glen Abbey même s’il a joué des rondes de 71 et 70. Il est déçu, mais il aura la chance de se reprendre. On lui souhaite bonne chance aux championnats amateurs du Canada et des États-Unis.

Un petit fortifiant

-«Docteur, j’aurais besoin d’un petit fortifiant pour ma nouvelle copine».

-«Bien sûr, racontez-moi».

-«Pour le premier, ça va. Le deuxième aussi. Au troisième, je n’en peux plus».

-«Je vais vous donner quelque chose, mais je vous conseille d’arrêter après le deuxième».

-«Le problème, docteur, c’est qu’elle habite au 4e étage!»

Les anniversaires du 30 juillet

  • RÉAL CLOUTIER, ancien joueur étoile des Nordiques, 61 ans.
  • ELLIS VALENTINE, ex-voltigeur des Expos, 63 ans.

    Ellis Valentine donnait tout un spectacle… quand sa fesse droite ne le faisait pas trop souffrir!

  • BUD SELIG, ancien commissaire du baseball, 83 ans.
  • DYLAN LARKIN, des Red Wings, 21 ans.
  • JAY FEASTER, ancien patron du Lightning, 55 ans.
  • JUSTIN ROSE, vétéran de la PGA, 37 ans.
  • ARNOLD SCHWARZENEGGER, acteur américain, 70 ans.
  • CLINT HURDLE, gérant des Pirates, 60 ans.
  • REED LARSON, ex-défenseur des Red Wings, 61 ans.
  • PAUL ANKA, chanteur, 76 ans.
  • GORDON JUDGES, ancien des Alouettes, 70 ans.
  • CHANTAL ALLARD, de Després-Laporte, et son fils Maxime.
  • GRAEME McDOWELL, vétéran de la PGA, 38 ans.
  • LEO CAHILL, une légende de la LCF, 89 ans.

    Paul Anka, né à Ottawa, a connu une carrière extraordinaire dans le monde de la chanson.

  • PHILIPPE OZGA, ancien des Stingers de Concordia, 37 ans.
  • ANDRÉ LACHANCE, trot et amble, 69 ans.
  • MARKUS NASLUND, ancien des Rangers, 44 ans.
  • DINO MASANOTTI, ami FB.
  • PATRICK O’HARA, hockey senior.
  • GILBERT CAMPEAU, ancien de la Ligue Dépression.
  • ROBERT ARCOITE, golfeur, 63 ans.
  • LUCIE FERDAIS, de Lacolle.
  • JEAN-MICHEL PÉPIN, de Montréal.

Claude Larochelle: le grand oublié

Injustice au Centre Vidéotron

«Nous n’avons rien contre Albert Ladouceur. Il a été un très bon chroniqueur de hockey (et de boxe), mais sa contribution n’a rien à voir avec celle d’un Claude Larochelle ou d’un Claude Bédard, deux journalistes qui ont joué un rôle majeur dans la naissance des Nordiques et leur entrée dans la Ligue nationale».

Les autorités du Centre Vidéotron ont choisi de rendre hommage à Albert Ladouceur (galerie de presse) et à Marc Simoneau (salle de conférences). Photo P.Y. Pelletier

Les autorités du Centre Vidéotron ont choisi de rendre hommage à Albert Ladouceur (galerie de presse) et à Marc Simoneau (salle de conférences).
Photo P.Y. Pelletier

Voilà en gros ce que disent mes informateurs de Québec. Ils pensent eux aussi que la galerie de presse du Centre Vidéotron aurait dû porter le nom de CLAUDE LAROCHELLE et ils croient qu’il faudra un jour rendre hommage à CLAUDE BÉDARD pour son immense contribution à la cause sportive dans la Vieille capitale.

Voici maintenant les commentaires que j’ai obtenus de la part de Claude Bédard lui-même:

«Je suis très déçu pour Claude Larochelle et je l’ai dit à plusieurs membres du journal Le Soleil. Claude mérite d’emblée d’avoir sa place dans le nouvel amphithéâtre de Québec.

«Même si nous étions de FÉROCES COMPÉTITEURS, Claude et moi avons travaillé d’arrache-pied pour offrir à Québec un moyen de récréation supérieur à tout ce qu’on avait vu dans le vieux Colisée. La démarche n’a pas été facile. Pendant des mois et des mois, nous avons subi les sarcasmes, les insultes, les menaces et même les tentatives d’intimidation.

«Je ne sais pas combien de fois j’ai quitté le Journal de Québec tard le soir pour aller retrouver Claude au pub LE BARILLET, sur le boulevard Charest. C’est là que nous discutions de stratégies et des prochaines étapes à franchir pour atteindre notre but.

«Claude avait du mal à entendre certaines critiques à notre endroit. Ces reproches avaient des échos à l’intérieur même de son journal et il ne le digérait pas. La tension a grimpé d’un cran lorsque nous sommes allés à Newport Beach (Californie) pour rencontrer Gary Davidson et Dennis Murphy, les deux fondateurs de l’Association mondiale.

Claude Bédard se dit déçu pour son ami Claude Larochelle.

Claude Bédard se dit déçu pour son ami Claude Larochelle.

«Aux yeux de nos dénigreurs, nous étions des RÊVEURS DANGEREUX. Pour moi, c’était plus facile parce que j’avais la couenne plus dure. Je voulais lancer un nouveau quotidien dans le marché de Québec et le projet d’un club majeur de hockey me semblait être le véhicule idéal pour réussir.

«Lorsque les Nordiques ont disputé leur premier match, le 13 octobre 1972, Claude et moi avons poussé un soupir de soulagement. C’était MISSION ACCOMPLIE. Nous avons d’ailleurs eu droit à un télégramme de félicitations de la part de John Ferguson».

En route vers la LNH

«Ensuite, il a fallu se battre au quotidien pour faire valoir le calibre de jeu de l’AMH… Nous ne perdions pas espoir et nous étions toujours sur la première ligne pour livrer bataille.

«En 1979, le rêve d’entrer dans la Ligue nationale s’est dessiné. Nous partions de PRESQUE RIEN, sans droits de télédiffusion et sans enceinte assez grande pour accueillir un club de la LNH. L’agrandissement du Colisée nous a conduits dans une bataille féroce avec le maire JEAN PELLETIER et les élus de la Ville de Québec. Nous avons gagné, mais non sans y laisser quelques plumes.

«Je me souviens encore de ma rencontre avec le premier ministre RENÉ LÉVESQUE pour m’assurer que le gouvernement provincial respecterait son engagement de 5M$ pour l’agrandissement du Colisée. Je suis revenu à la charge plusieurs fois et il a fini par me dire: «Oui, nous allons mettre 5M$ dans le Colisée. Et oui, tu peux l’écrire dans ton journal».

«C’est ainsi que Claude et moi avons préparé l’avenir du hockey à Québec. Nous avons prêté nos efforts aux premiers investisseurs (Dacres, Fortier, Bruneau et cie…) et nous avons consenti notre appui à Marcel Aubut jusqu’en 1995.

«Je ne cache pas que notre rôle a dépassé largement celui de journaliste. Dans un marché aussi démuni que celui de Québec, nous n’avions PAS LE CHOIX. D’autres journalistes, comme Maurice Dumas et Claude Cadorette, savaient très bien ce qu’il fallait consentir pour réussir dans un marché aussi frêle.

«S’il était encore avec nous, Claude (Larochelle) dirait sans doute que nous n’avons pas réussi à garder notre équipe de la Ligue nationale, mais tous ces efforts n’ont pas été vains. Le nouvel amphithéâtre, dont nous parlions déjà en 1975, est maintenant RÉALITÉ et l’ambition de revoir une équipe de la LNH est plus palpable que jamais.

«L’espoir n’a jamais cessé d’exister», conclut-il.

P.S. Claude Larochelle est membre du Panthéon du hockey depuis 1989. Il est le seul journaliste de Québec à avoir reçu pareil honneur. Il est décédé en 2002.

Et Marc Simoneau

Enfin, un petit mot au sujet de Marc Simoneau, lui aussi emporté par le cancer. Coloré personnage, il était en quelque sorte le Ron Fournier de Québec. Il s’est placé sciemment au coeur de la rivalité Canadien-Nordiques. C’était excellent pour les cotes d’écoute. Vers la fin de sa vie, il a «mal tourné» et il est devenu politicien!

La salle de conférences du Centre Vidéotron portera son nom. Tant mieux pour lui! Il ne faudrait cependant pas oublier de rendre hommage aux deux Claude. La décision est entre les mains des dirigeants de Quebecor-Vidéotron.

En bref

  • MARC BERGEVIN a lancé les dés et il a perdu. Ce sont des choses qui arrivent. Maintenant, quelle équipe voudra accorder une autre chance à ALEXANDER SEMIN? Il a encore de bonnes mains, mais il ne «suit plus la parade».
  • La Fondation du CANADIEN pour l’Enfance construira une 8e patinoire Bleu Blanc Rouge à SHERBROOKE durant l’hiver 2017. La patinoire communautaire, d’une valeur de 1,5M$, sera située près de la Place Belvédère, là où CLAUDE (Piton) RUEL a grandi.

    La future patinoire de Sherbrooke portera-t-elle le nom de Ti-Nomme Dussault?

    La future patinoire de Sherbrooke portera-t-elle le nom de Ti-Nomme Dussault?

  • Le conseiller municipal MARC DENAULT suggère que la future patinoire porte le nom de NORMAND (Ti-Nomme) DUSSAULT. Ça serait un beau clin d’oeil à l’ancien coéquipier de MAURICE RICHARD, décédé en 2012.
  • BRENDAN GALLAGHER trouve le temps long sur la liste des blessés. Il aimerait participer à la Classique hivernale, le 1er janvier, à Boston, mais ses chances sont presque nulles.
  • AROLDIS CHAPMAN serait sur le point de quitter Cincinnati pour aller jouer avec les DODGERS. Le lanceur cubain pousse sa rapide à 100 milles à l’heure et il n’a que 27 ans. En dernière heure, on apprend cependant qu’une histoire de VIOLENCE CONJUGALE pourrait annuler la transaction.
  • MARC BEAUDET a perdu son poste de caricaturiste au Journal de Montréal. Je lui souhaite bonne chance pour la suite des choses.
  • EDWIN ENCARNACION met de la pression sur les BLUE JAYS dans l’espoir de signer un nouveau contrat. Il parle même de devenir joueur autonome et d’aller jouer à BOSTON. Toujours l’argent!
  • DAN BAILEY a réussi un placement de 54 verges pour donner la victoire aux COWBOYS, lundi soir, à Washington. C’était une première victoire cette saison pour le quart-arrière MATT CASSEL.
  • Après avoir mené les Eskimos à la conquête de la coupe Grey, CHRIS JONES s’en va à Régina comme entraîneur-chef et directeur général des Roughriders. Tout est possible dans la LCF.
  • JEFF SAMARDZIJA, nouveau lanceur des Giants, est un ancien joueur de football à l’Université NOTRE-DAME.
  • JOHN WENSINK, ancien matamore des Bruins, possède un ranch dans la région de Saint-Louis.

Le mot d’humour

John Lennon, mort assassiné il y a 35 ans, disait: «Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais faire dans la vie. J’ai répondu «Être heureux». Ils ont dit que je n’avais pas bien compris la question. Je pense plutôt qu’ils n’ont pas bien compris la vie».

Retour des Nordiques: portrait réaliste de Claude Bédard

Comme la majorité des Québécois, l’ex-journaliste sportif Claude Bédard souhaite le retour éventuel des Nordiques, mais il est persuadé que cela demeure une aventure périlleuse.

Dans un échange de courriels, il offre de très bons arguments que je souhaite partager avec vous. Voici donc sa lecture de la situation:

«Québec a-t-elle des chances de ravoir une équipe de la LNH? Oui. D’ailleurs, 75% des Québécois le souhaitent et, après Seattle, les joueurs suggèrent Québec comme une destination privilégiée dans le cadre d’une expansion projetée.

L'ancien journaliste Claude Bédard dresse un portrait réaliste de la situation.

L’ancien journaliste Claude Bédard dresse un portrait réaliste de la situation.

«Une équipe à Québec est-elle viable? NON. Pas avant plusieurs années, voire une génération complète, et ce pour des raisons évidentes.

«La grande région de Québec compte maintenant près de 800 000 habitants et le PIB (produit intérieur brut)  a progressé de 9% en quelques années, mais le PROFIL reste le même. Québec demeure une ville de services dans une proportion de 80% et sa main-d’oeuvre est diplômée à 84,4%. En même temps, c’est la ville qui VIEILLIT le plus rapidement au Canada et même dans la province de Québec.

«Ce phénomène cause des maux de tête aux entrepreneurs. Leur chiffre d’affaires en souffre à cause de la rareté de la main-d’oeuvre. L’immigration est plutôt mitigée dans un milieu tout blanc, totalement francophone et majoritairement de la même religion. Les immigrants descendent à Québec au compte-goutte.

Bettman n’est pas pressé

«Lorsque les Nordiques ont été vendus 75M$ (U.S.) en 1995, le président Marcel Aubut avait pris soin de mettre tous les joueurs sous contrat. Au total, la masse salariale de l’équipe s’élevait à seulement 17M$. Aujourd’hui, le plancher salarial s’élève à 53M$ et le plafond à 69M$. Ces chiffres sont appelés à progresser au rythme de la vitalité du circuit.

Marcel Aubut avait un budget d'opération de 17M$ quand il a vendu les Nordiques en 1995.

Marcel Aubut avait un budget d’opération de 17M$ quand il a vendu les Nordiques en 1995.

«On peut comprendre que Gary Bettman n’est pas pressé de bouger. Sa ligue présente un chiffre d’affaires de 4 milliards et les visées ne diminuent pas.

«Dans un amphithéâtre de 18 482 fauteuils et doté de 80 loges corporatives, il faut retenir que c’est encore LA CLASSE MOYENNE de la capitale qui soutiendra l’équipe. Les sièges sociaux et le nombre de compagnies, à Québec, n’ont pas suffisamment augmenté pour refiler la majorité de la note aux haut-salariés du secteur privé.

«Le gouvernement et la fonction publique demeurent la BASE DE L’ÉCONOMIE de la ville et les nombreux millionnaires de l’État ne feront pas la différence. Trop d’indices le prouvent présentement.

«Cette situation sera problématique pour une future équipe. Surtout quand on sait qu’actuellement le prix moyen du billet à WINNIPEG, dans un marché voisin de celui de Québec, est de 99$.

«La classe moyenne, qui représente 80% de la clientèle des Nordiques, est déjà prise à la gorge par les nombreuses saignées d’un insatiable gouvernement. Et les jeunes de 25 à 34 ans, ces vrais mordus de hockey, ceux qui rêvent du retour de la Ligue nationale à Québec, sont les mêmes qui se plaignent actuellement de l’accès quasi-impossible à la propriété. Le choix entre le HOCKEY ET LA FAMILLE sera crucial.

Des poches profondes

«Je doute qu’un flamboyant amphithéâtre de 400M$, pourtant nécessaire dans une ville comme Québec, puisse solutionner tous les problèmes entourant le retour du hockey majeur.

«La bannière de QUEBECOR flottera sur l’amphithéâtre durant les 25 prochaines années, mais le nouveau propriétaire aura besoin d’avoir les poches très profondes pour tenir le coup le temps de bâtir une équipe championne.

«La convergence de ses produits apportera beaucoup d’eau au moulin, mais il faudra aussi affronter la GUERRE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS qui remplacera celle du houblon en 1979. C’est déjà commencé.

«Bref, comme bien des gens, je souhaite le retour du hockey majeur à Québec, mais sa viabilité n’est pas garantie. Les Nordiques ont SURVÉCU pendant 16 ans à travers une politique de tordage de bras et avec des efforts surhumains de la part d’une équipe de travailleurs investis d’une foi indestructible et prêts à tout pour garder les Nordiques.

«Malgré tout ce qu’on peut penser, les 15 340 sièges du vieux Colisée n’étaient pas toujours vendus. Du rêve à la réalité, il y a un pas énorme à franchir».