Derek Sanderson chez son ami Clément

Les amateurs de hockey d’un certain âge se souviendront que Derek Sanderson, des Big Bad Bruins, était un des joueurs les plus populaires de la Ligue nationale au début des années 1970. Il avait du talent, du charisme et il était le favori de ces dames.

Gagnant du trophée Calder en 1968, il a aidé les Bruins à gagner deux coupes Stanley et c’est lui qui a préparé le fameux but gagnant de Bobby Orr lors du dernier match de la finale contre Saint-Louis en 1970. Il a ensuite signé un contrat de 2,6 millions de dollars avec les Blazers de Philadelphie (une fortune à l’époque), mais son séjour dans l’AMH a été de très courte durée.

Derek Sanderson a profité de son passage au Nouveau-Brunswick pour renouer avec son ancien coéquipier Clément Tremblay, maire de Dalhousie.

Derek Sanderson a profité de son passage au Nouveau-Brunswick pour renouer avec son ancien coéquipier Clément Tremblay, maire de Dalhousie.

Avant de sombrer dans l’enferd de la drogue et de l’alcool, le talentueux joueur de centre a aussi fondé une boîte de nuit (Bachelor III) avec Joe Namath et Jim Colclough, ancien joueur des Patriotes de la Nouvelle-Angleterre. Ce qui aurait pu être une belle aventure a vite tourné au cauchemar.

Toujours est-il que le beau Derek était de passage au Nouveau-Brunswick, la semaine dernière. Il a visité une école de Dalhousie et une réserve indienne, profitant de l’occasion pour prévenir les jeunes des dangers de l’alcool et de la drogue. «Ne faites pas comme moi».

«J’ai peut-être parlé à 800 000 jeunes durant les dernières années, a-t-il confié à Jean-François Boisvert, d’Acadie Nouvelle. Je ne prétends pas qu’ils ont tous été touchés par mon message ou qu’ils ont tous écouté ce que j’avais à raconter. Si j’ai pu en aider quelques-uns, ça me suffit».

SON AMI CLÉMENT TREMBLAY

À Dalhousie, Sanderson a pu renouer avec le maire Clément Tremblay, son ancien coéquipier chez les Flyers de Niagara Falls au milieu des années 1960. Il avait d’ailleurs une excellente anecdote à raconter au sujet de son ami Clément.

«Nous étions à la fin du calendrier et Mickey Redmond venait de connaître un match de huit points pour me devancer en tête des marqueurs. Ma cause semblait perdue, mais j’ai fait plein de passes à Clément dans le dernier match de la saison et il a marqué cinq buts. C’est ainsi que j’ai pu remporter le championnat des compteurs», a raconté Sanderson qui fêtera dimanche ses 67 ans.

L’ancien joueur des Bruins est demeuré un grand ami de Bobby Orr et les deux hommes jouent souvent au golf ensemble à Cape Cod. Il s’intéresse encore au sport qui l’a rendu célèbre, mais il déplore le fait que Gary Bettman a «américanisé le hockey», un sport inventé par les Canadiens. Il trouve aussi qu’on change trop souvent les règlements.

Enfin, Sanderson se dit à la fois surpris et ravi par les récents succès des Bruins et il leur souhaite évidemment de gagner la coupe. Contre les Blackhawks, ce ne sera pas une mince tâche.

Patrick Kane joue les héros et Chicago passe en finale

Patrick Kane a complété une belle manoeuvre du capitaine Jonathan Toews en deuxième période de prolongation et les Blackhawks de Chicago ont finalement éliminé les Kings de Los Angeles, champions en titre, en cinq parties.

Les hommes de Joel Quenneville affronteront maintenant les Bruins de Claude Julien dans ce qui promet d’être une finale très excitante entre deux formations bourrées de talent. Ironie du sort, ce sera aussi la première fois que les Bruins et les Blackhawks en viendront aux prises en finale même si les deux équipes existent depuis le milieu des années 1920.

L'excellent Patrick Kane a donné la victoire aux Blackhawks en deuxième période de prolongation. C'était son troisième but du match.

L’excellent Patrick Kane a donné la victoire aux Blackhawks en deuxième période de prolongation. C’était son troisième but du match.

Le but de Kane était son troisième de la partie. Après avoir déjoué Jonathan Quick avec un puissant tir dans le haut du filet, il s’est laissé glisser sur la patinoire pour manifester sa joie devant une foule soulagée de plus de 22 000 spectateurs.

Habilement dirigés par Darryl Sutter, les Kings ont le mérite de n’avoir jamais baissé les bras. Ils semblaient battus en toute fin de troisième période lorsque Mike Richards a profité d’une mise en jeu dans le territoire ennemi pour niveler la marque et forcer la prolongation.

ÉCHOS DE VESTIAIRE

  • Les KINGS tentaient de devenir la première équipe depuis 1998 à gagner la coupe deux fois de suite. Ils ont dû travailler très fort pour éliminer Saint-Louis et San Jose et ils ont semblé «manquer de jus» face aux champions du calendrier régulier.
  • BOBBY HULL, Stan Mikita et Denis Savard étaient parmi les spectateurs. On a aussi aperçu la silhouette de SCOTTY BOWMAN dans la loge des Blackhawks.
  • Les deux équipes finalistes ont rebondi de belle façon après avoir FRÔLÉ LA MORT. Les Bruins ont battu Toronto in extremis tandis que les Blackhawks ont dû effacer un déficit de 1-3 avant d’éliminer Détroit.
  • Les BRUINS ont été impressionnants dans la série contre Pittsburgh. On a maintenant hâte de voir comment ils se comporteront face à la puissante machine des Blackhawks. Le grand ZDENO CHARA en aura plein les mains.
  • Le gardien de but COREY CRAWFORD, de Châteauguay, réalisera un rêve d’enfance en participant à la finale de la coupe Stanley. Même chose pour son vis-à-vis TUUKKA RASK.
  • C’était le plus long match de l’histoire des Kings et ils ne sont pas près de l’oublier.
  • «Nous aurons l’avantage de la patinoire et nous tenterons d’en tirer profit. Nos partisans sont extraordinaires», a dit PATRICK KANE après avoir complété son tour du chapeau.
  • La dernière fois que deux équipes originales se sont affrontées en finale de la coupe Stanley, le CANADIEN a battu les Rangers en cinq parties. C’était au printemps 1979.

Penguins= fiasco

Les Penguins étaient sûrs d’avoir pris une sérieuse option sur la coupe Stanley le jour où ils ont mis la main sur Jarome Iginla, Brenden Morrow et un autre joueur de San Jose dont j’oublie le nom.

Le problème, c’est qu’ils ont croisé les Bruins sur leur chemin. Des Bruins gonflés à bloc après leur victoire de dernière minute contre Toronto.

Le vieil adage voulant qu’une bonne défense aura toujours le dernier mot a prévalu. Claude Julien a bien préparé ses joueurs à affronter la puissante attaque des Penguins et ils ont si bien suivi ses recommandations que ces derniers ont été limités à deux maigres petits buts en quatre parties.

Ce n’est pas compliqué: les Penguins n’avaient pas d’espace de manoeuvre sur la patinoire. Ils avaient toujours un chandail jaune et noir sur le dos!

Une défaite dure à avaler pour Sidney Crosby et ses coéquipiers des Penguins.

Une défaite dure à avaler pour Sidney Crosby et ses coéquipiers des Penguins de Pittsburgh.

C’est une gifle en plein visage pour Dan Bylsma, Ray Shero et toute l’organisation des Penguins. C’est aussi une défaite dure à encaisser pour Sidney Crosby, Evgeni Malkin, Kris Letang et le vieux Iginla. Le post-mortem risque d’être assez long.

Tomas Vokoun n’a pas grand chose à se reprocher. En général, il a été solide devant la cage des Penguins, mais il a 36 ans. Il faudra aussi prendre une décision dans le cas de Marc-André Fleury. Son avenir se trouve peut-être ailleurs qu’à Pittsburgh.

Il faudra également étudier le cas de Malkin, à sa dernière année de contrat, et se pencher sur l’état de santé de Crosby. Le jeune homme se fait beaucoup trop bousculer depuis une couple d’années et sa carrière pourrait prendre fin prématurément. Wayne Gretzky n’aurait pas résisté à un tel traitement.

Les Bruins, eux, ont le couteau entre les dents et n’ont qu’une idée en tête: ramener la coupe à Boston.

En passant, saviez-vous que Tuukka Rask était un ancien joueur de l’organisation des Maple Leafs de Toronto? Il a été échangé aux Bruins en retour du gardien de but Andrew Raycroft, le 24 juin 2006. Et dire que les Leafs se cherchent un gardien de but depuis le départ de Félix Potvin…

L’EXPRESS DU SAMEDI

  • Le Joker avait Nadal dans les câbles, mais il l’a laissé s’échapper. S’il lui reste suffisamment d’énergie après cette longue bataille, RAFA remportera un 8e titre sur la terre rouge de Roland-Garros.
  • J’en ai marre des menaces de TONTON BERNIE. Et vous?
  • RETOUR DU HOCKEY SENIOR À VALLEYFIELD: La Ligue nord-américaine de hockey comptera une huitième équipe l’hiver prochain: les BRAVES DE VALLEYFIELD. Le projet était piloté par NICOLAS PELLETIER avec l’aide de Mathieu Benoît, Dominic Chiasson, David Massé Dannick Lessard et quelques hommes d’affaires de la région de Valleyfield. La nouvelle équipe jouira d’une rivalité naturelle avec les River Kings de CORNWALL. La séance de repêchage a lieu samedi.
  • DAVID KREJICI, Brad Marchand et Patrice Bergeron, des Bruins, sont trois joueurs qui ont fait leurs classes dans le circuit Courteau.

    Tiger Woods: des revenus de 78M$ en 2013.

    Tiger Woods: des revenus de 78M$ en 2013.

  • Selon le magazine Forbes, TIGER WOODS a repris sa place comme athlète le mieux payé de la planète. Durant l’année en cours, ses revenus sont estimés à 78M$. Il est suivi par ROGER FEDERER (71,5 M$), Kobe Bryant (61,9) et LeBron James (59,8). Un peu plus loin, il y a DAVID BECKHAM (47,2), Cristiano Ronaldo (44) et Lionel Messi (41). MARIA SHARAPOVA domine chez les femmes avec des revenus de 22M$.
  • ALAIN LAPOINTE, ancien coach de football du Vert & Or, livrera bataille à l’échevin JEAN-FRANÇOIS ROULEAU lors des prochaines élections municipales à Sherbrooke. DANIELLE BERTHOLD, ex-animatrice à la radio, tentera aussi de se faire élire dans le district de Fleurimont.
  • BOB DION, ancien directeur général de Golf Québec, relève un nouveau défi chez Industrielle Alliance.
  • RON SABETTA, ancien receveur des Braves d’Ahuntsic, est parti fêter ses 65 ans à Boston avec sa nouvelle flamme.
  • Quel printemps MISÉRABLE pour les amateurs de golf et de plein air!
  • L’EXPRESS DE SAINT-EUSTACHE: La ligue de balle molle du Vieux Poêle a célébré ses 30 ans sous la gouverne de DANIEL CADIEUX. Parmi les invités, il y avait les anciens présidents RICHARD BROCHU, Serge Thivierge, Marc-André Rocheleau, Roger Boudreault, Gilles Paquette, Daniel Lambert et Benoît Vincent… SYLVAIN BEAULNE a connu un mois record à Carling Lake… LYNDA CHAPUT a mérité l’or chez les 50 ans et plus lors du Marathon d’Oka… MATTHEW BOUDREAU, de Saint-Joseph-du-Lac, a aidé les Mooseheads d’Hallifax à gagner la coupe Memorial…
    Matthew Boudreau a aidé les Mooseheads d'Halifax à gagner la coupe Memorial.

    Matthew Boudreau a aidé les Mooseheads d’Halifax à gagner la coupe Memorial.

    SERGE MALETTE, ancien coach de football à la polyvalente Deux-Montagnes, est mort à l’âge de 46 ans… La VÉLO FÊTE a lieu dimanche dans les rues de Saint-Eustache… CHRISTIAN PILON a réussi le plus long coup de départ de sa carrière sur le parcours de Deux-Montagnes… BRUNO HARVEY, dg. du club Le Diamant, est un ami d’enfance de Mario Tremblay à Alma… JEAN-PIERRE LAVIOLETTE se passionne pour le tennis 12 mois par année.

  • SYLVIE FORTIER, directrice des opérations, a plein d’idées en tête pour la deuxième saison du PHOENIX de Sherbrooke. C’est le jeune FRANCIS DESROSIERS, obtenu du Drakkar de Baie-Comeau, qui défendra la cage du Phoenix la saison prochaine.

Le mot d’humour

Mon père, comment puis-je éliminer le stress et recouvrer la paix intérieure?

– «C’est simple, mon fils. Vends tes bâtons de golf!»

L’homme invisible des Bruins de Boston

À 41 ans, Jaromir Jagr est devenu en quelque sorte le prix de consolation des Bruins de Boston lorsque Jarome Iginla leur a tourné le dos pour signer un contrat avec les Penguins de Pittsburgh.

Le colosse de la République Tchèque, ancien complice de Mario Lemieux dans l’Igloo de Pittsburgh, n’est plus l’ombre du joueur qui a remporté cinq championnats des marqueurs dans la Ligue nationale, y compris une saison de 62 buts en 1995-96, mais il vaut encore son pesant d’or.

Jaromir Jagr est une carte importante dans le jeu de Claude Julien.

Malgré ses 41 ans, Jaromir Jagr est une carte importante dans le jeu de Claude Julien.

Il y a environ trois ans, Jagr a compris qu’il devait redoubler d’ardeur s’il voulait prolonger sa carrière dans la LNH. Il s’est imposé de longues heures d’entraînement dans le gymnase et il a réussi son retour au jeu dans l’uniforme des Flyers de Philadelphie après trois hivers sur les patinoires de la Ligue Continentale de Russie.

À son arrivée à Boston, il lui a fallu quelques matchs pour s’adapter au système de jeu de Claude Julien, puis il est devenu un rouage important dans une équipe qui vise une deuxième coupe Stanley en trois ans.

«Je suis devenu l’homme invisible, parfois même dans le feu de l’action», a-t-il confié cette semaine à David Shoalts, du Globe & Mail.

Jagr n’est plus capable d’électriser la foule avec de longues enjambées avant de déjouer le gardien avec un tir précis dans le coin du filet, mais il peut aider les Bruins d’autres façons.

Dans le troisième match contre les Penguins, c’est lui qui a enlevé la rondelle à Evgeni Malkin avant le but gagnant de Patrice Bergeron en deuxième période de prolongation. Après la partie, Bergeron lui a rendu hommage en disant: «Jaromir Jagr est un futur membre du Temple de la renommée et nous sommes chanceux de l’avoir dans l’équipe. Il est encore capable de faire bien des choses sur la patinoire. S’il n’avait pas enlevé la rondelle à Malkin, je n’aurais jamais marqué ce but».

Les Penguins croyaient avoir mis la main sur la carte gagnante lorsqu’ils ont attiré Iginla dans leur équipe, mais c’est peut-être Jagr qui sablera le champagne!