N’en déplaise à Marcel Aubut ou à Sylvie Bernier, je n’ai ni la patience ni la volonté de m’écraser devant la télé pendant toute la journée pour suivre les Jeux olympiques. Surtout pas quand il fait aussi beau à l’extérieur.
Cela ne m’empêche de suivre l’action à distance et d’être joliment fier lorsque je vois les Québécois nous faire honneur de la sorte sur la scène internationale. Vous aussi, j’imagine.
Christine Girard, de Rouyn-Noranda, s’est battue pendant 17 longues années avant de grimper sur la troisième marche du podium. Blessée à l’épaule, elle a tout simplement refusé d’abdiquer et elle a finalement réalisé l’impossible. Elle a donc raison de dire que sa médaille de bronze en haltérophilie en vaut bien une en or massif.
En judo, le Québécois Antoine Valois-Fortier a causé une énorme surprise, venant carrément de nulle part pour arracher le bronze sous les yeux de son professeur Nicolas Gill. Tout un exploit pour le jeune homme de 22 ans. On l’attendait à Rio, mais il n’a pas voulu nous faire languir aussi longtemps.
En plongeon, Roseline Filion et Meaghan Benfeito ont uni leurs efforts pour procurer au Canada une troisième médaille de bronze en l’espace d’une couple d’heures. Il y a 16 ans, Roseline regardait plonger Annie Pelletier à la télé en rêvant de suivre ses traces. Ça en dit long sur le chemin parcouru et sur sa tenacité. Roseline et Meaghan travaillent ensemble depuis 2005.
D’autre part, on ne peut que sympathiser avec Milos Raonic, vaincu 25-23 par le Français Jo-Wilfried Tsonga dans le troisième set. Cette défaite crève-coeur dans un match marathon est en quelque sorte une victoire pour le Canadien d’origine monténégrine. On n’a pas fini d’entendre parler de ce jeune homme.
Enfin, bravo à l’Américain Michael Phelps pour ses 18e et 19e médailles olympiques. Il a sans doute ralenti, mais il est encore tout un nageur.
Au cas où vous ne l’auriez pas noté, les quatre premières médailles du Canada ont été remportées par des athlètes du Québec. Attaboy!