Pierre Bouchard fait un clin d’oeil à papa Émile

Cornwall, Brockville, Kingston, Belleville, Oshawa, Guilwood et puis enfin,
la Ville reine.
Pour aller à Toronto, je préfère de loin VIA Rail. En classe affaires, le service est excellent et tu as tout le temps voulu pour mettre de l’ordre dans tes papiers avant d’arriver à destination.
Cette fois, j’ai fait le voyage pour accompagner Pierre Bouchard à l’occasion du gala annuel du Groupe Royal (produits de bâtiment). L’ex-défenseur du Canadien agissait comme conférencier invité et il a fait les choses exactement comme on s’y attendait: avec classe et beaucoup d’humour.

Pierre Bouchard a profité de son passage au Temple de la renommée du hockey pour faire un clin d'oeil à son père Émile, ancien capitaine des Glorieux.

Pierre Bouchard a profité de son passage au Temple de la renommée du hockey pour faire un clin d’oeil à son père Émile, ancien capitaine des Glorieux.

«Pour entrer au Temple de la renommée du hockey, je dois acheter un billet comme tout le monde, a-t-il déclaré d’entrée de jeu. Il y a le «Hall of Fame», mais il y a aussi le «Wall of Shame»! Non, je n’avais pas assez de talent pour avoir ma plaque sur un des murs du panthéon, mais je peux partager cet honneur avec mon père (Émile) qui a été élu en 1966.
«Vous savez, les choses ont tellement changé dans le hockey et dans la vie en général durant les 60 ou 70 dernières années. En 1946, mon père et Maurice Richard ont dû faire la grève durant une couple de jours pour obtenir une augmentation de salaire de 500$ par année. Ils ont fini par avoir gain de cause, mais on leur a fait promettre de ne pas en parler.
«Une autre fois, la direction du Canadien a fait grimper mon père au deuxième étage pour lui demander de frapper moins fort sur la rondelle de manière à casser moins de bâtons. Il venait de connaître une saison de 12 buts. Est-ce qu’on demanderait ça aujourd’hui à un défenseur capable de marquer une douzaine de buts?»

Stan Jonathan et les Flyers

Pierre Bouchard a porté fièrement les couleurs du Canadien pendant huit ans et il a eu le bonheur de gagner cinq coupes Stanley. Pas si mal comme moyenne.
«Mon plus beau souvenir, c’est d’avoir balayé les Flyers en quatre parties en 1976. J’ai marqué le but gagnant dans le troisième match et j’en ai réussi un autre dans la dernière partie. Nous étions tous contents de mettre fin au règne des Broad Street Bullies. Le système de Fred Shero n’était pas tellement compliqué: un très bon gardien de but (Bernard Parent), des joueurs intimidants (Schultz, Kelly, Saleski, Dupont et cie) et un excellent jeu de puissance avec Bobby Clarke, Bill Barber et Rick MacLeish. En 76, nous avions tout ce qu’il fallait pour leur donner la réplique».
Au sujet de son fameux combat contre Stan Jonathan au printemps 1978, l’ancien numéro 26 a déclaré: «J’ai subi une seule défaite aux poings durant toute ma carrière et on m’en parle encore 35 ans plus tard. Jonathan n’était pas tellement grand et je le frappais sur le casque protecteur. Lorsque j’ai voulu changer de position, il m’a pincé sur le nez avec un uppercut. Je ne me souviens plus du reste. Pourquoi est-ce qu’on ne me parle jamais de mes combats contre Dave Schultz ou Wayne Cashman?»
La défaite de Bouchard contre Jonathan a provoqué son départ de Montréal et son père en a voulu longtemps à l’organisation du Canadien, notamment à Jean Béliveau qui était alors vice-président de l’équipe. Le temps a fini par arranger les choses.
«Ça n’a pas été facile de quitter le Canadien qui formait alors la meilleure équipe de la ligue, mais les choses ont bien tourné pour moi à Washington. J’ai gagné plus d’argent que j’en aurais fait à Montréal. J’ai commencé à investir dans les fermes et je ne l’ai jamais regretté», précise Bouchard, encore en grande forme à 65 ans.

Homme d’affaires averti

Contrairement à plusieurs autres joueurs de hockey, Pierre Bouchard est devenu un homme d’affaires averti. La ferme de 1200 acres qu’il possède à Verchères, près du fleuve Saint-Laurent, vaut plusieurs millions de dollars. Il fait aussi de la promotion pour Mercedes Benz de Laval, ManuLift, Cub Cadet et les restos La Cage aux Sports.
«Mon père disait tout le temps: ce n’est pas tant le salaire que importe, mais combien il t’en reste dans les poches».
L’ami Pierre s’est présenté à Toronto avec deux chandails du Canadien, dont un autographié par son défunt père. Une belle pièce de collection. Avec André Touchette dans le rôle d’encanteur, on a réussi à amasser 6150$ pour la fondation Rêves d’Enfants. Ce voyage éclair a donc été un franc succès sur toute la ligne.

Les anniversaires du mercredi 20 novembre

En passant

  • MAX PACIORETTY, du Canadien, 25 ans.
  • RICK MONDAY, ex-voltigeur des Cubs et des Dodgers, 68 ans.
  • LÉO BOURGAULT, fondateur du Complexe 4 Glaces à Brossard.
  • DON JANUARY, ex-champion de la PGA, 84 ans.
  • NANETTE WORKMAN, Lady Marmalade, 68 ans.
  • LOUISE BARDIER, gouverneure du club Médaille d’Or.
  • DOMINIC GRAVEL, du club Royal Laurentien, 40 ans.
  • JOCELYN BOURQUE, retraité du Journal de Québec, 66 ans.
  • JOHANNE ROUGEAU, de Rawdon.
  • JOHN VAN BOXMEER, ex-défenseur du Canadien, 61 ans.
  • JOHN MacLEAN, ancien joueur des Devils, 49 ans.
  • JACQUES BRISEBOIS, sportif de Gatineau, 54 ans.
  • MARK GATINEAU, ancien joueur des Jets de New York, 57 ans.
  • KATHERINE GRAVEL-COURSOL, golfeuse.
  • BOB MURDOCH, ancien du Tricolore, 67 ans.
  • JEFF LEROUX, golfeur d’Asbestos, 69 ans.
  • RAYMOND LEMAY, ex-propriétaire du Saint-François de Sherbrooke, 70 ans.
  • JAY JOHNSTONE, ancien des Phillies, 67 ans.
  • J.D. DREW, ancien des Red Sox, 38 ans.
  • VINCENT DUBUC, des Jeux du Québec, 38 ans.
  • EUGÈNE VIAU, de Productions 2000, 73 ans.
  • MARC LABRÈCHE, acteur de grand talent, 53 ans.
  • JERRY COLANGELO, baseball, 74 ans.
  • ANDRÉ RACINE, de Mascouche, 52 ans.
  • FRANÇOIS TREMBLAY, des JSH, 56 ans.

Le magicien de Rouyn est heureux à Denver

ROUYN-NORANDA— Nous étions plus de 400 personnes dans la grande salle de l’école La Source pour célébrer le 50e anniversaire des Citadelles avec Laurent Laflamme et sa flopée de bénévoles.

Parmi tout ce beau monde, il y avait Pierre Turgeon, ancien capitaine du Canadien, de même que son frère Sylvain qui a connu une belle carrière à Hartford et sur les patinoires européennes. Pierre est venu de Denver et Sylvain de Calgary pour participer aux retrouvailles avec leurs amis du Nord-Ouest.

Pierre Turgeon est venu de Denver pour participer aux retrouvailles des Citadelles de Rouyn-Noranda.

Pierre Turgeon est venu de Denver pour participer aux retrouvailles des Citadelles de Rouyn-Noranda.

«C’est incroyable que Pit soit encore à la barre des Citadelles, a dit Pierre Turgeon lors d’une longue entrevue.  Je suis ici pour lui rendre hommage et pour saluer le travail des bénévoles durant les 50 dernières années. C’est ici que tout a commencé pour moi et pour de nombreux autres hockeyeurs. Nous avons été chanceux d’avoir de si bons professeurs. Ils nous ont enseigné à partager avec les plus jeunes».

Le magicien de Rouyn a marqué plus de 500 buts dans la Ligue nationale et il a accumulé plus de 1300 points. Des chiffes qui devraient lui permettre éventuellement d’accéder au panthéon de la renommée.

«J’ai connu mes meilleurs moments à Long Island et à Saint-Louis, poursuit-il. J’ai beaucoup appris sous les ordres d’Alger Arbour. À Saint-Louis, j’ai vécu de fortes sensations avec des coéquipiers comme Brett Hull, Chris Pronger, Al MacInnis et Pavol Demitra».

Dure épreuve

Une fois sa carrière terminée, Turgeon a choisi de s’installer à Denver avec sa belle Élizabeth. Une des raisons, c’est que le soleil brille 300 jours par année dans la capitale du Colorado.

Pierre et son épouse ont vécu un drame terrible lorqu’une de leurs filles s’est tuée dans un accident de la route. Heureusement, ils ont trois autres enfants, mais il y aura toujours un «trou béant» dans la famille, précise-t-il.

Brillant joueur de centre, «Sneaky Pete» était capitaine des Glorieux lorsqu’ils sont déménagés du Forum au Centre Molson en 1996. Les anciens lui ont passé le flambeau, mais il n’a pas eu à le tenir très longtemps. Quelques mois plus tard, il passait aux Blues après avoir frappé trois fois à la porte de Réjean Houle pour demander un échange.

Si c'était à refaire, probablement que Réjean Houle refuserait d'échanger un joueur aussi talentueux que Pierre Turgeon.

Si c’était à refaire, probablement que Réjean Houle refuserait d’échanger un joueur aussi talentueux que Pierre Turgeon.

Presque 20 ans plus tard, Houle reconnaît qu’il aurait probablement dû refuser d’échanger un joueur aussi talentueux, quitte à demander à Vincent Damphousse d’évoluer sur le flanc gauche. Par contre, il voulait ajouter du muscle à sa formation (Shayne Corson et Murray Baron).

«Mon rôle avait changé au sein de l’équipe. J’ai demandé de partir parce que je ne voulais pas ralentir ma carrière», dit simplement Turgeon.

Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il était habitué de gagner sa vie aux États-Unis et qu’il ne tenait pas particulièrement à supporter la pression de Montréal. On ne saura donc jamais ce qui se serait produit s’il avait joué plus longtemps pour le Canadien.

À 44 ans, il est dans une forme resplendissante. Il ne joue plus au hockey, mais il fait beaucoup de vélo. Il prend aussi beaucoup de son temps pour enseigner le hockey à sa fille Valérie. Il se réjouit de l’entrée en scène de Joe Sakic et de Patrick Roy à la barre de l’Avalanche et n’écarte pas la possibilité de s’impliquer dans le club des Anciens. Chose certaine, il demeure un monsieur avec un grand M.

Les anniversaires du mardi 19 novembre

En passant

  • PATRICK KANE, joueur étoile des Blackhawks, 25 ans.
  • RÉJEAN LEMELIN, ex-gardien de but des Bruins, 59 ans.
  • DENNIS HULL, ancien des Blackhawks, 69 ans.
  • CLAUDE QUENNEVILLE, retraité de Radio-Canada, 64 ans.
  • RYAN HOWARD, puissant frappeur des Phillies, 34 ans.
  • LARRY KING, populaire animateur de télévision, 80 ans.
  • TED TURNER, fondateur de CNN, 75 ans.
  • PASCAL EDMOND, professionnel de golf.
  • ROBERT GUINDON, ancien joueur du Canadien Junior, 63 ans.
  • BOB BOONE, ex-receveur des Phillies, 66 ans.
  • AHMAD RASHAD, ancien joueur des Vikings, 64 ans.
  • MARCEL (Milou) DIONNE, de Saint-Hyacinthe, 71 ans.
  • GUY BOISVERT, Monsieur GM à Blainville, 66 ans.
  • OTIS ANDERSON, ancien joueur de la NFL, 56 ans.
  • MEG RYAN, actrice américaine, 52 ans.
  • CLAUDE PELLETIER, sport et loisir, 62 ans.
  • JOE MORGAN, ancien gérant des Red Sox, 83 ans.
  • GUY BÉLANGER, des JSH, 80 ans.
  • GILLES VALLÉE, de Drummondville, 66 ans.
  • CHARLES BOURGEOIS, ancien joueur des Blues, 54 ans.
  • PETR SYKORA, du Wild du Minnesota, 37 ans.
  • MICHEL LAMY, de Saint-Sauveur, 49 ans.
  • JACQUELINE RIOPEL, quilleuse de Saint-Eustache, 70 ans.