Chicago gagne un match marathon; toute une série en perspective

Dave Bolland et Andrew Shaw, des joueurs de 4e trio, ont fait dévier un tir apparemment inoffensif du défenseur Michal Rozsicval derrière Tuukka Rask en troisième période de prolongation pour procurer une victoire de 4-3 à Chicago dans le premier match de la série finale de la coupe Stanley.

Honnêtement, ni les Bruins ni les Blackhawks ne méritaient de subir la défaite après avoir travaillé avec acharnement pendant plus de 111 minutes. Les joueurs des deux équipes étaient complètement épuisés lorsque Shaw a mis fin au marathon.

«Après avoir tiré de l’arrière par deux buts, il s’agit pour nous d’une grosse victoire, a dit Dave Bolland à CBC après la partie. Les deux gardiens (Rask et Crawford) ont volé la vedette ce soir. Il faut s’attendre à une série longue et épuisante».

L’imposant Milan Lucic a marqué deux buts dans une cause perdante. Patrice Bergeron a aussi trouvé le fond du filet. Tous les buts des Blackhawks ont été réussis par des joueurs de soutien.

En un seul match, les Hawks ont marqué deux fois plus de buts que les Penguins dans leur série contre Boston. À plus!

Merion et Lee Trevino

Même s’il a été allongé de presque 500 verges depuis le début des années 1980, le parcours du club Merion, site de l’Omnium des États-Unis, reste passablement court pour les magiciens de la PGA et les meilleurs golfeurs amateurs de la planète.

À une époque où les champions s’amusent à cogner la balle de plus en plus loin, ce n’est pas un parcours de 6996 verges qui les fera trembler… sauf si on laisse pousser l’herbe de chaque côté de l’allée et si on rase les verts à un indice de 13 ou 14, comme c’est le cas cette semaine.

À cause de la pluie tombée durant les derniers jours, les verts du club Merion seront plus réceptifs au début du tournoi. Si le soleil et le vent se mettent de la partie, on aura droit à plusieurs surprises en fin de semaine. Chose certaine, le club Merion a été choisi par la USGA parce qu’il force les compétiteurs à redoubler de prudence, tant sur le tertre de départ que sur le coup d’approche. Si votre balle repose au mauvais endroit sur le vert (en pente descendante), vous avez de fortes chances d’avoir besoin de trois coups roulés avant de loger la balle dans la coupe.

Lee Trevino, un golfeur comme il ne s'en fait plus, a vaincu

Lee Trevino, un golfeur comme il ne s’en fait plus, a vaincu Jack Nicklaus en ronde éliminatoire au club Merion, en 1971.

Situé en banlieue de Philadelphie, le club Merion possède un riche passé. C’est là que Ben Hogan a frappé le coup de fer 1 le plus célèbre de l’histoire du golf, au début des années 1950. C’est également à cet endroit que Lee Trevino a remporté une de ses plus belles victoires, aux dépens de Jack Nicklaus, en 1971.

Une affaire de confiance

Comme il fallait s’y attendre, Trevino a été interviewé en long et en large durant les derniers mois et il ne s’est pas fait prier pour raconter son triomphe contre Nicklaus dans les moindres détails, y compris le serpent de caoutchouc qu’il a lancé en direction de son rival avant le début de la ronde finale et la bourse de 3000$ qu’il a versée à l’étudiant qui lui servait de caddie. Soit dit en passant, Nicklaus n’a pas peur des serpents de caoutchouc et cet incident ne l’a pas énervé pour cinq sous.

«Super Mex» était à son apogée en 1971. En l’espace d’un mois, il a gagné trois championnats nationaux: l’Omnium des États-Unis à Merion, l’Omnium canadien au club de la Vallée du Richelieu et l’Open de Grande-Bretagne à Royal Birkdale. Il jouait super bien et son vieux putter Wilson, modèle 8802, répondait à l’appel. En ronde éliminatoire à Merion, il a joué 68 pour battre Nicklaus par trois coups.

Ça n’enlève rien au respect que Trevino voue au Golden Bear. À ce sujet, il a raconte une anecdote intéressante. Ça se passait à Pebble Beach en 1969. Trevino avait déjà une victoire majeure derrière la cravate, mais il lui arrivait encore d’avoir des doutes sur son jeu. Il se demandait s’il assez bon pour tenir tête aux meilleurs joueurs de son époque.

Jack Nicklaus a toujours dit que Lee Trevino avait été un de ses adversaires les plus coriaces.

Jack Nicklaus a toujours dit que Lee Trevino avait été un de ses adversaires les plus coriaces. (Photo time.com)

Un jour, Nicklaus s’est approché de lui et lui a dit gentiment: «Lee, tu n’a pas idée à quel point tu as du talent». Il n’en fallait pas davantage pour que Trevino prenne confiance en ses moyens et devienne un grand champion.

Quand on parle des légendes du golf, on avance toujours les noms de Jones, Nicklaus, Palmer, Snead, Nelson et Hogan, mais on fait rarement allusion à Trevino. L’ancien caddie de Dallas a pourtant gagné 29 tournois de la PGA, y compris six victoires dans les tournois majeurs. C’est une de plus que Seve Ballesteros et une de moins que Palmer.

Trevino a gagné autant de tournois (29) sur le circuit des Vétérans et il a été un formidable ambassadeur pour son sport. Je n’oublierai jamais la table ronde en sa compagnie au club Islesmère et sa dernière visite au club Royal Québec en 1983. Avec un coup d’approche absolument parfait, il avait coupé les jambes de son rival nippon pour se sauver avec le trophée.

Les anniversaires du jeudi 13 juin

En passant

  • JASON SPEZZA, joueur de centre des Sénateurs, 30 ans.
  • TERRY EVANSHEN, ancien joueur étoile des Alouettes, 69 ans.
  • GLENN MICHIBATA, ex-champion de tennis, 51 ans.
  • VALERI BURE, ancien joueur du Canadien, 39 ans.
  • JEAN-PIERRE BORDELEAU, ancien joueur des Blackhawks, 64 ans.
  • JACQUES ROUGEAU, lutteur et promoteur, 53 ans.
  • CHRISTIAN BERLAND, de Montréal-Concordia, 70 ans.
  • ERNIE WHITT, ex-receveur des Blue Jays, 61 ans.
  • DENIS SAINT-PIERRE, un as du sulky, 52 ans.
  • PIERRE DONAIS, animateur de Gatineau, 62 ans.
  • HECTOR POTHIER, ancien joueur des Eskimos, 59 ans.
  • CHUCK TEKENOS, ancien pro du club Whitlock, 61 ans.
  • BOB CARPENTER, ancien joueur des Devils, 50 ans.
  • RICHARD BOUSQUET, journaliste.
  • VÉRONIQUE LAVOIE, de Saguenay.
  • GAÉTAN FORTIER, ex-président du tournoi bantam de Sherbrooke, 69 ans.
  • CÉLINE HUET, sportive de l’Outaouais.
  • MEL LUNSFORD, ancien joueur de la LCF, 63 ans.
  • JACQUES BROUILLETTE, de Trois-Rivières.
  • VINCENT ROSELLI, homme d’affaires et joueur de tennis de Sherbrooke, 69 ans.
  • BETTINA BUNGE, tennis, 50 ans.
  • WILLIE HAMPTON, ancien des Alouettes, 56 ans

Réflexions sous la pluie

SHERBROOKE— Il est 16 heures. Je suis assis dans un petit café de la rue King et j’ai quasiment le moral dans les talons. Quel printemps atroce! Assez pour apprendre à blasphémer. Dites donc, ça doit prendre des nerfs solides pour vivre à Londres ou à Édimbourg à longueur d’année.

Les terrains de golf sont inondés, mon bois 3 est usé à la corde et je n’arrive jamais à atteindre le vert à mon deuxième coup. Au lieu d’avancer, ma balle recule. Pourtant, je n’ai aucune raison de me plaindre.

Je mange trois fois par jour, je ne suis pas couché sur un lit d’hôpital, je n’ai pas encore été invité à témoigner devant la Commission Charbonneau et je ne vis pas à Istanbul ou en Syrie. Un de ces quatre, l’été sera parmi nous et pour de bon, n’est-ce pas?

Trêve de plaisanteries, je vous propose ces quelques réflexions sous la pluie:

1- Si P.K. SUBBAN gagne le trophée Norris cette semaine, est-ce que ça en fait un meilleur défenseur que Zdeno Chara, Duncan Keith, Shea Weber, Ryan Suter et Erik Karlsson? Pas pour moi. Tant mieux s’il gagne le trophée, mais P.K. demeure un diamant à polir.

P.K. Subban: tant mieux s'il gagne le trophée Norris, mais il demeure un diamant à polir.

P.K. Subban: tant mieux s’il gagne le trophée Norris, mais il demeure un diamant à polir.

2- ÉRIC GAGNÉ, ex-lanceur étoile des Dodgers, croit que les Coyotes sont à Phoenix pour y rester et que Québec obtiendra éventuellement un club d’expansion. C’est ce qu’il a dit lors de son récent passage à Trois-Rivières. Ça serait le pire scénario pour les partisans des Nordiques. Qui désire une équipe qui végète dans les bas-fonds de la LNH pendant six ou sept ans?

3- BOB HARTLEY a parfaitement raison: montrez-moi un bon gardien de but et je vous montrerai un bon entraîneur. Dans les hockey d’aujourd’hui, le succès d’un entraîneur est intimement lié au rendement de son «goaler».

4- À les voir aller, je me demande souvent si les champions de la PGA s’amusent vraiment. Moi, j’aurais un «fun noir» si je pouvais frapper la balle avec une telle autorité. Il y en a aussi quelques-uns qui se prennent trop au sérieux. Ce sport s’ennuie de LEE TREVINO et d’Arnold Palmer. S’il y avait moins d’argent en jeu, ça serait peut-être différent.

5- DAVID VEILLEUX, de Cap-Rouge, est une source de fierté et une inspiration pour tous les Québécois, peu importe ce qu’il fera durant le prochain Tour de France. Il faut saluer sa persévérance. Il est parti de loin pour arriver à la Grande Boucle.

6- ÉQUIPE CANADA 1976 est la meilleure équipe de hockey de tous les temps, selon Don Cherry. Cette fois, il est difficile de le contredire. Serge Savard et Bobby Hull sont parmi ceux qui partagent son avis.

David Veilleux: une source de fierté et d'inspiration pour tous les Québécois.

David Veilleux, de Cap-Rouge: une source de fierté et une inspiration pour tous les Québécois.

7- Si j’ai bien compris, il est plus dangereux d’interdire le TURBAN que de le porter en jouant au soccer.

8- JACQUES VILLENEUVE au Grand Prix de Trois-Rivières avec Tagliani et Ranger. Pourquoi pas? C’est derrière le volant que l’ancien champion s’exprime le mieux.

9- Parole de GUY LAPOINTE, l’amélioration de l’équipement et la qualité des gardiens de but sont les deux plus gros changements dans le hockey durant les 30 dernières années.

10- RAY FLOYD a froissé Fred Couples et Colin Montgomerie en disant qu’un joueur devait gagner au moins deux tournois majeurs avant d’être élu au Panthéon mondial du golf. Son opinion mérite réflexion.

11- TOM WATSON n’a qu’un seul petit conseil pour Rory McIlroy: «Travaille fort pour battre le meilleur de ta profession». Le jeune Irlandais devrait donc s’attaquer à Tiger Woods avec autant de détermination que Watson s’est attaqué à Jack Nicklaus.

Tom Watson n'a qu'un conseil pour Rory McIlroy: «Travaille fort pour essayer de battre le meilleur de ta profession».

Tom Watson n’a qu’un conseil pour Rory McIlroy: «Travaille fort pour essayer de battre le meilleur de ta profession».

12- On multiplie les études sur les COUPS À LA TÊTE et les commotions cérébrales. Ce sera sans doute utile, mais il faudrait d’abord enseigner aux joueurs à se respecter davantage.

13- Au sujet de la saga des Coyotes, ALAIN CRÊTE a déclaré à la blague: «Faudrait peut-être inviter Gary Bettman devant la Commission Charbonneau». Elle est bonne.

14- À 70 ans, Sir PAUL McCARTNEY semble plus fringant que jamais. Voudrait-il chanter plus longtemps que Charles Trenet, Charles Aznavour et Henri Salvador?

15- JAMIE KOMPON, adjoint de Joel Quenneville, tente de réussir un exploit hors du commun. Il pourrait en effet gagner la coupe Stanley deux fois de suite avec deux équipes différentes. Ancien coéquipier de Mike Babcock chez les Redmen de McGill, Kompon était l’adjoint de Darryl Sutter à Los Angels l’an passé. Il a déjà travaillé avec Quenneville à Saint-Louis et il oeuvre dans la LNH depuis environ 16 ans. Merci à SERGE VLEMINCKX pour les infos.