Président des Anciens Canadiens, Réjean Houle était à Toronto, hier soir, pour assister à l’intronisation de son ami et ancien coéquipier Rogatien Vachon au Panthéon du hockey.

Serge Savard, en vacances à sa résidence de Hilton Head, ne pouvait pas être présent dans la Ville reine, mais il y était en pensée. Les fils de l’Abitibi savent se tenir.

En 1976, Rogatien Vachon a terminé le tournoi de la Coupe Canada avec une fiche de 6-1 et une excellente moyenne de 1,39.

«Sérieusement, je pensais que Rogie faisait partie du panthéon depuis longtemps, me dit Houle au bout du fil. Il a dû attendre 30 ans pour avoir droit à l’ultime consécration. Nous avons gagné la coupe ensemble en 1971. Je me souviens surtout que Rogie était un bon vivant, «one of the boys». Très souvent, les gardiens de but vivent dans leur bulle et font bande à part. Ce n’était pas le cas de Rogie. Il était un joueur comme les autres».

Serge Savard a joué avec Vachon chez les Apollos de Houston au milieu des années 1960, puis les deux hommes ont gradué avec le grand club. Ils ont gagné trois coupes Stanley ensemble. «Au début, Rogie était l’adjoint de Gump Worsley, puis il a pris du galon, rappelle-t-il. Le dimanche soir, c’est lui qui faisait face aux boulets de Bobby Hull dans le vieux Chicago Stadium. Il fallait avoir du courage pour garder le filet sans masque. C’est une chose impensable de nos jours».

Vachon a été échangé aux Kings de Los Angeles au début des années 1970 lorsque Ken Dryden est devenu l’homme de confiance de Sam Pollock devant le filet du Canadien.

COUPE CANADA 1976

Le défenseur de Landrienne et le gardien de Palmarolle ont de nouveau été réunis en 1976 à l’occasion du deuxième tournoi de la Coupe Canada et ils ont participé à une aventure inoubliable.

«Nous avions une équipe du tonnerre, peut-être la meilleure de tous les temps, avec des joueurs comme Bobby Orr, Denis Potvin, le grand Larry, Pointu, Lafleur, Dionne, Perreault, Sittler, Bobby Hull et tous les autres. Plusieurs joueurs auraient mérité le titre de MVP et Rogie était certainement du groupe», ajoute le Sénateur.

C’est finalement Bobby Orr, sur une seule jambe, qui a accepté le trophée. Vachon a quand même été élu dans l’équipe d’étoiles du tournoi avec les Aleksandr Maltsev, Milan Novy, Borjë Salming, Darryl Sittler et Bobby Orr.

Rogie n’était pas le plus grand, mais il possédait d’excellents réflexes et n’hésitait pas affronter les boulets de Bobby Hull. Dans les petits pots, les meilleurs ongents!

Du haut de ses cinq pieds sept pouces, Vachon a fait ses classes chez les Monarchs de Notre-Dame-de-Grâce, les As de Thetford-Mines, le Canadien Junior et les As de Québec avant d’aller jouer à Houston. Il a porté les couleurs du Bleu Blanc Rouge pendant environ cinq ans. Il aurait aimé que ça dure plus longtemps, mais la vie (et Dryden) en ont décidé autrement.

Sous le ciel de la Californie, il n’a pas tardé à devenir une vedette et un favori de la foule. Son brio devant le filet et les feintes savantes de Marcel Dionne ont permis aux Kings de devenir une équipe plus que respectable. En fin de carrière, Rogie a connu moins de succès à Détroit et à Boston, mais n’est-ce pas le lot de la plupart des grands joueurs? Il a mis fin à sa carrière avec 355 victoires et une moyenne de 2,95.

On se souviendra de Vachon pour trois autres raisons: son premier arrêt sur la patinoire du Forum de Montréal face à l’illustre Gordie Howe, son brio contre les Maple Leafs après avoir été traité de gardien Junior B  par Punch Imlach et l’incapacité des commentateurs américains de bien prononcer son nom. Ils n’ont rien trouvé de mieux que Rogatienne Vachonne.

Rogie a attendu longtemps pour avoir sa place parmi les grands du hockey. C’est fait et tous les Québécois sont contents pour lui.

MÉLI-MÉLO DU MARDI

• Guy Lafleur a raison de dire que le Canadien n’est plus un «one-man show» depuis le départ de P.K. Subban. Il pense aussi que la transaction profitera aux deux équipes. C’est ce qu’il a confié à mon ami Duro. Dans mon livre comme dans celui de Flower, c’est clair et net que le CH forme une meilleure équipe avec Shea Weber à la ligne bleue.
  

  Guy Lafleur: «Le Canadien forme une meilleure équipe avec Weber à la ligne bleue».

• Un seul match au programme, lundi soir. Le Lightning a remporté une victoire de 4-0 sur la patinoire de Brooklyn. Le jeune Andrei Vasilevskiy a réussi 34 arrêts, dont 20 en troisième période, pour mériter le jeu blanc. 6e but de Nikita Kucherov et premier de Ryan Callahan. Stamkos a récolté deux passes. L’équipe de Jon Cooper a balayé sa série de trois parties contre les Islanders, marquant 14 buts contre 2.
• P.K. Subban a croisé la belle Chantal à Toronto et lui a dit: «Je suis heureux et j’adore Nashville. Cette équipe est parfaite pour moi».
• Il y a 40 ans aujourd’hui, René Lévesque remportait la plus grande victoire de sa longue carrière politique.
  

  Il y a 40 ans aujourd’hui, René Lévesque devenait premier ministre du Québec à la tête du Parti Québécois. «Je n’ai jamais été aussi fier…»

• Eric Lindros est entré au panthéon par la porte de côté, mais personne ne peut nier qu’il a dominé la ligue durant une certaine période. Jamais facile de stopper un char d’assaut! On peut tracer un parallèle entre Lindros et Cam Neely, des Bruins de Boston. On se rappelle aussi de Lindros pour son refus d’aller jouer à Québec (à cause de Marcel Aubut) et à Sault-Sainte-Marie (chez les Juniors). Il a quitté Philadelphie après une polémique avec le directeur général Bobby Clarke. De nombreuses commotions cérébrales l’ont forcé à prendre sa retraite à 34 ans.
• Léonard Turgeon, ancien professionnel de golf à Mont-Orford, est en deuil de son frère Eugène. Ce dernier a déjà enseigné le golf à Lac-Mégantic. Mes sympathies à toute la famille.
• Tuukka Rask, Mark Scheifele et Pikka Rinne sont les héros de la semaine dans la LNH.
• La Beauceronne Josée Doyon fait ses débuts sur le circuit de la LPGA, en fin de semaine, à Naples (Floride). Elle a fait ses classes avec l’équipe de l’Université Kent.
• Les Red Sox tentent d’embaucher le releveur droitier Greg Holland, des Royals de Kansas City. Holland a préservé 93 victoires en 2013-14, mais il a ensuite subi l’opération Tommy John et il représente un point d’interrogation. Une équipe n’a jamais trop de bons lanceurs.
• Jack Nicklaus participera au tournoi Père & Fils PNC à Orlando, le mois prochain. Le controversé John Daly sera aussi de la fête avec fiston.
• Tony Romo est prêt à revenir au jeu, mais il a perdu son poste de quart-arrière numéro un chez les Cowboys de Dallas. On continuera de faire confiance à la recrue Dak Prescott.
• Sergei Makarov, nouveau membre du Temple de la renommée du hockey, a été neuf fois champion marqueur avec le club de l’Armée Rouge et il a mérité le titre de joueur par excellence à trois reprises. Il a fait partie du fameux trio KLM avec Igor Larionov et Viktor Krutov. Il avait 30 ans quand il s’est amené à Calgary.
• Bob Gainey a pris un coup de vieux. L’ancien patron du CH se réjouit évidemment des succès de Carey Price, son premier choix à la séance de repêchage de 2005.
• Benoît Rioux, de Trois-Pistoles, a mérité le prix Jacques-Doucet pour son implication dans le baseball québécois. Il travaille pour l’agence QMI.
  

  Le robuste Francis Lessard effectue un retour au jeu avec le Blizzard de Trois-Rivières.

• Le Blizzard de Trois-Rivières ajoute du muscle à la ligne bleue: Francis Lessard, ex-défenseur des Thrashers et des Sénateurs. Il fera ses débuts en fin de semaine.
• Baseball-Québec a tenu son gala de fin de saison à l’hôtel Delta de Sherbrooke. Le grand patron Max Lamarche tient à remercier ses collaborateurs et les milliers de bénévoles de la fédération. On a profité de l’occasion pour introniser Denis Lévesque, un ancien p’tit gars du quartier Hochelaga-Maisonneuve.
• Serge Savard a été épargné par l’ouragan qui a frappé la région d’Hilton Head, mais des milliers d’arbres ont été déracinés.
• Un message du regretté Georges Hamel: «Si tu n’as pas ce dont tu rêves, apprécie donc ce que tu as».

Le mot d’humour

Germaine subit une opération pour ses lèvres vaginales et demande au docteur de garder le plus grand secret.

Au réveil, elle aperçoit trois roses près du lit. «Ne vous en faites pas, madame, lui dit le médecin. La première vient de moi. Je voulais vous féliciter pour avoir traversé cette épreuve toute seule. La deuxième est de l’infirmière qui m’a secondé durant l’opération».

– «Et la troisième?»

– «Elle vient d’un gars dans l’unité des grands brûlés. Il tient à vous remercier pour ses nouvelles oreilles!»