Le Bon Dieu porte le numéro 31

Du temps où Bobby Orr dominait outrageusement la Ligue nationale, on disait que le Bon Dieu portait le numéro 4. Même que ses coéquipiers, à la blague, l’appelaient God.

À Montréal, le Bon Dieu a longtemps porté les numéros 9, 4, 10 et 33. Il porte maintenant le numéro 31 et il s’appelle CAREY PRICE.

Carey Price a bloqué 43 rondelles pour blanchir les Sénateurs et mettre fin à la série.

Carey Price a bloqué 43 rondelles pour blanchir les Sénateurs et mettre fin à la série.

Le super gardien de but de la Colombie-Britannique gagne la coupe Molson à chaque mois du calendrier régulier et il la gagnerait encore en avril et mai si elle était en jeu. Sans lui, le Canadien serait tout simplement une ÉQUIPE ORDINAIRE. Il faudrait être aveugle pour prétendre le contraire.

Après avoir vu les Sénateurs revenir dans la série avec deux solides performances, Price s’est comporté exactement comme l’aurait fait Jacques Plante, Ken Dryden ou Patrick Roy. Il a blanchi ses adversaires avec un sang-froid remarquable pour mettre un terme à la série sur la patinoire de Kanata. Aux dernières nouvelles, il était détenu par les policiers d’Ottawa sous une accusation de vol!

Price a repoussé 43 rondelles et reçu l’aide de l’arbitre qui a sifflé trop rapidement en deuxième période, privant ainsi Jean-Gabriel Pageau du filet égalisateur. Le premier but du match a été l’oeuvre de Brendan Gallagher, la petite peste du Canadien. Avec un peu de chance, il a frappé la rondelle au vol pour déjouer Craig Anderson en début de rencontre. Max Pacioretty a marqué dans un filet désert, une seconde avant la fin.

Après la partie, Michel Therrien a répété souvent le nom de son joueur vedette. Il a aussi vanté les mérites de Gallagher, Eller et Jeff Petry en plus de lancer des fleurs aux Sénateurs pour leur persévérance et leur remarquable fin de saison.

Avec un gardien du calibre de Price, tous les espoirs sont permis, mais le Canadien devra marquer plus de buts et corriger son «jeu d’impuissance» (1 en 20) s’il veut se rendre aussi loin que l’an passé.

Dave Cameron, un ancien élève d’Alger Arbour, s’est comporté comme un champion. Il n’a pas voulu blâmer l’arbitre Chris Lee pour la défaite de son club. Très calme, il a préféré parler des progrès réalisés par sa troupe durant les deux ou trois derniers mois. Mardi, il rencontrera ses joueurs pour analyser une saison qui vient de se terminer abruptement.

En bref

  • Le CANADIEN affrontera maintenant le vainqueur de la série entre les RED WINGS et le Lightning de TAMPA BAY. On sait qu’il a perdu toutes ses parties contre Tampa cette saison. On aura quelques jours pour en jaser.
  • ANDREI MARKOV commence à montrer son âge. Il a connu des moments difficiles dans cette série.
  • P.K., toujours exubérant, compare l’organisation du Canadien à celle des COWBOYS DE DALLAS.
  • Au Minnesota, ZACH PARISE a marqué deux buts pour aider le Wild a éliminer les Blues en six parties. Ça pourrait bien être la fin pour l’entraîneur KEN HITCHCOCK. Il a perdu 25 de ses 37 derniers matchs dans les série de championnat. Il faut préciser que les Blues avaient un sérieux problème devant le filet avec Jake Allen et Brian Elliott.
  • Un autre trophée Artis pour DAVE MORISSETTE. Un nouveau Jean Pagé? Nom d’une pipe, qui vote pour ça?

 

Vous vous souvenez?

En passant

Il n’y a pas si longtemps, il me semble:

  1. Les MAMANS étaient à la maison lorsque les enfants rentraient de l’école.
  2. Une pièce de 25 cents valait quelque chose et on se penchait pour ramasser un SOU NOIR.
  3. Les enfants considéraient comme un PRIVILÈGE une sortie au resto avec leurs parents.

    Jean Béliveau savait comment faire fonctionner un jeu de puissance.

    Jean Béliveau savait comment faire fonctionner un jeu de puissance.

  4. JEAN BÉLIVEAU et Doug Harvey faisaient marcher le jeu de puissance du Canadien. Tellement qu’on a dû changer le règlement.
  5. Personne ne cherchait ses CLÉS D’AUTO. Elles étaient dans la prise de démarrage et les portes n’étaient jamais verrouillées.
  6. Une visite au bureau du DIRECTEUR D’ÉCOLE n’était qu’un prélude à ce qui nous attendait à la maison.
  7. MICKEY MANTLE frappait des circuits des deux côtés du marbre.
  8. On mangeait de la RÉGLISSE et des cigarettes bonbon en buvant une Grapette ou un John Collins.
  9. Il y avait des machines à JUKE-BOX sur les tables des restaurants. Deux chansons pour 25 cents.
  10. FRAN TARKENTON lançait des bombes pour les Vikings du Minnesota.
  11. Le LAIT était livré à la maison dans des bouteilles de vitre et le capuchon était fait en carton.
  12. Les numéros de TÉLÉPHONE commençaient par des noms bizarres comme Pontiac, Victor ou je ne sais quoi.
  13. JOHN KENNEDY parlait d’envoyer un homme sur la lune.
  14. On passait toute la soirée à capturer des MOUCHES À FEU.

    John Fitzgerald Kennedy.

    John Fitzgerald Kennedy, 35e président des États-Unis d’Amérique.

  15. ÉDOUARD CARPENTIER était le bon gars et MAD DOG VACHON le méchant.
  16. Les chandails et les bas de hockey étaient faits de LAINE.
  17. PIERRE LALONDE, Donald Lautrec et Michèle Richard étaient nos stars en noir et blanc.
  18. Les MACHINES À COKE donnaient des bouteilles en vitre.
  19. TOE BLAKE et Punch Imlach portaient le chapeau derrière le banc.
  20. On passait nos étés à faire du VÉLO, à jouer au baseball, à aller à la pêche et à boire du Kool-Aid.
  21. SANDY KOUFAX lançait des balles de feu à des frappeurs impuissants.
  22. Avant de prendre une décision importante, on faisait INI-MINI-MANIMO ou bien on effeuillait la marguerite.
  23. MARTIN LUTHER KING luttait énergiquement contre la ségrégation raciale. À en mourir.
  24. On avait plus peur de nos parents que des GANGS DE RUE.
  25. On ne connaissait pas CÉLINE, Ima et Coeur de Pirate.
  26. On faisait DOUBLER les étudiants qui ne réussissaient pas leurs examens.
  27. Il fallait quatre ou cinq minutes avant que l’écran de TÉLÉVISION se réchauffe.
  28. CHARLTON HESTON était à la fois Moïse et Ben-Hur.

    René Angelil à l'époque des Baronets.

    René Angelil à l’époque des Baronets avec Jean Beaulne et Pierre Labelle.

  29. RENÉ LÉVESQUE était ministre libéral dans le cabinet de Jean Lesage.
  30. Il fallait PELLETER la neige avant de pouvoir joueur au hockey.
  31. On prolongeait la vie des vieilles balles de baseball avec du ruban gommé.
  32. JANINE SUTTO et Gilles Pelletier étaient encore jeunes.
  33. Les professeurs portaient la CRAVATE et les maîtresses d’école les talons hauts.
  34. RENÉ ANGELIL chantait «C’est fou mais c’est tout» avec Pierre Labelle et Jean Beaulne.
  35. Lorsque vous alliez faire le PLEIN D’ESSENCE, on nettoyait votre pare-brise et on vérifiait gratuirement le niveau d’huile.

Les anniversaires du lundi 27 avril

En passant

  • SÉBASTIEN LAREAU, champion de tennis, 42 ans.
  • SEMYON VARLAMOV, gardien de but de l’Avalanche, 27 ans.
  • PIERRE-MARC BOUCHARD, ancien joueur du Wild, 31 ans.
  • LÉONIDE (Babe) THÉORÊT, as golfeur de Valleyfield, quatre fois 20 ans.
  • MIKE KRUSHELNYSKI, ancien des Oilers, 55 ans.

    Yves Létourneau, alias Le constable Polycarpe, a eu une longue carrière au théâtre, au cinéma et à la télévision. Il a aussi été commentateur sportif.

    Yves Létourneau, alias «Le constable Polycarpe», a eu une longue carrière au théâtre, au cinéma et à la télévision. Il a aussi été commentateur sportif à la radio et à la télé.

  • YVES LÉTOURNEAU, ex-comédien et commentateur sportif, 89 ans.
  • CLÉMENT TROTTIER, ancien président de la Ligue de baseball Élite du Québec, 68 ans.
  • PAUL BAYEUR, grand sportif de Napierville, 83 ans.
  • LIONEL BROCHU, ancien président des Foreurs.
  • LEE ROY JORDAN, ancien des Cowboys de Dallas, 74 ans.
  • BENOÎT CÔTÉ, ex-président de Ski-Québec.
  • EARL ANTHONY, champion quilleur, 77 ans.
  • ANOUK AIMÉE, actrice française, 83 ans.
  • YVES HÉROUX, ancien hockeyeur, 50 ans.
  • WILLIE UPSHAW, ancien des Blue Jays, 58 ans.
  • JACQUES L’ITALIEN, ex-employé du Journal de Montréal, 87 ans.
  • MAXIME BÉLANGER, de Saint-Jean-sur-Richelieu, 33 ans.
  • CHARLES LACHANCE, expert en football, 48 ans.
  • HUBERT DENEAULT, sportif de la Rive-Sud.
  • GUYLAINE MOREAU, de Saint-Jérôme.
  • ANDRÉ PAQUETTE, de Terrebonne, 74 ans.

Gentleman Jim

Jim Fanning, qui vient de rendre l’âme à 87 ans, a marqué l’histoire des Expos, spécialement à la belle époque du stade Jarry. Il a aussi eu la chance de gagner un championnat de division après avoir remplacé Dick Williams au poste de gérant à l’automne 1981.

Jim Fanning a formé un trio du tonnerre avec John McHale et Gene Mauch au début de l'histoire des Expos.

Jim Fanning a formé un trio du tonnerre avec John McHale et Gene Mauch au début de l’histoire des Expos.

On parle encore de sa décision d’envoyer Steve Rogers en relève dans le match de championnat contre les Dodgers. Vous vous rappelez du coup de circuit d’un certain Rick Monday? Véritable coup de poignard dans le coeur des partisans des Expos. Il faut savoir que le releveur numéro un Jeff Reardon n’était pas en parfaite santé et que Rogers avait été la grande vedette dans la série précédente contre Steve Carlton et les Phillies. Par contre, le «45» n’avait jamais été utilisé dans ce genre de situation. Fanning a lancé les dés et il a perdu.

Personnellement, je me souviens surtout de Gentleman Jim pour sa contribution au lancement des Expos entre 1968 et 1976 en compagnie de John McHale et de Gene Mauch. Ils étaient comme trois doigts de la main. McHale présidait l’organisation et les finances, Fanning agissait comme directeur général et Mauch tentait de former une équipe respectable avec les «restants» des autres équipes.

Ces trois hommes ont travaillé très fort pour populariser le baseball majeur à Montréal. Le stade Jarry n’était pas parfait, mais l’ambiance était extraordinaire. Qui ne se souvient pas des Rusty Staub, Mack Jones, John Boccabella, Bill Stoneman, Coco Laboy, Claude Raymond et compagnie? On allait aussi voir les grandes vedettes du club visiteur: Willie Mays, Hank Aaron, Pete Rose, Johnny Bench, Lou Brock, Willie Stargell, Bob Gibson, Juan Marichal…

Je me souviens également de Fanning pour une histoire de golf. Au printemps 1978, nous étions à Chicago pour une série contre les Cubs. Le dimanche après-midi, après avoir quitté le Wrigley Field, nous nous sommes réunis dans la suite de Fanning pour regarder la fin du tournoi des Maîtres et nous avons vu Gary Player jouer comme un dieu sur le neuf de retour pour arracher la victoire par un seul coup. C’est un peu là que j’ai pogné la piqûre du golf.

Fanning a été associé aux Expos pendant environ 25 ans dans différentes fonctions. Il a participé au recrutement et au développement de joueurs comme Gary Carter, Andre Dawson, Ellis Valentine, Warren Cromartie, David Palmer, Bill Gullickson, Larry Parrish et j’en passe.

Plus tard, il a travaillé pour les Rockies du Colorado et les Blue Jays de Toronto. Sa vie, c’était le baseball. Dieu ait son âme!

VERS LA COUPE

  • Après avoir encaissé une cruelle défaite devant leurs partisans, les RED WINGS ont rebondi plus fort pour aller blanchir le Lightning 4-0 à Tampa Bay. PAVEL DATSYUK a confirmé la victoire de son club en inscrivant le troisième filet. Deuxième jeu blanc pour PETR MRAZEK.

    John Tavares est le leader des Islanders. Tout un joueur de hockey!

    John Tavares est le leader des Islanders. Tout un joueur de hockey!

  • Inspirés par leur capitaine JOHN TAVARES, les Islanders ont battu les Capitals 3-1 dans une véritable guerre de tranchées au vieux Colisée Nassau. Ils tenteront maintenant d’aller gagner la 7e partie à Washington. Ces deux équipes ne s’aiment pas d’amour tendre. Ça brasse en «pas pour rire»!
  • Les vétérans des Blackhawks, avec JONATHAN TOEWS comme chef de file, ont éliminé Nashville en six parties. Ça va prendre tout un club de hockey pour battre Chicago.
  • À Calgary, devant une foule en délire, les cols bleus de BOB HARTLEY ont marqué quatre buts sans réplique en troisième période pour éliminer les Canucks. Ils se frotteront maintenant aux Ducks d’Anaheim. Ces derniers en auront plein les mains.
  • N’oubliez pas que le CANADIEN joue à Ottawa, ce soir!

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