Les assistances sont sérieusement à la baisse dans la Ligue nord-américaine de hockey, ce qui n’est pas sans inquiéter le commissaire Michel Godin et les gouverneurs de la ligue.
«Je dois avouer que je suis à la fois déçu et inquiet, disait Godin pendant le match de dimanche dernier entre Windsor et Saint-Georges-de-Beauce. Nous allons nous asseoir pour analyser la situation sous tous les angles lors de l’assemblée générale annuelle qui aura lieu dans la région de Thetford-Mines».
Quatre des sept formations attirent en moyenne moins de 1000 spectateurs par match. La situation est particulièrement inquiétante à Trois-Rivières, Sorel et Windsor. C’est à Jonquière et à Saint-Georges-de-Beauce qu’on attire les plus belles foules, mais certaines équipes termineront la campagne avec un important déficit financier… à moins d’atteindre la finale.
«La solution logique, c’est de couper dans les dépenses, ajoute le commissaire Godin. Le budget des équipes varie entre 5000$ et 6500$ par match. Il faudra probablement réduire les salaires des joueurs si nous voulons faire nos frais. Personnellement, je crois beaucoup à cette ligue-là et je suis prêt à me battre pour la garder bien en vie».
Selon Godin, le dollar-loisir se fait plus rare depuis 2008 et les gens ont moins d’argent à dépenser pour aller voir du hockey semi-professionnel. Il y a aussi le fait qu’ils peuvent maintenant s’abonner au réseau de la LNH et regarder autant de matchs qu’ils le veulent sans quitter la chaleur du foyer.
Cette saison, la Ligue nord-américaine a voulu accorder plus d’importance au calendrier régulier en n’acceptant que quatre des sept formations dans les séries de championnat. Ça ne fait pas l’affaire de tout le monde.
Peut-être qu’on aurait dû accepter les six premières équipes et les inscrire dans un tournoi à la ronde avant de présenter les finales, mais il faut vivre avec la décision prise l’automne dernier. «Dans le passé, les matchs du tournoi à la ronde n’ont pas attiré beaucoup de monde, précise le commissaire. Les gens préféraient attendre et connaître les demi-finalistes avant de se présenter à l’aréna».
Même si elle offre un très bon calibre de jeu, ce n’est pas la première fois que la Ligue nord-américaine tire le diable par la queue. On s’étonne même qu’elle soit encore en vie après toutes les épreuves qu’elle a traversées depuis sa création.
Quelques mordus de hockey senior ont fouillé dans leurs poches pour se faire plaisir, mais il y a une limite à tout. Si on veut poursuivre l’aventure, il faudra prendre des décisions importantes durant les prochaines semaines.