Don Cherry a beau dire que P.K. Subban devrait jouer plus souvent, ce n’est pas lui qui va dicter une ligne de conduite à Mike Babcock, seul maître à bord.
Gagnant de la médaille d’or à Vancouver, l’entraîneur des Red Wings a reçu le mandat de Steve Yzerman de bâtir la meilleure équipe possible afin de répéter l’exploit à Sotchi. Il n’est pas là pour faire plaisir à Pierre-Jean-Jacques, mais pour GAGNER.
Mike Babcock n’est pas là pour faire plaisir à Pierrre-Jean-Jacques, mais pour gagner la médaille d’or.
De toute évidence, Subban ne figurait pas dans ses plans dès le départ. On l’a pris dans l’équipe sans lui faire de promesse. À tort ou à raison, Babcock estime que le défenseur du Canadien, si bon soit-il en attaque, n’est pas le plus fiable défensivement. Il a donc préféré faire confiance à Marc-Édouard Vlasic qui s’entend à merveille avec Drew Doughty jusqu’ici.
Babcock et ses adjoints ont formé trois paires de défenseurs qui fonctionnent très bien jusqu’ici. Pourquoi changerait-il ses combinaisons? En attaque, c’est autre chose parce que les duos établis ne rapportent pas encore les résultats escomptés. Pas facile de bâtir une équipe homogène en l’espace de 10 ou 15 jours.
Je peux comprendre la déception des partisans du Canadien, mais n’oubliez pas que P.K. n’a que 24 ans. Il aura sûrement la chance de se reprendre. Peut-être même qu’on aura besoin de lui d’ici la fin du tournoi. Qui sait?
Pour ce qui est de Martin Saint-Louis, c’est une autre histoire. À 38 ans, il obtient sa seule occasion de vivre le rêve olympique… après avoir été mis de côté pendant quelques semaines. Si Steven Stamkos avait été en parfaite santé, Martin ne serait même pas là.
Comme vous tous, j’ai hâte de voir si le petit attaquant de Sainte-Dorothée aura la chance de se signaler d’ici la fin de la compétition. Ça serait quelque chose s’il devait marquer le but qui donne la victoire au Canada!
Quoi qu’il en soit, le «vrai tournoi» débute mercredi. Comme mon bon ami Gerry Guy, de Laval, j’ai tendance à croire que le Canada devra mieux jouer dans tous les départements s’il veut conserver sa médaille d’or.
Il faut que TOUT LE MONDE accepte de se sacrifier pour la bonne cause. Dans ce genre de tournoi éliminatoire, il suffit d’une gaffe ou deux pour tout faire balancer par-dessus bord.
On peut aussi imaginer toute la pression qui repose sur les épaules de SIDNEY CROSBY. Il sera le premier pointé du doigt si le Canada n’atteint pas son objectif.
En rafales
- Tessa Virtue et Scott Moir MÉRITAIENT L’OR tout autant que le duo Davis-White. Dans un sport aussi MYSTÉRIEUX que le patinage artistique, tout est possible. Personne ne comprend les résultats à part les juges!
France Saint-Louis: son enthousiasme est contagieux.
- S’il y en a une qui apprécie son séjour à Sotchi, c’est bien FRANCE SAINT-LOUIS. En tant qu’adjointe de Steve Podborski, elle se déplace un peu partout pour encourager nos athlètes. Seize ans après avoir gagné la médaille d’argent à Nagano, elle TRIPE ENCORE et son enthousiasme est contagieux. À 55 ans, elle vit une autre expérience extraordinaire et je suis très content pour elle. Ça me rappelle mes voyages en Écosse pour la coupe Ryder ou l’Open de Grande-Bretagne.
- Si vous aviez choisi la LETTONIE contre la Suisse, vous avez de la graine de prophète. Personne ne l’a vue venir celle-là. Bravo à TED NOLAN et à ses joueurs. Ils ont réalisé un exploit impensable, mais leur rêve prendra fin mercredi face au CANADA.