Le temps est venu de faire le post mortem du Canadien. Voici donc un bref commentaire sur chaque joueur:

1. CAREY PRICE: l’épine dorsale du Canadien. Il est là pour longtemps. Sky is the limit si on l’entoure bien.
2. P.K. SUBBAN: assuré de faire sauter la banque. N’a pas encore atteint son plein potentiel.
3. ANDREI MARKOV: taciturne, mais encore utile à 35 ans. Un nouveau contrat de deux ans serait parfaitement raisonnable.
4. THOMAS VANEK: très dangereux dans la zone payante. À 50 millions, c’est bye bye.
5. RENE BOURQUE: une boîte à surprises. Si seulement il voulait s’en donner la peine deux soir sur trois.
6. MAX PACIORETTY: excellent en saison régulière, il aurait pu nous en donner davantage dans les séries.
   

   Max Pacioretty aurait pu en faire plus dans les séries de la coupe Stanley.

7. ALEX GALCHENYUK: son avenir est au centre de la patinoire.
8. TOMAS PLEKANEC: un joueur fiable et une bonne monnaie d’échange. Maintenant ou jamais?
9. DAVID DESHARNAIS: serait plus à sa place dans un deuxième ou un troisième trio.
10. BRIAN GIONTA: la bagnole est rendue à 500 000 km. On peut le garder encore un peu s’il accepte un rôle plus modeste.
11. LARS ELLER: talentueux et irrégulier.
12. DUSTIN TOKARSKI: a su relever le défi à pied levé. On le garde comme adjoint à Price, on le retourne dans la Ligue américaine ou on l’échange tout de suite?
13. DALE WEISE: une très agréable surprise.
14. JOSH GORGES: talent limité, mais courageux et bon joueur d’équipe.
15. BRENDAN GALLAGHER: une bougie d’allumage essentielle.
16. MICHAËL BOURNIVAL: un bel avenir dans un troisième trio.
    

    Bon patineur, Michaël Bournival a un bel avenir dans un troisième trio.

17. MIKE WEAVER: un as pour bloquer les tirs de l’adversaire.
18. TRAVIS MOEN: il a fait son temps.
19. FRANCIS BOUILLON: un bon réserviste, mais il a 38 ans.
20. BRANDON PRUST: est devenu un joueur trop fragile.
21. DANIEL BRIÈRE: il coûte pas mal cher s’il joue seulement 10 ou 12 minutes par match.
22. ALEXEI EMELIN: tantôt bon, tantôt ordinaire.
23. PETER BUDAJ: il a fait ce qu’on attendait de lui. Figure-t-il encore dans les plans de Bergevin?
24. DOUGLAS MURRAY: ne peut pas jouer contre toutes les équipes.
25. GEORGE PARROS: carrément inutile.
26. NATHAN BEAULIEU: le potentiel est là. Une question de temps.
27. JARED TINORDI: la même chose.
28. RYAN WHITE: adios.

Après un festival de 11 buts sur la patinoire du Centre Bell, Dominic Moore a été le seul joueur à trouver le fond du filet dans le 6e match au Madison Square Garden, tant et si bien que les Rangers sont les nouveaux champions de la Conférence de l’Est.

C’est une couleuvre difficile à avaler pour l’organisation du Canadien, les joueurs et leurs fidèles partisans, mais il faut donner aux Blue Shirts tout le mérite qui leur appartient. Ils ont joué un match quasiment parfait en défense pour clore la série et mériter le droit d’affronter le vainqueur de la bataille Chicago-Los Angeles.

Alain Vigneault participera à la finale de la coupe Stanley pour la deuxième fois en quatre ans.

«C’est dur de jouer contre notre équipe lorsque nous prenons les devants», a souligné Martin Saint-Louis. Il a parfaitement raison. Sous les ordres d’Alain Vigneault, les Rangers savent comment «fermer le jeu» et frustrer l’adversaire. Ils ont beaucoup d’expérience et de savoir-faire.

Peut-être que le Canadien avait gaspillé toute son énergie dans le cinquième match. En tout cas, il a généré très peu d’attaque jeudi soir. Henrik Lundqvist, mis à part son arrêt avec le bloqueur aux dépens de Thomas Vanek, a eu la vie facile en route vers son 9e jeu blanc dans les séries de championnat.

À l’autre bout de la patinoire, le jeune Dustin Tokarski a poursuivi son excellent travail et il a encore une fois gardé son club dans la partie. Il pourrait bien devenir l’adjoint de Carey Price l’automne prochain, d’autant que son salaire (environ 550 000$) est peu élevé.

Dans la bonne direction

Tout le monde aurait aimé que la folle aventure du Canadien se poursuive jusqu’à la mi-juin. Cela dit, il faut savoir apprécier ce que l’équipe de Marc Bergevin et de Michel Therrien a accompli durant les derniers mois.

Qui aurait prédit que cette équipe récolterait 100 points au classement et atteindrait la finale de conférence?

«La défaite fait très mal, mais il y a seulement une équipe sur 30 qui gagne le coupe Stanley. Je suis fier de mon équipe et des progrès réalisés cette année», a déclaré Therrien avec justesse.

Michel Therrien n’a rien à se reprocher. Il a dirigé son équipe de main de maître.

En passant, en voilà un qui mérite un nouveau contrat pour le travail accompli depuis son retour derrière le banc du Bleu Blanc Rouge. Il est capable de prendre des décisions difficiles et il le fait toujours en fonction de l’équipe.

Sous la gouverne de Bergevin et de Therrien, le Canadien s’en va dans la bonne direction. Après quelques jours de repos, il faudra s’asseoir et envisager les décisions à prendre pour aller encore plus loin.

P.K. Subban finira évidemment par obtenir le contrat qu’il recherche, mais il faut s’attendre à ce que Thomas Vanek se retrouve sous d’autres cieux. Nous y reviendrons.

En attendant, Ginette a fini pour le moment de faire vibrer le Centre Bell. La reverra-t-on au printemps 2015? Why not?

Il n’était pas question que le Canadien laisse une si belle aventure se terminer aussi rapidement.

Encouragés par une foule gonflée à bloc, les hommes de Michel Therrien ont bataillé avec «l’énergie du désespoir» pour l’emporter 7-4 dans un match très bizarre, forçant ainsi la présentation d’une sixième partie, jeudi soir, au Madison Square Garden.

Souvent accusé de se traîner les pieds, Rene Bourque a été le héros de la soirée avec trois buts, dont le but gagnant et le filet d’assurance. C’était le premier tour du chapeau par un joueur du Canadien dans les séries de championnat depuis celui d’Éric Desjardins dans la série finale de 1993.

Rene Bourque a joué le match de sa vie pour permettre au Canadien de prolonger la série. Le 6e match sera présenté jeudi soir au Madison Square Garden.

Cette brillante victoire a de quoi raviver la confiance des Montréalais, d’autant que le roi Henrik Lundqvist a été chassé de la rencontre après avoir concédé quatre buts. Certains le croient incapable de gagner le «gros match». On aura la réponse jeudi soir.

À l’autre bout de la patinoire, le jeune Dustin Tokarski a connu lui aussi des moments difficiles, mais il s’est racheté avec quelques bons arrêts en troisième période pour préserver la victoire de son équipe.

En direct du Centre Bell

• DALE WEISE a été blessé à la tête par un coup vicieux de JOHN MOORE en fin de partie. On s’attend à ce qu’il écope d’une suspension de deux parties pour son geste stupide.
• Le prochain but de RENE BOURQUE lui permettra d’égaler sa production de la saison régulière (9 buts). Il a tenu à souligner la contribution de ses compagnons de trio (Weise et Eller).
• Le Canadien a maintenant une fiche de 8-1 quand il marque le premier but du match.
• Après la partie, GEOFF MOLSON s’est rendu près du banc du Canadien pour féliciter ses champions.
• MARTIN SAINT-LOUIS est continuellement en mouvement. Il me rappelle deux joueurs: HENRI RICHARD et MATS NASLUND.
• MURRAY WILSON, ancien joueur du Canadien durant les années 1970, est venu d’Ottawa avec des amis pour assister au match. Muzz a l’air d’un acteur de cinéma avec sa barbe grise.
• À cause de GINETTE RENO, on n’a jamais vu les partisans du Canadien chanter l’hymne national avec une telle ferveur. Ginette a maintenant une fiche de 5-3.
• MICHAËL BOURNIVAL a poursuivi son beau travail en échec-avant.
• Le très combatif BRENDAN GALLAGHER a fait tout un jeu pour préparer le but de MAX PACIORETTY (son premier depuis belle lurette).
• DEREK STEPAN a marqué deux fois dans une cause perdante. Il portait une visière et un protecteur à la mâchoire.
• CHAD JOHNSON, futur joueur des Alouettes, était parmi les spectateurs.
• MITCH MELNYK, de TSN 690, était fier de réaliser une entrevue avec DOC EMRICK, la voix du hockey au réseau NBC.
• LARRY CARRIÈRE, ex-défenseur des Sabres, adore travailler en équipe avec Marc Bergevin et Rick Dudley.
• MICHEL LACROIX n’avait presque plus de voix lorsque le match a pris fin.
• Trois des quatre finalistes sont des équipes originales: Canadien, Rangers et Chicago.
• D’autres échos dans une prochaine chronique.