Lafleur: «J’ai essayé de suivre ses traces»

Réactions des Anciens Canadiens:

Même si on savait qu’il était très malade, la mort de JEAN BÉLIVEAU a semé la consternation au sein de la grande famille du Canadien. Voici les commentaires que j’ai recueillis durant la dernière heure:

GUY LAFLEUR: «Je viens juste d’apprendre la nouvelle. J’ai vu Jean pour la dernière fois il y a environ un mois et demi à son condo de Longueuil. Il avait beaucoup changé (physiquement) et il faisait pitié.

Guy Lafleur a tenté de son mieux de suivre les traces de son idole Jean Béliveau.

Guy Lafleur a tenté de son mieux de suivre les traces de son idole Jean Béliveau.

«Jean a été le héros de mon enfance. Je l’ai croisé pour la première fois au tournoi pee-wee de Québec. Par la suite, j’ai essayé de suivre ses traces, mais j’en ai manqué des bouttes! Je n’oublierai jamais ce qu’il a fait pour moi. Il m’a hébergé chez lui à mon arrivée à Montréal (automne 1971) et il m’a suggéré de prendre une autre numéro que le sien pour que j’aie un peu moins de pression sur les épaules.

«J’ai été choyé de le côtoyer pendant toutes ces années. Il est le plus grand ambassadeur de l’histoire du hockey et un modèle à suivre. Je n’ai jamais vu personne parler contre M. Béliveau. Il était un homme extraordinaire. Il avait toujours le bon mot pour t’encourager. Lorsque j’ai traversé des épreuves, il prenait le temps de m’appeler pour me remonter le moral».

DICKIE MOORE: «Pauvre Jean! Je suis allé le voir il y a environ trois semaines avec le docteur Kinnear et le docteur Mulder. Je savais qu’il était très malade, mais je ne pensais pas qu’il partirait aussi vite. C’est un jour triste pour le monde du hockey.

«Je connais Jean depuis la fin des années 1940. Il jouait pour les

Dickie Moore a gagné six coupes Stanley en compagnie du Grand Jean.

L’ailier gauche Dickie Moore a gagné six coupes Stanley en compagnie du Grand Jean.

Citadelles de Québec et moi pour le Canadien Junior. À cette époque, nous n’étions pas les meilleurs amis du monde, mais les choses ont changé lorsqu’il s’est joint au Canadien. J’ai joué avec lui pendant 10 ou 12 ans, mais pas sur le même trio. Moi, je faisais surtout équipe avec Henri et Maurice. Jean Béliveau a été un grand capitaine et un parfait gentilhomme. Le monde du hockey perd une de ses plus grandes légendes».

RÉJEAN HOULE, président des Anciens Canadiens: «Je suis allé le voir régulièrement durant les derniers mois. La dernière fois, c’était vendredi dernier avec Geoff Molson. On voyait qu’il était de plus en plus faible. Jean Béliveau est un homme irremplaçable. Jamais un autre homme ne s’est dépensé autant que lui pour le club de hockey Canadien et pour la communauté en général.

«Il avait une telle prestance. Je n’oublierai jamais le jour où j’ai mis les pieds dans le vestiaire du Canadien pour la première fois. C’était vachement impressionnant. En tant que capitaine, il a pris soin de me mettre à l’aise».

JEAN-GUY TALBOT: «J’ai appris la nouvelle en écoutant la radio mardi soir. On sait que Jean était très malade, mais ça donne t0ujours un coup quand même. Je perds un autre grand coéquipier et les nouvelles ne sont pas encourageantes en ce qui concerne Gordie Howe, mon ancien compagnon de chambre à Détroit. À mon âge, j’imagine qu’il faut prendre ça au jour le jour.

Jean-Guy Talbot: «Mes amis tombent comme des mouches».

Jean-Guy Talbot: «Mes amis tombent comme des mouches».

«J’ai connu Béliveau quand je jouais pour les Reds de Trois-Rivières et lui pour les Citadelles. Il était facile de voir qu’il était plus habile que tous les autres. Je n’aimais pas vraiment l’affronter. Il transportait la rondelle en zone ennemie et il était un excellent fabricant de jeux en plus de posséder un lancer du tonnerre. Tu ne savais jamais à quoi t’attendre.

«Tous ceux qui ont joué avec lui sont devenus meilleurs. Je pense par exemple à Gilles Tremblay, John Ferguson et Yvan Cournoyer. Il était aussi un excellent capitaine. Dans ce temps-là, nous étions comme des frères. Mon dieu qu’on a eu du plaisir ensemble!»

YVON LAMBERT: «Le téléphone sonne depuis 6h. ce matin. Le Grand Jean imposait le respect autant comme joueur que comme homme. Je n’ai pas eu la chance de jouer avec lui, mais je l’ai croisé très souvent au salon des Anciens Canadiens. Je ne garde que de bons souvenirs. Jean était toujours prêt à aider les autres. Il va nous manquer beaucoup».

Autres témoignages

ANDRÉ MALTAIS: «J’ai bien connu M. Béliveau quand il était membre au club Laval-sur-le-Lac. Il était humain, généreux, gracieux, un athlète dans une classe à part. Nos idoles fondent comme neige au printemps!»

SERGE GAUDREAU, historien: «Jean Béliveau n’a pas toujours eu la vie facile, spécialement au début des années 1960 après les cinq conquêtes consécutives. Il a souvent été critiqué, mais il n’a pas baissé les bras et il a gagné cinq autres coupes. Sa légende s’est bâtie dans l’adversité».

MARCEL ROBERGE, un ami Facebook: «Reposez en paix, M. Béliveau. Vous restez toujours mon idole, mon modèle dans la vie».

PAUL VILLENEUVE, journaliste à la retraite: «Un autre héros de notre jeunesse qui s’en va. Merci pour tous les bons souvenirs».

 

 

 

 

Jean Béliveau: décès d’un homme exceptionnel

LAVAL— Jean Béliveau, plus grand capitaine de l’histoire du Canadien et ambassadeur par excellence, nous a quittés mardi soir à la suite d’une longue maladie. Il avait 83 ans.

Je suis assis devant mon ordi et je cherche les mots. Je savais depuis quelques mois que sa mort était inévitable, mais ça donne quand même un choc.

M. Béliveau était le héros de mon enfance, un athlète plus grand que nature, et la vie a été assez bonne pour que je devienne un de ses nombreux amis.

Jean Béliveau a gagné 10 coupes Stanley dans l'uniforme du Canadien avant de devenir de plus grand ambassadeur de l'histoire des Glorieux.

Jean Béliveau a gagné 10 coupes Stanley dans l’uniforme du Canadien avant de devenir de plus grand ambassadeur de l’histoire des Glorieux.

Le Gros Bill, ancien joueur étoile des As de Québec, appartient à l’histoire des Glorieux au même titre que Maurice Richard, Howie Morenz ou Guy Lafleur. À part Mario Lemieux, personne n’a sillonné les patinoires de la Ligue nationale avec une telle élégance et un tel talent.

Depuis quelques mois, je traînais dans mon auto un chandail à faire autographier. Les semaines ont passé, puis j’ai su qu’il était quasiment à l’article de la mort. Réjean Houle, président des Anciens Canadiens, lui rendait visite le plus souvent possible à son condo de Longueuil, parfois avec Guy Lafleur, Yvan Cournoyer ou Geoff Molson. Les conversations étaient courtes parce que le Grand Jean était à bout de forces.

La dernière fois que je lui ai parlé, il était hospitalisé dans une maison de réadaptation de la rue Sherbrooke. J’ai attendu qu’il se réveille, puis nous avons jasé durant une bonne demi-heure. Je savais dès lors qu’il en avait assez de se battre contre la maladie et qu’il était prêt à partir. Lorsque le corps refuse de suivre…

Il suffit de consulter le livre des records pour savoir que le Grand Jean a connu une carrière exceptionnelle sur la patinoire. Par-dessus tout, il était très fier d’avoir été capitaine des Glorieux pendant 10 ans et d’avoir mené son équipe à 10 conquêtes de la coupe Stanley en 18 ans.

Il était l’homme de confiance de Toe Blake, le pont entre les joueurs et la direction du club. Si un joueur connaissait une mauvaise période ou avait un problème personnel, c’est Béliveau qu’il allait voir.

Cela dit, Jean Béliveau était bien plus qu’un grand joueur de hockey. Il était un homme d’une grande simplicité et d’une immense générosité. Il n’est pas exagéré de dire qu’il a visité presque toutes les villes et villages du Canada. Il avait un immense respect pour son public et il se faisait un devoir de répondre personnellement à toutes les lettres qui lui étaient adressées. C’était toute une corvée, mais il le faisait avec plaisir.

J’ajouterai qu’il avait une prestance, une façon d’être qui plaisait à tout le monde. Je n’ai jamais vu personne parler en mal de Jean Béliveau. C’était impossible.

Je reviendrai évidemment sur le sujet. Pour l’instant, je veux juste offrir mes condoléances à son épouse Élise, à sa fille Hélène, à ses deux petites-filles (Mylène et Magalie) et à tous les partisans du CH.

Nous venons de perdre un très grand joueur,  mais surtout TRÈS GRAND HOMME.

 

Les anniversaires du mercredi 3 décembre

En passant

  • IGOR LARIONOV, ancien joueur étoile des Red Wings et de l’Armée Rouge, 54 ans.
  • KATARINA WITT, double médaillée d’or en patinage artistique aux Jeux olympiques, 49 ans.
  • ALBERTO JUANTORENA, un grand nom de l’athlétisme, 64 ans.
  • FRANZ KLAMMER, champion mondial de ski alpin, 60 ans.
  • JULIEN GOULET, champion golfeur.
  • CLAUDE DOLBEC, ancien coach des Bruins de Shawinigan, 86 ans.

    Katarina Witt en a fait tourner des têtes à l'époque où elle était championne mondiale de patinage artistique.

    L’Allemande Katarina Witt en a fait tourner des têtes à l’époque où elle était championne mondiale de patinage artistique.

  • ROGER LATERREUR, de la Ligue des Bons Vivants, 72 ans.
  • MIKE RAMSEY, ancien joueur des Sabres, 54 ans.
  • ÉRIC HOZIEL, comédien, 55 ans.
  • JIMMY MARCIANO, sportif de Montréal, 74 ans.
  • WAYNE GARRETT, ancien joueur des Mets, 67 ans.
  • CAROLE DUMONT, de l’Hippodrome de Trois-Rivières, 52 ans.
  • LUCIEN BOND, sportif de Delson.
  • ANDRÉ LACHAPELLE, ancien recruteur des Bruins, 91 ans.
  • BOBBY ALLISON, sport automobile, 77 ans.
  • CLAY DALRYMPLE, ancien joueur des Phillies, 78 ans.
  • JACQUES DUBOIS, sportif de Windsor, 56 ans.
  • ROBERT GARCIA et TONY DeMICHEL, soccer.
  • MAUDE SAINT-GERMAIN, de Saint-Jérôme, 53 ans.
  • RICK MEARS, pilote automobile, 63 ans.
  • YVON SARRAZIN, ancien joueur du National Junior, 76 ans.
  • MICHELLE BERTHIAUME, des JSH.

Grâce à Max

Max Pacioretty a déjoué Calvin Pickard avec un tir précis dans le «top corner» et le Canadien a quitté Denver avec une victoire de 4-3, lundi soir.

C’était le 12e but du colosse du Connecticut et son huitième en troisième période (là où ça compte).

Max Pacioretty a fait la différence à Denver avec son 12e but de la saison.

Le puissant ailier gauche Max Pacioretty a fait la différence à Denver avec son 12e but de la campagne.

Une belle façon d’amorcer un voyage qui conduira le Canadien au Minnesota (mercredi soir), puis à Chicago et Dallas (vendredi et samedi).

Les partisans du CH s’inquiètent toujours avant ce genre de voyage, mais il est bon de rappeler que l’équipe de Michel Therrien présente une fiche victorieuse de 17-8-1 lors de ses récents longs périples à l’étranger.

Bonne fête, Lee

LEE TREVINO, mon golfeur favori, fêtait hier ses 75 ans. C’est quasiment incroyable!

À son sujet, JACK NICKLAUS a déjà dit: «Je n’ai pas eu d’adversaire plus coriace que lui. Lee possédait un talent incroyable et il offrait tout un spectacle. Avec sa formidable personnalité, il avait le don d’échanger avec la foule».

Durant sa longue carrière, le Merry Mex a gagné 58 tournois officiels de la PGA, soit 29 dans le circuit régulier et 29 chez les Seniors. Mieux encore, il revendique six victoires dans les tournois majeurs.

En 1971, il a gagné successivement l’Omnium des États-Unis, l’Omnium canadien (à la Vallée du Richelieu) et le British Open. Cet exploit n’a été répété que par Tiger Woods.

Son seul regret, c’est de n’avoir jamais pu gagner à Augusta. Il ne pouvait pas frapper la balle avec un crochet vers la gauche et ce parcours ne convenait pas à son jeu. Son meilleur résultat au Masters est une égalité en 10e place.

Je ne vivrai pas assez vieux pour voir un autre golfeur comme Lee Trevino.

En rafales

  • MARC FORTIER avoue qu’il n’a jamais vu venir son congédiement comme directeur général des SAGUENÉENS. «On est embauché pour être congédié, dit le dicton. Je réagis calmement à ce revers de fortune. On tombe, on se relève, puis on repart», m’écrit-il. EXCELLENTE ATTITUDE!

    Marc Fortier n'a jamais vu venir son congédiement par les Saguenéens.

    Marc Fortier n’a jamais vu venir son congédiement par les Saguenéens.

  • Peut-être qu’un changement de décor ferait grand bien au jeune gardien de but ZACHARY FUCALE. Il connaît des moments difficiles à HALIFAX.
  • BASEBALL MAJEUR: Les Mariners de Seattle ont consenti un contrat de 57M$ (pour cinq ans) au joueur autonome NELSON CRUZ. L’ancien joueur des Orioles fera maintenant équipe avec ROBINSON CANO. Lourde perte pour Buck Showalter. Cruz a frappé 41 circuits la saison dernière… Les RED SOX et les Yankees courtisent l’excellent lanceur MAX SCHERZER… JON LESTER, qui a terminé la saison à Oakland, en est un autre qui suscite un immense intérêt.
  • MARC-ANDRÉ BOURDON, ancien capitaine des Huskies de Rouyn-Noranda, n’a pas fait long feu chez les FLYERS. Il est contraint à la retraite suite à une sévère commotion cérébrale.
  • Me MARCEL AUBUT croit aux chances de la Ville de QUÉBEC d’obtenir éventuellement la présentation des JEUX OLYMPIQUES D’HIVER à cause de l’assouplissement du processus de candidature. Cela demeure un projet à LONG TERME.
  • DÉCÈS DE JEAN FABER: Francis Bouchard nous apprend le décès de l’ancien chanteur JEAN FABER à la suite d’une longue maladie. Il avait 71 ans. Je me souviens de l’avoir vu chanter à son cabaret de la rue ROSEMONT. Il a aussi fait de la télé avec MONIQUE VERMONT et il a formé un trio (Les Moines) avec CLAUDE STEBEN et SERGE TURBIDE. Jean Faber était originaire de RIMOUSKI. À sa demande, il n’y aura pas de funérailles.
  • MARK GIORDANO, excellent défenseur des Flames de Calgary, est le héros du mois de novembre dans la LNH. Il devance VLADIMIR TARASENKO (Saint-Louis) et PEKKA RINNE (Nashville).
  • PIERRE LESSARD, un des meilleurs golfeurs seniors de la province, a adoré son récent voyage en CHINE.
  • Les As de ROUYN-NORANDA (Midget AA) ont gagné le Défi Gilles Laperrière dans la capitale du cuivre. Ils ont battu les Apollos de Val-d’Or 5-2 en finale. Les As sont dirigés par ALAIN MERCIER.
  • MICHEL SAINT-LAURENT, as golfeur de Beloeil, voit pousser ses cheveux sous le ciel du Mexique. Il va finir par ressembler à Hulk Hogan!
  • L’Auberge GRAY ROCKS a récemment été la proie des flammes.
  • THIERRY HENRY a donné 51 buts aux Red Bulls de NEW YORK avant de rentrer dans ses terres.
  • RÉGINALD GODIN a été nommé coordonnateur de la Marche contre l’Alzheimer.
  • JEAN BÉLIVEAU au sujet de son ex-entraîneur TOE BLAKE: «Toe connaissait le potentiel de chacun de ses joueurs. Il ne demandait jamais à un joueur de faire quelque chose dont il était incapable».
  • On a fêté les 70 ans de RICHARD MILLAIRE dans un resto de Laval. En plus des membres de sa famille, il y avait LOUISE LAJOIE et LARRY BESESKI.
  • MARIO VEILLETTE, de la Coop des policiers de Montréal, est un fan inconditionnel de MARTIN SAINT-LOUIS.
  • ANDRÉ ROBITAILLE succède au regretté GILLES LATULIPPE à la Maison des arts de DRUMMONDVILLE.

Le mot d’humour

Georges Clemenceau: «Quand on plante des fonctionnaires, il pousse des impôts».