P.K. et son ami Carey

Le Canadien nage en plein bonheur ou presque. Après un début de match chancelant où Carey Price a réussi à «sauver les meubles», la troupe de Michel Therrien a marqué trois buts sans riposte dans un gain de 3-0 sur les Rangers.

Pour le Canadien, il s’agit d’une 22e victoire en 32 parties. Comparé à la saison dernière, c’est le jour et la nuit.

Carey Price a bloqué 35 tirs en route vers son troisième jeu blanc de la saison.

Carey Price a bloqué 35 tirs en route vers son troisième jeu blanc de la saison.

Si Price a mérité la première étoile, il faut aussi souligner le travail de P.K. Subban qui a terminé sa soirée de travail avec trois mentions d’assistance. Il a maintenant 27 points à son actif avec un différentiel de «plus 10».

«P.K. affiche une plus grande maturité et c’est vraiment plaisant de le voir aller, a dit Josh Gorges devant les caméras de RDS. En tout cas, il me rend la tâche plus facile. Toute l’équipe pousse dans la même direction et c’est ce qui explique nos succès».

«J’aime l’attitude de P.K., a renchéri Therrien. Il est jeune et il veut apprendre. Actuellement, il affiche une grande confiance en ses moyens».

Si tout baigne dans l’huile chez le Canadien, c’est loin d’être le cas chez les Rangers. Ils devaient être de sérieux aspirants au championnat, mais ils ont du mal à jouer pour ,500 et on se demande si le bouillant John Tortorella réussira encore longtemps à éviter la guillotine.

Gordie Howe: l’homme fort venu de la Saskatchewan

À l’époque où les joueurs de hockey étaient quasiment des esclaves au service des propriétaires, un débat faisait rage à la grandeur du pays et dans le nord des Etats-Unis: qui de Gordie Howe et de Maurice Richard était le meilleur joueur de la Ligue nationale?

Le Rocket nous a quittés il y a bientôt 13 ans au milieu de funérailles nationales et de grands témoignages d’amour. C’est maintenant au tour de l’ancienne star des Red Wings d’être un vieillard à la santé chancelante.

Gordie Howe: un athlète comme il ne s'en fait plus. Il a détenu de nombreux records

Gordie Howe: un athlète comme il ne s’en fait plus. L’ancien joueur étoile des Red Wings a détenu de nombreux records de la LNH avant l’arrivée d’un certain Wayne Gretzky.

Gordie Howe, l’ancien homme fort venu des plaines de la Saskatchewan, fête dimanche ses 85 ans. Victime de la maladie d’Alzheimer, il n’a plus envie de sauter sur la glace pour marquer le but de la victoire ou asséner un coup de coude à son adversaire. Le temps est venu de préparer doucement sa trousse pour le grand voyage.

Je me souviens d’un match amical à l’aréna Maurice-Richard, quelque part dans les années 1980. Howe était là en uniforme avec Yvan Cournoyer et quelques autres. Sa seule présence était intimidante. Qu’est-ce qu’on faisait là sur la patinoire avec le plus grand marqueur de tous les temps? On se le demande encore.

Je l’ai revu trois ou quatre fois par la suite. Je me rappelle que Gordie était un homme de peu de mots, qu’il clignait souvent des yeux et possédait un très bon sens de l’humour. Certes, il avait été exploité par la famille Norris, mais il s’était bâti une réputation très enviable. Partout au Canada et dans plusieurs villes des Etats-Unis, il était «Mr. Hockey» et il en était fier. Il faudrait encore quelques années avant qu’un jeune prodige du nom de Wayne Gretzky ne fasse sauter les records de son idole.

Détroit, Houston et Hartford

Il serait trop long d’énumérer les exploits que Gordie Howe a réussis en 32 ans de carrière chez les pros (dont 26 dans la LNH). Rappelons simplement qu’il a marqué au-delà de 1000 buts, amassé plus de 2000 points, remporté six championnats des marqueurs et autant de trophées Hart. Sans compter les centaines de «bleus» et de points de suture qu’il a subis ou infligés à ses adversaires.

J’ai cependant amassé quelques notes susceptibles de vous intéresser. Les voici:

  • TOMMY IVAN, ex-entraîneur des Red Wings, a dit un jour: «Le talent du Rocket saute aux yeux. Son jeu est tellement dramatique. Pour apprécier Gordie à sa juste valeur, il faut l’observer attentivement».
  • Pour comparer les deux hommes, on a souvent dit que MAURICE RICHARD était le Arnold Palmer du hockey et que le style de GORDIE HOWE s’apparentait davantage à celui de Jack Nicklaus.
  • Les plus âgés se souviennent que Gordie Howe a été membre de la PRODUCTION LINE avec Ted Lindsay et Sid Abel. Ce trio a mené les Red Wings à plusieurs championnats et à quatre conquêtes de la coupe Stanley avec l’aide des Red Kelly, Terry Sawchuk, Marcel Pronovost et Bob Goldham. Ce qu’on oublie souvent, c’est que Howe a également brillé de tous ses feux avec FRANK MAHOVLICH et Alex Delvecchio à la fin des années 1960.
  • Howe a commencé à dire adieu à ses records le jour où WAYNE GRETZKY s’est mis à récolter 200 points par saison.

    Gordie Howe a failli faire une syncope lorsque Bobby Baun, son

    Gordie Howe a failli faire une syncope, au début des années 1970, lorsque son nouveau coéquipier Bobby Baun lui a appris qu’il gagnait plus cher que lui.

  • L’ancien numéro 9 a longtemps joué pour un salaire de 30 000$ ou 40 000$ par année même s’il était la tête d’affiche du circuit Campbell. C’est BOBBY BAUN qui lui a ouvert les yeux à son arrivée à Détroit. Howe a failli faire une syncope lorsque Baun lui a annoncé qu’il gagnait plus cher que lui. C’est à ce moment que COLLEEN HOWE, l’épouse de Gordie, est devenue la première femme à négocier avec les magnats du hockey.
  • BOBBY ORR et Wayne Gretzky ont toujours prétendu que GORDIE HOWE était le plus grand joueur de tous les temps.
  • En 1950, Howe s’est blessé sérieusement à la TÊTE quand il a raté une mise en échec durant le premier match de la série contre Toronto. Sa carrière semblait en danger, mais il est revenu plus fort et il a joué jusqu’en… 1980.
  • En 1972, il aurait pu devenir entraîneur des ISLANDERS. Il a plutôt choisi de relancer sa carrière au Texas avec ses fils Mark et Marty. DOUG HARVEY est parmi ceux qui ont convaincu «Papa Gordie» d’effectuer un retour au jeu.
  • Ses deux coupes AVCO avec les Aeros de Houston font partie des plus beaux souvenirs de sa carrière.
  • Gordie Howe avait le PHYSIQUE d’un fermier ou d’un lutteur de la WWE. Il possédait une force herculéenne et un rythme cardiaque très bas. Il connaissait aussi tous les trucs du métier et ne se gênait pas pour intimider ses rivaux. Parlez-en à GILLES TREMBLAY.

    Bobby Hull a joué quelques matchs en compagnie de Gordie Howe chez les Whalers de Hartford.

    Bobby Hull a joué quelques matchs en compagnie de Gordie Howe et de Dave Keon chez les Whalers de Hartford.

  • À 52 ans, à sa dernière saison dans le hockey, il a marqué 15 buts dans l’uniforme des Whalers de Hartord. Parmi ses compagnons de jeu, il y avait deux autres patineurs au bout du rouleau: BOBBY HULL et DAVE KEON.
  • L’année précédente, il a affronté les étoiles de la Russie. Il formait alors un trio avec son fils Mark et le jeune WAYNE GRETZKY.
  • KENT DOUGLAS, ex-défenseur des Maple Leafs: «Pour enrayer les efforts de Gordie Howe, il fallait se jeter sur lui avant qu’il ne passe en deuxième vitesse. Le problème, c’est que PERSONNE ne voulait s’approcher de lui tellement il était rusé et fort».
  • Lorsque Howe a mis fin à sa carrière, il était deux fois grand-père.
  • WAYNE GRETZKY: «Gordie reste le plus grand et j’admire sa très grande classe. Il n’a jamais dit que le hockey était meilleur dans son temps ou des choses du genre».
  • BONNE FÊTE, Mr. Hockey!

La coupe aux Penguins: pas si vite!

La rumeur envoyait Jarome Iginla à Boston, mais les Penguins se sont montrés plus généreux et l’ancien capitaine des Flames poursuivra sa carrière dans la ville de Mario Lemieux.

Au premier coup d’oeil, il est évident que les Penguins viennent de prendre une sérieuse option sur la coupe Stanley. Ils étaient déjà très dangereux en attaque et ils le seront encore plus avec Iginla et Brenden Morrow. Les équipes adverses devront éviter de visiter trop souvent le banc des punitions.

Iginla n’est pas un joueur ordinaire. Il a marqué 525 buts dans l’uniforme des Flames de Calgary et il a été un modèle de régularité (11 saisons de 30 buts). Ce n’est pas de gaieté de coeur que Jay Feeater a laissé partir son capitaine, mais le moment était venu de tourner la page et de rebâtir l’équipe avec de jeunes joueurs.

Jarome Iginla a marqué 525 buts dans le chandail des Flames de Calgary.

Jarome Iginla a marqué 525 buts dans le chandail des Flames de Calgary. La rumeur l’envoyait à Boston, mais il a bifurqué vers Pittsburgh.

Cela dit, la plupart des championnats sont dûs à une solide brigade défensive et à un gardien de but de premier plan. Les Penguins ne sont pas vilains à la ligne bleue et ils ont un nouveau général en Kris Letang, un p’tit gars de Sainte-Julie.

Devant le filet, c’est plus compliqué. Le Sorelois Marc-André Fleury n’est pas piqué des vers, mais il lui arrive d’avoir des ratés. En 2008 et 2009, il a été impeccable dans les séries de championnat. Le printemps dernier, il a été mauvais contre les Flyers (moyenne de 4,63) et son équipe a été éliminée en première ronde, comme cela avait été le cas l’année précédente.

Si Fleury devait faillir à la tâche -ce que personne ne lui souhaite évidemment-, les Penguins pourraient se tourner vers Tomas Vokoun, un gardien de 36 ans qui a connu ses meilleurs moments à Nashville et à Miami.

Aujourd’hui, les Penguins sont largement favoris pour aller jusqu’au bout. Toutefois, il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

Dans le passé, plusieurs équipes ont tenté de s’assurer le championnat en allant chercher un gros nom. Ça ne fonctionne pas toujours. Prenez l’exemple des Reds de Cincinnati à la fin des années 1970. Ils étaient certains de gagner d’autres Séries mondiales après avoir fait l’acquisition du lanceur étoile Tom Seaver, mais ça n’a pas marché.

Michel Therrien a encore la main heureuse

Le Canadien a dû effacer deux déficits de deux buts pour battre les Bruins, mercredi soir, mais tous les moyens sont bons pour se maintenir près du sommet.

Il y a quatre raisons qui expliquent cette dernière victoire:

  1. La décision audacieuse de Michel Therrien de remplacer Carey Price par Peter Budaj.

    Peter Budaj a été formidable en relève à Carey Price. Une autre bonne décision de Michel Therrien.

    Peter Budaj a été formidable en relève à Carey Price. Une autre bonne décision de Michel Therrien.

  2. Le brio de P.K. Subban qui a passé 30 minutes sur la patinoire.
  3. Les deux buts de Michael Ryder, toujours dangereux dans la zone payante.
  4. L’enthousiasme du jeune Brendan Gallagher, auteur du but gagnant en tirs de barrage.

Michel Therrien multiplie les bonnes décisions depuis son retour derrière le banc du Canadien. Il faudra tenir compte de sa candidature pour le trophée Jack Adams.

Au moment d’écrire ces lignes, il y a de fortes chances que Jarome Iginla soit échangé aux Bruins. C’est le genre de transaction qui pourrait changer bien des choses. Iginla a connu 11 saisons de 30 buts dans la LNH et il a fait ses preuves dans les séries de championnat. Un changement de décor pourrait lui permettre de finir sa carrière en beauté. À suivre.

L’Express de minuit

  • CLAUDE LAROSE, ancien joueur du Canadien, a passé les derniers mois sur les allées du club de golf INDIAN SPRING, à Boynton Beach. À 70 ans, il est encore solide comme le roc. «Rosie» est un grand ami de l’ex-défenseur JACQUES LAPERRIÈRE. Les deux hommes se parlent au moins une fois par semaine.
  • SERGE SAVARD était à Sherbrooke, hier, pour supporter la Fondation du VERT & OR.
  • DENIS CHALIFOUX quitte son poste derrière le banc des CATARACTES pour consacrer plus de temps à sa famille. Il n’a remporté que 15 victoires en 68 parties avec une équipe en reconstruction.
  • MIKE WEIR s’est blessé à une côte durant le tournoi d’Arnold Palmer et son statut est incertain pour le MASTERS, 10 ans après sa victoire inattendue à Augusta.
  • DEREK JETER commencera la saison sur la liste des blessés.
  • VERNON WELLS connaîtra-t-il un regain de vie chez les Yankees. Il a été presque nul durant son séjour à Anaheim.