Le CH ne sait plus comment perdre

En passant

Les partisans du Canadien ont eu la frousse après avoir vu les coriaces Sénateurs venir de l’arrière pour niveler la marque, mais on dirait que l’équipe de Michel Therrien ne sait plus comment perdre.

Mercredi soir, c’était au tour de Lars Eller de se mettre en vedette avec deux buts, dont celui de la victoire en tirs de barrage. Le grand Danois s’affirme de plus en plus après un début de campagne laborieux. Il possède un bon coup de patin et de très bonnes mains. S’il poursuit dans la même veine, il deviendra un morceau important du casse-tête.

Lars Eller a donné la victoire au Canadien en fusillade.

Lars Eller a donné la victoire au Canadien en fusillade. L’équipe de Michel Therrien totalise 40 points après 27 parties. Incroyable, mais vrai!

Il faut également souligner les efforts de P.K. Subban, le nouveau général à la ligne bleue. Il a joué presque 31 minutes et il a terminé sa soirée de travail avec un but et une passe. Serge Savard a peut-être raison quand il dit que Subban a le potentiel pour devenir le meilleur défenseur de la ligue.

Enfin, donnons aux Sénateurs tout le mérite qui leur appartient. Décimés par des blessures à quatre ou cinq de leurs meilleurs joueurs, ils refusent obstinément de baisser les bras. Ce Paul MacLean est tout un coach.

En direct du Centre Bell

  • LARS ELLER, Alex Galchenyuk et Jakob Silfvergerg ont inscrit des buts de toute beauté en fusillade.
  • DANIEL ALFREDSSON est maintenant zéro en 6 en tirs de barrage.
  • PIERRE BOUCHARD était content de revoir PETE MAHOVLICH, son ancien coéquipier des années 1970. Le grand Pete est recruteur pour les Panthers de la Floride. Il s’est remarié il y a trois ans et il vit toujours à GLENS FALLS dans l’Etat de New York. Ça lui prend trois heures en auto pour se rendre au Centre Bell.
  • Mon ancien collègue PIERRE DUROCHER a assisté au match avec son vieux pote MARC DE FOY. Les deux hommes ont longtemps couvert les activités du Canadien ensemble. «Duro» s’est acheté un terrain dans la région de VAL-DAVID où il fera construire la maison de ses rêves quand l’heure de la retraite aura sonné.

    Marco Schällibaum a assisté à la victoire du Canadien en compagnie

    Marco Schällibaum a assisté à la victoire du Canadien en compagnie de son patron Richard Legendre.

  • RICHARD LEGENDRE, vice-président de l’Impact, était accompagné de l’entraîneur MARCO SCHÄLLIBAUM. L’Impact est confiant de jouer son match inaugural devant plus de 35 000 personnes, samedi, au Stade olympique.
  • CHRIS NEAL fait peur à bien du monde.
  • BOB FILLION, ex-coéquipier du Rocket à la fin des années 1940, visite régulièrement ses amis des Anciens Canadiens. Il aura 93 ans l’été prochain.
  • PATRICK POULIN, Yvon Lambert, Pierre Bouchard et leurs conjointes ont passé la soirée au téléphone afin de recueillir des dons pour la Fondation du Canadien pour l’Enfance. LUCIE BOIVIN était aussi du groupe.
  • ÉLISE BÉLIVEAU, femme de Jean Béliveau, se remet d’une opération à la hanche. On lui souhaite un prompt rétablissement.
  • RON FOURNIER se dit inquiet pour le Canadien dans une série 4 de 7 à cause du petit gabarit de ses joueurs. On aura le temps d’en reparler.
  • YVON LAMBERT sera à Victoriaville jeudi soir. Il mènera l’encan au profit des Tigres Juniors.
  • CAREY PRICE a mal paru sur le troisième but des Sénateurs.
  • Parmi les 21 000 spectateurs, il y avait DANIEL ROBIN, ex-champion de lutte olympique, le restaurateur PIERRE LÉVESQUE, Tina Bell, Guy Blanchette, Sandro D’Annibale, Danièle Sauvageau et l’homme fort PATRICK CÔTÉ.
  • D’autres échos dans une prochaine chronique.

Savard: «P.K. a le potentiel pour être le meilleur»

«Sans prétention, je pense que je peux être fier de mon poulain. Marc Bergevin a pris de très bonnes décisions depuis qu’il est en poste. De plus, Michel Therrien fait de l’excellent travail derrière le banc. Les gars travaillent fort à tous les matchs, si bien que Montréalais et les Québécois ont une équipe dont ils peuvent être fiers», déclare Serge Savard à l’autre bout du fil.

Serge Savard: «Nous avons une équipe dont nous pouvons être fiers».

Serge Savard: «Nous avons une équipe dont nous pouvons être fiers».

Neuf semaines après avoir subi le remplacement du genou droit, le grand Serge prend les choses aisément à sa résidence d’Hilton Head. Il a hâte de recommencer à jouer au golf, mais il ne veut pas brusquer les choses. La patience a toujours été une de ses grandes vertus.

L’ancien patron du Bleu Blanc Rouge a tout son temps pour regarder les matchs à la télé. Il apprécie le «changement de mentalité» au sein de l’équipe et il applaudit la décision de faire confiance aux jeunes Galchenyuk et Gallagher. «Les kids ont du talent et ils ont du guts», précise-t-il.

«Je ne dis pas que le Canadien a le meilleur club de la ligue, mais il nous offre un bon spectacle. Dans une ligue où la parité est aussi importante, rien n’est impossible. Regardez ce qui est arrivé aux Kings de Los Angeles le printemps dernier. Ils ont eu beaucoup de mal à se tailler une place dans les séries, puis ils se sont mis à jouer comme des champions et ils ont gagné la coupe».

Un joueur transformé

Avant d’être directeur général du Canadien, Savard a été un des meilleurs défenseurs de son époque et ses exploits à la ligne bleue lui ont valu d’entrer au Panthéon du hockey en 1986. S’il en est un qui est bien placé pour évaluer le rendement du controversé P.K. Subban, c’est bien lui.

P.K. Subban a tous les atouts pour devenir un joueur étoile.

P.K. Subban a tous les atouts pour devenir un joueur étoile. C’est Serge Savard qui nous le dit.

«Je ne suis pas dans le vestiaire, mais j’ai l’impression qu’ils sont en train d’intégrer P.K. dans l’équipe, dit-il. Il n’agit plus comme un cheval débridé qui court partout sur la patinoire. Ils sont en train de lui montrer ses responsabilités en défense.

«Ce gars-là possède un talent fou. À mon avis, il a le potentiel pour devenir le meilleur défenseur de la ligue. Il est très mobile, bon passeur, excellent patineur et robuste dans les coins de patinoire. Il possède aussi un puissant lancer. Je ne lui trouve aucune faiblesse. S’il atteint son plein potentiel, on va l’aimer pendant longtemps».

P.K. ne pourrait pas recevoir un plus beau compliment. Il a les atouts d’un joueur étoile et il n’a qu’à suivre les recommandations de ses supérieurs pour aller chercher le contrat qu’il convoite. À 23 ans (bientôt 24), tous les espoirs lui sont permis.

Yvon Lambert: «C’était tellement bric-à-brac»

«Est-ce que je suis surpris par les succès du Canadien depuis le début de la saison? Oui, pis non», répond Yvon Lambert.

«Une fois qu’ils ont réglé les problèmes au deuxième étage, la situation a changé radicalement. C’était tellement bric-à-brac, tellement tout croche, sous le régime de Pierre Gauthier et de Bob Gainey. C’était dur pour le coach et dur pour les joueurs.

Yvon Lambert ne se fait pas prier pour analyser la transformation rapide du Canadien.

Yvon Lambert ne se fait pas prier pour analyser la transformation rapide du Canadien.

«Ils ont commis une erreur grave quand ils ont confié l’équipe à Randy Cunneyworth. Non seulement il était unilingue anglophone, mais il n’avait aucune expérience. J’étais triste pour lui parce que je l’ai bien connu à Rochester. Randy est une bonne personne et j’espère qu’il aura l’occasion de se reprendre dans une autre ville».

En ce qui concerne Bob Gainey, avec qui il est allé très souvent à la guerre, Lambert ajoute: «Bob a été aux prises avec des problèmes personnels et il a pris de mauvaises décisions. Il était encore populaire à Montréal, mais l’équipe allait mal et il devait faire face à la mitraille des partisans. Le métier de directeur général n’est pas le même à Montréal qu’à Dallas ou au Minnesota».

Gallagher et le Bleuet

Comme tout le monde, l’ancien numéro 11 applaudit le travail de Marc Bergevin depuis qu’il a été embauché par Geoff Molson sur une recommandation de Serge Savard.

«Marc a fait ses classes à Chicago. À son arrivée ici, il a eu la sagesse de s’entourer de bons hommes de hockey. Des gars comme Rick Dudley, Larry Carrière et Scott Mellanby. Des gars qui oeuvrent dans la Ligue nationale depuis de nombreuses années, ajoute Lambert.

«Quand il a choisi de confier son équipe à Michel Therrien, il s’est assuré de lui trouver de bons lieutenants. Gérard Gallant a gagné la coupe Memorial il y a deux ans et il sait sûrement quoi dire aux jeunes joueurs de l’équipe. Il y a aussi Jean-Jacques Daigneault qui fait du bon travail avec les défenseurs et Clément Jodoin qui met sa vaste expérience à la disposition du Canadien.

«Bergevin a pris sa meilleure décision quand il s’est départi de Scott Gomez. Je n’ai rien contre Gomez, mais il ne produisait pas à la hauteur de son salaire et c’était la première chose à faire pour assainir l’ambiance dans le vestiaire.

«Le retour de Markov n’est pas étranger aux succès du CH. Carey Price est visiblement plus heureux et Peter Budaj ne cesse de s’améliorer. Bien sûr, l’acquisition de Brandon Prust s’est avérée très profitable. Il en impose à ses rivaux et fait grandir ses coéquipiers d’un pouce ou deux. Il y a aussi P.K. Subban qui semble avoir saisi le concept d’équipe et qui joue présentement du très bon hockey.

Brendan Gallagher: un sérieux aspirant au trophée Calder.

Brendan Gallagher: un sérieux aspirant au trophée Calder.

«Enfin, il y a Galchenyuk et Gallagher. Les deux jeunes poussent dans le dos des vétérans et c’est très bien comme ça. Gallagher me rappelle Mario Tremblay à ses débuts avec le Canadien. Il n’est pas du genre à jeter les gants comme Mario, mais il ne craint pas de foncer au filet et il a le sens du hockey. On n’a pas fini d’en entendre parler.

«Sérieusement, on a un bon club et de très bons patineurs. Les gars ont du «fun» et ils prennent confiance. Si on peut ajouter un «gros bonhomme» d’ici la date limite des transactions (3 avril), on va continuer de causer des surprises».

Yvon Lambert n’était pas un joueur étoile, mais il avait du coeur au ventre et ne se faisait pas prier pour s’installer devant le filet adverse afin d’arracher la victoire. Il en a mangé du Sherwood! À 62 ans, il a encore le CH tatoué sur le coeur et il est heureux de ce qu’il voit depuis deux mois.

Et s’il fallait que l’équipe se rende très loin, il serait assurément le premier à célébrer!

Carey Price fait amende honorable

Lorsque le défenseur Josh Gorges a donné une avance de 2-0 au Canadien avec un beau tir du revers, on aurait pu croire que le Canadien remporterait une victoire facile à Raleigh, mais il n’en était rien.

Il a fallu que Carey Price, très décevant à ses deux sorties précédentes, multiplie les arrêts en deuxième période pour garder son équipe dans le match. Ce qui a fait dire à Michel Therrien: «Price nous a sauvés avec de gros arrêts. Nous devenons une équipe vulnérable quand nous ne jouons pas avec intensité».

Carey Price a sauvé la mise en deuxième période.

Carey Price a sauvé la mise en deuxième période.

En troisième, Therrien a demandé un temps d’arrêt au bon moment pour fouetter sa troupe, puis Lars Eller et P.K. Subban ont donné la victoire au Canadien.

Les échos du match

  • BRANDON PRUST continue de nous en mettre plein la vue. Un but et deux passes contre Caroline et du travail bien fait. Ce gars-là est un véritable LEADER et il est en train de se bâtir toute une réputation à Montréal. La plus belle acquisition de MARC BERGEVIN depuis qu’il a succédé à Pierre Gauthier.
  • Le trio Tlusty-Staal-Semin a été blanchi. Un autre facteur important dans la victoire du Canadien.
  • MICHAEL RYDER a été cloué au banc en troisième période à cause de sa nonchalance sur la patinoire. Il ne sera jamais un joueur parfait, mais il peut en donner plus.
  • Le CANADIEN termine la première moitié de saison avec 34 points et le premier rang de sa conférence. Tout simplement incroyable.
  • MICHEL THERRIEN appréciait mieux les questions des journalistes qu’après le match de mardi à Long Island. Ce que la victoire peut faire!
  • On fait quoi avec COLBY ARMSTRONG et RYAN WHITE?
  • Les Hurricanes devront se passer de l’excellent CAM WARD pendant au moins six semaines. Ça complique drôlement la tâche de KIRK MULLER.
  • Les jeunes GALLAGHER et GALCHENYUK ont été envoyés dans la mêlée dans la dernière minute de jeu. Une belle marque de confiance.
  • Le Canadien joue son prochain match samedi soir à TAMPA BAY.

    Tom Connors n'est plus. C'est lui qui a composé «The Hockey Song».

    Tom Connors n’est plus. C’est lui qui a composé «The Hockey Song».

  • Les MAPLE LEAFS ont livré une belle bataille aux Bruins à Boston. Ils sont bien meilleurs que l’an passé et il faut donner à l’entraîneur RANDY CARLYLE tout le mérite qui lui revient.
  • PATRICE BERGERON joue le meilleur hockey de sa carrière. Il est partout sur la patinoire.
  • STOMPIN TOM CONNORS, l’homme qui a composé «The Hockey Song», est mort à 77 ans. Cette chanson est comme un hymne national pour les amateurs de hockey d’un bout à l’autre du Canada. «Good Old Hockey Game is the best game you can name!»